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REVUE CRITIQUE

D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

RECUEIL HEBDOMADAIRE PUBLIÉ sous la DIRECTION

DE MM. C. GRAUX, S. GUYARD, G. MONOD, G. PARIS

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ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE

DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC.

28, RUE BONAPARTE, 28

Adresser les communications concernant la rédaction à M. A. Chuquet (Au bureau de la Revue rue Bonaparte, 28).

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28.

(Suite du Catalogue)

LES VOLUMES SUIVANTS ONT ÉTÉ publiÉS DANS LE Ban Zai Sau ET TIRÉS A PART.

San-Tseu-King, le Livre de phrases de trois mots, en chinois et en français. suivi d'un grand commentaire traduit du chinois et d'un petit dictionnaire chinois-français du San-Tseu-King et du Livre des mille mots par Stanislas Julien, de l'Institut. Deux traductions du San-Tseu-King et de son commentaire. Réponse à un article par le marquis d'Hervey de Saint-Denys. 1873, pet. in-4. 15 »

San-Ze-King. Les phrases de trois caractères, en chinois, avec les versions japonaise, mandchoue et mongole, suivies de l'explication de tous leurs mots, par F. Turrettini. 1876, pet. in-4.

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8 » The Chinese mandarin language, after Ollendorff's new method of learning languages, by Ch. Rudy. Lessons I-XX. 1874, pet. in-4. Komats et Sakitsi, ou la rencontre de deux nobles cœurs dans une pauvre existence. Nouvelles scènes de ce monde périssable exposées sur six feuilles de paravent, par Riutei Tanefico, romancier japonais, et traduites, avec le texte en regard, par F. Turrettini. 1875, in-4. 15 >>>

Notices préliminaires sur l'affinité de la langue chinoise avec les langues aryennes et avec les langues dites altaïques, par Maurice Grünwald. 1875, pet. ín-4.

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Ujfalvy de Mezo-Kovesd (Ch. Eug. de), Mélanges altaïques. 1874, in-8. 5 » Migrations des Finnois de l'Ouest. La civilisation chez

Sur le berceau du peuple Magyar. les anciens Altaïques Antiquités touraniennes, etc.

Sur l'appellation Touranien.

Les peuples altaïques en Babylonie.

The Academy, no 376, 19 juillet 1879 Lock, The Home of the Eddas. Sampson Low. (Ilbert: peu littéraire.) SYMONDS, Sketches and Studies in Italy. Smith, Elder à. Co. (Arnold : recueil de brillants et solides essais; on remarquera surtout l'essai sur Antinoüs.) Notes on the Debates in the House of Lords, officially taken by Henry Elsing, Clerk of the Parliaments. A. D. 1624 and 1626, edited by Samuel Rawson GARDINER. Camden Society. (Peacock: documents importants.)-BAYNE, Lessons from My Masters. Clarke. (Saintsbury: étude sur MM. Carlyle, Tennyson et Ruskin, maîtres de M. Bayne.) - PERRY, The Life of St. Hugh of Avalon, Bishop of Lincoln, with some Account of his_Predecessors in the See of Lincoln. Murray. (Bass Mullinger: bon.) - Current Literature. MACLEAR, Conversion of the West, the Slavs. (Bonne compilation). GAEDEKE, Maria Stuart. Heidelberg. (N'ajoute presque rien à ce que disent sur le même sujet Ranke et Froude.) - Correspondence between Lady Byron and Mrs. Leigh. (Communiqué par Maunde Thompson; lettres inédites échangées entre Lady Byron et sa belle-sœur, Mad. Leigh.) Burns and Wordsworth. (W. Wallace.) The english Eclogue before Spenser. (T. Bayne.) - DowsoN, A Classical Dictionary of Hindu Mythology. Trübner. (Burnell : rend un «< immense service »> aux étudiants.) Excavations and discoveries of antiquities in the territory of Sybaris. (Longue lettre de F. Barnabei.)

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The Athenaeum, no 2699, 19 juillet 1879 BIGELOW, The Life of Benjamin Franklin, written by himself. Lippincott. 3 vol. (Ouvrage à la fois complet et excellent.) FENN, How I volunteered for the Cape and what I dide there. Tinsley; FERNANDES DAS NEVES, A hunting expedition to the Transvaal, translated from the portuguese by MONTEIRO. Bell. -WALCOTT, Church work and life in english minsters. 2 vols. Chatto a. Windus. JACKSON, Shropshire Word-book, a glossary of archaic and provincial works used in the country. Part. I. Trübner. (Tiendra un rang élevé dans la littérature des dialectes.) A. de Gubernatis, Alessandro Manzoni, studio biografico. Florence, Le Monnier. (Ce livre est le remaniement des conférences faites l'an dernier à Oxford, très bonne étude, trop chargée de notes.) Placita Anglo-Normannica, Law Cases from William I to Richard I, by MELVILLE BIGELOW. Sampson Low. (Bonne publication.) WEBB, A compendium of irish biography, comprising sketches of distinguished Irishmen and of eminent persons connected with Ireland. Dublin, Gill a. Son. (Ouvrage assez impartial et très utile.) Calendar of Charters and Rolls preserved in the Bodleian Library, edited by W. TURNER. Oxford, Clarendon Press. (Beaucoup de soin et d'habileté.)- How we teach history now. (J. Gairdner.) — Petöfi.-The translations of Don Quixote.-The American Library Association-Shakspeare Notes. Coriolanus (Watkiss Lloyd: important). —The Evolution of Man, a popular exposition of the principal points of human ontogeny and philogeny, from the german of Ern. HAECKEL. Kegan Paul. (Livre très remarquable.) - Major Serpa Pinto. Fine Arts (GEBHART, les Origines de la renaissance en Italie. Hachette: très bon.)

