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parti de cavalerie immédiatement après notre entrée à Berlin, pour intercepter tout ce qui se jetterait du canal dans l'Oder. Il a pris plus de 80 bateaux chargés de munitions de toute espèce qu'il a envoyés à Spandau.

On a trouvé à Custrin des magasins de vivres suffisans pour nourrir l'armée pendant deux mois.

Le général de brigade Macon, que l'Empereur avail nommé cominandant de Leipsick, est mort dans cette ville d'une fièvre putride. C'était un brave soldat et un parfait honnête homme. L'Empereur en faisait cas, et a été très-affligé de

sa mort.

É TAT-MAJOR GÉNÉRAL.

Au quartier-général impérial à Berlin, le 2 novembre 1806.

ORDRE D U JOUR.

L'armée est instruite que Custrin s'est rendu au maréchal Davoust. Le général de division Gudin y est entré hier à sept heures du soir. S. M. a vu avec plaisir les corps de cette division, qui se sont tant distingués à la bataille d'Jéna, recueillir la plus belle récompense, en entrant les premiers dans cette belle et magnifique place forte.

Il y avait dans la place 4000 hommes qui ont été fait prisonniers, 90 pièces d'artillerie sur les remparts, parfaitement approvisionnées, et des magasins de subsistances considérables..

La colonne du général prussien Bila a été faite prisonnière le 31 octobre sur les frontières de la Poméranie suédoise, après le combat d'Anclam. Le général de division Becker, à la tête de la brigade de dragons Boussard, a chargé vigoureusement l'ennemi, l'a fait prisonnier, et l'a obligé à capituler. Sa Majesté témoigne sa satisfaction au

50 de Prentzlow, 73 de Francfort-sur-l'Oder. Elle a une forteresse sur l'ile, et l'on y fait un grand commerce de poissons. A environ 10 m. au-dessus de cette ville, la rivière de Fuhne se jette dans l'Oder, et au moyen d'un canal fait en 1749, qui aboutit près de Lævemberg, dans le Havel, ouvre la communication entre le Hayel et l'Oder.

général de division Becker et à la brigade de dragons Boussard. Elle a déjà vu avec plaisir la conduite du général Becker aux combats de Zehdenick et de Viemendorf.

Le prince de Neufchatel et Vallengin, major-général de la Grande-Armée;

Signé, maréchal ALEX. BERTIER.

VINGT-SEPTIÈME BULLETIN DE LA GRANDE-ARMÉE.

Berlin, le 6 novembre 1806.

On a trouvé à Stettin une grande quantité de marchandises anglaises, à l'entrepôt sur l'Oder: on y a trouvé 500 pièces de canon et des magasins considérables de vivres.

Le 1er novembre, le grand-duc de Berg était à Demmin, le 2 à Teterow (1), ayant sa droite sur Rostock. Le général Savary était le 1er à Kratzebourg, et le 2 de bonne heure à Waren et à Jabel. Le prince de Ponte-Corvo attaqua le soir du 1er à Jabel, l'arrière-garde de l'ennemi. Le combat fut assez soutenu, le corps ennemi fut plusieurs fois mis en déroute; il eût été entiérement enlevé si les lacs et la difficulté de passer le pays de Mecklembourg (2)

(1) Teterow, petite ville du duché de Mecklenbourg, à 25 m. de Gastrow, 38 de Rostock.

(2) Nous dirons un mot du Mecklenbourg.

Le Mecklenbourg est une contrée avec titre de duché, entre la mer Baltique, la Poméranie, la Marche de Brandebourg, le pays de Saxe-Lawembourg et le Holstein. Ce duché se divise en deux parties, qui sont Mecklenbourg-Schwerin et MecklenbourgStrelitz. La première partie, dont Schwerin est la capitale, a une étendue de 666 lieues carrées. On lui donne 24,000 habitans. Le pays est plat, uni et fertile; les collines, dont la pente est douce, sont couvertes de bois, et les lacs forment çà et là des perspectives très-agréables. L'agriculture et la nourriture des bestiaux sont les branches d'industrie les plus importantes. On y cultive toutes sortes de grains, légumes, tabac, lin, houblon. On y fait d'excellens élèves de boeufs, moutons et porcs, et on y élève beaucoup d'abeilles. Le blé est l'objet spécial de la

ne l'eussent encore sauvé ce jour-là. Le prince de PonteTM Corvo, en chargeant avec la cavalerie, a fait une chûte de cheval, qui n'a aucune suite. Le maréchal Soult est arrivé le 2 à Plauen (1).

Ainsi l'ennemi a renoncé à se porter sur l'Oder. Il change tous les jours de projets. Voyant que la route de l'Oder lui était fermée, il a voulu se retirer sur la Poméranie suédoise. Voyant celle-ci également interceptée, il a voulu retourner sur l'Elbe; mais le maréchal Soult l'ayant prévenu, il paraît se diriger sur le point le plus prochain des côtes. Il doit avoir été à bout le 4 ou le 5 novembre. Cependant tous les jours un ou deux bataillons et même des escadrons de cette colonne tombent en notre pouvoir. Elle n'a plus ni caissons ni bagages.

