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fusils, pou

Des approvisionnemens de toute espèce, canons, dre, munitions, équipage de pont, furent dirigés sur cette place; des sommes considérables furent mises à la disposition du génie, pour en accroître les fortifications.

L'armée fut mise sur le pied de guerre. La cavalerie, le train d'artillerie, les équipages militaires furent complétés. En mars 1812, un traité d'alliance fut conclu avec l'Autriche le mois précédent, un traité avait été conclu avec la Prusse.

:

En avril, le premier corps de la grande armée se porta sur l'Oder;

Le deuxième corps se porta sur l'Elbe ;

Le troisième corps, sur le Bas-Oder;

Le quatrième corps partit de Véronne, traversa le Tyrol, et se rendit eu Silésie. La garde partit de Paris.

Le 22 avril, l'empereur de Russie prit le commandement de son armée, quitta Pétersbourg, et porta son quartier-général à Wilna.

Au commencement de mai, le premier corps arriva sur la Vistule à Elbing et à Marienbourg;

Le deuxième corps, à Marienwerder;

Le troisième corps, à Thorn;

Le quatrième et le sixième corps, à Plock;

Le cinquième corps se réunit à Varsovie;

Le huitième corps, sur la droite de Varsovie;

Le septième corps, à Pulavy.

L'empereur partit de Saint-Cloud le 9 mai, passa le Rhin

le 13, l'Elbe le 29, et la Vistule le 6 juin.

Wilkowisky, le 22 juin 1812.

Deuxième bulletin de la grande armée.

Tout moyen de s'entendre entre les deux empires devenait impossible: l'esprit qui dominait le cabinet russe le précipita

à la guerre. Le général Narbonne, aide-de-camp de l'empe reur, fut envoyé à Wilna, et ne put y séjourner que peu de jours. On acquérait la preuve que la sommation arrogante et tout-à-fait extraordinaire qu'avait présentée le prince Kourakin, où il déclara ne vouloir entrer dans aucune explication que la France n'eût évacué le territoire de ses propres alliés, pour les livrer à la discrétion de la Russie, était le sine quá non de ce cabinet, et il s'en vantait auprès des puissances étrangères.

Le premier corps se porta sur la Prégel. Le prince d'Eckmülh eut son quartier-général le 11 juin à Koenigsberg.

Le maréchal duc de Reggio, commandant le deuxième corps, eut son quartier-général à Vehlau; le maréchal duc d'Elchingen, commandant le troisième corps, à Soldapp; le prince vice-roi, à Rastembourg; le roi de Westphalie, à Varsovie; le prince Poniatowski, à Pulstuk; l'empereur porta son quartier-général, le 12, sur la Prégel, à Konigsberg; le 17, à Justerburg; le 19, à Gumbinnen.

Un léger espoir de s'entendre existait encore. L'empereur avait donné au comte de Lauriston l'instruction de se rendre auprès de l'empereur Alexandre, ou de son ministre des affaires étrangères, et de voir s'il n'y aurait pas moyen de revenir sur la sommation du prince Kourakin, et de concilier l'honneur de la France et l'intérêt de ses alliés avec l'ouver ture des négociations.

Le même esprit qui régnait dans le cabinet russe empêcha, sous différens prétextes, le comte de Lauriston de remplir sa mission; et l'on vit pour la première fois un ambassadeur ne pouvoir approcher ni le souverain, ni son ministre dans des circonstances aussi importantes. Le secrétaire de légation Prevost apporta ces nouvelles à Gumbinnen, et l'empereur donna l'ordre de marcher pour passer le Niémen: « Les vain

dit-il, prennent le ton de vainqueurs; la fatalité les en

traîne, que les destins s'accomplissent. » S. M. fit mettre à l'ordre de l'armée la proclamation suivante :

Soldats,

La seconde guerre de Pologne est commencée. La première s'est terminée à Friedland et à Tilsitt : à Tilsitt, la Russic a juré éternelle alliance à la France, et guerre à l'Angleterre. Elle viole aujourd'hui ses sermens! Elle ne veut donner aucune explication de son étrange conduite, que les aigles françaises n'aient repassé le Rhin, laissant par là nos alliés à sa discrétion.

La Russie est entraînée par la fatalité! Ses destins doivent s'accomplir. Nous croirait-elle donc dégénérés? ne serionsnous donc plus les soldats d'Austerlitz? Elle nous place entre le déshonneur et la guerre. Le choix ne saurait être douteux. Marchons donc en avant! passons le Niémen: portons la guerre sur son territoire. La seconde guerre de Pologne sera glorieuse aux armées françaises, comme la première; mais la paix que nous concluerons portera avec elle sa garantie, et mettra un terme à cette orgueilleuse influence que la Russie a exercée depuis cinquante ans sur les affaires de l'Europe.

