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On allait le juger comme magicien, quand il obtint son élargissement après avoir expliqué au magistrat le mécanisme de ses marionnettes. Son fils, François ou Fauchou BRIOCHÉ, ne fut pas moins célèbre que lui dans son noble métier.

BRIOLLAY OU BRIOLÉ, ancienne seigneurie de l'Anjou (aujourd'hui chef-lieu de canton du département de Maine-et-Loire), à six kilomètres d'Angers. Le baron de Briollay était un des quatre vassaux de l'évêque d'Angers, qui étaient obligés de porter ce prélat le jour de son entrée solennelle dans sa ville épiscopale.

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BRION, sergent au 14° de ligne, atteint, le 13 germinal an v, d'une balle dans la poitrine, mourut en refusant les soins de ses camarades: << La patrie ne vous appelle pas, leur dit-il, « pour faire l'office des infirmiers; bat<< tez l'ennemi, et je meurs content. >> BRIONNE, ville du département de l'Eure, à quatorze kilomètres sudouest de Rouen, était autrefois une place très-forte. On voit encore quelques restes de sa citadelle. C'est à Brionne que fut tenu, en 1040, un concile provincial, dans lequel on condamna la doctrine de Béranger.

BRIORD, ancienne seigneurie du Bugey (aujourd'hui département de l'Ain), à douze kilomètres de Belley, érigée en comté en 1694.

BRIOT (Nicolas), tailleur général des monnaies sous Louis XIII, est regardé, mais à tort, comme l'inventeur du balancier. Le balancier fut inventé par Brucher (voyez ce nom) sous le règne de Henri II, et appliqué dès lors à la fabrication des monnaies; mais, en 1585, Henri III avait rétabli le monnayage au marteau, à cause de la cherté du premier. Mais le monnayage au marteau ne produisant que des monnaies imparfaites et très-inégales, les faux monnayeurs pouvaient trèsfacilement les imiter impunément. En 1615, Briot publia un livre sous le titre suivant: Raisons, moyens et propositions pour faire toutes les monnaies du royaume à l'avenir uniformes, et faire cesser toutes falsifications, et

les mettre en ferme générale. Il est probable que, dans ces projets, se trouvait le rétablissement du monnayage au balancier, et que c'est pour ce motif qu'on l'en a cru l'inventeur. Briot n'ayant pu réussir à faire adopter en France ses idées, passa en Angleterre, où on les accepta. (Voyez VARIN et MONNAIES.)

BRIOT (Pierre-Joseph), député au Conseil des Cinq-Cents, naquit, en 1771, à Orchamp en Franche-Comté. Admis au barreau en 1789, et nommé professeur de rhétorique en 1790, il s'enrôla, avec ses élèves, en 1792. De retour à Besançon, il s'y livra à la littérature politique, écrivit contre Marat et Robespierre, et fut député par les sociétés populaires du Doubs à la Convention nationale, où il parla avec courage (1793). Forcé de retourner à la profession des armes pour se soustraire aux dangers qui menaçaient les partisans de la Gironde, il devint aide de camp du général Réede, puis abandonna encore une fois la carrière militaire pour une place de secrétaire à l'agence de la manufacture d'horlogerie à Besançon, établissement dont cette ville lui est redevable en grande partie. Ce fut alors qu'il eut une violente contestation avec Robespierre jeune, qui le dénonça. Atteint par la loi d'incarcération, il ne recouvra la liberté qu'après le 9 thermidor. Il fit alors une énergique opposition aux réacteurs, et fut emprisonné comme terroriste. Après avoir vainement réclamé des juges, il fut mis en liberté par ordre de la Convention, puis élu officier municipal de Besançon. Proscrit de nouveau, il se réfugia encore dans les camps, entra dans le 8 régiment de hussards, et assista à la célèbre retraite de Moreau, pendant laquelle il fut fait prisonnier. Etant parvenu à s'échapper, Briot fut nommé, par le Directoire, accusateur public près le tribunal criminel du Doubs, et devint, en l'an vi, membre du Conseil des Cinq-Cents, où il renforça le parti républicain. L'assemblée l'appela, peu de temps après, aux fonctions de secrétaire, pendant lesquelles il prononça un discours fort

