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couronne. Elle a été maintenue dans son origine chevaleresque par arrêt de la chambre, établie pour la réfor mation de la noblesse, du 28 février 1669 (1). De la branche de Bretagne est sorti le rameau des seigneurs des Ganachères, établi en Poitou, depuis l'an 1505. Cette branche, connue également sous le nom de la RocheSaint-André, n'a pas acquis moins d'illustration dans les armes, et plusieurs de ses membres se sont acquis de la célébrité dans la marine royale. L'un entr'autres, Gilles de la Roche-Saint-Andre (fils de Julien) fut fait chef d'escadre des armées navales de Louis XIV, chevalier de son ordre et gentilhomme de sa chambre et chevalier de l'ordre de Christ de Portugal, qui lui fut conféré pour avoir préservé Lisbonne d'un bombardement de la part des Anglais. Les belles actions de Gilles de la Roche lui méritèrent la confiance de son Roi et la considération de plusieurs souverains étrangers. Ce fut lui qui le premier planta la croix dans l'île de Madagascar. Il commandait alors le vaisseau la Lune. Il mourut sur les côtes de Galice, commandant le vaisseau du Roi le Jules, en l'escadre de M. le duc de Beaufort,

(1) Quatre autres familles de la Roche furent maintenues par la même chambre dans leur noblesse d'extraction: 1. les seigneurs de la Motte-Mongermont, sur preuves remontées à Vincent de la Roche, vivant en 1494, avec Gillette le Cour, son épouse, et dont les armes sont D'argent, au chevron de gueules; à la fasce du même, brochante sur le tout, arrêt du 23 octobre 1668; 2o. les seigneurs de la Bisinays, de la Lehardière et de la Marchays, alliés aux maisons de Penhouet, de Collobel, du Hil, Garreau de la Noë, d'Espinay, etc., etc., par arrêt du 10 février 1669, dont les arines sont : D'argent, au griffon, de gueules, langué, armé et vitené de sable; 3o. les seigneurs de Launay et de Kerandraon, dont nous parlerons plus loin; 4°. les seigneurs de la Mohonnière et de la Fontaine, maintenus par arrêt du 23 août 1670, dont les alliances principales sont avec les maisons de Pinel, Botherel, la Lande, Leziart, Porcon, Baillif, etc., et les armes: D'or, à la fasce d'azur. La seule maison de la Roche-Saint-André fut alors maintenue dans la qualité de chevalier.

grand-amiral de France, et fut enterré à Vigo, dans l'église des pères Saint-François, au mois de juin 1668. Il avait épousé, en 1653, Gabrielle - Brigitte d'Escoubleau de Sourdis, fille de Jacques-René d'Escoubleau, seigneur de Courtry, et de dame Berland de la Gastière, son épouse. Il en eut trois enfants, entr'autres :

Louis-Gilles de la Roche-Saint-André, capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de St-Louis, qui servit avec distinction pendant quarante ans. Il épousa, en 1699, Charlotte de Saint-Légier, dont il eut :

1o. Joachim, abbé de l'abbaye royale de Villedieu, grand-vicaire de l'évêque de Dax;

2o. Charles de la Roche, qui suit;

3o. Pélagie de la Roche-Saint-André, mariée à Louis-Charles du Chaffault, lieutenant-général des armées navales, commandeur de Saint-Louis. Charles de la Roche-Saint-André servit d'abord dans la marine royale, que le mauvais état de sa santé l'obligea de quitter. Ša retraite ne rendit pas sa vie moins active. Il fut en grande considération dans sa province par la connaissance profonde qu'il acquit des lois et coutumes du pays. Il épousa, 1°. Henriette-Marguerite de Goullard; 2o. mademoiselle d'Escorches de Sainte-Croix. Ses enfants furent

:

Du premier lit.