Le maréchal Lannes est à Stettin;

culture. Les forêts y produisent des chênes, des hêtres et des sapins. L'industrie des habitans ne s'étendant pas très-loin, on en exporte les matières premières brutes, et souvent elles rentrent travaillées dans le pays. Les objets d'exportation de cette contrée consistent en grains de toute espèce, laine, tabac, bois, fruits, tant verts que secs, bestiaux, chevaux, cire, miel, quantité de plumes, oies fumées, peaux de toutes sortes, beaucoup de verres, lin, légumes, eau-de-vie, orge germée, vinaigre, blé noir, gruau, suif, huile de lin, etc. La branche régnante de Mecklenbourg-Schwerin possède, 1°. le Mecklenbourg proprement dit; 2°., la principauté de Wenden; 3°. celle de Schwerin; 4° la seigneurie de Rostock. Labranche de Mecklenbourg-Strelitz, qui est la cadette, possède le cercle de Stargard et la principauté de Ratzbourg, à l'exception néanmoins de la ville de Ratzbourg, qui appartient à l'électeur de BrunswickLunebourg. Ce pays, dont les productions et le sol sont à-peuprès les mêmes que dans le Mecklenbourg-Schwerin, contient 60,000 habitans. Le territoire de Ratzbourg a des moulins à cuivre; dans celui de Strelitz paticulièrement, on fabrique des bas et l'on tanne des cuirs. On y voit aussi des moulins à papier, à poudre, à salpêtre, des mines d'alun, des fonderies de potasse, des fabriques d'amidon et de poudre. On donne à tout le pays de Mecklenbourg 220,coo habitans.

(1) Plauen, ville du duché de Mecklenbourg, dans la seigneurie, et à 42 m. de Gustrow, sur une petite rivière qui va se jeter dans l'Elbe, et près du lac de Plawe.

Le maréchal Davoust à Francfort;
Le prince Jérôme en Silésie.

Le duc de Weimar a quitté le commandement pour retourner chez lui, et l'a laissé à un général peu connu.

L'Empereur a passé aujourd'hui la revue de la division de dragons du général Beaumont, sur, la place du Palais de Berlin: il a fait différentes promotions.

Tous les hommes de cavalerie qui se trouvaient à pied, se sont rendus à Potsdam, où l'on a envoyé les chevaux de prise. Le général de division Bourcier a été chargé de la direction de ce grand dépôt. Deux mille dragons à pied qui suivaient l'armée, sont déjà montés.

On travaille avec activité à armer la forteresse de Spandau, et à rétablir les fortifications de Wittemberg, d'Erfurt, de Custrin et de Stettin.

Le maréchal Mortier, commandant le 8 corps de la Grande-Armée, s'est mis en marche le 30 octobre sur Cassel (1). Il y est arrivé le 31.

Voici la note que le chargé d'affaires de France a présentée au prince, vingt-quatre heures auparavant.

NO.TE

Du 29 octobre 1806.

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Le soussigné chargé d'affaires de S. M. l'Empereur des Français et Roi d'Italie, est chargé de déclarer à S. A.

(1) Cassel, ville capitale du landgraviat de Hesse, dans le cercle du Haut-Rhin, à 23 m. de Waldech, 80 de Fulde, 160 de Francfort, 138 lieues de Vienne. Elle est forte et belle. La Fulde la partage en deux parties inégales, et la ville neuve est bâtie sur une hauteur, en vue d'un paysage très-étendu. On y voit un des plus beaux aqueducs, et d'un ouvrage singulier. Elle peut compter 20,000 habitans. Les Français l'ont occupée pendant la guerre terminée en 1763. Tous les bateaux qui y passent sont obligés d'exposer en vente, pendant trois jours, les vivres et marchandises dont ils sont chargés. Il s'y fait un commerce de commission assez important. Il y a des manufactures de draps et autres étoffes de laine; de chapeaux fins, de galons d'or et d'argent, de bas de laine et de soie, de tabac, de vaisselle façon de porcelaine, etc.; au reste, elle renferme plus d'artistes que de fabricans. Il y a une bibliothèque, un cabinet de curiosités, un arsenal, une fonderie de etc. Il y a aussi une belle place, où est la statue de Fré

canons,

déric II.

S. le prince de Hesse-Cassel, maréchal au service de Prusse, « que S. M. l'Empereur a une parfaite connaissance de l'adhésion à la coalition de la Prusse de la part de la cour de Cassel;

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Que c'est en conséquence dans cette adhésion que les sémestriers ont été appelés, des chevaux distribués à la cavalerie, la place de Hanau approvisionnée, et abondamment pourvue de garnison;

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Que c'est en vain que S. M. a fait connaître à M. de Malsbourg, ministre du prince de Hesse-Cassel à Paris, que tout armement de la part du prince de Hesse-Cassel serait regardé comme une hostilité; que pour toute réponse, la cour de Cassel a ordonné à M. de Malsbourg de demander des passeports à Paris, et de retourner à Cassel; Que depuis, les troupes prussiennes sont entrées à Cassel; qu'elles y ont été accueillies avec enthousiasme par le prince héréditaire, général au service de Prusse, qui a même traversé la ville à leur tête;

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»

Que ces troupes ont traversé tous les Etats de HesseCassel pour attaquer l'armée française à Francfort;

» Qu'immédiatement après, le plan de campagne de l'armée française étant venu à se développer, les généraux prussiens ont senti la nécessité de rappeler tous leurs détachemens pour se concentrer à Weimar, afin de livrer bataille;

» Que c'est donc par l'effet des circonstances militaires, et non de la neutralité de la Hesse, que les troupes prussiennes ont rétrogradé sur leurs lieux de rassemblemens;

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Que pendant tout le temps que le sort des armes a été incertain, la cour de Hesse-Cassel a continué ses armemens, toujours en opposition aux déclarations de l'Empereur, qu'il considérerait tous armemens comme un acte d'hostilité;

Que les armées prussiennes ayant été battues, et rejettées au-delà de l'Oder, il serait aussi imprudent qu'insensé de la part du général de l'armée française de laisser se former cette armée hessoise qui serait prète à tomber sur les derrieres de l'armée française, si elle éprouvait un échec;

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