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No 7

Procès-verbal de l'expulsion des Autrichiens de Mâcon, le 23 janvier 1814. (Extrait des registres municipaux.)

Aujourd'hui, vingt-trois janvier, mil huit cent quatorze, à trois heures de l'après-midi, est arrivé M. le baron de Mercey, général commandant le département de Saône-et-Loire, en tête d'une force armée d'environ sept cents hommes, composée des gardes nationales de Chalon et de Tournus, ainsi que des militaires du dépôt de la 144, ayant avec eux une pièce d'artillerie, et tous armés de fusils, soit de chasse, soit de munition, et soutenus par trente hommes de cavalerie de la gendarmerie du département. Aussitôt leur entrée, ils se

sont livrés aux mouvements et aux évolutions militaires, pour repousser les troupes étrangères qui occupaient la place de Mâcon. Tous leurs avant-postes se sont repliés sur le pont et à Saint-Laurent. La force française arrivée à l'embouchure du pont, une fusillade vive et réciproque s'est engagée et s'est soutenue quelque temps, et au résultat, les troupes étrangères qui étaient composées de cavelerie et d'infanterie se sont repliées jusqu'à la Magdeleine, et de là à Laumusse, communes de Replonges, après, toutefois, avoir perdu trois hommes tués sur le pont par suite de la fusillade, et environ quarante hommes faits prisonniers dont procès-verbal.

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N° 8

Procès-verbal de la retraite de Mâcon, du général Legrand avec sa colonne, dans la nuit du 25 au 26 janvier 1814. (Extrait des registres municipaux.)

Aujourd'hui, ving-six janvier mil huit cent quatorze, à une heure du matin, le rappel a été battu dans toute la ville par les ordres de M. le baron de Mercey, général commandant le département de Saône-et-Loire, sans avoir daigné en donner avis ni en fournir les causes à l'autorité administrative. Ce rappel a eu pour objet de réunir immédiatement toute la force publique qu'il avait amenée, le 23, sur le quai du Midi.

La réunion de cette force effectuée, M. le général est

parti de suite, avec elle, de la ville de Mâcon, on peut dire furtivement, emmenant avec lui les quatre pièces de canon qu'il avait envoyé chercher la veille à la campagne de M. d'Igé. En ce qui concerne les deux petites pièces qu'il avait également fait enlever chez M. de Pierreclos, et placer dans les cours de son habitation, elles ont été par lui laissées sur place, après néanmoins les avoir fait enclouer. Il est parti en poste; la force publique qu'il avait amenée a évacué sur-le-champ, d'après ses ordres, et la ville de Mâcon est restée dans la position fâcheuse où elle se trouvait le douze du

courant.

M. le général et sa force se sont dirigés sur Tournus ou Chalon, toujours sans en prévenir l'autorité administrative, ce qui a jeté la ville dans l'alarme, dans un état désespérant de tristesse et de consternation; c'est pourquoi le maire arrête qu'il en sera référé au conseil municipal qui, à cet effet, sera convoqué dans le jour.

L. BONNE,

Maire.

No 9

Procès-verbal de la situation de Mâcon, le 26 janvier 1814. (Extrait des registres municipaux.)

Séance du vingt-six janvier, mil huit cent quatorze, heure de dix du matin. Le conseil municipal de la ville de Macon, réuni à l'hôtel-de-ville en suite de la convocation qui en a été faite par M. le maire, y étant MM., etc.

M. le maire a rappelé au conseil que, le 23 du mois, M. le général Legrand, commandant le département de Saône-et-Loire, est venu dans cette ville, à la tête d'une force armée de six à sept cents hommes, ayant avec elle une pièce de canon; qu'il avait, ce même jour, chassé les Autrichiens de la ville, qui, dans leur fuite, ont eu trois hommes tués et environ quarante prisonniers, et que les deux jours suivants avaient été employés à faire des préparatifs de défense sur la levée qui conduit de Mâcon à Bourg ;

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