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du quatorzième siècle. Les seuls détails que l'on possède sur la personne de cet auteur sont donnés par son testament qui porte la date du 16 septembre 1402. Nous y lisons que Bouteillier était «< conseiller du roy», c'est-à-dire, membre du parlement de Paris, et qu'il appartenait à une famille noble, car cet acte contient la clause suivante: « Je veux et ordonne << que devant part Iacquet mon fils ait << toutes mes armures et xx livres parisis pour un cheval, comme à noble homme doit appartenir. » La vie de Bouteillier ne fut probablement marquée par aucun événement important; et, sans le livre de jurisprudence qu'il composa, son nom ne serait point parvenu jusqu'à nous. Cet ouvrage, intitulé: La Somme rurale ou le grand coustumièr general de practique civil et canonique, est un des monuments les plus curieux de notre ancien droit coutumier. Il a été réimprimé plusieurs fois (Bruges, 1479; Paris, 1603, 1611, 1612, 1621), et Charondas le Caron en a donné un commentaire fort détaillé. Longtemps avant Bouteillier, le droit coutumier de la France, ou de certaines parties du royaume, avait été l'objet de recherches intéressantes,

ses prédécesseurs, et mit dans tout leur jour les principes généraux de droit qui existaient au sein de la 'coutume et qui n'y avaient pas encore été aperçus. Ajoutons que, sous le rapport historique, son livre a un trèsgrand mérite, car on ne trouve nulle part ailleurs un tableau aussi exact et aussi étendu des lois civiles, criminelles et de procédure qui régissaient la France au milieu du quatorzième siècle. Il ne faut donc pas s'étonner que la Somme rurale ait conservé de l'autorité auprès des jurisconsultes qui, de nos jours, étudient les antiquités du droit français, et dont l'opinion s'accorde parfaitement avec celle qu'exprimait Charondas le Caron, lorsque, dédiant sa nouvelle édition de la Somme au président Jeannin, en 1603, il disait : « Je vous rends tesmoignage << par ce livre de la Somme rurale, le

quel je vous offre et dédie, l'aiant « revueu et illustré d'annotations, pour « l'auctorité qu'il auroit justement ac

quise, tant pour la doctrine meslée «qui s'en peut recueillir, que pour les « marques de l'antiquité françoise qu'on y peut observer en diverses manières, << non-seulement pour les coustumes « des pays et principalement de la

«

mais incomplètes. Le Vieux coustu-Gaule Belgique, ains aussi pour les

mier de Normendie, les Establissements de saint Louis, le Grand coutu mier de Charles VI, témoignent des efforts que les jurisconsultes du moyen âge ne cessaient de faire pour assujettir la coutume à des règles positives, et la rattacher au droit romain et au droit canonique. Ces tentatives ayant eu lieu à des époques où les notions de droit et les méthodes de raisonnement étaient peu avancées et peu répandues, n'ont obtenu presque aucun succès; et le droit coutumier n'en restait pas moins, au milieu du quatorzième siècle, exposé à ces incertitudes, à ces nombreuses variations qui, sans doute, étaient dans sa nature, mais dont une critique prudente et éclairée aurait pu restreindre l'autorité. Doué de connaissances étendues, d'un esprit positif, quoique abondant, et d'une logique sévère, Bouteillier reprit l'œuvre de

anciens droicts et prérogatives de la * couronne de France. >>

BOUTEROUE (Claude), savant antiquaire, né à Paris, mort dans cette ville vers 1780, a publié des Recher ches curieuses sur les monnaies de France, avec des observations, des preuves et des figures de monnaies, t. I, 1666, in-fol. Ce volume devait être suivi de plusieurs autres, que l'auteur n'eut pas le temps de publier.

BOUTEVILLE, bourg avec titre de duché, dans l'ancien Gatinais, à vingt kilomètres d'Angoulême, aujourd'hui département de la Charente.

