Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, eto.

sous le nom de département du Mont-Blanc. Il déjà les plantations. Les troupes dirigées conaura dix députés.

[ocr errors][merged small]

tre eux jusqu'en juin 1793 avaient remporté des avantages qui auraient pu être décisifs; mais Santonax et Polverel, commissaires envoyés par la Convention, avaient reçu l'ordre d'armer les esclaves, pour être en mesure d'envahir la partie espagnole de l'île. — D'un autre côté, le gouverneur Galbaud, destitué par les commissaires, séduit par les équipages des bâtiments de guerre en rade, débarque au Cap et attaque les mulâtres. Les commissaires, pour assurer leur triomphe, arment les noirs, qui tombent sur la ville, massacrent et brûlent tout. Peu de blancs échappent et se sauvent sur l'escadre qui les conduit à Norfolk en Virginie. La ville du Cap est presque réduite en cendres.

(17 juillet). Mort de CHARLOTTE CORDAY d'Armans, jeune fille née à Saint-Saturnin de Lignerets, décapitée pour avoir poignardé l'infâme Marat.

- (26 juillet). La Russie et la Prusse déclarent à la diète de Grodno l'intention d'un

démembrement ultérieur de la Pologne; on signe un nouveau traité de cession. Dantzick et Torn sont donnés au roi de Prusse, le 15 septembre.

[ocr errors]

(1er août). Apothéose de Marat et de Lepelletier.

- (23 août). Les Anglais s'emparent de Pondichéry et envahissent tous les établissements français au Bengale, sur la côte de Coromandel et du Malabar.

(11 décembre). Acte énonciatif contre Louis, dernier roi des Français (Louis XVI est transporté à la Convention au milieu d'une forte escorte; Mailhe, l'un des secrétaires, lit l'acte): « LOUIS, le peuple français vous accuse d'avoir commis une multitude de crimes pour rétablir votre tyrannie en détruisant la liberté : vous avez, le 20 juin 1789, attenté à la souveraineté du peuple; le 23 juin, vous avez voulu dicter des lois à la nation; vos satellites ont fait couler le sang des citoyens de Paris; vous avez éludé de faire exécuter les décrets des 4-11 août...; vous avez appelé le régiment de Flandres à Versailles; vous avez permis que la cocarde nationale fût foulée aux pieds; les preuves sont les événements de Versailles des 5-7 octobre; vous avez prêté à la fédération un serment que vous n'avez pas tenu; vous avez essayé de corrompre l'esprit public à l'aide de Talon et de Mirabeau; vous avez répandu des millions... Autres giefs: affaire des monarchistes aux Tuileries, le 28 février 1791; fuite et déclaration du 20 au 21 juin; massacre de Nancy; émeute du 17 juillet au Champ de Mars; payement de libelles, de pamphlets, de journaux; convention de Pilnitz; agitations de Nîmes, Montauban, Jalès; conspiration Dusaillant; envoi de vingt-deux bataillons contre les Marseillais qui marchaient contre les Arlésiens; lettre de Wittgenstein, commandant du Midi ; sommes passées à Coblentz, prouvées par les registres de Septeuil; lettre de Louis - StanislasXavier; négligence de pourvoir à la sûreté de l'État; véto pour le camp de vingt mille hommes (8-19 juin 1792). Coalition des puissances étran- | la France.

-(Septembre). Traité entre la Sardaigne. et l'Angleterre sous la garantie de l'Espagne.

Les deux grandes puissances britannique et espagnole garantissent à Victor - Amédée l'intégrité de son royaume. (Le comté de Nice et la Savoie appartenaient déjà à la république française). L'Angleterre s'oblige en outre à payer un subside de 7,500,000 francs au roi de Sardaigne pendant la guerre et trois ans après la paix signée, et à entretenir une flotte dans la Méditerranée. - Victor-Amédée

s'oblige de son côté à maintenir sur pied, outre son armée, vingt mille hommes à la disposition de l'Angleterre.

- (16 octobre). Naples déclare la guerre à

18 Siècle.

Dates. 1792

8-15 décemb.

Événements politiques.

- L'armée de Dumouriez, après avoir pris Verviers de vive force le 11, malgré les ordres précis de la Convention, prend ses quartiers d'hiver entre la Meuse et la Roër.

