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pour lui sa première oraison funèbre. BOURGOING (Jean), avocat général du bailliage de Nevers, écrivit, au commencement du dix-septième siècle, une Histoire de Louis de Gonzague, duc de Nevers.

BOURGOING (Jean-Fr., baron de), appartenant à la même famille que les précédents et que le suivant, fut tour à tour militaire et diplomate. Placé à l'école militaire en 1760, il s'y fit remarquer par son intelligence, et, lorsque Paris Duverney, fondateur de cet établissement, forma le projet de produire quelques-uns de ses élèves dans la carrière de la diplomatie, il jeta les yeux sur le jeune Bourgoing, et l'envoya étudier le droit à Strasbourg. Après avoir suivi avec assiduité les leçons du professeur Kugler, il fut reçu, en 1764, officier au régiment d'Auvergne, et attaché à la legation française près la diete de l'Empire. Pendant l'absence du ministre plénipotentiaire et du secrétaire de légation, il fut chargé, à dix-neuf ans, de la correspondance avec le ministère, et fit preuve d'un talent au-dessus de son âge; mais ayant osé faire des représentations à M. de Choiseul qui lui avait adressé un ordre dont l'exécution répugnait à son caractère, il faillit perdre le fruit de son rapide avancement; car, bien que ses représentations eussent été accueillies, on le renvoya à son régiment. M. de Montmorin, ambassadeur en Espagne, le demanda à M. de Vergennes, en 1777, comme premier secrétaire de légation; et, lorsque cet ambassadeur quitta Madrid, M. de Bourgoing remplit les fonctions de ministre, sous le titre de chargé d'affaires, jusqu'à l'arrivée du duc de Lavauguyon, au mois de mai 1785. M. de Bourgoing revint alors en France, et fut nommé ministre plénipotentiaire dans la basse Saxe, en 1787. Il quitta, en 1792, la résidence de Hambourg pour aller remplir les mêmes fonctions auprès de la cour d'Espagne, dont il calma pendant quelque temps les dispositions hostiles. Après le 9 thermidor (juillet 1794), M. de Bourgoing

fut envoyé à Figuières pour négocier un traité de paix avec l'Espagne. Sans emploi sous le Directoire, mais rappelé à ses fonctions diplomatiques après le 18 brumaire, et nommé ministre plénipotentiaire en Danemark, il se rendit en mars 1800 à Hambourg, où pendant cinq mois il fut occupé de négociations très-importantes; il alla ensuite à Copenhague, et remplit l'année d'après les mêmes fonctions à Stockholm. De retour à Paris, en 1803, il reçut des reproches très-vifs du premier consul pour avoir prononcé à Stockholm, à son audience de réception, un discours qui semblait annoncer le retour en France du système monarchique. Bonaparte, qui ne voulait pas encore heurter les idées républicaines, le priva de ses fonctions, mais finit par lui pardonner, et le nomma, en 1807, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près du roi de Saxe. Dans ce dernier pays, il fut atteint d'une maladie grave, et mourut le 20 juillet 1811.. Il était né à Nevers le 20 novembre 1748. Parmi les ouvrages qu'il composa dans ses loisirs, on doit citer celui qui a pour titre Tableau de l'Espagne moderne, et l'Histoire de l'empereur Charlemagne, traduction libre de l'allemand, du professeur Hegewisch, avec un avant propos, quelques notes, et un supplément du traducteur, 1805, in-8°.

Ses trois fils, Armand-Marc-Joseph, Paul et Honoré, ont suivi la carrière militaire et se sont distingués dans les guerres de l'empire.

BOURGOING (Noël), conseiller au parlement de Paris, fut, en 1534, le principal rédacteur de la Coutume de Nivernais, qu'il fit imprimer en 1535, avec une préface composée par lui. D'après l'opinion de Guy-Coquille, son petit-neveu, Noël Bourgoing etait d'excellent jugement, savoir et promptitude. Il avait, de son temps, la réputation d'un homme extrêmement érudit.

