Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

sont plus chers qu'à Paris; pour 250 fr., on est très mal logé et la journée de l'artisan s'élève jusqu'à 2 fr. 50 par jour.

On ne peut réduire le prix du bois qui est très élevé; le minimum est de 16 fr. par stère, y compris l'entrée et le sciage; il en faut 60 pour les bureaux, ce qui fait 960 fr.

Les fêtes publiques, avec l'habillement et le salaire des musiciens et tambours, coûtent 4,000 fr.; il y a 16 musiciens et 10 tambours on en réduira le nombre, et cette dépense sera ramenée à 1,000 fr. Mais les fêtes ne seront guère brillantes; et encore il se présente des cérémonies publiques imprévues, telles que le passage d'un conseiller d'état, une tournée épiscopale.

Le conseil arrive à une économie de 6,620 fr.; le chapitre s'élève à 14,936 fr. au lieu de 7,500 fr. demandé par le préfet. Le maire a présenté le budget de l'an XII par: recettes 58,495 fr. 55, dépenses 57,254, d'où un excédent de 1,241 fr. 55. Le conseil s'empresse de le voter.

On avait essayé, par ordre du gouvernement, la régie intéressée pour l'octroi, sans grand succès: la ferme paraît aujourd'hui préférable; elle va être donnée par un bail de trois ou de six années. Il peut survenir une abondante récolte de vins pendant la durée de ce bail; c'est à l'avantage du fermier. Les produits annuels sont connus; la comptabilité est simplifiée; le fermier, gardant tous les profits sans partage, a intérêt à être plus actif et à mieux surveiller.

En pluviose an XII (février 1804), le citoyen Billard, rendant compte de l'exercice de l'an XI, est satisfait: il y a un reliquat actif, de 5,941 fr.

<< Les travaux exécutés sur la promenade des Epars, ditil en ont changé la forme et l'ont rendue praticable; l'entrepreneur Morin a bien travaillé, a mis beaucoup de zèle à sa tâche, et nous espérons que l'an XIII ne s'écoulera pas sans que cette promenade soit entièrement rendue à la jouissance du public.

Les ateliers de charité ont bien fonctionné; les indigents

non valides, les familles nombreuses, les vieillards, les enfants ont trouvé dans la fourniture des soupes économiques les moyens d'échapper aux malheurs dont les menaçait l'excessive cherté du pain pendant l'hiver. On a distribué plus de 600 soupes par jour et autant de portions de légumes. »

Le budget de l'an XIII est, en revenus, de 59,151 fr. 57, en dépenses, de 58,480; il y a un excédent prévu de 671 fr. 57, bien que l'école secondaire soit inscrite pour la somme de 9,000 fr.

Théâtre et danses. Le 2 nivòse an IX, les comédiens donnent une représentation du Vieux Célibataire, chefd'œuvre de Collin d'Harleville; malgré le jeu excellent des interprètes de la pièce, la salle est presque vide.

Le théâtre n'attire plus le public comme avant, mais la danse est en grand honneur.

Le citoyen Léger, artiste danseur de l'Académie, enseigne à marcher aux dames et demoiselles; il apprend les saluts de cercle aux personnes des deux sexes, la gavotte, la chaconne, le nouveau pas Russe, la valse Allemande, l'Anglaise, les sabottiers, l'allemande, l'arlequine, la polichinelle, les paysans comiques et galants!

Le citoyen Brunelly, artiste génois, arrive à Chartres en 1802; il montre un boulet auquel est attaché une chaîne de 360 anneaux, longue de moins d'un pouce, traîné par une puce. Une cage d'écureuil en argent, ayant 280 barreaux en or, sera tournée très rapidement par une fourmi. L'entrée est de douze sols par personne.

Le citoyen Fitz-James, ventriloque de chez Robertson, fait entendre diverses illusions de la voix humaine, avec douze voix différentes, paraissant venir de cinquante pas.

[merged small][merged small][ocr errors]

Politique, guerre. La rupture de la paix d'Amiens, ouvrait une guerre sans fin entre la France, chargée des destinées du monde, et l'Angleterre, champion du passé, obstacle à la régénération universelle. La dictature consulaire était insuffisante pour une pareille tâche; la Révolution se fit homme et le 18 mai 1804, le Sénat déclara Napoléon Bonaparte, empereur des Français. Il fut sacré le 4 décembre à Notre-Dame.

