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900. COMBAT D'ELCHINGEN (15 octobre 1805).

Par M. Camille ROQUEPLAN en 1837.

901. COMBAT D'ELCHINGEN, PASSAGE DU DANUBE PAR L'ARMÉE FRANÇAISE (15 octobre 1805).

Aile du Midi. R.-de-chaussée. Salle n° 66.

Aquarelle par Joseph-Pierre BAGETTI. Partie centrale.

1er étage. Galerie

No 140.

De tous côtés l'armée française arrivait à marches forcées des Aquarelles. devant Ulm le 13 octobre, « elle était autour de la place à <«< deux licues de rayon, et partout en présence des postes << avancés de l'ennemi, lorsque l'empereur Napoléon donna << l'ordre d'attaquer le lendemain sur tous les points; il alla « lui-même, le 14 au matin, faire une reconnaissance; il << s'avança jusqu'au château d'Adelhausen, à quinze cents « toises de la tête de pont. Pendant qu'il observait de ce point « élevé, à l'ouvert du vallon de l'Iller, le mouvement des nom<< breux tirailleurs français, qui dans toutes les directions <«<refoulaient vers la place les avant-postes de l'ennemi, le « maréchal Ney (1) attaquait le pont et la position d'Elchin«gen. Le soixante-neuvième régiment de ligne, qui mar«< chait en tête de la colonne de la division Loyson, força « le passage, culbuta un régiment autrichien qui, favorisé défendait << par les bois dans un chemin étroit et sinueux, « les accès du pont; les Français ne laissèrent pas le temps « de le couper, et le traversèrent au pas de course, pêle« mêle avec les fuyards. Ils se formèrent en bataille au pied « de l'escarpement sous le feu plongeant des Autrichiens; « la colonne qui remontait la rive gauche se déploya en « s'étendant par la droite.

«Toutes les troupes rivalisèrent d'intrépidité : deux «< charges successives furent repoussées par des feux de ba<<<< taillons exécutés avec la plus grande fermeté. Enfin, à « la troisième attaque, et après trois heures de combat, « le général Laudon (2) voyant sa ligne rompue et débordée, « et le poste de l'Abbaye emporté, évacua la position d'El«chingen; il se retira et fut poursuivi jusqu'aux retran<<<<chements du Mont Saint-Michel ou Mont Saint-Jean, en « avant d'Ulm (3). »

(1) Voir la note p. 551. (2) idem. p. 617. (3) Précis des événemens mililaires, par le comte Mathieu Dumas, etc., t. XIII, p. 72-74.

Aile du Midi. R.-de-chaussée. Salle no 66.

902. CAPITULATION DE LA DIVISION AUTRICHIENNE DU GÉNÉRAL WERNECK, A NORDLINGEN (18 oct. 1805).

Par M. Victor ADAM en 1835.

L'archiduc Ferdinand (1), qui commandait un corps de l'armée autrichienne, sous les ordres du général Mack (*), voyant que l'attaque de la position d'Elchingen aurait pour résultat de renfermer cette armée dans Ulm, se décida à en sortir à tout risque pendant le combat, et il parvint à gagner la Franconie avec une portion de sa cavalerie. Mais la division commandée par le général Werneck (3) n'eut pas le même bonheur. Napoléon était si loin de s'attendre au mouvement de l'archiduc Ferdinand, « que pendant qu'il fai<< sait attaquer la position d'Elchingen par le maréchal << Ney (4), il fit donner ordre au général Dupont (5) de dé«boucher de son camp d'Albeck, et de rejeter dans Ulm ou << d'envelopper le corps qui se trouvait devant lui, et qu'il « croyait être de deux ou trois bataillons. Cependant les «< rapports du général Dupont lui donnant quelque inquié«tude, il envoya le général Mouton (6), l'un de ses aides de << camp, pour s'assurer de leur exactitude et de la force « réelle de l'ennemi sur ce point. Ce général arriva au mo<«<ment où le combat allait s'engager.

