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acquiert en outre un grand nombre d'Etats, une partie de Fulde, Wetzlar, le grand-duché de Berg, le duché de Westphalie, Dortmund, Corvey, une partie des domaines de la maison de Nassau, et sur la rive gauche du Rhin, une étendue considérable de pays qui rend ce royaume limitrophe de La France, du Luxembourg et de la Hollande.

Le Hanovre et la Prusse se cèdent réciproquement différentes portions de territoire.

Les Etats des ducs d'Oldenbourg, de MecklembourgSchwerin, Mecklembourg-Strelitz et Saxe-Weymar, sont augmentés, et ils prennent le titre de grands-ducs.

On réglera les rapports des districts médiatisés avec les royaumes et Etats où ils se trouvent.

Le roi de Bavière acquiert le grand-duché de Wurtzbourg et la principauté d'Aschaffenbourg.

Le prince-primat recevra en indemnité une pension annuelle de 100,000 florins.

Francfort est déclarée ville libre, et aura un territoire. Elle fera partie de la ligue germanique.

La maison d'Orange-Nassau acquiert le royaume des PaysBas, composé de la Hollande et des Pays-Bas. Elle possédera de plus le duché de Luxembourg, et fera à ce titre partie de la confédération germanique.

L'évêché de Bâle et la ville de Bienne sont réunis au canton de Berne.

Le roi de Sardaigne cède au canton de Genève une partie de la Savoie contigue à ce canton. Le Chablais et le Faucigny, et la partie de la Savoie au nord d'Ugine, feront partie de la neutralité de la Suisse, et le roi de Sardaigne en retirera ses troupes en temps de guerre. Ce prince joindra à ses titres celui de duc de Gênes, qui lui est accordé en indemnité. L'île de Capraja lui est aussi donnée.

L'Autriche rentre dans la possession de tout l'Etat de Venise, du Milanois, du Mantouan, du Tyrol. Elle acquiert les îles Vénitiennes de l'Adriatique, les vallées de la Valteline, de Bormio et de Chiavenna, Raguse et son territoire.

L'archiduc François d'Est rentre en possession de Modène, Reggio et Mirandole; et l'archiduchesse Marie-Béatrix d'Est, recouvre le duché de Massa et la principauté de Carrara.

L'archiduc Ferdinand d'Autriche rentre en possession du grand-duché de Toscane, auquel sont réunis l'État des Pré

sides, la partie de l'ile d'Elbe qui appartenoit au royaume des Deux-Siciles, et la souveraineté de Piombino.

Le roi Ferdinand IV est rétabli à Naples, et rentre dans tous ses droits.

La ville d'Olivenza et les territoires cédés à l'Espagne par le traité de Badajoz, en 1801, seront rendus au Portugal. Le Portugal rend à la France la Guyane françoise jusqu'à la rivière d'Oyapock.

Le traité est en françois. Il est signé des ministres d'Autriche, de France, de Grande-Bretagne, de Portugal, de Prusse, de Russie et de Suède.

M. le comte D. chevalier de Saint-Louis, et aujourd'hui ecclésiastique et curé, nous a écrit, en date du 17 juillet, une lettre qu'il souhaiteroit voir insérée dans notre Journal. Ce seroit avec le plus grand plaisir que nous céderions aux désirs de ce noble et pieux ami de son pays. Mais nous nous sommes prescrit de ne point nous mêler des matières qui font l'objet de sa lettre. Rien ne nous oblige à en parler, et nous n'avons à cet égard aucune responsabilité. Nous laissons à ceux que Dieu a investis du pouvoir le soin difficile de régler de si grands intérêts. Nous avons notre opinion et nous la gardons pour nous. M. le comte D. nous permettra donc de ne pas mettre au jour une lettre dont peut-être nous approuverions volontiers le fond, mais dont la publication ne nous paroît pas nécessaire. Elle ne changeroit sûrement rien à ce qui est fait. Elle seroit donc inutile, et peut-être même nuisible. Nous rendons hommage à son zèle; nous espérons que de même il ne désapprouvera pas notre prudence.

M. Duchazaud, curé de la Tour-Blanche, près Angoulême, nous a envoyé une lettre en réponse à la circulaire écrite, le 10 avril dernier, par le ministre des cultes d'alors, et dans laquelle on accusoit les prêtres d'avoir voulu rétablir la dîme et la féodalité, d'avoir inquiété les acquéreurs des domaines nationaux, et d'avoir prêché la guerre civile. M. Duchazaud répond à ces accusations mensongères et justifie le clergé. Il montre que ces calomnies étoient toujours la suite de ce systême d'imposture et de détraction, adopté par le gouvernement de l'usurpateur pour avilir et rendre odieux le Roi et le clergé; car les ennemis de la paix les réunissoient toujours dans leurs invectives, et il est honorable pour les prêtres d'avoir encouru la haine de ceux qui ont si bien travaillé à attirer sur leur patrie un déluge de maux. La lettre de M. D., trop longue pour être insérée ici, relève fort bien les tours artificieux, les imputations malignes et les faussetés de la circulaire, et fait ressortir la sagesse et la moderation qui ont généralement dicté la conduite du clergé, soit pendant le règne de S. M., soit depuis le retour de l'ennemi commun.

