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peuples du royaume d'Italie, ceux de l'ancienne Hollande et des départemens réunis, rivaliser avec les anciens Français, et sentir qu'il n'y a pour eux d'espérance, d'avenir et de bien, que dans la consolidation et le triomphe du grand empire.

« Les agens de l'Angleterre propagent chez tous nos voisins l'esprit de révolte contre les souverains. L'Angleterre voudrait voir le continent entier en proie à la guerre civile et à toutes les fureurs de l'anarchie; mais la Providence l'a elle-même désignée pour être la première victime de l'anarchie et de la guerre civile.

« J'ai signé directement, avec le pape un concordat qui termine tous les différens qui s'étaient malheureusement élevés dans l'église. La dynastie française règne et régnera en Espagne. Je suis satisfait de la conduite de tous mes alliés. Je n'en abandonnerai aucun; je maintiendrai l'intégrité de leurs états. Les Russes rentreront dans leur affreux climat.

« Je désire la paix ; elle est nécessaire au monde. Quatre fois, depuis la rupture qui a suivi le traité d'Amiens, je l'ai proposée dans des démarches solennelles. Je ne ferai jamais qu'une paix honorable et conforme aux intérêts et à la grandeur de mon empire. Ma politique n'est point mystérieuse; j'ai fait connaître les sacrifices que je pouvais faire.

« Tant que cette guerre maritime durera, mes peuples doivent se tenir prêts à toute espèce de sacrifices; car une mauvaise paix ferait tout perdre, jusqu'à l'espérance, et tout serait compromis, même la prospérité de nos neveux.

L'Amérique a recouru aux armes pour faire respecter la souveraineté de son pavillon; les vœux du monde l'accompagnent dans cette glorieuse lutte. Si elle la termine en obligeant les ennemis du continent à reconnaître le principe que le pavillon couvre la marchandise et l'équipage, et que les neutres ne doivent pas être soumis à des blocus sur le papier, le tout conformément aux stipulations du traité d'Utrecht, l'Amé

rique aura mérité de tous les peuples. La postérité dira que l'ancien monde avait perdu ses droits, et que le nouveau les a reconquis.

« Mon ministre de l'intérieur vous fera connaître, dans l'exposé de la situation de l'empire, l'état prospère de l'agriculture, des manufactures et de notre commerce intérieur, ainsi que l'accroissement toujours constant de notre population. Dans aucun siècle l'agriculture et les manufactures n'ont été en France à un plus haut degré de prospérité.

« J'ai besoin de grandes ressources pour faire face à toutes les dépenses qu'exigent les circonstances; mais moyennant différentes mesures que vous proposera mon ministre des finances, je ne devrai imposer aucune nouvelle charge à mes peuples.

De notre palais de l'Elysée, le 30 mars 1813.

Lettres-patentes.

Napoléon, par la grâce de Dieu et les constitutions, empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhin, médiateur de la confédération suisse, etc., etc; A tous ceux qui ces présentes verront, salut.

Voulant donner à notre bien-aimée épouse l'impératrice et reine Marie-Louise, des marques de la haute confiance que nous avons en elie, nous avons résolu de l'investir, comme nous l'investissons par ces présentes, du droit d'assister aux conseils du cabinet, lorsqu'il en sera convoqué pendant la durée de mon règne, pour l'examen des affaires les plus importantes de l'état ; et attendu que nous sommes dans l'intention d'aller incessamment nous mettre à la tête de nos armées, pour délivrer le territoire de nos alliés, nous avons également résolu de conférer, comme nous conférons par ces présentes, à notre bien-aimée épouse l'impératrice et reine, le titre de

gations pour les services qu'il nous a rendus dans les circon3tances les plus inportantes.

Le comte Chasseloup - Laubat, le comte Gassendi, et le comte Saint-Marsan, conseillers en notre conseil-d'état. Nous désirons que notre conseil voie dans cette distinction accordée à trois de ses membres, le contentement que nous avons de ses services;

Le comte Barbé-Marbois, premier président de notre cour des comptes en peu d'années et par un travail assidu, notre cour des comptes a liquidé tout l'arriéré, et atteint le but pour lequel nous l'avions instituée.