« Le combat commença vivement; il durait depuis une << heure, lorsque Napoléon, mieux informé et voyant la « division Dupont compromise de nouveau dans un enga<<gement si inégal, envoya le prince Murat (7) avec sa cava«<lerie et deux divisions d'infanterie pour la soutenir (8). »

Le prince Murat ayant réussi à cerner la division Werneck, ce général avait demandé à capituler. « Les lieute << nants généraux Werneck, Baillet (9), Hohenzollern (10), « les généraux Vogel (11), Mackery, Hohenfeld, Wöber (12) « et Dienesberg sont prisonniers sur parole, avec la réserve « de se rendre chez eux. Les troupes sont prisonnières << de guerre et se rendent en France. Plus de deux mille « hommes de cavalerie ont mis pied à terre, et une bri«gade de dragons à pied a été montée avec leurs che<< vaux (18). »

(1) Voir la note p. 732. (2) Idem p. 639. (3) Idem p. 621. (4) Idem p. 551. (8) Idem p. 695.) Georges Mouton, général de brigade, depuis comte de Lobau, maréchal et pair de France, etc. (7) Voir la note p. 612. (8) Pré ais des événemens militaires, par le comte Mathieu Dumas, etc., t. XIII, p. 76. (9) Voir la note p. 547. (10) Idem p. 617. (11) N... Vogel, general major au service d'Autriche. (12) N..... Wöber, général major au service d'Autriche. (13) Septième Bulletin de la grande armée.

903. ATTAQUE ET PRISE DU PONT DU VIEUX CHATEAU DE VÉRONE (18 octobre 1805).

Par MM. Jean ALAUX et LAFAYE en 1835. Aile du Midi.

Les armées française et autrichienne en Italie, commandées par le maréchal Masséna (1) et l'archiduc Charles (2), étaient en présence. La ville et le vieux château de Vérone, sur la rive droite de l'Adige, appartenaient aux Français; les faubourgs de la ville et Véronette sur la rive gauche étaient occupés par les Autrichiens.

Dans la nuit du 17 au 18 octobre, le maréchal Masséna partit seul de son quartier général d'Alpo, et se rendit au château de Vérone.

« A quatre heures du matin, le général en chef a fait << attaquer le pont du vieux château de Vérone; le mur « qui en barrait le milieu a été renversé par l'effet d'un « pétard; les deux coupures que les Autrichiens avaient « faites ont été rendues praticables à l'aide de planches « et de madriers, et vingt-quatre compagnies de voltigeurs << se sont élancées de l'autre côté du fleuve, où elles ont été << suivies par la première division.

« L'ennemi a vivement défendu le passage; il a été cul« buté et chassé de toutes ses positions, après un combat « qui a duré jusqu'à six heures du soir: il a perdu sept « pièces de canon et dix-huit caissons.

«Nous lui avons fait quatorze à quinze cents prison<<niers, et tué ou blessé un nombre d'hommes à peu près « égal; il n'a péri de notre côté qu'un petit nombre de « combattants.

« Nous avons environ trois cents blessés qui le sont peu << dangereusement.

« Il a été construit sur-le-champ une tête de pont au << pont du vieux château (3). »

904. REDDITION D'ULM (20 octobre 1805).

Par Charles THEVENIN en 1815.

905. REDDITION D'ULM (20 octobre 1805).

Par M. BERTHON en 1806.

(1) Voir la note p. 566. (2) Idem p. 540. (3) Premier Bulletin de l'armée d'Italie.

R.-de-chaussée.
Salle n° 68.

Aile du Midi. R.-de-chaussée. Salle n° 66.

Aile du Nord.

1er étage. Salle no 78.

Aile du Midi. 1er étage. Salle n° 78.

906. REDDITION D'ULM (ALLEGORIE) (20 octobre 1805).
Par Antoine-François CALLET en 1812.

L'Empereur avait réuni toutes ses forces devant Ulm et pendant qu'il faisait intercepter le pont d'Elchingen par le maréchal Ney (1), et que le général Marmont (2) se portait sur Nordlingen, il complétait l'investissement de la place et donnait des ordres pour l'attaquer.

Le général Mack (3), n'ayant pu suivre le mouvement du corps d'armée de l'archiduc Ferdinand, se trouvait renfermé dans la place avec une grande partie de l'infanterie et de la cavalerie. « Il avait fait couronner, par des << redoutes et des retranchements qui n'étaient point en<< core achevés, les hauteurs qui, sur la rive gauche, cou<< vrent la ville d'Ulm et la dominent à demi-portée de «canon; il occupait en force cette position; elle lui avait « servi à protéger la sortie et la retraite du corps du gé«néral Werneck et de l'archiduc Ferdinand. Napoléon se << hâta de faire attaquer cette position retranchée, et de << rejeter dans la place les troupes qui la défendaient.