BOURG THEROUDE, bourg de Normandie, à seize kilomètres sud-ouest de Rouen, érigé en baronnie en 1617. BOURGUEIL, en latin, Burgolium,

petite ville de l'ancien Anjou, à quatorze kilomètres de Tours, aujourd'hui chef-lieu de canton du département d'Indre-et-Loire, possédait, avant la révolution, une célèbre abbaye d'hommes de l'ordre de Saint-Benoît, fondée en 990 par Guillaume de Poitiers, qui, la même année, fut défait par Hugues Capet, dans une sanglante bataille, près de cette ville. Bourgueil possède un collége communal; sa population est de trois mille cinq cent cinquante habitants.

BOURGUET (Louis), savant distingué, né à Nîmes le 23 avril 1678, s'occupa d'archéologie, d'histoire naturelle et de littérature. On lui doit la découverte de l'alphabet étrusque, et il fut un des premiers à s'apercevoir que ce n'était qu'un très-ancien alphabet grec. Proscrit, dès sa jeunesse, par la révocation de l'édit de Nantes, il passa une grande partie de sa vie à voyager, et visita particulièrement l'Italie, la Suisse, l'Allemagne et la Hollande. Il fut honoré du choix de l'Académie de Berlin; celle de Tortone l'appela également dans son sein. Une chaire de philosophie et de mathématiques fut créée pour lui par le conseil de Neufchâtel, ville où il mourut le 31 décembre 1742, universellement regretté.

BOURGUEVILLE (Charles de), sieur de Bras, naquit à Caen, le 6 mars 1504, d'une famille qui occupait depuis longtemps un rang distingué dans la magistrature. Ayant d'abord embrassé cette carrière, il la quitta ensuite pour aller à la cour de François I. Après avoir rempli quelques charges importantes, telles que celle de lieutenant général du bailli de Caen, en 1568, il s'en défit sur ses vieux jours, pour se livrer tout entier à l'étude. Il mourut en 1593. Il a laissé entre autres ouvrages Recherches et antiquités de la Neustrie, et plus spécialement de la ville et université de Caen et lieux circonvoisins les plus remarquables, Caen, 1588, in-8° et in-4°; réimprimé à Rouen en 1705, in-4°. Quoique défectueux sous beaucoup de rapports, ce livre contient

une foule de renseignements d'un grand prix.

BOURGUIGNON-DUMOLARD (ClaudeSébastien), né à Vif, près Grenoble, en 1760, remplit d'abord, dans cette dernière ville, des fonctions administratives et judiciaires. Arrêté, après le 31 mai, comme chef des fédéralistes du Midi, il fut rendu à la liberté, et vint à Paris, où il changea de nom, pour échapper à la loi des suspects. Mais il reparut, aussitôt après le 9 thermidor, sur la scène politique. Ce fut lui qui fut alors chargé d'apposer les scellés sur les papiers des deux Robespierre. Nommé bientôt après secrétaire du comité de sûreté générale, il devint ensuite secrétaire général du ministère de la justice, commissaire du directoire près le tribunal civil de Paris et la cour de cassation, et ensuite ministre de la police. Remplacé dans ce poste par Fouché, quelque temps avant le 18 brumaire, il fut fait régisseur de l'enregistrement et des domaines, et plus tard, conseiller à la cour de justice criminelle, magistrat de la haute cour impériale, enfin conseiller à la cour rovale de Paris. Mis à la retraite, après la seconde restauration, avec le titre de conseiller honoraire, il se borna au rôle d'avocat consultant. Il est mort à Paris en avril 1829. On a de lui plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous citerons seulement: Trois Mémoires sur l'institution du jury et les moyens de le perfectionner, an x, 1804-1808, 3 part. in-8°.

BOURGUIGNONS, nom donné, sous le règne de Charles VI, aux partisans de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, par opposition aux partisans du duc d'Orléans, que l'on nommait Armagnacs (voyez ARMAGNACS, BOURGOGNE (Jean sans Peur, duc de), CABOCHE, CABOCHIENS CHAPERONS BLANCS, etc.)

BOURGUIGNONS (loi des). (Voyez LOIS DES BARBARES.)

