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dangers, revêt les précautions de la prudence de tout l'éclat de l'audace, et lorsqu'il a donné le signal du triomphe, disperse, avec la rapidité de la foudre, tout ce qui s'oppose à l'essor de ses aigles redoutables?

Recevez, Sire, le nouvel hommage d'admiration, de reconnaissance et d'amour que le Sénat offre, au nom du peuple français, à V. M. I. et R.

» Ces sentimens de la grande nation, présages de ceux qu'éprouvera la postérité la plus reculée, sont le monument de gloire le plus digne du premier des héros, et le tribut le plus cher au cœur paternel de V. M.

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Les sénateurs d'Aremberg, François (de Neufchâteau) et Colchen ont été nommés, dans la même séance, membres de la députation chargée de présenter à S. M. l'Empereur et Roi l'adresse votée par le Sénat.

Les président et secrétaires,

Vu et scellé,

CAMBACÉRÉS, archichancelier de l'Empire, président.

DEPERE, CANCLAUX.

Le chancelier du Sénat, LAPLACE.

L'Empereur a répondu qu'il remerciait le Sénat de sa démarche, qu'il chargeait la députation de rapporter à Paris les 340 drapeaux et étendards pris dans cette campagne sur l'armée prussienne; qu'il desirait que ces drapeaux demeurassent déposés au Sénat jusqu'à ce que le monument que S. M. a ordonné d'élever fût terminé et en état de les recevoir. S. M. a aussi fait remettre à la députation l'épée, l'écharpe, le hausse-col et le cordon du Grand-Frédéric, pour être transportés aux Invalides, remis au gouverneur, et gardés à l'hôtel.

Les députés du Sénat s'étant rétirés, ont été accompagnés à leur demeure par 340 grenadiers de la Garde-Impériale, qui portaient les 340 drapeaux et étendards.

Des députés du palatinat de Posen ayant ensuite été ad

mis à l'audience de l'Empereur, lui ont offert les hommages de ce palatinat, et ont exprimé le desir que S. M. prociamat l'indépendance des Polonais.

L'Empereur leur a répondu que la France n'avait jamais reconnu les différens partages de la Pologne ; qu'il ne pouvait néanmoins faire cette proclamation, que lorsque les Polonais seraient décidés à défendre leurs droits comme nation, les armes à la main, par toutes sortes de sacrifices, et par celui même de leur vie; que jusqu'à cette heure I'Europe leur avait reproché d'avoir souvent sacrifié, dans des dissentions civiles, les intérêts de leur patrie; qu'ils pouvaient maintenant prouver qu'ils étaient corrigés par l'expérience des longs malheurs dont ils ont été les victimes.

Du 21 novembre.

S. M. l'Empereur et Roi a passé hier en revue la division de dragons du général Sahuc, sur la place du Palais. li a aussi passé en revue, aujourd'hui, le 27o régiment de ligne, le 25 régiment de dragons et la brigade de cavalerie légère du général Lasalle. Il a fait plusieurs promotions dans ces corps, qu'il a trouvés en très-bon état.

TRENTE-QUATRIÈME BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE.

Berlin, le 23 novembre 1806.

On n'a point encore de nouvelles que la suspension d'armes, signée le 17, ait été ratifiée par le Roi de Prusse, et que l'échange des ratifications ait eu lieu. En attendant, les hostilités continuent toujours, ne devant cesser qu'au moment de l'échange.

Le général Savary, auquel l'Empereur avait confié le commandement du siége de Hameln (1), est arrivé le 19

(1) Hameln, ville forte de l'électorat d'Hanovre, à 59 m. de cette ville, 48 de Minden, 45 d'Hildesheim; elle est sur le Weser, vers le confluent de la rivière d'Hamel. Elle a des fabriques de lainages et cotonnades, et tire un grand profit de la pêche du saumon dans le Weser, et de la navigation de cette rivière.

à Ebersdorff, devant Hameln, a eu une conférence, le 20, avec le général Lecoq et les généraux prussiens enfermés dans cette place, et leur a fait signer la capitulation ci-jointe. Neuf mille prisonniers parmi lesquels six généraux, des magasins pour nourrir dix mille hommes pendant six mois, des munitions de toute espèce, une compagnie d'artillerie à cheval, 300 hommes à cheval sont en notre pouvoir.

Les seules troupes qu'avait le général Savary étaient un régiment français d'infanterie légère, et deux régimens hollandais que commandait le général hollandais Dumonceau.