BOUTEVILLE (François, comte de), gouverneur de Senlis, fils de Louis de Montmorency qui avait été vice-amiral de France sous Henri IV, mourut sur l'échafaud en 1627, victime de sa fureur pour les duels. Bien d'autres duellistes célèbres l'avaient précédé,

et lui avaient pour ainsi dire donné l'exemple de l'impunité dans ce genre de crimes; bien d'autres le suivirent encore et l'imitèrent sans subir le même châtiment. Aussi, aux yeux de beaucoup de critiques indulgents, ne fut-il coupable que d'avoir attiré sur lui l'attention générale dans un moment où le sentiment public et le gouvernement s'étaient élevés avec force contre l'usage des cartels, et n'eut-il d'autre tort que d'être né un peu trop tard ou un peu trop tôt. Pour nous qui pensons que le devoir de tout homme qui se respecte est de ne jamais reculer devant le sacrifice de sa vie quand ce sacrifice est véritablement indispensable à son honneur, nous ne nous en associons pas moins, ou plutôt, précisé ment pour cela, nous nous associons avec d'autant plus de force au blâme qui flétrit l'abus des combats singuliers.

Au commencement du dix-septième siècle, le duel était devenu, chez la noblesse française, quelque chose d'inconcevable, qui se commettait avec un sang-froid et une légèreté inouïs. Ce n'était plus un préjugé chevaleresque auquel on ne cédait qu'avec autorisation supérieure; c'était une habitude sans conséquence, un passetemps comme un autre, une manière reçue de faire parler de soi, ou plutôt c'était moins que cela encore, c'était une mode. On sait avec quelle rigueur le cardinal de Richelieu et Louis XIII résolurent de détruire ce travers. Le comte de Bouteville, qui, en 1626, avait déjà tué le marquis Desportes et le comte de Thorigny, fut l'année suivante contraint de sortir du royaume et de se réfugier à Bruxelles, pour s'être battu avec un nouvel adversaire, avec la Frette. Le marquis de Beuvron, parent du comte de Thorigny, l'une des premières victimes de Bouteville, vint trouver ce dernier à Bruxelles; mais la rencontre n'eut pas lieu, grâce à l'intervention de l'archiduchesse, gouvernante des Pays-Bas. Cependant l'affaire n'était qu'ajournée, car le marquis de Beuvron avait dit à Bouteville en l'embrassant: « Je ne serai jamais content que je ne vous aie vu

l'épée à la main.» Sur ces entrefaites, l'archiduchesse ayant prié Louis XIII de révoquer l'ordre qui bannissait de France le comte de Bouteville, le roi s'y refusa. En apprenant cette nouvelle, Bouteville s'écria: «< Puisqu'on m'a refusé une abolition, je me battrai dans Paris, et sur la place Royale:

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Quelques jours après, entre deux et trois heures de l'après-midi, six champions dégaînaient l'épée à l'endroit désigné. C'étaient d'abord le comte de Bouteville et le marquis de Beuvron, puis le comte des Chapelles et le marquis de Bussy d'Amboise, puis enfin la Berthe et Buquet. Ainsi non-seulement le fou avait tenu parole, mais, pour plus de scandale, il ne se contentait même pas d'une partie carrée comme cela n'avait que trop souvent lieu alors, et il avait voulu qu'on arrivât sur le terrain trois contre trois. Il aurait cru manquer à son honneur s'il n'eût pas appelé à la fête des Chapelles, son cousin, son ami, et son compagnon d'exil pour lui avoir toujours servi de second; la Berthe lui paraissait avoir les mêmes titres à sa considération. Quant au marquis de Beuvron, trop bien élevé, trop bon gentilhomme pour jamais rester en arrière, il ne lui fut pas difficile de se procurer deux seconds; il n'eut qu'un mot à dire à son écuyer Buquet et à Bussy, il fut compris à l'instant.

Dès lors, toutes les dispositions étant prises, commença une véritable parodie de combat des Horaces et des Curiaces, parodie qui n'eût été que ridicule si elle n'avait eu des conséquences funestes. Nous n'essayerons pas de décrire cette lutte dont les acteurs déployèrent un courage digne d'une meilleure cause; qu'il suffise de dire qu'après s'être successivement servis de l'épée et du poignard sans pouvoir s'atteindre, Bouteville et Beuvron se reconnurent d'égale force, et se disposèrent à aller séparer leurs seconds. Il était trop tard, des Chapelles venait de porter un coup mortel à Bussy, qu'ils trouvèrent expirant.