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remarquable sur la nécessité de créer une commission spéciale pour les mesures législatives qui pourraient être utiles en cas de guerre. « Déjà, dit-il, « le cri de guerre se fait entendre. Les « ennemis ont prononcé ce mot. El « bien, nous acceptons la guerre; « notre gloire, notre intérêt l'exigent, « et la liberté de l'Europe nous appelle « au champ du combat. Nos bras s'é« nervent, nos finances s'épuisent, le peuple est impatient de voir son sort «assuré. Il veut la paix ou la guerre, « parce que toute autre situation ne sert qu'à prolonger ses maux, et à lui rendre insupportable le fardeau « des contributions; parce que dans <«< ses mains le bronze et l'airain accé«<lèrent la paix, bien plus que toutes «<les ruses de la diplomatie.» Ce fut lui qui proposa d'assimiler aux émigrés les prêtres condamnés à la déportation, qui ne se présenteraient pas dans le délai d'un mois. Dans l'affaire des naufragés de Calais, il combattit fortement l'opinion de Duviquet, qui voulait qu'on appliquât à ces malheureux les peines contre les émigrés rentrés, et, en entraînant l'assemblée à son avis, il arracha soixante-deux personnes à une mort certaine. Plusieurs fois il attaqua vivement les dilapidateurs de la fortune publique; à la séance du 30 août, il fit un tableau, aussi vrai qu'affligeant, de la situation intérieure et extérieure de la république, dans un discours qui produisit une grande sensation. Plusieurs fois il dénonça le diplomate Talleyrand, et s'éleva contre les actes arbitraires du Directoire. Au 18 brumaire, Briot se fit remarquer parmi les membres les plus énergiques de l'opposition républicaine; ce fut lui qui, au moment où Lucien Bonaparte, l'un des principaux conjurés, descendait de la tribune, après avoir renouvelé le serment à la constitution de l'an III, s'écria: Moniteur, écrivez. Il sortit l'un des derniers de la salle, avec huit de ses collègues, ayant, comme lui, le pistolet à la main. Briot ne fut point oublié parmi les citoyens que l'inflexibilité de leur républicanisme avait désignés

aux rigueurs du parti victorieux. Il ne tarda, cependant pas à être affranchi de la surveillance de la police, et fut successivement appelé, par l'entremise de Lucien, aux fonctions de secrétaire général de la préfecture du Doubs et de commissaire du gouvernement à l'île d'Elbe. Là, de violents démêlés s'élevèrent entre lui et le général Rusca, gouverneur de l'île, et il offrit plusieurs fois sa démission, que l'on refusa constamment. En 1806, il se rendit à Naples, où le roi Joseph le choisit pour être intendant des Abruzzes. Nommé ensuite au même poste dans la Calabre, il s'y distingua par une vigoureuse résistance, lors du débarquement des Anglais, en 1809: ce qui le fit entrer au conseil d'État napolitain dès les premiers jours du règne de Joachim Murat. Celui-ci s'étant déclaré contre la France, Briot, toujours patriote, ne voulut plus continuer ses services auprès de lui, et revint dans son pays. Il y rejeta les offres de la restauration, et vécut depuis dans la retraite, exclusivement occupé d'agriculture et d'opérations industrielles. Il mourut à Auteuil en 1827, plus pauvre qu'à son entrée dans les fonctions publiques. On a de lui divers écrits politiques, et des traités élémentaires de littérature et de législation.

BRIOT (Pierre-François), frère du précédent, professeur d'anatomie à Besançon, est auteur d'une Histoire de l'état et des progrès de la chirur gie en France pendant les guerres de la révolution, in-8°, 1817, ouvrage qui a été couronné en 1815, par la société médicale de Paris.