«La pluie tombait par torrents, et le soldat, animé par « l'espoir de joindre l'ennemi, auquel toute retraite était «coupée, n'en montrait que plus d'ardeur.

«L'Empereur partageait toutes les fatigues et dirigeait <«<lui-même toutes les manoeuvres : il chargea son aide de « camp, le général Bertrand (*), d'attaquer le Michelsberg <<< avec trois bataillons: cet ouvrage fut enlevé à la baïon<<nette, et les troupes qui s'y appuyaient furent prompte<< ment rejetées dans le faubourg par les colonnes du ma« réchal Ney, qui marchaient à hauteur. Napoléon pres«sait le mouvement et se dirigeait avec son escorte sur « le Michelsberg, lorsque l'ennemi, qui se maintenait << sur Frauenberg, ayant sa retraite assurée par la porte « du Danube, démasqua, devant le groupe à demi-portée, << une batterie de cinq pièces qui prenait en flanc l'attaque « du maréchal Ney. Ce fut dans cette circonstance que le << maréchal Lannes (5), ne pouvant dissuader l'Empereur de <<< rester en butte aux canonniers autrichiens, saisit la « bride de son cheval pour le forcer à s'éloigner.

<< Napoléon, arrivé sur le penchant de l'escarpement du

(1) Voir la note p. 551. (2) Idem p. 574. (3) Idem p. 639. (4) Henri-Gratien Bertrand, général de brigade et inspecteur général du génie, depuis comte, lieutenant général, etc. (5) Voir la note p. 583.

« Michelsberg, vit à ses pieds la ville d'Ulm, dominée de << toute part à demi-portée de canon par les positions où « l'armée française était établie. Satisfait d'y avoir étroite«ment renfermé le gros de l'armée autrichienne, réduite << en huit jours à trente mille combattants, il fit retirer au « pied des hauteurs, en deçà du faubourg, les troupes qui « s'étaient engagées trop avant : on établit devant lui une << batterie d'obusiers dont il fit essayer le tir. Les géné«raux rectifièrent leurs lignes et leurs communications; les «soldats demandaient à grands cris qu'on livrat l'assaut. » Dans la situation désespérée où se trouvait l'armée des assiégés, il n'y avait plus pour elle d'autre parti à prendre que celui de capituler.

« L'Empereur fit sommer le général Mack de lui ren«dre la place et l'armée prisonnière. Il reçut le prince de «Lichtenstein (1), envoya ensuite à Ulm le maréchal Ber«thier (2), majer général, pour arrêter la capitulation. Au<«< cune des réserves proposées ne fut acceptée. Napoléon « accorda seulement, sans difficultés, la clause que le feld« maréchal considérait comme le dégageant, aux yeux de << son souverain, de toute responsabilité, et qu'il rédigea « lui-même dans les termes suivants :

«Si jusqu'au 25 octobre, à minuit, inclusivement, des << troupes autrichiennes ou russes débloquaient la ville, de « quelque côté ou porte que ce soit, la garnison sortira « librement avec ses armes, son artillerie et sa cavalerie, « pour joindre les troupes qui l'auront débloquée. »

Le général Mack ayant eu connaissance de la capitulation du général Werneck (3) à Nordlingen, ne tarda pas à être convaincu qu'il lui était impossible de recevoir aucun secours, et le 19 octobre il signa une nouvelle convention en vertu de laquelle « les troupes renfermées dans Ulm, au nombre « de trente mille hommes, dont deux mille de cavalerie, << sortirent avec les honneurs de la guerre. Soixante pièces << de canon attelées, et quarante drapeaux, dix-huit géné<<< raux à la tête de leurs divisions et brigades, défilèrent << devant l'armée française en bataille sur les hauteurs du « Michelsberg et du Frauenberg. Napoléon, entouré de « son état-major et de sa garde, placé devant un feu de «bivouac, sur un rocher escarpé du côté de la ville, vit, << pendant cinq heures, passer à ses pieds cette belle ar

(1) Jean-Joseph, prince de Lichtenstein, général d'infanterie au service d'Autriche, depuis commandant général de la Haute et Basse-Autriche. (2) Voir la note p. 466. (3) Idem p. 621.

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