BOURGUIGNOTE, espèce de casque ouvert, assez semblable aux casques romains, et muni seulement sur les côtés de deux larges plaques carrées

appelées oreillettes, et quelquefois d'une paire de jugulaires qui s'attachaient sous le menton. Les bourguignotes, dont l'étymologie indique sans doute l'origine, étaient fort employées vers le milieu du quinzième siècle. Ón en voit de très-belles au musée d'artillerie de Paris (numéros 181 à 190).

BOURI, terre et seigneurie du Vexin français, à cinq kilomètres sud-ouest de Gisors, érigée en marquisat en

1686.

bins; mais ayant eu l'imprudence de mêler la politique à la religion, elle fut contrainte de quitter précipitamment cette ville, et de se réfugier dans le Holstein, à Noordstrandt, île conquise sur la mer, où elle avait acquis une propriété. Là encore, elle éveilla l'attention des magistrats, qui lui défendirent de faire usage d'une imprimerie dont elle se servait pour publier ses ouvrages, en français, en allemand et en flamand, et qui finirent par la chasser. Elle fut également expulsée de Hambourg et de l'Oost-Frise; à Strasbourg, le peuple la prit pour une sorcière, et elle faillit être lapidée. Cette vie errante l'exposa, comme on pense, à toutes sortes de dangers. Toutefois elle prétendait avoir un préservatif contre la violence. D'une grande chasteté, elle se vantait d'inspirer cette vertu à ceux qui l'approchaient. D'après son portrait, on pourrait l'en croire sur parole. Il n'en fut rien cependant, et elle eut plusieurs fois à lutter contre les entreprises les plus audacieuses. Elle mourut, le 30 octobre 1680, à Franeker, sans que l'âge eût rien fait perdre à l'activité de son esprit. Elle disait que la véritable Eglise avait péri, et que Dieu l'avait chargée de lui rendre une vie nouvelle. Un culte intérieur, sans aucune cérémonie, tel était l'idéal qu'elle semblait poursuivre. Elle proscrivait l'aumône, comme une charité insuffisante, et parce que les pauvres peuvent en faire un mauvais usage; mais elle encourageait les établissements publics fondés pour leur soulagement; et, en mourant, elle légua tous ses biens à l'hôpital des Sept-Plaies. Parmi ses principaux sectateurs, on remarque Noëls, secrétaire de Jansénius; le P. de Cordt, prêtre de l'Oratoire de Malines, qui l'institua son héritière ; et Nicolas Henning. Elle écrivit beaucoup; la collection de ses œuvres s'élève à vingt-deux gros volumes. Poiret, théologien mystique de la communion protestante, et partisan déclaré de Descartes, a mis en système les opinions d'Antoinette Bourignon, dans son ouvrage de l'É

BOURIGNON (Antoinette), née à Lille en 1616, s'imaginait avoir reçu du ciel une mission divine. Disgraciée par la nature, mais aussi spirituelle que laide, entraînée par une imagination sans frein, naturellement portée aux idées mystiques, elle mena la vie la plus irrégulière et la plus extravagante. Sa difformité ne l'empêcha pas d'être recherchée plusieurs fois en mariage; mais jamais elle ne voulut consentir à se donner un maître. Quand elle eut atteint sa vingtième année, ses parents s'étant décidés à l'unir à une personne de leur choix, elle se déguisa en homme, et prit la fuite, au moment où tout était prêt pour la cérémonie. Alors, grâce à la protection de l'archevêque de Cambray, elle entra dans le couvent de Saint-Symphorien. Elle y passa son temps à expliquer des idées réformatrices à ses compagnes, et allait fuir avec quelques-unes de celles qu'elle avait converties, si on ne se fût aperçu à temps de ses projets. Après la mort de ses parents, devenue maîtresse d'une fortune assez considérable, elle fut nommée directrice de l'hôpital NotreDame des Sept-Plaies, à Lille. L'agitation de son caractère ne lui permit pas de rester longtemps dans ces fonctions paisibles. Chaque jour, en proie à de nouvelles extases et à de nouvelles visions, elle résolut de quitter la France, et parcourut la Flandre, le Brabant et la Hollande, espérant y être mieux comprise. Elle eut en effet un moment de vogue à Amsterdam, où elle se lia avec une foule de réformés, d'anabaptistes et de rabT. III. 18 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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conomie de la nature. La secte des Bourignonistes s'est peu développée; cependant elle prit un instant quelques racines en Écosse.