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BRIOTET (Jacques), né en Bourgogne, en 1746, était premier chirur gien à l'Hôtel-Dieu, et directeur de l'hôpital Saint-Louis, à Paris, lorsqu'il fut appelé, en 1777, par le princeévêque Massalska, à l'université de Wilna. Il y contribua puissamment à l'organisation de la faculté de méde cine, devenue depuis l'une des plus célèbres de l'Europe. Il ne cessa dans la suite de donner des preuves de ses talents, de son zèle, et de son attachement à la cause de sa patrie adop

tive. Atteint, en 1812, d'aliénation mentale, il mourut dans cet état, le 25 mai 1819.

BRIOUDE (Brivas), ville de l'ancienne province d'Auvergne (aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du département de la Haute-Loire), à trente kilomètres de Clermont. L'origine de Brioude est fort ancienne; le corps de saint Julien, décapité sous l'empire de Maxime, y fut transporté en 303, et Sidoine Apollinaire, qui écrivait au cinquième siècle, en fait mention dans une pièce de vers où il trace l'itinéraire qu'un de ses amis devait parcourir (*). Il paraît que cette ville était autrefois plus considérable qu'elle ne l'est aujourd'hui. C'est ce que démontrent évidemment ses fondations et les ruines nombreuses qu'on y découvre encore.

Brioude eut sa part des calamités qui si longtemps affligèrent la Gaule, lorsque les Francs la dominèrent. Elle fut assiégée, en 532, par l'armée de Théodoric. Les habitants se réfugierent dans l'église avec leurs effets les plus précieux, et en fermèrent les portes; mais un soldat détacha un des vitraux, entra, et ouvrit ce sanctuaire, où la troupe se livra aux désordres affreux qui avaient signalé partout son passage. Brioude souffrit une nouvelle invasion de la part des Bourguignons; la ville fut assiégée et prise, les habitants mis à mort ou faits prisonniers. Les Sarrasins la prirent et la pillèrent en 732, et furent imités plus tard par les Normands. En 1179, pendant l'octave de Pâques, Héracle ou Héraclius, vicomte de Polignac, escorté d'une bande de seigneurs aventureux, tomba sur Brioude et sur Saint-Germain, prit, pilla, brûla cette ville et le bourg, et fit massacrer une partie des habitants. Deux ans après, le vicomte de Polignac ayant été excommunié, fit amende honorable devant l'église de Brioude; il institua, pour préserver l'église Saint-Julien et les pèlerins qui venaient de toutes parts honorer les

(*) Hinc te suscipiet Benigna Brivas Sancti quæ fovet ossa Juliani.

reliques de ce saint, vingt-cinq chevaliers qu'il chargea de la défense de l'église. En 1361, un seigneur de Castelnau, qui prenait le titre de roi des compagnies, assiégea Brioude à la tête de trois mille hommes, s'empara de cette ville, la fortifia, en fit sa place d'armes, et ne consentit à s'en dessaisir et à porter en d'autres contrées l'effroi qui s'était attaché à son nom, qu'au prix de cent mille florins. Dans la suite, les habitants de Brioude furent longtemps en opposition avec les chanoines, qui s'obstinaient à leur refuser une charte de commune : une guerre et des procès continuels s'établirent entre eux; aussi, lorsque les principes de la réformation de Luther eurent pénétré dans ce pays, les habitants les adoptèrent-ils avec empressement; ils s'assemblèrent en armes et menacèrent le chapitre, qui fut obligé de se réfugier dans la forteresse. Les réformés de la ville s'emparèrent de Brioude le 19 octobre 1583; mais la place fut bientôt reprise par les catholiques. Peu à peu cependant les chanoines firent des ligueurs de tous les citoyens.

Avant la révolution, Brioude était le chef-lieu d'une élection, et possédait une prévôté, une juridiction de juges-consuls et un bailliage. Sa population est maintenant de cinq mille quatre-vingt-dix-neuf habitants; elle possède des tribunaux de première instance et de commerce, et un collége communal. Elle est située sur la rive gauche de l'Allier. Sur la rive droite du fleuve, à une demi-lieue de distance, se trouve Brioude-la-Vieille, dont la population est de onze cent cinquante-huit habitants.