DES fausses nouvelles, des mécontens qui les inventent, et des gens crédules qui les répandent.

Ce seroit un rapprochement assez piquant et assez curieux qu'un tableau de toutes les nouvelles fausses, de tous les bruits ridicules, de toutes les conjectures, de toutes les alarmes propagées successivement depuis l'année dernière par les ennemis du Roi. Là se trouveroient réunies les suppositions les plus contradictoires, les propos les plus absurdes, les calomnies les plus méchantes. Leurs auteurs sont ces incorrigibles factieux qui depuis vingt-cinq ans s'obstinent à nous tromper, quand ils ne peuvent nous faire plus de mal. Leur tactique est constamment la même depuis la révolution. Quand ils sont les plus forts, ils persécutent; quand ils sont les plus foibles, ils conspirent et mentent. Ils ont toujours à leurs ordres un régiment de bavards, ou séduits ou payés, auxquels ils soufflent ce qu'il leur plaît de répandre. En un instant la nouvelle est disséminée dans les cafés, dans les groupes, dans les boutiques, dans les corps-degarde, dans tous les lieux de rassemblement. Elle y arrive de plusieurs endroits à la fois par des gens qui ne semblent pas s'entendre, et alors elle paroît incontestable. Les ruses de ces gens-là ne sont pas toujours très-fines, mais ils n'en parviennent pas moins à faire des dupes. Quelques-uns prennent un air hypocrite, et viennent vous débiter tristement les nouvelles les plus fâcheuses. Si on ose en contester la vérité, ah! cela n'est que trop certain, disent-ils en Tome IV. L'Ami de la R. et du R. No. 102.

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jouant l'affliction, et ce ton est regardé comme une preuve en leur faveur. C'est ainsi qu'ils égarent, la multitude, et qu'ils sèment la crainte, la défiance, le mécontentement et les murmures.

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Malheureusement il y a dans la société une classe très-nombreuse de gens confians et crédules, qui adoptent sans examen tout ce qu'on leur raconte, qui ont un besoin toujours renaissant de croire et de répéter ce qu'il y a de plus étrange, et qui, trompés cent fois, n'en mordent pas moins à l'hameçon avec une inconcevable facilité. Il leur faut du merveilleux et surtout du nouveau. Ils aiment mieux avoir à débiter des nouvelles, quelles qu'elles soient, que d'en manquer. Les uns par crainte, les autres par excès de confiance, ceux-ci défaut de réflexion, ceuxlà par besoin de parler, se font les instrumens d'un parti auquel ils sont étrangers par leurs affections. Ils colportent innocemment les bruits les plus malicieux, et quand le temps en a montré la fausseté, ils en sont quittes pour les oublier et pour en propager d'autres qui n'ont pas plus de fondement. C'est-là un des défauts les plus communs et en même temps un des les plus commodes pour les agitateurs. Vous trouvez dans toutes les classes de ces répétiteurs de nouvelles, de ces trompettes, dont l'office paroît être de les faire retentir en un instant d'un bout d'un quartier à l'autre. Paris ne fourmille pas moins que les provinces de ces hommes faciles dont la foi robuste dévore les plus grandes absurdités, et qui n'ont rien de plus pressé que d'aller faire part des alarmes qu'on leur a inspirées, des malheurs qu'on leur a grossis, de toutes les calamités qu'on leur a fait voir en perspective. Combien de bruits ridicules n'avons-nous pas

moyens

entendu débiter depuis un mois seulement? Que d'absurdités sur Buonaparte, sur la guerre, sur les alliés, sur le Roi! Que de faussetés même sur ce qui se passoit presque sous nos yeux! On racontoit dans un faubourg, et avec les circonstances les plus minutieuses, un fait qui s'étoit passé, dit-on, dans un autre faubourg, et le fait étoit le plus souvent inventé ou altéré. Buonaparte étoit à la tête de l'armée sous les murs de Paris. Son fils alloit arriver; il avoit été proclamé. Le prince Charles étoit nommé régent; et mille autres sornettes de cette espèce, dont quelques-unes retentissent encore à nos oreilles.

A mesure que le Roi approchoit, et que nous étions plus près de rentrer sous son gouvernement paternel, l'activité de la faction redoubloit. Alors ont recommencé les calomnies de l'année dernière, les inquiétudes sur le systême d'administration, les suppositions gratuites, les craintes exagérées. Le premier acte du Roi a été de dissoudre les deux chambres créées par l'usurpateur. Premier délit; car enfin ces chambres n'étoient-elles pas composées de l'élite de la nation? N'y avoit-il pas dans la première le fidèle la Bédoyère,

le modeste Maret, et Drouot, et Drouet, et Cambrone, et tous ceux qui avoient coopéré au retour du grand homme. Dans la seconde ne voyoit-on pas la fleur de la convention et la crême des clubs? Quels plus dignes représentans pouvions-nous avoir que Barrère, Félix Lepelletier, Garrau, Cambon et autres jacobins purs? Un journal n'a-t-il pas tout à l'heure prouvé doctement que la suppression d'une telle assemblée étoit une calamité nationale, et que le Roi avoit empiété sur les droits du peuple en fermant la porte de ce tripot révolutionnaire? N'a-t-il pas commis une autre

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