1o. Charles-Henri, dont l'article suit;
2o. Victor-Alexandre de la Roche-Saint-André,
officier de la marine royale, puis sous-lieutenant
au régiment d'Hector, dans l'expédition de Qui-
beron. Il eut une cuisse cassée à l'affaire du 16
juin 1795, et fut massacré par les républicains;

Du second lit.

3o. Charles-Henri de la Roche-Saint-André, officier au régiment de Viennois, infanterie. Il émigra et fit la campagne à l'armée de monseigneur le duc de Bourbon. Admis en la compagnie des élèves de la marine, régiment d'Hector, dans l'expédition de Quiberon, il obtint, avant les grands désastres, la permission de rejoindre

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l'armée de M. de Charette, et quitta Quiberon avec M. le baron de Vasselot. Il fut blessé dans l'armée de Charette et laissé pour mort. Rétabli de sa blessure, il passa en Angleterre, chargé d'une mission; rentra en France et servit constamment la cause du Roi dans la Vendée, sous M. le comte de Susannet, son ami depuis l'enfance. En 1815, il se rangea sous les drapeaux du même général, et lorsque celui-ci reçut le coup mortel, son cheval ayant été tué sous lui de plusieurs balles, M. de la Roche-Saint-André lui donna celui qu'il montait et lui rendit les derniers devoirs. Il a été nommé lieutenantcolonel à la disposition du ministre de la guerre, et décoré de la croix de Saint-Louis. Il a épousé mademoiselle Caroline de Terves, dont sont issus :

a. Emilie de la Roche-Saint-André;

b. Elisabeth de la Roche-Saint-André;

c. Léontine de la Roche-Saint-André.

4o. Marie-Louise de la Roche-Saint-André, épouse de M. le chevalier de la Rochefoucauld de Puyrousseau, dont sont issus quatre enfants.

Charles-Henri de la Roche-Saint-André, maréchal de camp, fut fait d'abord aspirant de la marine royale, en 1777, et successivement garde de la marine, enseigne, lieutenant de vaisseau; fit en ces qualités toutes les campagnes de la guerre d'Amérique et assista à sept combats sur mer. Emigré en 1792, il a fait la campagne de l'armée des princes dans l'escadron de la marine, en qualité de lieutenant au régiment d'Hector. Blessé à Quiberon, il 'parvint néanmoins à regagner l'escadre à la nage, et retourna en Angleterre. Dès qu'il fut rétabli de sa blessure, il rentra en France avec M. le comte de Susannet, et fut toujours employé depuis aux armées royales, dans le Maine, sous les ordres de M. le comte de Rochecotte, et dans la Vendée, sous ceux de M. le comte de Susannet. En 1799, il commanda la division de Montaigu, et fut blessé légèrement à Milais, au mois de novembre. Au premier retour du Roi, il proposa ses services comme officier de la marine. On lui envoya sa retraite, avec le grade honorifique de maréchal de

camp, qui lui fut décerné par la commission nommee les récompenses à accorder aux officiers royalistes du dehors et de l'intérieur.

pour

Armes De gueules, à trois roquets ou fers de lances rompus d'or.

DE ROCHEFORT, comtes et marquis de Rochefort et de Pleuvaut, et de la Boulaye, par érection du mois d'avril 1619, barons et comtes de Luçay, etc., etc. L'illustre et ancienne maison de Rochefort, qui a pris son nom d'un bourg et châtellenie, situé au diocèse de Dôle, en Franche-Comté, n'est pas éteinte, comme on l'a avancé dans le second volume, pag. 252 de cet ouvrage, d'après le tome III (pag. 162) du Dict. généalogique et héraldique, in-12, de la Chenaye-des-Bois; erreur grave que nous nous empressons de rectifier ici sur les propres titres originaux, que nous a produits le chef actuel de la seule branche existante de cette maison d'ancienne chevalerie. On en peut consulter la généalogie détaillée aux pages 413 et suiv. du tome VI de l'Histoire des Grands Officiers de la Couronne, par le P. Anselme. Il résulte des preuves historiques et originales de cette maison, qu'elle a formé quatre branches principales, 1o. les seigneurs de Rochefort, de Laberge→ ment et de Longeau, seigneurs et marquis de Pleuvaut et de la Boulaye, barons de Cey, etc., etc., éteints le 12 avril 1690; 2°. les seigneurs et comtes de Luçay et de Rochefort, seigneurs de Vic-sur-Nahon, BoisMortier, etc., éteints au milieu du dix-huitième siècle; 3o. les marquis et comtes de Rochefort, existants; 4°. les seigneurs de la Croizette et de Mareuil, barons de Frolois, éteints au milieu du dix-septième siècle.