BRIOUDE (monnaies de). Brioude posséda, pendant l'époque mérovingienne, un atelier monétaire assez important. L'on cite, parmi les pièces qui y furent frappées, de nombreux triens, dont les types sont trèsremarquables. Cet atelier et celui de Clermont sont les seuls qui aient produit des pièces où l'on trouve figuré un buste de profil avec la main droite élevée. On voit aussi sur quelques

unes de ces pièces, ce qui est fort rare dans la numismatique mérovingienne, des personnages debout. L'espace nous manque pour décrire toutes ces monnaies; nous nous contenterons de dire qu'on en a déjà reconnu jusqu'à six variétés, qui toutes portent le nom de la ville, en deux lignes, dans le

BRI

VAE.

champ Elles ont été fabriquées par les monétaires Faustinus, Lusixenus, Ranelenus, Enod... Meodratus, et par un sixième dont le nom est indéchiffrable. Depuis la période mérovingienne, on ne connaît aucune monnaie de Brioude.

BRIOUX, bourg du département des Deux-Sèvres, à sept kilomètres de Melle, et d'une population de mille habitants. Ce lieu est fort ancien; suivant d'Anville, c'est lui qui est désigné dans l'itinéraire d'Antonin sous le nom de Brigiosum.

BRIOUX (monnaies de). On attribue généralement à Brioux une monnaie de bronze évidemment gauloise, mais d'une époque très-voisine de l'invasion romaine, laquelle porte au droit la légende: BRIGIOS, et au revers, un cavalier en course. Brioux jouit encore, sous les rois de la première race, du droit de battre monnaie. On y frappa alors des triens remarquables par leur grossièreté, et qui, comme tous les tiers de sou d'or de cette époque, présentent d'un côté une effigie royale, et de l'autre une croix, accompagnée de quelques symboles et de quelques ornements. On connaît cinq types différents de ces monnaies. Brioux était alors appelée Briossum, BRIOSSO VICO. Parmi les noms des monétaires de cette ville parvenus jusqu'à nous, le plus commun est Chadulfus. On ne connaît aucune pièce frappée à Brioux, depuis l'époque mérovingienne.

BRIOUZE, ancienne baronnie de Normandie, à quinze kilomètres de Falaise, érigée en vicomté par Henri IV, et réunie à la vicomté de Falaise en 1780. Ce bourg est aujourd'hui l'un des chefs-lieux de canton du département de l'Orne sa population est de mille

quatre cent quatre-vingt-treize habitants.

BRIQUEMAUT et CAVAGNES, gentilshommes français protestants, furent exécutés sur la fin du règne de Charles IX, comme complices de Coligny. L'arrêt qui les condamna au gibet fut rendu le 27 octobre 1572, deux mois après le massacre de la Saint-Barthélemy. Le premier, vieillard septuagénaire, offrit, si le roi voulait lui faire grâce, de faire connaître un moyen infaillible de prendre la Rochelle, principal boulevard des confédérés. Sa proposition fut reje tée, et on le mena au supplice avec Cavagnes. Briquemaut s'attendrissant au souvenir de ses enfants, Cavagnes, occupé à réciter des psaumes, l'interrompit et dit à son ami : « Rappelle en ton cœur ce courage que tu as si souvent montré dans les combats. » L'effigie de Coligny fut attachée au poteau où ils furent pendus. Charles IX était avec sa mère à l'une des fenêtres de l'hôtel de ville, et le jeune roi de Navarre (depuis Henri IV), placé près de Catherine, fut forcé d'être témoin de cette exécution.

