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votre indépendance, ce qui est le plus grand malheur, qui puisse arriver à un peuple. J'ai vu avec plaisir les députés de la Suisse, rassemblés près de moi. Je vous réitère, que je ne désire que le salut et le bienêtre de votre pays, et que je me croirai heureux si ma médiation y

a contribué, "

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,,Je compte sur le bon esprit, que les députés rapporteront dans leur patrie. Leur influence et leur exemple produiront les effets les plus sa lutaires, s'ils sont pénétrés de la nécessité d'un rapprochement, et d'une réconciliation entre les partis; de l'union et de l'oubli du passé. Ils seroient au contraire nuisibles et désastreux, s'ils rapportoient chez eux le levain de la haine et de l'envie, et l'esprit de vengeance. Je ne permettrai pas, qu'une faction soutenue par les ennemis de la France, règne en Suisse. Je ne permettrai pas davantage, que ce pays soit livré à l'anarchie et l'arbitraire. S'il venoit à y tomber, je servis obligé de faire rentrer les Suisses dans l'ordre par la force, et en faisant cesser leur indépendance. Mais j'attends des habitans de l'Helvétie, qu'ils reviendront aux vertus de leurs ancêtres, et quils se rendront de nouveau dignes de la gloire et du bonheur, dont leurs pères ont joui. <<<

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Ouverture de la session du corps législatif (21 Février.) Discours du ministre de l'intérieur

etc.

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Arrêté, qu'une députation de vingtquatre membres sera chargée de porter au gouver nement le voeu du corps législatif Cette députation se rend au palais du gouvernement (23 Févr.) Elle est reçue dans le cabinet des conLe citoyen Rabaud le jeune porte la parole et prononce un discours. Le premier Con sul y répond de la manière suivante:

suls

DISCOURS.

» C'est à l'accord, qui a régné entre le gouvernement et le corps législatif, qu'est dû le succès de la mesure la plus importante et la plus populaire, qui ait marqué votre dernière session. Des travaux non moins utiles sont réservés à la session actuelle; le gouvernement attend la même harmonie, et les mêmes résultats. Je reçois avec la plus grande satisfaction, le témoignage des sentimens, que vous m'exprimez, je les justifierai par le dévouement le plus constant aux intérêts de la patrie.<<

3.

L'évêque de Gand ayant fait part au premier

Consul, de la solemnité, qui avoit eu lieu le jour ́de Pâques, dans la cathédrale de ce diocèse, pour célébrer l'anniversaire du rétablissement de la religion, le premier Consul lui adressa la lettre suivante.

LETTRE.

Mr. l'évêque de Gand. J'ai reçu votre lettre du 10 Avril. J'agrée les sentimens, que vous m'exprimez pour la religion, et pour ma personne, à l'occasion de l'anniversaire du rétablissement du culte. Je vous recommande de continuer à mettre tous vos soins, à concilier et à réunir toutes les consciences. De toutes les vertus, si nécessaires pour l'épiscopat, après de grands déchiremens, la plus essentielle sans contredit, c'est la charité chrétienne,

4.

Le conseil général du canton d'Uri, après avoir reçu l'acte de médiation, avoit adressé au premier Consul, une lettre pleine de reconnaissance et de dévouement. Voici la réponse du premier Consul.

LETTRE.

>> Citoyens landamman, et membres du conseil général du canton d'Ury, Tout ce que vous

me dites dans votre lettre du 28 Mars, m'a vivement touché. J'ai voulu par l'acte de médiation vous éviter de grands maux, et vous procurer de grands biens. Je n'ai vu que vos intérêts. Oubliez toutes vos divisions; ne formez qu'un seul peuple. Je regarderai comme une de mes occupations les plus importantes de maintenir dans toute son intégrité la vieille amitié, qui depuis tant de siècles vous unit à la nation française Dites au peuple de votre canton, que je serai toujours prêt à l'aider dans tous les maux, qu'il pourrait éprouver, et qu'en retour, je compte sur la continuation des sentimens, que vous m'exprimez."

5:

Les discussions, qui avoient subsisté entre la France et l'Angleterre, depuis deux mois, amenèrent enfin une rupture absolue. Lord Withworth quitta Paris le 13 Mai, et la guerre fut déclarée de fait. Le 20, le sénat, le corps législatif et le tribunat, furent convoqués entraordinai

rement.

Voici le texte du message, qui leur fut

porté par les orateurs du

gouvernement,

MESSAGE.

,,L'ambassadeur d'Angleterre a été rappelé; forcé par cette circonstance, l'ambassadeur de

la république a quitté un pays, où il ne pouvoit plus entendre des paroles de paix. Dans ce moment décisif, le gouvernement met sous vos yeux, il mettra sous les yeux de la France et de l'Europe, ses premières relations avec le ministère britannique, les négociations, qui ont été terminées par le traité d'Amiens, et les nouvelles discussions, qui semblent finir par une rupture absolue. Le siècle présent et la postérité y verront tout ce qu'il a fait, pour mettre un terme aux calamités de la guerre, avec quelle modération, avec quelle patience il a travaillé, à en prévenir le retour. Rien n'a pu rompre le cours des projets formes, pour rallumer la discorde entre les deux nations."

„Le traité d'Amiens avoit été négocié au milieu des clameurs d'un parti, ennemi de la paix. A peine conclu, il fut l'objet d'une censure amère, on le répresenta comme funeste à l'Angleterre, parce qu'il n'étoit pas honteux pour la France. Bientôt on sema des inquiétudes, on simula des dangers, sur lesquels on établit la nécessité d'un état de paix tel, qu'il étoit un signal permanent d'hostilités nouvelles. On tint en réserve, on stipendia ces vils scélérats, qui avoient déchiré le sein de leur patrie, et qu'on destine à le déchirer encore. Vains calculs de la haine! Ce

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