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Bonvallet, vigneron; Le Roux, messager d'Orléans; Semen, ferblantier; Le Clerc Dumoutier, vigneron; Nicolle Chambrette, sculpteur; Bouin, tanneur; de Milleville de Boutonvilliers, chevalier de Saint-Louis; Bajat, menuisier; Aubert, perruquier; Levassort-Paly, ancien juge consul, procureur de la commune; Courtier de la Barrerie, avocat, substitut; Lesage, procureur. >>

Le 7 mai 1790, prestation du serment civique par les fonctionnaires du collège. M. François Chauveau, professeur de philosophie, jure de maintenir de tout son pouvoir la constitution du royaume, d'être fidèle à la Nation, à la Loi et au Roi et de bien remplir ses fonctions.

Le même serment est prêté par MM. Vergouin, supérieur du séminaire Saint-Charles; Bonnabé, directeur du séminaire; Joseph Delort et Roziers, prêtres, maîtres des conférences au séminaire.

Peu après, M. Asselin, appelé à la Présidence du dépar tement est remplacé comme maire par M. Janvier de Flainville, élu à la pluralité relative par 206 voix contre M. Foreau qui en obtient 153.

M. Janvier de Flainville étant mort, des élections ont lieu le 11 septembre; elles ne donnent pas de résultat.

Au troisième scrutin, M. Sochon de l'Aubépine est élu par 107 voix contre M. Foreau l'aîné, qui en obtient 70; M. Sochon n'accepte pas.

Le 14 novembre, M. Foreau est élu; le nombre des votants était de 83 seulement.

Puis des élections ont lieu pour le renouvellement de la municipalité; on vote très peu.

Sont élus officiers municipaux: MM. Jacques Montéage, marchand; Boisseau, notaire; Sochon, bourgeois; Doyen, géographe; Montéage-Levassor, marchand; Chevard, notaire; Barré, ancien notaire; Aillet, greffier de la Maréchaussée; Denis, bourgeois; Letellier, avocat; Bouin, procureur; Barreau, procureur de la commune; Horeau, substitut.

Notables MM. Brazon, cordonnier; Bomert, bourgeois; Bonvallet, vigneron; Semen, marchand; Guillard, procureur;

Doullay, tanneur; de Milleville; Bajat, menuisier; Aubert, perruquier; Levassor-Paly, bourgeois; Marie-Dufresne, bourgeois; Delacroix, procureur; Lion, notaire; Peluche, notaire; Chasles, bourgeois; Judel, médecin; Boutrous, procureur; Foreau-Trizai, correcteur de comptes; Vitalis, professeur; Chambrette, sculpteur; Durand, avocat; Maugars, procureur; Périer, notaire; Pichot, marchand de chevaux.

Par la réforme des communes, les limites des territoires des municipalités furent alors déterminées dans toute la France.

Le bureau municipal était très occupé; c'était une sorte de tribunal de simple police, et tous les mercredis nombre d'affaires étaient appelées devant lui. Il s'en présentait de toutes sortes, nous en citerons quelques-unes.

Le capitaine Petey, aide major de la garde nationale, au nom du comité militaire, prétend que le sieur Crespin de Fromainville, commissaire de police, échauffé par la boisson, a tenu des propos injurieux contre la garde nationale dans le café du nommé Vallet.

Défense est faite à Crespin de ne plus jamais insulter la garde nationale; il est condamné à en faire réparation devant Messieurs de l'Etat-major et du comité militaire.

Un sieur Le Roy Louville dépose une plainte contre Huet, huissier, qui l'a traité de coquin. Huet est condamné à faire des excuses à Le Roy.

Louise Dunat, fille majeure, demeurant rue Muret, pour satisfaire à l'édit de Henri II, déclare qu'elle est enceinte d'environ six mois des œuvres de Jacques-Simon Meunier, garçon potier de terre. Acte est donné de la déclaration pour servir et valoir ce que de raison.

Le sieur Prévot, blattier, est condamné à 24 heures de prison pour cris séditieux sur la place des Halles.

Une fille qui avait été trouvée dans la cazerne des dragons, du nom de Christine Couet, couturière de son état, comparaît devant le bureau municipal. Il est reconnu qu'elle

était de mauvaise vie et d'une inconduite habituelle; elle a exposé la garde nationale à être insultée par un dragon qui avait voulu la sauver de ses mains.

Le bureau lui fait très expresse défense de mener une mauvaise conduite et lui inflige 24 heures de prison.

Chaque jour amenait une chose nouvelle. La communauté des marchands proteste contre le colportage. Il est fait défense aux colporteurs de vendre dans la ville des marchandises, dont le commerce est exclusivement accordé aux communautés de marchands de Chartres.

Le poteau de justice est planté sur la place des halles, sans que la tranquillité soit troublée.

24 heures de prison pour Yvon, qui, quand il est ivre, maltraite sa femme et ses enfants.