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BRIQUET D'ARGENT.- C'est le nom d'un grand blanc frappé pendant le quinzième siècle par les ducs de Bourgogne en Flandre, en Franche-Comté, et dans toutes leurs possessions. Le briquet comme toutes les autres monnaies de cette province, porte les armes et les emblèmes de la maison de Bourgogne, et, de plus, une figure qui a la forme d'un B majuscule renversé, et dont les deux panses ne seraient pas jointes à la haste. Il n'est pas difficile de déterminer le rapport qui existe entre cette figure et un briquet. Cette figure serait-elle un B dégénéré ? Tout porte à le croire, car on trouve aussi cette lettre dans le champ de quelques deniers frappés à Châlonssur-Saône pendant les dixième, onzième et douzième siècles. Ce B, qui ne peut être que le signe du mot Burgundia, se retrouve encore sur un petit tournois d'Eudes, duc de Bourgogne, frappé vers le milieu du treizième siècle. Il faut observer,

du

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en

BRIQUET (Hilaire-Alexandre), né à Chasseneiol, près de Poitiers, 1762, a publié un assez grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels nous citerons seulement son Histoire de la ville de Niort, depuis son origine jusqu'au règne de Louis-Philippe Ior, etc. Niort, 1832-33, 2 vol. in-8°. Ce laborieux écrivain est mort à Niort, en 1833.

BRIQUET (Marguerite-Ursule-Fortunée Bernier, femme), née à Niort, en 1782, morte dans cette ville en

1825, a publié entre autres ouvrages, un Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises et des étrangères naturalisées en France, connues par leurs écrits, ou par la protection qu'elles ont accordée aux gens de lettres, depuis l'établissement de la monarchie jusqu'à nos jours, 1804, in-8°.

BRIS (droit de).- Le droit de bris et de naufrage était un des priviléges féodaux les plus lucratifs. Du Cange, dans son Glossaire, cite une charte d'un prince de Galles, concédée à un couvent du pays, et portant ces mots : « Nous accordons aux moines du couvent de... le droit de jouir (gaudere et uti), sur toute l'étendue de leurs côtes, du naufrage, soit qu'il arrive par submersion, bris de navire ou toute autre cause; et ce droit, il. leur accorde, dit-il, d'en jouir de la meilleure manière, de celle dont il en jouit luimême. Le vicomte de Léon disait, en parlant d'un écueil : « J'ai là une « pierre plus précieuse que celles qui

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«ornent la couronne des rois (*). C'est surtout sur les côtes de la Bretagne que ce droit s'exerçait avec le plus de barbarie. Certains habitants des côtes attachaient, dit-on, pendant la nuit des fanaux à la queue des vaches ou aux cornes des taureaux pour attirer les vaisseaux sur les écueils. La royauté s'en empara quand elle se fut substituée au pouvoir féodal. Louis XI l'énonce parmi les droits qui faisaient partie de l'apanage de son frère. Plus tard ce droit fit partie des prérogatives de l'amiral de France jusqu'au règne de Louis XIV, qui l'abolit en 1681 dans tous les pays de son obéissance.

BRIS DE PRISON.

Au treizième siècle, le bris de prison était regardé comme une preuve du délit dont le détenu était accusé. Le prisonnier qui s'évadait à l'aide d'effraction ou de violence était pendu, alors même qu'il eût été reconnu innocent du crime

la

lequel il avait été incarcéré. Cette législation barbare céda devant les progrès de l'humanité et des lumières; cependant, avant la révolution, peine à l'arbitraire du juge. Aujourdu bris de prison était encore laissée d'hui, il est puni de six mois à un an d'emprisonnement.

BRISA (Charles) servait comme bombardier dans l'armée de Henri IV, à la bataille d'Arques. Ce fut lui qui, pour la première fois, fit usage de l'artillerie légère. Le 24 septembre 1589, Biron vint attaquer les lignes de Mayenne avec un corps de cavalerie, qui s'ouvrit et laissa voir deux grosses coulevrines attelées, qui manoeuvraient avec autant de légèreté que les cavaliers, et qui firent un feu terrible sur les ligueurs. L'invention de Brisa fut ensuite comme oubliée pendant longtemps. Le grand Frédéric fut le premier qui s'en servit depuis.

BRISACH. Voy. NEUF-BRISACH. BRISACIER (Jean de), jésuite, né à Blois en 1603, enseigna les humanités et la philosophie dans plusieurs col

(*) Voyez l'Histoire de France de M. Michelet, t. II, p. 13.

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