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le gouvernement génois, nous le trouvions ami.

afin que si nous étions battus

Faites passer promptement à Tortone tout ce qui se trouve chez M. Balbi. L'intention du Directoire est de réunir tout à Paris, pour faire une grande opération de finances. J'y ferai passer trente millions. BONAPARTE.

LETTRES DIPLOMATIQUES,

ADRESSÉES A NAPOLÉON.

Turin, le 29 mai 1796 (10 prairial an 4).

Ayant été requis, par le général Kellermann, d'accorder le passage par la forêt de Suze à une demibrigade de troupes françaises, et ne pouvant prendre sur moi de lui donner une réponse, nos intentions étant seulement de faire filer des troupes par la vallée d'Aoste et celle de Sture, j'ai pris les ordres du roi là-dessus, qui, eu égard au chemin que ces troupes ont déja fait pour venir vers Lanslebourg, et à son désir de vous satisfaire, m'a ordonné de faire tout préparer pour leur marche par la vallée de Suze pour cette fois-ci, se flattant que, par réciprocité, vous voudrez bien prévenir le général Kellermann qu'à l'avenir on donne aux troupes qui pourraient descendre en Lombardie par le Piémont, les directions ordinaires de la vallée

d'Aoste et de Sture. Pour ce qui est de l'artillerie, cependant, le chemin du mont Genèvre étant le plus commode, il n'y a nulle difficulté que vous puissiez continuer à le préférer. Je ne doute pas, connaissant les égards que vous avez toujours eus pour moi, que vous ne trouviez juste ma représentation; et je puis vous assurer que je ne cesserai, de mon côté, de me prêter, en d'autres occasions, à ce que je pourrai sans préjudice pour S. M., et à votre satisfaction, etc.

VICTOR-EMManuel.

Du Grand-Duc de Toscane.

Florence, 11 juillet 1796.

Général,

Le général Spanocchi, arrêté par votre ordre, a été transporté ici; il est de ma délicatesse que je le retienne en arrestation, jusqu'à ce que les motifs de cette arrestation (que je présume être justes) me soient connus, afin de vous donner, ainsi qu'à la république française et à toute l'Europe, le plus grand témoignage de cette équité conforme aux lois de mon pays, auxquelles je me suis toujours fait un devoir d'être soumis moimême.

Je charge de cette lettre le marquis de Monfredini, mon majordôme, à qui je vous prie de dire en quoi le susdit Spanocchi s'est rendu coupable. Vous pouMontholon.-Tome V1. 23

vez, en outre, avoir toute confiance en lui pour tous les objets qui peuvent intéresser le repos de mes sujets. Je désire vivement recevoir un écrit de votre main, qui, dans les circonstances présentes, puisse me tranquilliser complètement, et assurer en même temps le repos de toute la Toscane.

Je suis, avec une parfaite estime,

FERDINAND.

TRAITÉS, CONVENTIONS, ORDRES DU JOUR,

PROCLAMATIONS.

Suspension d'armes, conclue entre l'armée française et le saint-siége, par le général Bonaparte, commandant l'armée d'Italie, et les citoyens commissaires du Directoire exécutif et de la république française, avec M. le marquis Antoine Gnudé, plénipotentiaire de Sa Sainteté, sous la médiation de don Juan d'Azzara, grand-bailly de l'ordre de Malte, ambassadeur de S. M. C. à Rome.

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ART. 1o. Voulant donner une preuve de la déférence que le gouvernement français a pour Sa Majesté le roi d'Espagne, le général en chef et les commissaires sousdits accordent une suspension d'armes à Sa Sainteté, à compter d'aujourd'hui, jusqu'à cinq jours après la fin des négociations qui vont être entamées à Paris,

pour la conclusion de la paix définitive entre les deux états.

2. Le pape enverra le plus tôt possible un plénipotentiaire à Paris, pour obtenir du Directoire exécutif la paix définitive, en offrant les réparations nécessaires pour les outrages et les pertes que les Français ont essuyés dans ses états, et notamment le meurtre de Bassville et les dédommagements dus à sa famille.

3. Tous les individus détenus dans les états du pape, à cause de leurs opinions politiques, seront mis sur-le-champ en liberté, et leurs biens restitués.

4. Les ports des états du pape seront fermés aux habitants des puissances en guerre avec la république et ouverts aux bâtiments français.

5. L'armée française continuera de rester en possession des légations de Bologne et de Ferrare, et évacuera celle de Faenza.

6. La citadelle d'Ancône sera remise, dans six jours, entre les mains de l'armée française avec son artillerie, ses approvisionnements et ses vivres.

7. La ville d'Ancône continuera à rester sous le gouvernement civil du pape.

8. Le pape livrera à la république française cent tableaux, bustes, vases ou statues, au choix des commissaires qui seront envoyés à Rome, parmi lesquels objets seront notamment compris le buste de bronze de Junius Brutus, et celui en marbre de Marcus Brutus, tous les deux placés au Capitole, et cinq cents manuscrits au choix des mêmes commissaires. 9. Le pape payera à la république française vingt-un

millions de livres, monnaie de France, dont quinze millions cinq cent mille livres en espèces ou lingots d'argent, et cinq millions cinq cent mille livres restants, en denrées, marchandises, chevaux, bœufs, d'après la désignation qu'en feront les agents de la république française.

Les quinze millions cinq cent mille livres seront payés en trois termes, savoir: cinq dans quinze jours, cinq dans un mois, et cinq millions cinq cent mille livres dans trois mois.

Les cinq millions cinq cent mille livres en denrées, marchandises, chevaux, bœufs, seront, à fur et à mesure des demandes qui seront faites, livrés dans les ports de Gènes, de Livourne et autres endroits occupés par l'armée, qui seront désignés.

La somme de vingt-un millions, portée dans le présent article, est indépendante des contributions qui sont ou seront levées dans les légations de Bologne, de Ferrare et de Faenza.

10. Le pape sera tenu de donner le passage aux troupes de la république française, toutes les fois qu'il lui sera demandé. Les vivres qui leur seront fournis seront payés de gré à gré.

Fait et conclu à Bologne le 23 juin 1796, répondant au 5 messidor an Iv de la République.

Signé BONAPARTE, Salicetti, Garrau,

le chevalier D'AZARRA, le marquis

ANT. GNUDÉ.

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