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Le maréchal duc de Dantzick fait une mention particulière du général de brigade Roguet. Il cite avec éloge le lieutenant de Coigny, aide-de-camp du général Sébastiani, qui a eu un cheval tué sous lui.

Le duc de Bellune fait une mention particulière du général de division Villatte.

Vingt mille balles de laine valant de quinze à vingt millions, saisis à Burgos, ont été dirigées sur Baïonne. La vente publique en sera faite à l'enchère au premier janvier. Tous les négocians de France pourront y concourir. Sur le produit de cette vente le droit de vingt pour cent est dû au roi. Le surplus servira soit à rendre aux propriétaires qui n'ont point pris part à l'insurrection, le prix des laines qui leur appartiennent, ce qui se réduit à peu de chose, servir d'indemnité aux négocians français qui ont été pillés ou ont essuyé des confiscations en Espagne.

S. M. a ordonné qu'une commission présidée par un maître des requêtes, et composée de deux membres de chacune des chambres de commerce des villes de Baïonne, Bordeaux, Toulouse et Marseille, un auditeur au conseil d'Etat faisant les fonctions de secrétaire-général, se réunirait à Baïonne, et que toutes les villes et corporations françaises et italiennes qui auraient des réclamations à faire à raison des pertes et confiscations qu'elles auraient essuyées en Espagne, s'adresseraient à cette commission pour en poursuivre la liquidation. S. M. a chargé le ministre de l'intérieur de faire un réglement sur la manière de procéder de cette commission.

L'intention de S. M. est également que les biens qui sont en France, dans le royaume d'Italie ou dans le royaume de Naples, appartenant à des Espagnols insurgés, soient seques

trés

pour

servir également aux indemnités.

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Burgos, le 18 novembre 1806.

Lettre de S. M. l'empereur au grand-juge, ministre de la justice.

Monsieur le comte Régnier, nous avons résolu de faire placer dans la salle de notre conseil d'état les statues en marbre des sieur Tronchet et Portalis, rédacteurs du premier projet du code Napoléon, et dont nous avons été à même d'apprécier les grands talens dans les conférences qui ont eu lieu lors de la rédaction dudit code; notre intention est que nos ministres, conseillers d'état et magistrats de toutes les cours voient dans cette résolution le désir que nous avons d'illustrer leurs talens et de récompenser leurs services, la seule récompense du génie étant l'immortalité et la gloire. Nous avons fait connaître nos volontés à notre grand-maréchal du palais et à l'intendant de notre maison; mais nous vous chargeons spécialement de porter tous vos soins à ce que les statues soient promptement faites et ressemblantes. Nous désirons que vous fassiez connaître ces dispositions à nos différentes cours.

Cette lettre n'étant à autre fin, nous prions Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde. NAPOLÉON.

Burgos, le 20 novembre 1808.

Septième bulletin de l'armée d'Espagne.

Le 16, l'avant-garde du maréchal duc de Dalmatie est entrée à Saint-Ander, et y a trouvé une grande quantité de farine, de blé, de munitions de guerre et de poudre, un magasin de neuf mille fusils anglais, des dépôts assez considérables de coton et de marchandises de fabrique anglaise et coloniale.

Pendant que nos troupes entraient à Saint-Ander, il y avait à deux lieues au large un grand convoi anglais chargé de troupes, de munitions et d'habillemens; lorsqu'il a vu le drapean français arboré et salué par la garnison, il a pris le large. On a trouvé à Saint-Ander un dépôt considérable de laines qui est transporté en France.

Le 17, le colonel Tascher a rencontré à Cunillas les fuyards ennemis. Il y a eu quelques coups de sabre de donnés; on a fait une trentaine de prisonniers.

L'évêque de Saint-Ander, animé plutôt de l'esprit du démon que de l'esprit de l'évangile, homme furibond et fanatique, marchant toujours un coutelas au côté, s'est sauvé à bord des frégates anglaises. Toutes les lettres interceptées font voir la terreur et l'effroi qui agitent cette partie de l'armée espagnole.

On a procédé au désarmement de la Montana, de Bilbao et de la partie de la Biscaye qui s'est insurgée. On marche également du côté de Soria pour désarmer cette province. Les provinces de Valladolid et de Palencia le sont déjà.

Le général Franceschi, commandant un corps de cavalerie légère, a rencontré à Sahagun, à six lieues de Léon, un grand convoi de bagages et de malades de l'armée de Galice, qu'il

a enlevé.

