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quatre-vingt-seize bouches à feu. Les ré gimens n'avaient en général, dans les corps d'armée, que deux bataillons; les bataillons étant de six cents hommes présens sous les armes, il leur en manquait deux cent quarante pour leur complet. Ce supplément d'hommes était en route et eût joint avant le 1er juillet. Les 3°, 4o et 5e bataillons et les dépôts furent mis en marche de tous les points de la France pour se réunir à Paris, à Lyon et dans l'ouest. L'artillerie préparait un nouvel équipage de cinq cents bouches à feu de campagne, personnel, matériel, attelage, et double approvisionnement. Les deux cents bataillons d'élite de garde nationale, formant un effectif de cent douze mille hommes, étaient entièrement levés. Cent cinquante bataillons faisant quatre-vingt-cinq mille hommes tenaient garnison dans les quatre-vingt-dix places ou forts sur les frontières de l'empire. Quarante-huit bataillons, formant vingt-six mille hommes, étaient réunis, comme il a été dit: seize avec le 1er corps d'observation, celui du Jura; seize avec le e corps, seize formant une réserve sur la Loire. Le comte Dumas avait porté la

plus grande activité dans la levée de ces troupes, et dans cette circonstance il a bien mérité de la France. Indépendamment de ces deux cents bataillons de grenadiers et chasseurs d'élite, on leva, dans le courant de mai, quarante-huit bataillons de garde nationale dans le Languedoc, la Gascogne et le Dauphiné; ceux du Dauphiné furent en juin en Provence ; ceux du Languedoc portèrent à quinze mille hommes le 3o corps d'observation; ceux de la Gascogne portèrent à la même force le 4 corps d'observation, ce qui complé→ tait la défense des Pyrénées. On n'a point compris ces quarante-huit bataillons dans la situation au 1er juin, parce que, à cette époque, ils n'avaient point encore quitté le chef-lieu de leurs départemens, et que leur organisation n'était pas complétée; mais à la fin de juin ils étaient rendus à leur destination respective. Des trente mille officiers, sous-officiers et soldats tirés de la retraite, vingt mille hommes augmentaient les garnisons des places fortes, et dix mille tenaient garnison à Marseille, à Bordeaux et autres villes où leur présence était utile pour électriser l'esprit

public et surveiller les malveillans. quatre-vingt-dix places fortes étaien armées, palissadées, approvisionnées, commandées par des officiers expérimentes. La première ligne des frontières du nord, savoir:

Calais, Dunkerque, Saint-Omer, Lille, Condé, Maubeuge, Philippeville, étaien approvisionnés pour six mois, et ava des garnisons complètes en nombre d'hom mes, mais non habillées et instruites; c'ètaient les gardes nationales d'élite qui se s

formaient.

La deuxième ligne, savoir:

Ardres, Aire, Béthune, Douai, Valenciennes, le Quesnoy, Avesnes, Rocroy, étaient approvisionnés pour quatre mois et avaient la moitié de leurs garnisons. La troisième ligne, savoir:

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Montreuil, Hedin, Arras, Bouchair Landrecie, Bapaume, Cambrai, Alis ville, château d'Amiens, Péronne; cha P teau de Ham, Laon, étaient approvisionnés pour trois mois, et avaient le quart de leurs garnisons.

Sur la frontière de la Moselle, la première ligne, savoir:

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Charlemont, Mézières, château Sédan, château de Bouillon, Longwy, Thionlle, Sarre-Louis, Bitche, étaient approvisionnés pour quatre mois, et avaient leurs garnisons complètes.

La deuxième ligne, savoir:

Verdun, Metz, Phalsbourg, Toul, étaient approvisionnés pour quatre mois, et avaient moitié de leurs garnisons.

Sur la frontière de l'Alsace, savoir : Landau, Lauterbourg, Haguenau Strasbourg; Schelestat, Neubrisach, Huningue, étaient approvisionnés pour six mois, et avaient leurs garnisons complètes. Sur la frontière de la Suisse, savoir : Béfort, Besançon, Fort l'Écluse, Auxonne étaient approvisionnés pour quatre mois, et avaient des garnisons. Sur la frontière des Alpes, savoir :

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Le fort Barraux, Briançon, Mont-Daupo, Colmar, Entrevaux, Antibes, étaient approvisionnés pour quatre mois et avaient. leurs garnisons.

Sur la frontière de la Méditerranée : Les forts de Sainte-Marguerite, le château de Saint-Tropez, le fort de Briançon, les forts des îles d'Hyères, Toulon

le fort de Bouc, Aigues-Mortes, Cette, Collioure, avaient des garnisons suffisantes pour mettre ces places à l'abri d'un coup de main, et un commencement d'approvisionnement. Les batteries de côtes étaient réarmées; toutes les places de la frontière des Pyrénées, de Perpignan à Bayonne, de première et de seconde ligne, étaient armées, approvisionnées, et avaient des garnisons plus ou moins nombreuses. On avait peu d'inquiétudes de l'Espagne. Enfin toutes les frontières de l'Océan, Bayonne, le Château-Trompette, les forts de l'île d'Aix, de l'île d'Oleron, de l'île de Ré, de la Rochelle, le château de Nantes, l'île Dieu, Belle-Isle, le fort Saint-Malo, Cherbourg, le Hâvre, le château de Dieppe, étaient armés, avaient des garnisons suffisantes pour être à l'abri d'un coup de main, et un commencement d'approvisionnement. Les canonniers gardes-côtes étaient levés. Toutes les forces anglaises étant employées en Belgique ou en Amérique, on n'avait aucune inquiétude sérieuse du côté de la mer.

V. Si les hostilités, comme il était à craindre, commençaient avant l'automne, les armées de l'Europe conjurée seraient

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