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et s'y défendre plusieurs jours; et, dès lors, il faut qu'il y ait les vivres et surtout l'eau nécessaires.

Dépôt de la guerre.

3594.

BONAPARTE.

AU CITOYEN LE ROY.

Quartier général, au Caire, 19 brumaire an VII (9 novembre 1798). Je vous envoie, par un courrier, des dépêches pour Constantinople. Vous ferez embarquer ce courrier sur celui des deux bâtiments grecs qui vous paraîtra le plus sûr. Vous ferez connaître au capitaine qu'il ait à le mener à Constantinople, et qu'il le ramènera à Damiette avec la réponse du grand vizir.

Vous pouvez lui promettre de ma part 1000 talari de récompense. S'il était rencontré par des croiseurs anglais, il lui est facile de cacher le courrier dans une barrique, ou de l'habiller à la grecque. BONAPARTE.

Collection Napoléon.

3595. — A L'AMBASSADEUR DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE,

A CONSTANTINOPLE.

Quartier général, au Caire, 19 brumaire an VII (9 novembre 1798). J'écris, par ce courrier, Citoyen Ambassadeur, la lettre que vous trouverez ci-jointe, au grand vizir.

Je vous ai écrit plusieurs fois depuis mon arrivée en Égypte; je n'ai encore reçu aucune de vos réponses. Les Anglais bloquent Alexandrie, ce qui, je suppose, m'aura empêché de recevoir de vos nouvelles; il faut les expédier par d'autres voies.

Tout est ici parfaitement tranquille, et l'armée dans une position aussi satisfaisante que redoutable pour ses ennemis, quels qu'ils soient. Envoyez-moi, par mon courrier, toutes les nouvelles que vous aurez, non-seulement de Constantinople, mais même toutes celles que vous pourriez avoir d'Europe.

Croyez, je vous prie, à l'estime et à la haute considération, etc. BONAPARTE.

Collection Napoléon.

3596.

AU GRAND VIZIR.

Quartier général, au Caire, 19 brumaire an VII (9 novembre 1798). J'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Excellence, le 13 messsidor', à mon arrivée à Alexandrie; je lui ai écrit également, le 5 fructidor, 1 Cette lettre n'a pas été retrouvée.

par un bâtiment que j'ai expédié exprès de Damiette; je n'ai reçu aucune réponse à ces différentes lettres.

Je réitère cette troisième lettre pour faire connaître à Votre Excellence l'intention de la République française de vivre en bonne intelligence avec la Sublime Porte. La nécessité de punir les Mameluks des insultes qu'ils n'ont cessé de faire au commerce français nous a conduits en Égypte, tout comme, à différentes époques, la France a dù faire la même chose pour punir Alger et Tunis.

La République française est, par inclination comme par intérêt, amie du Sultan, puisqu'elle est l'ennemie de ses ennemis; elle s'est positivement refusée à entrer dans la coalition qui a été faite par les deux empereurs contre la Sublime Porte. Les puissances qui se sont déjà précédemment partagé la Pologne ont le même projet contre la Turquie. Dans les circonstances actuelles, la Sublime Porte doit voir l'armée française comme une amie qui lui est dévouée et qui est toute prête à agir contre ses ennemis.

Je prie Votre Excellence de croire que, personnellement, je désire concourir et employer mes moyens et mes forces à faire quelque chose qui soit utile au Sultan, et prouver à Votre Excellence l'estime et la considération avec lesquelles, etc.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

3597.

AU GÉNÉRAL DUGUA.

Quartier général, an Caire, 19 brumaire an VII (9 novembre 1798). Tous les matériaux qu'on a requis à Damiette doivent être payés par ceux qui les ont requis, c'est-à-dire les objets requis pour le génie, par le directeur du génie; ceux pour l'artillerie, par le directeur d'artillerie; ceux pour la marine, par le commissaire de la marine.

Vous me dites, Citoyen Général, qu'il a été fait beaucoup de réquisitions, à Damiette, qui n'ont point été payées. J'en ai fait la demande à l'ordonnateur, qui n'en a aucune connaissance. Veuillez bien m'envoyer la note des objets requis et de ceux qui les ont reçus. BONAPARTE.

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Quartier général, au Caire, 19 brumaire an VII (9 novembre 1798). ARTICLE 1er. L'aviso l'Éclair, le canot la Saône, la djerme la Romaine, établiront leur croisière à Rosette. Ils escorteront les diligences, les bâtiments d'artillerie et autres bâtiments où il y aurait

des Français, jusqu'à El-Rahmànyeh. Les hommes composant cette croisière scront nourris des magasins de Rosette et auront toujours pour quinze jours de vivres.

ART. 2. — La canonnière l'Espérance, la djerme la Piémontaise et la felouque le Nil établiront leur croisière à El-Rahmånych. Elles escorteront les diligences, bâtiments d'artillerie et autres où il y aurait des Français, jusqu'à Terràneh. Les hommes composant cette croisière seront nourris des magasins de Rosette et auront toujours pour quinze jours de vivres.

ART. 3. La djerme la Vénitienne, la djerme la Styrie et une cange établiront leur croisière à Terrâneb. Elles escorteront les diligences, les bâtiments d'artillerie et autres où il y aurait des Français, jusqu'à Boulàq. Les hommes composant cette croisière seront nourris des magasins de Boulaq et auront toujours pour quinze jours de vivres.