Le comte De Crois, l'un de nos chambellans, présenté par le collége électoral du département de Sambre et Meuse : les officiers de notre maison verront dans cette distinction accordée à l'un d'eux, la satisfaction que nous avons de la fidélité et de l'attachement qu'ils nous montrent dans toutes les circonstances.

Le duc de Cadore, ministre d'état, intendant-général de notre maison; le duc de Frioul, notre grand-maréchal; le comte de Montesquiou, notre grand-chambellan; le duc de Vicence, notre grand-écuyer; le comte de Ségur, notre grandmaître des cérémonies.

Nous voyons de l'utilité à faire siéger au sénat les grandsofficiers de notre couronne; nous sommes bien aise de leur donner cette preuve de notre satisfaction. NAPOLÉON.

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La garnison de Dantzick avait éloigné l'ennemi de toutes les hauteurs d'Oliva, dans les premiers jours de mars.

Les garnisons de Thorn et de Modlin étaient dans le meilleur état. Le corps qui bloquait Zamosc s'en était éloigné.

Sur l'Oder, les places de Stettin, Custrin et Glogau n'étaient pas assiégées. L'ennemi se tenait hors de la portée du canon de ces forteresses. La garnison de Stettin avait brûlé tous les faubourgs et préparé tout le terrain autour de la place.

■ Dans cette campagne et dans la suivante, Napoléon, comme s'il eût prévu que la victoire allait l'abandonner pour toujours, cessa d'envoyer dans sa capitale ces bulletins guerriers, fidèles témoignages de ses succès sur les champs de bataille. Les nouvelles des armées étaient adressées à l'impératrice, et publiées par extrait dans le Moniteur. Mais la rédaction n'en appartenait pas moins à l'empereur, et c'est à ce titre que nous les publions. Il sera curieux de comparer la peinture de nos revers tracée de la même main qui avait improvisé les brillans bulletins d'Austerlitz, de Iéna et de Friedland.

La garnison de Spandau avait également brûlé tout ce qui pouvait gêner la défense de la place.

Sur l'Elbe, le 17, on avait fait sauter une arche du pont de Dresde, et le général Durutte avait pris position sur la rive gauche. Les Saxons s'étaient portés autour de Torgau.

Le vice-roi était parti de Leipsick, et avait porté, le 21, son quartier-général à Magdebourg.

Le général Lapoype commandait à Wittenberg le pontet la place, qui étaient armés et approvisionnés pour plusieurs mois. On l'avait remise en bon état.

J

Arrivé à Magdebourg, le vice-roi avait envoyé le 22 le général Lauriston sur la rive droite de l'Elbe. Le général Maison s'était porté à Mockern et avait poussé des postes sur Burg et Ziczar; il n'a trouvé que quelques pulks de troupes légères, qu'il a culbutés et sur lesquels il a pris ou tué une soixantaine d'hommes.

Le 12, le général Carra-Saint-Cyr, commandant la trentedeuxième division militaire, avait jugé convenable de repasser sur la rive gauche de l'Elbe, et de laisser Hambourg à la garde des autorités et des gardes nationales. Du 15 au 20, différentes insurrections se manifestèrent dans les départemens des Bouches-de-l'Elbe et de l'Ems.

Le général Morand, qui occupait la Poméranie suédoise, ayant appris l'évacuation de Berlin, faisait sa retraite sur Hambourg. Il passa l'Elbe à Zollenpischer, et le 17, il fit sa jonction avec le général Carra-Saint-Cyr. Deux cents hommes de troupes légères ennemies ayant atteint son arrièregarde, il les fit charger et leur tua quelques hommes. Le général Morand se porta sur la rive gauche, et le général SaintCyr se dirigea sur Brême.

Le 24, le général Saint-Cyr fit partir deux colonnes mobiles, pour se porter sur les batteries de Calsbourg et de Blexen, que des contrebandiers aidés des paysans et de quel

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