BOURIGNON (François-Marie), mérite d'être cité pour quelques ouvrages sur les antiquités nationales, entre autres pour ses Recherches topographiques sur les antiquités gauloises et romaines de la Saintonge et de l'Angoumois, 1789, in-8°. On a également de lui des Observations sur quelques antiquités romaines déterrées au Palais-Royal, 1789, in-8°. Le goût de l'archéologie lui vint d'une façon singulière des enfants ayant découvert en jouant une urne remplie d'objets précieux, quelques-unes des médailles qu'elle contenait tombèrent dans les mains de Bourignon encore jeune, qui éprouva un vif désir de les examiner et de les l'expliquer. Après ce premier essai, qui fut heureux, il se mit à étudier les nombreuses ruines qui existent à Saintes, sa ville natale. Bientôt il fit dans cette étude des progrès extraordinaires pour son âge; mais le manque de fortune ne lui permettant pas de se livrer exclusivement à sa vocation naturelle, il embrassa la carrière médicale. Esprit vif et brillant, mais mobile et un peu superficiel, il rechercha aussi les succès littéraires, publia quelques petites pièces de théâtre, et rédigea, sous le titre de Journal de Saintonge, une feuille hebdomadaire, à laquelle il sut donner de l'intérêt. Emporté vers les idées nouvelles, Bourignon épousa avec ardeur la cause de la révolution. Non content de la défendre par ses écrits, il voulut en prêcher de vive voix les principes dans les campagnes; mais il fut maltraité dans un village, et mourut, en 1792, des suites de cette scène violente. Il était né en 1755. On le désigne quelquefois sous le nom de Bourguignon.

BOURKE (Jean-Ra mond-Charles), né à Lorient, en 1773, d'une famille irlandaise, qui avait suivi les Stuarts én France, entra, en 1787, dans le régiment de Wels, et fit partie, à l'âge de 14 ans, de l'expédition de Cochin

chine. Il était, en 1792, à Saint-D mingue, où il fut blessé en défenda la porte de Genton. De retour France, il passa à l'armée des côtes Cherbourg, puis s'embarqua, en l'an' comme chef de bataillon, dans brigade étrangère qui fit partie de l' cadre que conduisait en Irlande fe pitaine de vaisseau Bompart. Fait p sonnier à bord du bâtiment q montait, il fut échangé, et rempla en l'an VIII, le général Humbert da le commandement supérieur de I rient. Il prit part, en l'an x, à la t de 300 hommes de la marine, à l'ex dition de Saint-Domingue, et fut no mé, à son retour, en l'an XI, l'eu nant-colonel aide de camp du géné Davoust, qui commandait le troisiè corps de l'armée d'Angleterre. Il distingua dans tous les engageme de la flottille française qui eurent entre Flessingue et Ambleteuse, principalement à celle de messid an XIII, sous le cap Grinez.

Durant l'empire, comme pendant consulat et la république, Bourke s tint avec un rare courage l'honne des armes françaises. A la bata d'Austerlitz, avec une partie du 15o ger, il contint l'ennemi, qui voul prendre en flanc notre armée, et joua toutes ses tentatives. Dans campagne de Prusse, il s'empara d' équipage de pont sur la Saale, et po les postes de cavalerie légère jusq Freyberg. Cette belle action lui mér le titre de commandant de la Légi d'honneur. Dans la deuxième campa d'Autriche, en 1809, sa rare opin treté contribua puissamment à la pr de trois mille Autrichiens qui déf daient une des portes de la ville Ratisbonne. Sur le champ de bata de Wagram, où il eut deux chev tués sous lui, il fut nommé général brigade. L'armée anglaise ayant barqué dans l'île de Walcheren, il porta en toute hâte à Anvers et ent à la tête de sa brigade, le 15 novem! 1809, dans le fort de Batz, et à Fless gue, le 15 décembre de la même ann De 1810 à 1813, il se signala par des pl diges de valeur en Espagne, où il c