Le 4 pluviose, an XIII (24 janvier 1805), un Te deum est chanté dans la cathédrale, en actions de grâce pour l'élévation de Napoléon au trône impérial. Des réjouissances publiques ont lieu; elles sont annoncées la veille par une volée de toutes les cloches, que l'on recommence le lendemain; distribution extraordinaire faite aux pauvres; inauguration du buste de l'Empereur dans la salle des séances; feu d'artifice sur la place des halles : le soir, illumination générale et bal à la salle de spectacle, au profit des pauvres.

Peu après, par décret impérial, a lieu la nomination de nouveaux membres du Conseil, remplaçant ceux que le tirage a désigné pour sortir.

Les nouveaux membres installés sont: Messieurs Aillet, Le Tellier, Brochard-Bazin, Letexier de Montainville, Lion, Hue-Lorville et Coubré; ils prètent serment.

Après des revers maritimes, le camp de Boulogne est

[ocr errors]

levé, la grande armée se dirige, à marches forcées, dans le bassin du Rhin et l'armée autrichienne, après une série de combats, capitule à Ulm le 17 octobre 1805; l'armée française entre à Vienne le 15 novembre.

Le 2 décembre, bataille d'Austerlitz contre les Russes; le 26, la paix est conclue avec l'Autriche.

Le 25 mai 1806, ouverture à Paris d'une Exposition générale et publique de tous les produits de l'industrie; cette exposition fait partie des fêtes consacrées à célébrer le triomphe des armées françaises.

La paix est rompue avec la Prusse, et la campagne se termine, le 14 octobre 1806, par la double victoire d'léna et d'Auerstaedt; puis l'armée entra à Berlin. La conquête de la Prusse était complète.

Le blocus continental fut établi contre l'Angleterre.

Mais cent mille Russes arrivaient sur la Vistule; après la bataille d'Eylau, sans résultats, le 7 février 1807, l'Empereur reprit ses quartiers d'hiver. La victoire de Friedland amena l'empereur Alexandre à demander la paix, qui fut signée à Tilsitt le 7 juillet 1807.

Le 2 août, eut lieu la publication du traité de paix avec la Russie et la Prusse ; cette publication est faite avec solennité par S. M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin.

A Chartres, la veille, décharge d'artillerie, volée des cloches.

Le jour, les deux traités sont proclamés dans les différents quartiers, au bruit des fanfares; ensuite, jeux, danses, exercices divers; le soir illumination.

Quelques jours après, amnistie complète pour les déserteurs de l'armée qui rentreront à leurs corps.

Le budget de 1807 ne comportait qu'une modique somme de 2,400 fr. pour fêtes nationales et frais imprévus; elle aurait pu suffire pour les deux fêtes nationales ordinaires, mais 1807 a été pour la France une année de triomphes et de merveilles.

« Nous avons dù, dit le maire, célébrer les victoires d'Iéna,

d'Eylau, de Friedland, la conqnête de la Prusse, la paix de Tilsitt et tous les prodiges de la grande Armée.

«Il était du devoir de l'administration, de seconder l'élan de l'amour et de la reconnaissance des citoyens envers le héros qui nous gouverne, et c'était surtout dans la Ville, chef-lieu du département, que devaient éclater les démonstrations de l'allégresse publique.

>>

Le crédit a été dépassé de 3,649 fr. 80.

L'Espagne est conquise, le Portugal envahi; puis les revers surviennent, et Napoléon, après l'entrevue d'Erfurth avec le tsar Alexandre, veut se mettre à la tête des armées pour reconquérir la péninsule.

L'Empereur doit passer par Chartres, il faut le recevoir dignement; une garde d'honneur, composée des principaux habitants et des jeunes gens, en état de porter les armes, s'organise; cette garde s'habillera et s'équipera à ses frais; l'uniforme sera ultérieurement déterminé. Les musiciens, les tambours et les portiers de la ville seront habillés de neuf.

Un arc de triomphe va être élevé à la limite du territoire. de la commune, sur le passage de Sa Majesté. La porte Châtelet, par laquelle Sa Majesté entrera dans la ville, les principales rues et places, seront décorées; des jeux de bague, des mâts de cocagne, des danses, des illuminations auront lieu; des distributions de comestibles seront faites aux indigents; de nombreuses décharges d'artillerie annonceront la présence de Sa Majesté.

Dans la séance du 10 septembre 1808, tous les préparatifs sont décidés; il est voté 6,954 fr. pour la réception. de l'Empereur.

L'Empereur ne vint pas.

Victorieux en Espagne, maître de Madrid, Napoléon est rappelé par la cinquième coalition, et part de nouveau contre l'Autriche.

La victoire de Wagram fut suivie de la paix de Vienne, le 14 octobre 1809; ce n'était qu'un replâtrage, sans condition de durée.

« ZurückWeiter »