Le général Savary est parti sur-le-champ pour Nienbourg, pour faire capituler cette place, dans laquelle on croit qu'il y a 2 ou 3000 hommes de garnison.

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Un bataillon prussien de 800 hommes, tenant garnison à Czentoschau, à l'extrémité de la Pologne prussienne a capitulé le 18 devant 150 chasseurs du 2 régiment, réunis à 300 polonais confédérés qui se sont présentés devant celte place. La garnison est prisonnière de guerre; il y a des magasins considérables.

L'Empereur a employé toute la journée à passer en revue l'infanterie du 4me corps d'armée, commandé par le maréchal Soult. Il a fait des promotions, et distribué des récompenses dans chaque corps.

Capitulation pour la remise de la place, des forts et de la garnison d'Hameln à l'armée française et hollandaise, sous les ordres du général de division Savary, aide-decamp de S. M. I. et R. grand-officier de la Légion d'honneur, colonel des gendarmes de la garde, décoré du grand cordon de Bade, et représenté par le général de division Dumonceau, conseiller d'état, membre de la Légion d'honneur, commandant en chef des troupes hollandaises en Allemagne, par M. le général-major Von Scholer, commandant la garnison, place el forts de Hameln. ARTICLES PROPOSÉS. REPONSE S.

Art. I. La garnison sortira le 22 La garnison sortira par la novembre à neuf heures du matin,

avec armes et bagages, enseignes dé- porte désignée, avec les hon

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ployées, canons, tambours battans et mèche allumée, par la porte nommée Oster-Thor, et sera libre de rejoindre son armée.

II. Les officiers garderont leurs chevaux et bagages, et les soldats leurs sacs.

III. Les officiers auront la liberté de se retirer chez eux et où bon leur

semblera, avec l'assurance de n'y être pas inquiétés. Ils recevront des passeports et des feuilles de route pour que les vivres et fourrages leur soient fournis jusqu'au lieu de

leur destination; on fournira aussi des voitures et des chevaux à ceux qui en auront besoin pour le transport de leurs effets.

IV. On assignera aux officiers qui ne voudront pas profiter de la permission de retourner chez eux, l'en. droit où ils pourront se rendre, avec la certitude qu'on y pourvoira à leur ubsistance.

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neurs de la guerre, se meltra en bataille sur la chaussée de Hanovre. Elle y fera la remise de ses armes, canons, drapeaux et chevaux, et sera de suite mise en route pour la France, où elle sera prisonnière de guerre.

Accordé.

Accordé. Mais les officiers

seront prisonniers sur parole, et ne pourront porter les armes contre la France et ses alliés jusqu'à parfait échange.

Il ne peut être assigné d'autre destination à ces Messieurs que leurs foyers, et ceux qui voudront pas en profiter pourront suivre le sort de la garnison en France, où on leur assure le traitement usité pour les prisonniers de guerre.

Dans aucune capitulation il n'a été permis à un officiergénéral de dicter des conditions à un souverain. Le cas présent arrivant, ces Messieurs mériteront les bontés de leurs nouveaux maîtres, et on leur cite l'exemple du Piémont, de la Belgique et de Naples.

VI. La remise des portes, des forts et des magasins n'aura lieu qu'après la sortie de la garnison.

Aussitôt la capitulation échangée, les commandans du génie français et hollandais, avec les commissaires des guerres, auront la liberté d'entrer dans la ville. Il leur sera remis, par des commissaires nommés par M. le général Von Scholer, les magasins de toute espèce, les poudrières, tout ce qui concerne le matériel de l'artillerie et du génie.

La porte par laquelle la garnison doit sortir, ainsi que les trois forts, seront occupés par les troupes françaises et hollandaises, demain 21 à neuf heures du matin.

Fait au camp devant Hameln, ce 20 novembre, à quatre heures et demie du soir, l'an 1806.

Signés, DE SCHEELER, DUMONCEAU.

Ratifié par moi, général de division commandant les troupes du blocus de la forteresse d'Hameln.

Signé, SAVARY.

PIÈCES OFFICIELLES

Relatives à la mise en état de Blocus des Iles Britanniques, et à la levée de 80,000 conscrits pour l'an 1807.

DISCOURS de son A. S. M. le prince Archichancelier de l'Empire, au Sénat, le 4 décembre 1806.

MESSIEURS,

« Au moment où les rênes du Gouvernement furent remises, par la reconnaissance de la Nation, entre les

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