buta toutes les bandes de Mina. Nommé lieutenant général et gouverneur de Wesel, le 7 novembre 1813, il ne consentit à rendre cette place aux Prussiens que sur l'injonction de Louis XVIII. De même, en 1815, ce ne fut qu'en exécution des traités de Paris qu'il remit à l'armée russe la ville de Givet, dont Napoléon lui avait confié la défense; il se retira alors avec le peu d'hommes qui lui restaient, dans la citadelle de Charlemont, où il se maintint tant que dura l'invasion étrangère, et qu'il eut ainsi la gloire de conserver à la France. En 1822, le général Bourke fit la campagne d'Espagne. Ce n'était pas un tacticien de premier ordre, mais son impétuosité et sa constance le rendaient terrible dans un coup de main. Rien ne put refroidir son ardeur, ni l'âge, ni les blessures, ni la richesse. Il aimait la France avec passion et donna, comme on l'a vu, de nombreuses preuves de son patriotisme. Aussi peut-on dire qu'il fut un des meilleurs soldats de cette légion irlandaise, qui en renfermait de si braves et qui se montra si fidèle à la France, sa patrie adop

tive.

BOURLE (Jacques), né dans le courant du seizième siècle, à Longménil, diocèse de Beauvais, docteur de Sorbonne et curé de la paroisse SaintGermain le Vieil, de Paris, s'est fait connaître par la publication d'un grand nombre d'ouvrages. Nous nous bornerons à citer les Regrets sur la mort hastive de Charles IX, roi de France, Paris, 1574, in-8°, livre dans lequel domine une certaine exaltation catholique. On peut adresser le même reproche à son Discours sur la prise de Mende par les hérétiques, en 1563, Paris, 1580, in-8°. C'est à tort que quelques bibliographes ont distingué deux auteurs du même nom, l'un s'appelant Jacques et l'autre Jean; les deux Bourlé n'en font qu'un, et l'erreur paraît uniquement provenir de ce que le prénom de Bourlé a quelque fois été désigné seulement par la lettre initiale J en tête de ses ouvrages. Jacques Bourlé vivait encore en 1584.

BOURLEMONT (Louis de), fut envoyé à Pise, en 1664, par Louis XIV, pour obtenir réparation des insultes qui avaient été faites au duc de Créqui, lors de son ambassade à Rome. Il négocia le traité de Pise, dans lequel étaient stipulées les excuses qui devaient être adressées au roi de France,

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BOURLETTE, bourlote ou bourelet, espèce de massue armée de clous fort en usage dans les guerres du moyen âge.

BOURMONT, Burnonis mons, petite ville de l'ancien Bassigny, à quatre myriamètres de Chaumont, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de la Haute-Marne. Cette ville, dont la population n'est que de onze cent dix-huit habitants, possède une bibliothèque de huit mille volumes. Quelques auteurs font remonter l'ori gine de Bourmont à l'époque gauloise,

BOURMONT (Louis-Auguste-Victor, comte de Graines de), né en 1773, était officier aux gardes françaises quand la révolution éclata. Opposé aux idées constitutionnelles, il émigra dès 1789, devint aide de camp du prince de Condé, avec lequel il pé netra en Champagne, fit la campagne de 1793, une partie de celle de 1794, et passa dans la Vendée, où il fut fait major général de l'armée commandée par M. de Scépeaux. Hoche étant parvenu à pacifier la Vendée, le comte de Bourmont, qui avait déjà été une première fois envoyé en Angleterre par les Vendéens, retourna à Londres, d'où il fit tous ses efforts pour rallumer la guerre civile. Nommé, par lẹ comte d'Artois, commandant des provinces du Maine, du Perche, etc., il revint en Bretagne dans les premiers mois de 1799, passa dans le Maine, et se mit à la tête des royalistes, avec lesquels il attaqua les républicains à Saumur, et remporta un succès important qui ne tarda pas à grossir sa troupe. Il pénétra ensuite dans la ville du Mans, où vivra longtemps le souvenir des ravages et des massacres auxquels se livrèrent ces

furieux, et dont la responsabilité doit peser sur le chef qui ne fit rien pour

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