A Mayorga, un escadron de cavalerie légère a rencontré trois cents hommes qu'ils a chargés ; partie a été tuée, l'autre prise.

La cavalerie du général Lassalle a poussé des partis jusqu'à Somo-Sierra.

Des officiers des régimens espagnols de Zamora et de la Princesse, qui étaient dans le Nord, et qui s'étaient sauvés à Zamora, ont été faits prisonniers. « Vous avez prêté serment au roi, leur a-t-on dit. Ils l'ont avoué. Vous avez faussé Nous avons obéi à notre général.

votre serment.

IV.

Vous

faisiez partie de l'armée française, et vous avez reconnu les meilleurs procédés par la plus infâme trahison. Ils répondirent encore qu'ils étaient sous les ordres de leur général, et qu'ils n'avaient fait qu'obéir. — On aurait pu vous désarmer, a-t-on ajouté, peut-être l'aurait-on dû; mais on a eu confiance en vos sermens. Il vaut mieux pour la gloire de l'empereur qu'il ait eu à vous combattre, que de s'être porté à un acte qui aurait pu être taxé de trop de méfiance. Vous n'êtes plus couverts par le droit des gens que vous avez violé. Vous devriez être passés par les armes ; l'empereur veut vous pardonner une seconde fois. » Au reste, les régimens de Zamora et de la Princesse ont cruellement souffert; il en est peu resté aux drapeaux.

Burgos, le 22 novembre 1808.

Huitième bulletin de l'armée d'Espagne.

Le duc de Dalmatie poursuit ses succès avec la plus grande. activité.

Un convoi chargé d'artillerie, de munitions et de fusils anglais, a été pris dans le port de Cunillas au moment où il allait appareiller on en fait l'inventaire. On a déjà noté trente pièces de canon et une grande quantité de malles d'officiers.

Le général Sarrut, à la tête de sa brigade, pousse vivement l'ennemi; arrivé à Saint-Vicente, et cotoyant la mer, l'ennemi s'aperçut d'une hauteur qui couvrait le défilé de SaintVicente, que le général Sarrut n'avait que neuf cents hommes; il crut avoir le temps de tenir pour passer le défilé qui est un pont de quatre cents toises sur un bras de mer; mais il ignorait que ces neuf cents hommes étaient du deuxième d'infanterie légère; il ne tarda pás à l'apprendre. A peine le général Sarrut fut à portée, que ces braves chargèrent, et

l'on vit neuf cents hommes rompre et mettre en désordre six mille hommes bien postés, sans éprouver de perte et sans presque coup férir. Cependant le colonel Tascher avait habilement placé cent cinquante hommes de son régiment de chasseurs en colonne serrée, par peloton, derrière cette avantgarde; et aussitôt qu'il vit l'ennemi ébranlé, il chargea, sans délibérer, dans le défilé, tua et jeta dans la mer et le marais, ou prit la plus grande partie de cette colonne. On avait déjà fait un millier de prisonniers lorsque le dernier compte a été rendu, et la colonne du général Sarrut avait déjà dépassé la province de la Montana et était entrée dans les Asturies. Les voltigeurs du trente-sixième régiment ont arrêté dans le port de Santillana un convoi anglais chargé de sucre, de café, de coton et d'autres denrées coloniales. Le nombre de bâtimens anglais, richement chargés, qui ont été pris sur cette côte, était déjà de 25.

Dans la plaine, le général de division Milhaud annonce que le 19, non loin de Léon, une reconnaissance a chargé dans le village de Valverde, un bataillon d'étudians, dont un grand nombre a été sabré et le reste dispersé.

Le septième corps de l'armée d'Espagne, que commande le général Gouvion-Saint-Cyr, commence aussi à faire parler de lui. Le 6 novembre, la place de Roses a été investie par les généraux Reille et Pino. Les hauteurs de Saint-Pédro ont été enlevées par les Italiens avec cette impétuosité qu'ils avaient au quinzième siècle, et dont les troupes du royaume d'Italie ont donné tant de preuves dans la dernière campagne d'Allemagne. Un grand nombre de miquelets et d'Anglais débarqués occupaient le port de Selva. Le général Fontana, à la tête de trois bataillons d'infanterie légère italienne et des grenadiers et voltigeurs du septième régiment français, se porta sur Selva, chargea les miquelets et les Anglais, les culbuta dans la mer, et s'empara de dix pièces de 24, dont quatre

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