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Dans tous les cas, l'armée françoise disposera de ceux de ses chevaux qui ne seront pas embarqués. Art. 6.

L'embarquement aura lieu en trois divisions, dont la dernière se composera principalement des garnisons des places, de la cavalerie, de l'artillerie, des malades et des équipages. La première division sera embarquée dans les sept jours qui suivront la ratification. Art. 7.

Les garnisons d'Elvas et de ses forts, de Peniche et Palméla seront embarquées à Lisbonne; celle d'Almeida, à Porto ou dans le port le plus voisin. Elles seront accompagnées dans leur marche par des commissaires anglois chargés de pourvoir à leur subsistance. Art. 8.

Tous les malades et blessés qu'on ne peut pas embarquer avec les troupes, seront confiés à l'armée angloise. Ils seront entretenus aux frais du gouvernement anglois, et, sous la condition de parfait remboursement, le gouvernement anglois pourvoira à leur retour. Art. 9.

Aussitôt que les bâtimens employés au transport de l'armée françoise auront effectué leur débarquement dans les ports françois, on leur donnera les facilités nécessaires pour retourner en Angleterre sans délai, et des sûretés contre toute capture jusqu'à leur entrée dans un port ami. Art. 10. ;

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L'armée françoise sera concentrée à Lisbonne et à deux lieues à la ronde; l'armée angloise avancera jusqu'à trois lieues de la

tale, et se placera de manière à laisser entre les deux armées une distance d'environ une lieue. Art. 11.

Tous arrérages de contributions, réquisitions ou réclamations quelconques du gouvernement françois envers des sujets portugais sont annullés, et tout séquestre mis sur des propriétés mobilières et immobilières est levé. Art. 15.

Amnistie est accordée à tous les indigènes. Art. 17.

Il sera permis au général en chef d'envoyer un officier en France pour y porter la nouvelle de cette capitulation; le général anglois fournira un navire pour transporter cet officier à Bordeaux ou Rochefort 1.

Cette convention, si honorable qu'il n'en existe peut-être pas un exemple dans les annales de la guerre, excita un vif mécontentement en Angleterre, où l'on avoit espéré que l'armée de Junot, renfermée entre les forces britanniques et celles des insurgés, seroit faite prisonnière de guerre. La conduite des généraux qui y avoient pris part fut examinée par un conseil de guerre, et approuvée par une majorité de quatre voix contre trois; mais le roi fit déclarer officiellement à sir Hew Dalrymple qu'il n'étoit pas satisfait des articles de la convention.

1 Voy. MARTENS, Recueil, T. XII, p. 96.

Tage du 3 septembre 1808 .

L'escadre russe, qui, revenue du Levant, Convention da se trouvoit encore dans le Tage, fut obligée de se rendre à l'amiral sir Charles Cotton. Le 3 septembre, le vice- amiral Siniavin signa une convention en deux articles, ainsi conçus:

Les vaisseaux de guerre russes qui se trouvent dans le Tage, ainsi qu'ils sont spécifiés dans la liste ci-jointe, seront remis de suite, avec toutes leurs provisions, à l'amiral Cotton. Ils seront envoyés en Angleterre et gardés en dépôt par S. M. Britannique pour être rendus à S. M. I. de Russie, dans l'espace de six mois après la conclusion de la paix entre S. M. Britannique et S. M. de toutes les Russies. Art. 1.

Le vice-amiral Siniavin retournera en Russie avec les officiers, matelots et soldats sous son commandement, sans aucune stipulation ou condition relativement à leur service futur. Ils y seront transportés aux frais de S. M. Britannique. Art. 2.

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Les vaisseaux remis aux Anglois en vertu de cette convention étoient au nombre de dix, portant 676 canons. Ils furent restitués à l'empereur Alexandre en 1814.

Congrès d'Er

Ce fut peu de temps après les événemens que furt en oct. 1808, nous venons de rapporter, que l'Europe vit le spectacle extraordinaire d'une réunion de souverains et d'hommes d'état, telle qu'il n'en avoit peut-être jamais eu lieu jusqu'alors. Ces

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espèces d'assemblées de princes étoient fréquentes dans le moyen âge, surtout à l'époque des croisades, et à l'occasion des diètes germaniques. Elles étoient devenues rares depuis que les intérêts compliqués des monarques ne permettoient plus que les affaires fussent traitées sans l'entremise de ministres et d'une foule d'employés. Le congrès d'Erfurt n'est pas encore entièrement du domaine de l'histoire, parce qu'on ne connoît que très - imparfaitement les arrangemens qui y furent convenus. On pensoit qu'il devoit avoir les résultats les plus importans; mais il n'en produisit d'autre que ce concert de mesures qui depuis a été observé entre les cabinets de Paris et de Saint-Pétersbourg.

L'empereur Alexandre se mit en route de Saint-Pétersbourg le 14 septembre. Il arriva à Erfurt le 27, peu d'heures après Napoléon Buonaparte. Les rois de Saxe, de Bavière et de Würtemberg, ainsi que Jérome Buonaparte, qu'on appeloit alors roi de Westphalie, le grand-duc Constantin, frère d'Alexandre I.er, le prince Guillaume de Prusse, les héritiers présomptifs de Bavière, de Bade et de Darmstadt, les ducs de Saxe-Weimar et de SaxeGotha, celui de Holstein-Oldenbourg et beaucoup d'autres princes s'y rendirent successivement. On y vit les ministres d'état des premières puissances, les comtes Roumanzoff et Speranski, de la Russie; le comte de Goltz, de

la Prusse; MM. de Champagny et Maret, ministres de Buonaparte; le baron de Montgelas, de la Bavière; le comte de Bose, du Danemark; le comte de Fürstenstein, du royaume de Westphalie; le comte de Manfredini, de Würzbourg; le comte de Taube, de Würtemberg; le comte de Beust, du prince-primat de la confédération du Rhin, le baron de Thümmal, de SaxeGotha; le baron de Hammerstein, d'Oldenbourg: le baron de Vincenty arriva de la part de l'empereur d'Autriche. Le comte de Tolstoi, ambassadeur de Russie, et le baron de Dalberg, ministre de Bade à Paris, avoient suivi Buonaparte à Erfurt. Caulincourt, ambassadeur de Buonaparte à Pétersbourg, Bourgoing, son ministre à Dresde, s'y rendirent également. La réunion dura jusqu'au 14 octobre..

Outre les intérêts du roi de Prusse, en faveur duquel Alexandre obtint un adoucissement à la dernière convention qui avoit été conclue à Paris, et l'accession du duc d'Oldenbourg à la confédération du Rhin, qui fut consommée à Erfurt, trois objets paroissent avoir principalement occupé les personnes réunies dans cette ville: la paix à faire avec l'Angleterre, les rapports entre la France et l'Autriche, et les affaires de la Turquie.

Quoiqu'on n'ait rien publié sur les négociations qui ont eu lieu entre Buonaparte et

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Voyez Vol. VIII, p. 293.

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