ART. 4. L'aviso la Capricieuse, le Sans-Quartier, la canonnière l'Hélène, la djerme la Carniole, établiront leur croisière à Damiette. Ils escorteront les diligences et autres bâtiments où il y aura des Français, jusqu'à Mansourah. Les hommes composant cette croisière seront nourris des magasins de Damiette et auront toujours pour quinze jours de vivres.

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ART. 5. Les djermes la Milanaise et la Génoise et une cange établiront leur croisière à Mansourah. Elles escorteront les diligences et autres bâtiments où il y aura des Français, jusque vis-à-vis MytGhamar. Les hommes composant cette croisière seront nourris des magasins de Mansourah et auront toujours pour quinze jours de vivres.

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ART. 6. Les djermes la Véronaise et la Carinthie et la cange la Parisienne établiront leur croisière à Myt-Ghamar. Elles escorteront les diligences et autres bâtiments où il y aura des Français, jusqu'à Boulàq. Les hommes composant cette croisière seront nourris des magasins de Menouf et auront toujours pour quinze jours de vivres. ART. 7. Chacune de ces croisières sera commandée par un officier de marine, qui sera chargé de la police de la navigation du Nil dans son arrondissement. Il enverra au général commandant la marine, par toutes les occasions, le rapport de ce qui pourrait s'y être passé de nouveau. Il sera responsable de tous les événements qui pourraient arriver. Les batiments qui sont sous ses ordres seront constamment en activité. Il s'étudiera à connaître tous les cheiks-elbeled des différentes communes.

ART. 8.

Le contre-amiral Ganteaume nommera les officiers de

marine qui doivent commander ces différentes croisières, et expédiera les ordres et instructions nécessaires pour leur navigation.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

3599. AU GÉNÉRAL ZAJONCHEK, A BENV-SOUEYF.

Quartier général, au Caire, 20 brumaire an VII (10 novembre 1798). Vous trouverez ci-joint, Citoyen Général, une lettre de l'administrateur des finances. Je vous prie d'envoyer sur-le-champ des bâtiments armés et des troupes pour faire arrêter le sultan Ibn-Behittael-Assioulti.

Collection Napoléon.

BONAPARTE.

3600.AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Quartier général, au Caire, 20 brumaire an VII (10 novembre 1798). Plusieurs soldats, marins, sapeurs, infirmiers, charretiers, ouvriers, se sont faits domestiques. La facilité de s'en procurer a porté plusieurs officiers et administrateurs à en augmenter le nombre, et ce, au détriment de l'armée.

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En conséquence, le général en chef ordonne : ARTICLE 1er. Les officiers et administrateurs qui ont amené des domestiques d'Europe ont seuls le droit d'avoir des domestiques européens. Ceux qui n'en ont pas amené ou qui veulent en augmenter le nombre doivent les prendre parmi les naturels du pays.

ART. 2. - Tout individu qui, au moment du débarquement, était soldat, marin, sapeur, infirmier, charretier, ouvrier, etc., est tenu, au plus tard cinq jours après la publication du présent ordre, de rejoindre un des corps ci-dessous, savoir :

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Ceux qui sont au Caire, Boulàq, le la 18° de ligne ou Vieux-Caire ou Gyzeh.

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la 22 d'infanterie légère.

ART. 3. Ceux qui auraient des domestiques qui seraient dans le cas de l'article 2 sont tenus de le communiquer à leurs domestiques douze heures après la publication du présent ordre, d'en faire

part au commandant de la place au plus tard quarante-huit heures après la publication du présent ordre.

ART. 4. - Ceux qui mettraient du retard dans l'exécution du présent ordre seront condamnés à payer à la caisse du corps autant d'écus de six francs qu'ils mettront de jours de retard; et si dix jours après la publication du présent ordre, ils ne l'avaient point exécuté, le commandant de la place les ferait arrêter.

ART. 5. Le commandant de la place et même les chefs des corps ci-dessus nommés sont autorisés à faire arrêter tous les domestiques qu'ils soupçonneraient être dans le cas de l'article 2.

ART. 6. — Il y aura à Alexandrie un bureau composé d'un officier de la 4° d'infanterie légère, de la 61o et de la 85o;

Au Caire, un bureau composé de deux officiers de la 18 et de deux officiers de la 22o, présidés par un adjudant-major de place.

ART. 7. Tous les domestiques qui seraient arrêtés seront sur-lechamp amenés dans ce bureau, qui prononcera s'ils sont ou non dans le cas de l'article 2.

ART. 8. Le général en chef recommande l'exécution du présent ordre spécialement aux officiers commandant les places et aux officiers supérieurs des corps où lesdits hommes doivent être incorporés. ART. 9. Le général en chef défend expressément aux corps qui sont à Alexandrie de se recruter parmi les individus qui font partie des équipages.

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Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

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Au Caire, 21 brumaire an VII (11 novembre 1798).

Le citoyen Bonaparte propose de créer une com

mission pour examiner les procédés que suivent les habitants du pays dans la culture du blé, et les comparer avec ceux qui sont en usage dans l'Europe.

Cette proposition est adoptée, et les citoyens Dolomieu, Gloutier et Delille sont désignés pour composer cette commission.

Collection Napoléon.

3602.AU GÉNÉRAL CAFFARELLI.

Quartier général, au Caire, 21 brumaire an VII (11 novembre 1798). Le général Andréossy, qui nous a fait reconnaître le lac Menzaleh et en a dressé la carte, vient de nous rendre un véritable service.

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