Ces diverses branches se sont distinguées par de nombreuses illustrations, soit en servant utilement nos Rois dans leurs conseils ou leurs armées, soit en s'alliant aux plus grandes maisons du royaume. Elles comptent deux chanceliers de France; savoir, Guillaume, seigneur de Rochefort et de Pleuvaut, élevé à cette éminente dignité le 12 mai 1483, mort le 12 août 1492; ce fut un magistrat intègre et expérimenté, qui conduisit avec un egal succès toutes les négociations difficiles dont il fut chargé. Guy de Rochefort, son frère, cultiva, à son exemple, les belles-lettres, la diplomatie et les emplois

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de la guerre, où il parvint à la chevalerie. Le Roi l'honora de la charge de chancelier de France, le 9 juillet 1497. Il soutint constamment la dignité de la couronne et de sa charge d'une manière qui a immortalisé son nom, en le plaçant parmi les plus illustres personnages de l'histoire. Il mourut au mois de janvier 1507. Cette maison a encore produit des chevaliers bannerets et bacheliers, des conseillers et chambellans des ducs de Bourgogne; un maître de l'artillerie des mêmes princes, en 1435, puis gouverneur du Tonnerrois; un premier écuyer tranchant du Roi, qui porta la cornette blanche à la bataille de Pavie, où il demeura prisonnier ; il fut depuis ambassadeur de Sa Majesté, à Rome, Venise, et près le duc de Gueldre; deux panetiers ordinaires du Roi, en 1554, dont l'un fut tué à la bataille de Saint-Quentin, en 1557, portant le guidon de la compagnie du seigneur de Bourdillon; deux capitaines de cinquante, et un de cent hommes d'armes des ordonnances, ce dernier tué à la bataille de Coutras en 1587; deux conseillers d'état; trois gentilshommes ordinaires de la chambre ; cinq chevaliers de l'ordre du Roi, et un chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, en 1583, lieutenant-général et gouverneur du comté d'Artois, et des bailliages d'Amboise et de Loudunois; plusieurs autres gouverneurs de places de guerre, et nombre d'officiers de tous grades, et de mestres-de-camp ou colonels de régiments de leur nom, etc., etc.

de

La maison de Rochefort a contracté ses alliances immédiates dans celles d'Anlezy de Lassay, de BarvilleBois-Landry, de Beauvau, le Bègue de la Borde, Bouton du Fay, de Moisenant et de Corberon, de BrichanteauNangis, de Brouilly de Piennes, de Castelnau, de Châfeauneuf-Luçay, de Chaugy-Roussillon, de Cléron, Crévant, l'Evêque de Marconnay, Fouquet de Châlain de Gaucourt-Cluys, des Hayes d'Espinay, Hotman de Fontenay, Hurault de Weil, de Livron - Bourbonne. de la Loë, de la Magdelaine-Ragny, de Marolles de la Rochère, de Messemé du Cormier, de Pontaillier, de Prie, du Puy- Vatan, de la Rivière-Chanlemy, de Rougemont, de Roux de Tachy, de Saint-Verain, Salins-Corraboeuf, de Sautour, de Semur-Tresmont, de Ternant, de Traves, de la Tremoille-Thouars, de Vautravers, de Wourey, etc., etc.

de

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