Jenaer Literaturzeitung, n° 26, 28 juin 1879 KOLDE, die deutsche Augustiner-Congregation und Johann von Staupitz. Gotha, Perthes. — GRAVIER, Recherches sur les navigations européennes faites au moyen âge aux côtes occidentales d'Afrique en dehors des navigations portugaises du xvI° siècle. Paris, Maisonneuve. 1878. (Kirchhoff: bon.) KANNENGIESSER, Dogmatismus und Skepticismus. Elberfeld, Fassbender. 1877. TREITSCHKE, deutsche Geschichte im neunzehnten Jahrhundert. Theil I, bis zum zweiten Pariser-Frieden. Leipzig, Hirzel (Kugler :

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Sommaire : 141. MARTIGNY, Dictionnaire des antiquités chrétiennes. 142. SMITH et CHEETHAM, Dictionnaire des antiquités chrétiennes. 143. SYDOW, Les manuscrits de Térence et la récension de Calliopius. 144. Morceaux choisis de Winckelmann, p. p. KüнNE. · Chronique (France, Allemagne, Angleterre, Danemark, Hollande, Italie, Portugal, Slaves, Suisse). Académie des Inscriptions.

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141. Dictionnaire des Antiquités chrétiennes contenant le résumé de tout ce qu'il est essentiel de connaître sur les origines chrétiennes jusqu'au moyen âge exclusivement, etc. Nouvelle édition, revue, modifiée, considérablement augmentée et enrichie de 675 gravures dans le texte. Paris, Hachette. 1877, xxv, 830 pp. gr. in-8°.

L'éloge du Dictionnaire des Antiquités chrétiennes, de M. l'abbé Martigny, n'est plus à faire. On sait quelle en est l'origine. M. M. avait été primitivement chargé de rédiger la partie chrétienne du Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines entrepris par MM. Daremberg et Saglio. Mais cette partie prit un développement tel qu'il devint nécessaire d'en reconnaître et d'en assurer l'autonomie. Les deux ouvrages, dont l'un est le complément naturel de l'autre, ont certainement gagné à cette mutuelle indépendance. Tandis que le Dictionnaire classique, publié par livraisons, poursuit lentement, mais sûrement, sa marche intermittente coupée par des haltes un peu longues, le Dictionnaire des Antiquités chrétiennes, imprimé en 1864, obtient aujourd'hui les honneurs d'une seconde édition.

Le nombre des gravures a été considérablement augmenté (de plus de quatre cents); c'est beaucoup, et cependant ce n'est pas encore assez. Je suis d'avis que dans un dictionnaire d'antiquités, la reproduction des monuments, et, dans un sens plus large, la figuration des choses, devraient être le principal et, par conséquent, ne sauraient être trop multipliées. En outre, au lieu d'être subordonnées au texte, d'y être semées çà et là, au fur et à mesure des besoins, les gravures devraient être réunies, groupées par séries naturelles, selon la nature des monuments, des objets, etc. Je ne suis pas partisan de cette disposition, de plus en plus à la mode aujourd'hui, qui consiste à offrir, au milieu même d'explications partielles et sans lien entre elles, l'image qui les commente ou en est commentée. Ce système est bon dans un ouvrage méthodique, dans un manuel, par exemple, un traité où les matières se succèdent en suivant un ordre logique. Il a, je crois, de réels inconvénients dans un dictionnaire archéologique procédant purement par or

Nouvelle série, VIII

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dre alphabétique, car il supprime ainsi toute vue d'ensemble et rend à peu près impossible l'application de ce principe qui est l'âme même de l'archéologie la classification et la comparaison des monuments. Si j'avais à faire un dictionnaire archéologique quelconque, je voudrais suivre un plan tout différent. A côté, et en dehors du texte ordinaire, je ferais un album d'images convenablement distribuées, par exemple suivant l'arrangement de la table analytique par ordre de matières du petit dictionnaire de Rich ou du gros dictionnaire de Smith. Des renvois numérotés d'une part, de brèves légendes de l'autre, permettraient de se transporter du texte aux images et réciproquement. Entre autres. avantages, ce système aurait celui de rendre instantanément visibles pour l'auteur les lacunes, souvent très graves, qu'il est impossible d'éviter complètement avec le mode aujourd'hui usité de dissémination dans le texte. Dans des reproductions constituées en séries, la moindre lacune fait trou, saute aussitôt aux yeux et peut, en conséquence, être comblée en temps opportun. Que si l'on tenait absolument à conserver les images dans le texte, l'on devrait au moins les reprendre toutes à la fin de l'ouvrage, en les soumettant à cette répartition méthodique et en les présentant sous la forme d'une espèce de grand index graphique. Les quelques pages que l'on consacrerait à cette répétition ne seraient pas du papier perdu. Un dictionnaire archéologique ainsi conçu deviendrait un instrument à plusieurs fins dont l'utilité serait plus que doublée.