Cambon monte à la tribune et dit : « Citoyens, il faut nous déclarer pouvoir révolutionnaire dans tous les pays où nous entrons; que les généraux proclament la souveraineté du peuple... que toutes les anciennes autorités soient dissoutes... que les biens de nos ennemis, c'est-à-dire des prêtres, des communautés religieuses, des églises, etc., soient séquestrés et mis sous la sauvegarde de la nation française, pour qu'ils servent de gage aux frais de la guerre... Point de demi-révolution. Tout peuple qui ne voudra pas ce que nous proposons ici, sera notre enneini et sera traité comme tel... guerre aux châteaux, paix aux chaumières ! »

Toutes les provinces belges sont au pouvoir de l'armée de la République. Par cette prise de possession du pays, Dumouriez avait changé et bouleversé la politique européenne, qui avait intérêt à tenir cette superbe position. Il publie, en s'installant, un manifeste dans lequel il annonce aux Belges que les Français entrent chez eux comme frères et amis; qu'il leur laissait une entière liberté et le droit de se donner telle constitution ou tel gouvernement qu'il leur plairait. Dès lors, Dumouriez se trouva en opposition avec les révolutionnaires exaltés de Paris.

La Convention consacre d'enthousiasme, par un décret, les étranges dispositions du financier Cambon pour administrer les pays conquis.

- L'armée avait pris ses quartiers d'hiver depuis Aix-la-Chapelle jusqu'à Liége. Comme les officiers habitaient presque tous ces deux villes, les soldats allaient par bandes piller les villages, et souvent les paysans se vengeaient en tuant les hommes isolés.

A Paris, les Jacobins, qui s'étaient emparés du Comité des subsistances, avaient l'air de s'occuper de César Dumouriez et de son armée; mais rien n'arrivait, pour une cause ou pour une autre.

- La Convention, assiégée de rapports contradictoires, dépêche quatre commissaires pris dans son sein, pour aller s'informer du véritable état des choses. Ces quatre commissaires sont le formidable Danton, Camus, le plus dur des jansénistes; Lacroix, homme de plaisir, et Gossuin, que Dumouriez appelait « une bête violente, avec les idées les plus basses. » A la suite de ces quatre hommes, les Jacobins envoient une nuée d'agents chargés de faire de la propagande et d'ouvrir des clubs.

-Les Belges, refroidis par les réquisitions dont on les accablait, par le pillage et l'anarchie que les séides de Marat amenaient avec eux, voyaient avec défiance cet état de choses. Liége seul et la populace d'outre-Meuse abondaient dans le sens de la démagogie et favorisaient le pillage auquel se livraient les soldats français. Dumouriez veut alors arrêter énergiquement ce désordre; mais les députés conventionnels s'y opposent. Ils veulent passer le niveau sur la Belgique et élever Dumouriez à la hauteur de la révolution. Pour arriver à ce but, ils retournent à Paris.

— La Convention renvoya en Belgique Danton, Lacroix, Camus et Gossuin, auxquels on adjoignit bientôt Merlin de Douai et Treilhard, pour assurer l'exécution du

Religion, Législation, Statistique.

gères et des frères du roi; reddition de Longwy et de Verdun; désorganisation de la marine par Bertrand de Molleville; troubles dans les colonies: la nation française est avilie en Allemagne, en Italie et en Espagne: vous avez fait le 10 août la revue des Suisses à cinq heures du matin, et les Suisses ont tiré les premiers sur les citoyens; vous avez fait couler le sang des Français, etc., etc. » Le président Barrère interpelle le roi sur chaque article. Après y avoir répondu, Louis demande la copie de l'acte, la communication des pièces, et qu'il lui soit accordé un conseil. La Convention déclare que Louis Capet pourra prendre un conseil. Le commandant de la garde nationale (Santerre) le reconduira sur-le-champ au Temple.

1792 (13 décembre). Les commissaires se transportent aussitôt au Temple pour s'assurer définitivement du choix que Louis aura fait. (Target a refusé sa défense, Tronchet l'a acceptée; Malesherbes s'est offert pour conseiller.)

1793. Philosophie de Ch.-Fr. Volney. Dans son ouvrage intitulé les Ruines, et dans ses Méditations sur les révolutions des empires, il établit, dans une espèce de catéchisme, les principes de loi naturelle et les bases de la morale; il y démontre que toute sagesse, toute perfection, toute loi, toute vertu, toute philosophie, consistent dans la pratique de ces axiomes, fondés sur notre propre organisation: Conserve-toi, instruis-toi, modèretoi, et vis pour tes semblables afin qu'ils vivent pour toi.