Averti de ce qui s'était passé sur la

place Royale, le gouvernement donna des ordres pour qu'on se mit à la poursuite des coupables, qui avaient pris la fuite; mais Bouteville et des Chapelles ne tardèrent pas à être arrêtés, à Vitry en Champagne, dans la ville même dont le pauvre Bussy d'Amboise était gouverneur. Vainement la comtesse de Bouteville, la princesse de Condé, les duchesses de Montmorency, d'Angoulême et de Ventadour supplièrent à genoux, et les larmes aux yeux, Louis XIII de leur faire grâce, Louis XIII resta inflexible, et la sentence rendue par le parlement fut maintenue. Le 21 juin 1627, Bouteville et des Chapelles furent remis aux mains de l'exécuteur. A ce moment extrême, Bouteville se montra tel qu'il avait toujours été, plein de courage mais aussi frivole que brave. Quand on lui eut coupé les cheveux, prenant un air encore plus moqueur qu'auparavant, il passa négligemment les doigts dans ses belles moustaches. Cependant, sur une observation de l'évêque de Nantes qui l'assistait, il devint un peu moins léger et mourut avec fermeté, sans avoir permis qu'on lui bandât les yeux.

Il fut universellement regretté; la seule faute qu'on ne lui pardonna jamais, c'est qu'en 1624 il n'avait pas craint de donner rendez-vous à un de ses adversaires le jour de Pâques; on s'accorda même à voir dans cette impiété la cause première de son malheur. Pourquoi Bouteville, au lieu de prodiguer sa vie pour des riens, n'at-il pas réservé pour les ennemis de la France cette fougue belliqueuse qui l'aurait rendu si redoutable sur le champ de bataille? Néanmoins sa vaillance ne fut pas complétement perdue pour l'Etat, car il l'avait transmise avec son sang à un fils qui devint plus tard le célèbre maréchal de Luxembourg.

BOUTEVILLE-DUMETZ (Louis-Cuilain), né à Péronne en 1745, avait embrassé la carrière du barreau. Élu membre de l'Assemblée nationale en 1789, et devenu, peu de temps après, l'un des secrétaires de cette assemblée,

il appuya la suspension de Louis XVI, jusqu'à l'achèvement de la constitution. De retour à Péronne après la dissolution de l'Assemblée nationale, il fut élu président du tribunal civil de cette ville, et chercha le plus possible à s'effacer pendant la tourmente révolutionnaire. Les allures du Directoire convenaient mieux à son caractère sans énergie, et il se fit nommer membre du Conseil des Anciens, qui appuya sa candidature comme secrétaire. Après le 18 brumaire, il entra au tribunat où il prit part aux travaux de législation. Pendant les cent jours, il siégeait à la chambre des représentants. Il mourut le 7 avril 1821, principalement recommandable comme jurisconsulte et comme magistrat.

BOUTIÈRES, terre et seigneurie du Dauphiné, érigée en marquisat en 1680.

BOUTIERES (Guigues-Guiffrey de), né dans la vallée de Grésivaudan, patrie de Bayard, dont il fut le lieutenant et l'émule, se distingua au siége de Padoue, dans les guerres d'Italie et à la défense de Mezières. Il s'enferma, en 1524, dans Marseille, assiégée par Charles-Quint et le connétable de Bourbon, qu'il repoussa après leur avoir fait éprouver de grandes pertes. Il succéda ensuite à l'amiral d'Annebaud dans le commandement des troupes françaises en Piémont, et fut nommé gouverneur de Turin, qu'il sauva deux fois en 1537 et 1543; mais ayant, par négligence, laissé prendre la ville de Carignan, il tomba dans la disgrâce de François Ier, qui nomma le duc d'Enghien à sa place; ce qui n'empêcha pas Boutières de contribuer au gain de la bataille de Cérisolles. La dernière expédition à laquelle il ait pris part est celle de l'île de Wight. On ignore la date de sa mort.

BOUTIGNY (Roland le Vayer de), maître des requêtes et intendant de Soissons, mort en 1685, a laissé une Dissertation sur l'autorité des rois en matière de régale, Paris, 1753, avec une suite en 1756; De l'autorité du roi sur l'âge nécessaire à la profession religieuse, 1669; Traité de la peine du péculat, 1669.