Kowno, le 26 juin 1812.

Troisième bulletin de la grande armée.

Le 23 juin, le roi de Naples, qui commande la cavalerie, porta son quartier-général à deux lieues du Niémen, sur la rive gauche. Ce prince a sous ses ordres immédiats les corps de cavalerie commandés par les généraux comtes Nansouty et Montbrun; l'un composé des divisions aux ordres des généraux comtes Bruyères, Saint-Germain et Valence; l'autre composé des divisions aux ordres du général baron Vattier, et des généraux comtes Sébastiani et Defrance.

Le maréchal prince d'Eckmülh, commandant le premier

corps, porta son quartier-général au débouché de la grande forêt de Pilwiski.

Le deuxième

premier corps.

corps et la garde suivirent le mouvement du

Le troisième corps se dirigea par Marienpol. Le vice-roi, avec les quatrième et sixième corps restés en arrière, se porta sur Kalwary.

Le roi de Westphalie se porta à Novogorod avec les cinquième, septième et huitième corps.

Le premier corps d'Autriche, commandé par le prince de Schwartzemberg, quitta Lemberg le....., fit un mouvement sur sa gauche, et s'approchade Lublin.

L'équipage de ponts, sous les ordres du général Eblé, arriva le 23 à deux lieues du Niémen.

Le 23, à deux heures du matin, l'empereur arriva aux avant-postes près de Kowno, prit une capote et un bonnet polonais l'un des chevau-légers, et visita les rives du Niémen, accompagné seulement du général du génie Haxo.

A huit heures du soir, l'armée se mit en mouvement. A dix heures, le général de division comte Morand fit passer trois compagnies de voltigeurs, et au même moment trois ponts furent jetés sur le Niémen. A onze heures, trois colonnes débouchèrent sur les trois ponts. A une heure un quart le jour commençait déjà à paraître ; à midi, le général baron Pajol chassa devant lui une nuée de cosaques, et fit occuper Kowno par un bataillon.

Le 24, l'empereur se porta à Kowno.

Le maréchal prince d'Eckmülh porta son quartier-général à Roumchicki;

Et le roi de Naples à Eketanoui.

Pendant toute la journée du 24 et celle du 25, l'armée défila sur les trois ponts. Le 24 au soir, l'empereur fit jeter un nouveau pont sur la Vilia, vis-à-vis de Kowno, et fit

passer le maréchal duc de Reggio avec le deuxième corps. Les chevau-légers polonais de la garde passèrent à la nage. Deux hommes se noyaient, lorsqu'ils furent sauvés par des nageurs du vingt-sixième léger. Le colonel Guéhéneuc s'étant impru¬ demment exposé pour les secourir, périssait lui-même ; un nageur de son régiment le sauva.

Le 25, le duc d'Elchingen se porta à Kormelou ; le roi de Naples se porta à Jijmoroui : les troupes légères de l'ennemi

furent chassées de tous côtés.

Le 26, le maréchal duc de Reggio arriva à Janow; le maréchal duc d'Elchingen arriva à Sgorouli; les divisions légères de cavalerie couvrirent toute la plaine jusqu'à dix lieues de Wilna.

Le 24, le maréchal duc de Tarente, commandant le dixième corps, dont les Prussiens font partie, a passé le Niémen à Tilsitt, et marche sur Rossiena, afin de balayer la rive droite du fleuve et de protéger la navigation.

Le maréchal duc de Bellune, commandant le neuvième corps, ayant sous ses ordres les divisions Heudelet, Lagrange, Durutte, Partouneaux, occupe Partouneaux, occupe le pays entre l'Elbe

et l'Oder.

Le général de division comte Rapp, gouverneur de Dantzick, a sous ses ordres la division Daendels.

Le général de division comte Hogendorp est gouverneur de Koenigsberg.

L'empereur de Russie est à Wilna avec sa garde et une partie de son armée, occupant Ronikoutoui et Newtroki.

Le général russe Bagawout, commandant le deuxième corps, et une partie de l'armée russe coupée de Wilna, n'ont trouvé leur salut qu'en se dirigeant sur la Dwina.

Le Niémen est navigable pour des bateaux de deux à trois cents tonneaux jusqu'à Kowno. Ainsi, les communications par eau sont assurées jusqu'a Dantzick et avec la Vistule,

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