(Janvier). FORCES NAVALES comparées de la France et de l'Angleterre :

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

— (25 novembre). La Russie, la Prusse et l'Autriche préparent le partage de la Pologne. Stanislas-Auguste (Poniatowski), dernier roi, accède, le 18 août, à la confédération de Targowitz, formée des nobles polonais vendus à la Russie, et qui casse la constitution polonaise de 1791, les patentes royales, etc.

-(14 décembre). Le roi d'Angleterre déclare, dans son discours au parlement, qu'il est disposé à s'opposer aux vues d'agrandissement de la France, sans se mêler des affaires intérieures.

1794. CARRIER, représentant du peuple à Nantes. Il fait fusiller de dix à onze mille personnes sans aucun jugement quelconque. Guillotiné le 15 décembre 1794.

[ocr errors]

(Mars). Les notables polonais se sont réunis à Cracovie pour s'opposer aux cours de Berlin et de Saint-Pétersbourg; ils signent

un acte d'insurrection et nomment Kosciuszko

leur chef; celui-ci avec quatre mille hommes bat douze mille Russes. Le 17 avril, les Russes sont chassés de Varsovie par les habitants.

lerie.

(14 mai). Fondation du Musée d'artil

(9 octobre). On essaye à Londres les télégraphes nocturnes; ils sont composés de figures de neuf pieds de haut taillées dans une planche éclairée par derrière.

[blocks in formation]

18 Siècle.

Dates.

Événements politiques.

1792

(26 décemb.)

(31 décembr.)

1793 (13 janvier)

(15 janvier)

décret du 15. Ces six commissaires étaient suivis de trente-deux autres, et tous se partageaient la malheureuse Belgique. Par un article du décret, les généraux étaient chargés de faire mettre les scellés; mais Dumouriez s'y étant refusé avec indignation, les délégués du pouvoir exécutif en chargèrent le commissaire ordonnateur; toutefois le général en resta responsable.

Abreuvé de dégoûts, Dumouriez demande impérieusement un congé et part pour Paris, où il arrive le 1er janvier 1793. Il y garde le plus grand incognito, et va se loger chez un ami à Clichy. Le but principal de son voyage était de sauver Louis XVI. Dans une entrevue qu'il eut avec Cambon, ministre des finances, celui-ci se vante hautement d'avoir fait promulguer le décret du 15 décembre, et donne pour motif que le trésor national est vide; qu'il n'y a plus de ressources pour finir la guerre, que le numéraire coûtait déjà 55 pour 100, et vaudra bientôt 100 pour 100; que le seul moyen est de s'emparer de tout le numéraire de la Belgique, de tous les trésors des églises, etc.

Dumouriez échoua dans son dessein de faire révoquer le décret. Il ne fut pas plus heureux pour arrêter le procès du roi. Au reste, ses projets ambitieux l'occupaient davantage. Il voulait s'assurer le commandement.

- Une flotte française paraît devant Naples et exige réparation de l'injure faite aux trois couleurs.

-Louis XVI paraît à la barre; le président de Fermont lui dit : « Vous pouvez présenter vos défenses et vous asseoir. » M. Desèze, défenseur du roi, donne son plaidoyer, qu'il termine par ces mots : « Je m'arrête devant l'histoire ! songez quel sera votre jugement, et que le sien sera celui des siècles! » Le roi ajoute : « Mon cœur est déchiré... surtout que les malheurs du 10 août me soient attribués ; les gages multipliés que j'avais donnés dans tous les temps de mon amour pour le peuple devaient à jamais éloigner de moi de pareilles imputations. » M. de Lanjuinais, souvent interrompu par les vocifération de la tribune et par les emportements des députés dits de la Montagne (Jacobins), prononce un discours énergique et demande que le décret du jugement soit rapporté. Les chefs de la Montagne persistent avec des cris de rage.

-Le ministre de la république française à Londres, M. de Chauvelin, demande par une note si le gouvernement britannique est neutre ou ennemi; la réponse porte qu'il n'est pas reconnu en qualité de ministre de la république.

A Rome, le secrétaire de la légation française, Basseville, est massacré; le bâtiment de l'Académie française de peinture est incendié; les artistes français éprouvent les plus violentes persécutions. Le conseil exécutif à Paris en écrit au pape sous le titre de prince évêque de Rome.

-L'assemblée est composée de sept cent quarante-neuf membres vingt-neuf étaient absents; trente-sept firent différentes déclarations; six cent quatre-vingttrois sur sept cent vingt votèrent l'affirmative sur cette question: Louis Capet est il coupable de conspiration contre la liberté et contre la sûreté générale de l'État?

[graphic][merged small][merged small]
« ZurückWeiter »