Néanmoins, tel qu'il est, le dictionnaire de M. M. n'en demeure pas moins un ouvrage fort commode, qui épargnera ou facilitera beaucoup de recherches.

Le principal mérite de M. M. est peut-être d'avoir su choisir et suivre fidèlement, dans ces questions parfois si délicates des antiquités chrétiennes, des guides aussi sûrs et aussi autorisés que MM. de Rossi et Le Blant. Il est, grâce à eux, remarquablement bien renseigné sur tout ce qui touche à l'archéologie chrétienne en Occident, à Rome et en Gaule. Mais là où ce secours lui fait défaut, sa marche s'en ressent un peu. Il est loin, par exemple, d'avoir la même abondance et la même correction de détails quand il est amené du côté de l'Orient. Et cependant, il y a là pour les origines du christianisme, de ses rites, de ses symboles, de son essence même, envisagée sous le rapport archéologique, des points d'une importance capitale, sur lesquels on désirerait vivement avoir des infor

mations.

Par exemple, n'eût-il pas été bon d'étudier de plus près les usages et les monuments funéraires des Juifs, pour faire comprendre certains usages et monuments funéraires chrétiens? Ainsi M. M. ne parle nulle part des châsses à reliques, capsae, capselae : c'est là cependant un côté important de l'archéologie chrétienne. Il eût été instructif de montrer comment ces petits coffrets ont eu pour prototype, comme forme, dimensions, disposition, et ornementation, les coffrets funéraires de pierre tendre qui servaient d'ostéothèques aux Juifs en Palestine et dont on

connaît aujourd'hui un assez grand nombre. Ces ossuaires juifs, avec leurs courtes et souvent équivoques épigrammes, ont dû jouer un rôle important dans ces histoires d'inventions de reliques en Palestine, si fréquentes pendant les premiers siècles du christianisme.

Voici quelques notes prises en parcourant le livre de M. M., car il ne saurait être question de lire un dictionnaire d'un bout à l'autre.

Ad sanctos. Ad martyres. On fera bien, à propos des indications fournies sur les pratiques funéraires des premiers chrétiens par le De cura pro mortuis gerenda de saint Augustin, de lire les observations judicieuses de M. Tourret dans la Revue archéologique, 1878, mars, p. 140 (au point de l'épigraphie particulièrement).

Amen ne peut pas être appelé un mot grec; c'est un mot hébreu au même titre que Alleluiah dont M. M. a eu soin de signaler la véritable origine. Les paroles de saint Ambroise, citées par M. M., ne se peuvent comprendre qu'en remontant à l'hébreu : et tu dicis Amen, hoc est

verum est.

Arcosolium.

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Cette forme de sculpture « inconnue aux païens », et si fréquente dans les catacombes, qui consiste en une sorte de banquette ou d'auge recouverte d'un arc, n'est-elle pas un de ces emprunts faits par le christianisme primitif au judaïsme? L'arcosolium est courant dans les sépulcres juifs de Palestine. La même question se pose pour l'origine du loculus perpendiculaire à la paroi.

- Christ à tête d'âne. On aurait désiré plus d'explications sur l'origine possible de l'accusation adressée aux chrétiens, d'adorer une tête d'âne. De fait, il semble que l'adoration de l'âne a été réellement pratiquée par certaines sectes gnostiques (Epiphane., c. hær., 26, 10). J'ai recueilli en Syrie une petite pierre gravée, qui représente un personnage à tête d'animal, accompagné d'une croix, rappelant singulièrement la fameuse caricature du Christ onocéphale du mont Palatin.

Cloches. L'usage de la planche ou de la plaque de fer frappées avec un marteau, existe encore aujourd'hui dans les pratiques des églises orientales. C'est le op.avtpov des Grecs.

-Corbona ecclesiae. M. M. renvoie à l'article Clergé, I, 1o, et explique là que la Corbona était le gazophylacium destiné à recueillir les offrandes volontaires des fidèles, autrement dit l'oblationarium dont il parle incidemment p. 534. J'ajouterai que le mot, peut-être même l'usage, doit être d'origine hébraïque (Qorbân, offrande, cf. saint Marc, VII, II: xopбav).

Croix. M. M. glisse un peu trop légèrement sur les origines du symbole de la croix. Il y a lieu non-seulement de tenir compte de la préexistence de la croix ansée-égyptienne, mais aussi de la croix à valeur astronomique des Assyriens.

M. M. aurait bien dû nous faire part, soit à ce propos, soit aux articles Monogramme du Christ ou Symboles chrétiens, de ce qu'il pensait du double X cruciforme signalé par M. de Vogüé dans une ins

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