Pantaleon Gougis, de Saint-Jean, vigneron et garde national, sur les huit heures du soir, interrompant le repos public, comme un furieux, menaçait tout le monde de son fusil; il a été détenu au corps de garde des pompiers sur l'ordre du sergent Morin.

Le bureau municipal arrête que Gougis est et demeure chassé de la garde nationale; son fusil à un coup, son pistolet d'arçon seront déposés au greffe.

En ce temps, Paillard, distillateur, compose quatre nouvelles liqueurs dont les noms se rapportent à la Révolution: l'eau martiale de M. de La Fayette, l'eau d'union nationale, l'huile patriotique et l'huile citoyenne.

Une sentinelle est établie la nuit près de la boîte aux lettres; dans beaucoup de villes des paquets ont été soustraits il y a une grande circulation d'assignats par la poste; cette mesure de sécurité s'impose. La sentinelle réclame quelques jours après, de la braise pour se chauffer, la braise est accordée.

Le sieur Desperré recevra un chapeau de 8 à 9 livres, pour avoir montré aux tambours à battre en mesure.

Les musiciens touchent 13 livres 4 sols pour la cérémonie de l'Assomption.

La distribution des prix a coûté la somme de 27 livres.

Voilà que Bocquet, tambour, qui avait la permission de battre les marionnettes pour annoncer un spectacle sur la foire des Barricades, s'est mis à battre la marche militaire et même le rappel, ce qui a effrayé les habitants.

Bocquet gardera la salle de discipline pendant 24 heures; mais, comme il n'est pas juste que sa femme et ses enfants soient privés de pain, s'il était empêché de travailler, le coupable tambour, après avoir amené le samedi au soir la compagnie au corps de garde, se rendra à la salle de discipline pour y rester jusqu'au lendemain, 8 heures du soir.

Le service des tambours de la garde nationale, qui revenait à 100 ou 130 livres par mois, était très recherché. Joseph et Mathieu Levasseur, cousins germains, demandent à être reçus tambours; il n'y a qu'une place vacante: on leur fait battre la caisse devant le corps municipal assemblé ; leur mérite est égal; dans l'indécision, on les accepte tous les deux pour faire alternativement le service.

Une mesure est prise aussi à propos des habits des tambours et des musiciens. Ces habits sont neufs; ils resteront déposés à l'Hôtel de Ville; il sera ainsi impossible de les emporter pour faire danser aux noces et aux assemblées.

Pour le nettoyage des pompes à incendie, le plus ancien fourrier touchait 30 livres par année; dorénavant, cette somme sera répartie également par moitié entre les deux fourriers.

Au mois d'avril 1790, le prix du tabac avait été fixé à 36 sous la livre.

Le sieur Valleron est nommé portefaix; il fait le serment de bien remplir fidèlement ses fonctions de portefaix, d'exécuter les ordonnances et règlements de police et de porter honneur et respect à ses anciens.

Le tribunal de police correctionnelle municipale avait été réorganisé d'après la loi du 21 juillet 1790; M. Foreau, maire, est élu président; le greffier élu est M. Delamotte, ci-devant procureur.

Le 9 juin 1790, était le jour fixé pour la fédération des gardes nationales des villes voisines, réunies à Chartres. Cette fédération avait pour but de défendre et de maintenir la constitution décrétée par l'Assemblée Nationale et acceptée par le roi; tous les bons citoyens, armés, du royaume se réunissent dans ce but.

A neuf heures du matin, le corps municipal, les membres du département et du district se rendent à la place des Barricades, où l'armée est rassemblée; les troupes défilent le long de la butte du cours Philippe, au bruit de l'artillerie de la Ville, de plus de 80 tambours et d'une brillante musique militaire.

Un accident, survenu au moment du départ, amena un retard d'une heure. Le cheval de M. Petey, conseiller de l'élection, major de la Garde nationale, s'étant abattu sous lui, en tournant le coin d'une rue, lui cassa la jambe.

Aux Grands-Prés se trouve le camp de l'armée; un autel y est dressé; la municipalité est placée en face. Un coup de canon annonce la messe; malheureusement, le canon crève et blesse grièvement Rousseau, de Barjouville, qui mourut le lendemain, et quatre canonniers.

On n'a pas tiré les autres canons.

A la fin de la messe, survient une forte pluie, ce qui empêche de chanter le Te Deum.

Puis le serment est prêté individuellement :

<«< Nous, citoyens, réunis au camp de la fédération, sous les murs de Chartres, au nombre de 1904, jurons sur l'honneur du nom français, sur nos armes et sur les sentiments patriotiques qui nous animent tous, d'être fidèles à la Nation, à la Loi et au Roi, etc. »

L'armée fédérative, défilant alors devant l'autel de la Patrie, a prêté le même serment, avec des cris redoublés de « Vive la Nation. »>

Les troupes ont ensuite formé les faisceaux, et le mélange des soldats citoyens de tous les corps, formait le spectacle le plus attendrissant de l'union fraternelle qui les animait. Sur les midi, le rappel fait reprendre les rangs; l'armée

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