BOUTIN (Vincent-Yves), né en 1772, au Loroux-Bottereau, près de Nantes, fit avec distinction, dans l'arme du génie, les campagnes de Sambreet-Meuse, du Rhin, d'Italie, de la grande armée, et gagna, sur le champ de bataille, le grade de colonel. Il fut, en outre, choisi par le gouvernement impérial pour plusieurs missions importantes. En 1807, il alla à Constantinople avec les chefs de bataillon Foy et Haxo. A cette époque, jalouse de la prépondérance qu'exerçait la France en Turquie, l'Angleterre déclara la guerre à cette dernière puissance, et donna l'ordre à sa flotte de franchir en toute hâte le détroit des Dardanelles. La flotte anglaise, commandée par l'amiral Duckworth parut, en effet, devant Constantinople; mais le général Horace Sébastiani, ambassadeur de France, déploya en cette circonstance une énergie digne des plus grands éloges, et qui, dissipant la consternation générale, se communiqua au peuple turc et au sultan Sélim, et força les vaisseaux anglais de battre en retraite pour éviter une destruction complète. Ils en furent pour une démonstration ridicule, et les troupes qu'ils portaient entendirent, en se retirant, les sarcasmes injurieux des Ottomans, battant des mains en l'honneur de la France. Boutin contribua puissamment à l'expulsion des Anglais : c'était lui que le général Sébastiani avait chargé des travaux de défense du sérail.

Quelque temps après, il accepta la mission périlleuse d'aller visiter les villes d'Alger et de Tunis, et d'en lever secrètement les plans. Le brick le Requin, sur lequel il s'était embarqué, ayant été capturé, après une vigoureuse résistance, par la frégate anglaise la Volage, Boutin fut mené prisonnier à Maite. Il trouva moyen de s'en échapper et d'atteindre la côte africaine, où il fit, au milieu de mille dangers, des études consciencieuses, qui devaient servir, non pas à Napoléon qui l'avait envoyé, mais au gouvernement de la restauration, lorsqu'en 1830-on eut résolu l'expédition d'Alger.

De retour en France, Boutin fit la

seconde guerre d'Autriche, en 1809, et, après avoir assisté à la bataille de Wagram, il se remit de nouveau en voyage pour parcourir l'Égypte et la Syrie, contrées sur lesquelles Napoléon conserva toujours des vues. Pour Boutin, cette mission devait être la dernière: s'étant aventuré dans les montagnes de la Syrie, il fut assassiné au mois d'août 1813, près du village d'El-Blatta, entre Geblé et le Markbab, par des brigands instruits qu'il portait sur lui des médailles d'or et d'argent. La mort de cet officier distingué fut une véritable perte pour l'armée, pour le gouvernement, et même pour la science, car, à chaque nouvelle expédition, il rapportait une riche collection de notes sur la géographie et la statistique des pays qu'il visitait. Heureusement aucun des matériaux qu'il avait réunis n'a été perdu; avant de s'engager dans l'intérieur de la

Syrie, il avait eu la précaution de laisser en dépôt ses cartes et ses ma nuscrits entre les mains du vice-consul de France à Latakié, qui les fit parvenir à Paris, où ils sont maintenant. Ils ont été d'une grande utilité au gouvernement, lorsqu'en 1830 le dépôt général de la guerre publia un Aperçu historique, statistique et to pographique sur l'état d'Alger, à l'u sage de l'armée expéditionnaire d'Afrique, Paris, in-8°, avec un atlas in-4° de sept plans et douze vues.

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BOUTIQUE. Ce terme, qui tend actuellement à disparaître, au moins à Paris, du langage parlé, pour faire place aux noms plus nobles de ma gasin, d'étude, d'atelier, de bureau dérive du grec αποθήκη (apothiki). Botica se trouve employé dans une charte de 1352. Le notaire, le peintre disaient jadis: nostre bouti que. Des ordonnances royales, des arrêts du parlement, et des règlements de police défendaient à nos bons aïeux de travailler avec bouti ques ouvertes les dimanches et jours de fête. Cette observance est, comme le mot boutique, complétement tombée en désuétude.

BOUTON (Jacques), jésuite, mort en

1658, est auteur d'une Relation de l'établissement des Français dans l'ile de la Martinique, depuis l'an 1635, Paris, 1640, in-8°.

BOUTONNIERS. La corporation des boutonniers se composait des artisans qui fabriquaient les boutons en métal, en verre ou en pierreries, les épingles à chatons et les dés à coudre, Il n'y en avait peut-être aucune dont les statuts fussent plus détaillés. C'est une chose curieuse à voir que la multiplicité des entraves imposées, dans le registre des métiers d'Étienne Boileau, à ces malheureux artisans.

Il leur était défendu, sous peine d'amende, d'avoir plus d'un apprenti, dont ils devaient exiger au moins huit années de travail, avec argent, ou dix années sans argent. Ils ne pouvaient exercer leur industrie les jours des fêtes fériées dans leur paroisse; tout travail à la lumière leur était interdit, et ils devaient, sous peine d'amende, fermer leurs boutiques, lésier leurs œvre en charnage, au premier crieur du soir, et en quaresme sitost come complie estoit sonée ou qu'il l'oioient soner. Enfin, les précautions les plus minutieuses leur étaient prescrites dans la fabrication des objets qui faisaient la matière de leur commerce, et deux jurés choisis par le prévôt de Paris étaient chargés de faire exécuter toutes ces prescriptions.

Les premiers statuts des boutonniers sont de la fin du treizième siècle: ils furent renouvelés par des ordonnances royales, en 1558 et en 1653. Dans la dernière, qui était encore en vigueur à l'époque de l'abolition des jurandes et des maîtrises, ces artisans étaient qualifiés de boutonniers, passementiers, crépiniers, blondiniers, faiseurs de boutons, olives et autres enjolivements pour garnitures d'habits, meubles, équi pages, etc..... On voit que, depuis l'établissement de leur corporation, leurs attributions s'étaient considé rablement augmentées. Au moment de l'abolition de la communauté, l'apprentissage avait été réduit à qua

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tre ans; mais on exigeait en outre quatre ans de compagnonnage. Le prix du brevet était de trente-six livres, celui de la maîtrise de trois cents livres. L'apprenti qui épousait une fille de maître était exempt du compagnonnage, dispensé de présenter un chef-d'œuvre, et ne payait que cent livres pour la maîtrise."

BOUTRAYS OU BOUTTERAIS (Raoul), en latin Rodolphus Botherius, né à Châteaudun vers 1552, mort en 1630, a publié entre autres ouvrages: De rebus in Gallia et toto pene orbe gestis, ab anno 1594 ad annum 1610, commentariorum libri XVI, Paris, 1610, 2 vol. in-8°; Henrici magni vita, Paris, 1611, in-8°, et Urbis gentisque Carnutum historia, Paris, 1624, in-8°.

BOUTROUE ( Jules - Alexandre- Léger), colonel, partit comme volontaire à l'époque où les armées ennemies envahirent nos frontières, et fut nommé, le 5 septembre 1791, capitaine du 1er bataillon de la Sarthe. Au 1er janvier suivant, il passa souslieutenant dans un régiment de ligne, et gagna tous ses autres grades sur le champ de bataile. Il succomba à l'âge de quarante-cinq ans, des suites d'une blessure qu'il avait reçue à l'affaire de Caldiero. Sa mort prématurée a enlevé à la France un bon citoyen, et à l'armée un de ses meilleurs et de ses plus braves officiers.

BOUTROUE (Louis-Martial-Stanislas), frère du précédent, né à Chartres, le 11 mars 1757, fût envoyé, en 1792, à la Convention nationale, où il siégea pendant toute la durée de cette assemblée. Il vota la mort du roi. Pendant les cent jours, il signa l'acte additionnel; mais résolu de ne plus rentrer dans la carrière politique, il refusa l'une des sous-préfectures de la Sarthe, qui lui fut offerte par Napoléon. La loi de 1816, qui proscri vait les conventionnels dits votants, allait le bannir de la France, lorsqu'il

mourut. Mais la haine de la restaura tion le poursuivit jusque dans la tombe, et on lui refusa les cérémonies de la religion.

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