Et qu'un remord, chrétien et méritoire, Ages lointains, dont l'aimable ignorance, De nos aïeux nous rappellent l'enfance; L'amour naïf, l'amitié, la vaillance ་་ C'est toi, Lesser, toi dont la muse habile Eh bien! poursuis; rends à tes chevaliers Dans leurs détails comme dans leur ensemble. CHARLES MULLOT (de la Gironde). ÉNIGME. Nous sommes vingt: dix sont toujours cachés Ce qui fait qu'ils sont empêchés Ainsi que font Les dix autres qui sont Et dont on fait plus souvent la parure. A chaque extrémité De vingt rejetons nés d'une quadruple branche, Et quand de nous le lion fait usage, S...... LOGOGRIPHE SECTATEUR zélé d'Épicure, Du vorace Vitellius Et des nouveaux Apicius, Chez Méhot, chez Véry', je fais bonne figure; A Greenwich, à Paris, j'observe la tournure. V. B. (d'Agen.) CHARADE. S'IL faut croire Fontenelle, Lecteur, mon premier souvent Au mortel le plus savant. Mon dernier avec bas peut faire une antithèse, Tout près des rives de la Saone, (Le fait est vrai, mais le trait n'est pas Il lui fallut comparaître en personne. beau) V. B. (d'Agen.) Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro. Le mot de l'Enigme est Patins. Celui du Logogriphe est Dénier, dans lequel on trouve : dîner, Celui de la Charade est Anson, LITTÉRATURE ET BEAUX-ARTS. LES PRINCES RIVAUX, ou Mémoires de mistress MaryAnne Clarke, favorite du duc d'Yorck, écrits par ellemême, où l'auteur dévoile le secret des intrigues du duc de Kent contre le duc d'Yorck son frère, etc. Un vol. in-8° , avec le portrait de mistress CLARKE. Paris, chez Buisson, libraire, rue Gilles-Cœur, no 10. On se rappelle les scandaleux débats qui eurent lieu, il y a trois ans, dans le parlement d'Angleterre, où l'on reprocha publiquement au duc d'Yorck, généralissime de l'armée anglaise, d'avoir vendu les places et les faveurs dont cette espèce de ministère lui permettait de disposer. On produisit une mistress Clarke, l'une des maîtresses du duc, qui confessa en plein parlement qu'elle avait reçu de l'argent, et qu'elle avait partagé avec le prince. Le parlement fit une adresse au roi pour le prier de retirer au duc d'Yorck son commandement; ce qui fut fait. Si le duc d'Yorck qui, malgré ses déprédations, était toujours obéré, avait pu fournir assez d'argent à sa maîtresse, il lui aurait fermé la bouche, ou bien elle aurait fait une déposition en sa faveur; et cela n'est point une supposition gratuite: elle avoue elle-même, sans trop se gêner, les nobles motifs qui la font agir (page 13); mais ce n'est pas tout: elle ne se trouve pas assez bien payée par ceux qui l'ont mise en jeu contre son ancien amant. « Comme j'avais fait, dit-elle, page » 198, au duc d'Yorck tout le mal dont nous étions » convenus, je croyais avoir droit, jusqu'au dernier sou, » à la rétribution qui m'avait été promise. » En conséquence, elle les cite en justice pour les forcer à exécuter leurs promesses prétendues; elle publie contre eux un libelle diffamatoire, honteux par son objet, dégoûtant par sa forme, et qui, tel quel', n'a pas laissé de trouver un traducteur. C'est ce libelle qu'on publie aujourd'hui, En parlant d'un de ces Messieurs qui n'ont pas jugé à propos d'acheter son silence, elle dit de lui: « Il sied » bien à un tel gredin de parler de justice! Si elle n'avait » pas été aveugle, elle l'aurait fait pendre (page 179). » Ailleurs, après avoir révélé la manière dont deux amis du duc de Kent s'exprimaient sur le compte l'un de l'autre, elle ajoute : « Au surplus, si le lord Folkstone » est obligé d'aller sur le terrain avec le major Dodd ou » le colonel Wardle, je lui servirai de second avec » plaisir; et si par hasard il venait à trembler, je diri» gerais son bras, et je tirerais la gachette (page 216). » Tout cela est passablement nauséabonde, et le traducteur en plusieurs endroits en prend occasion de témoigner, avec raison, une sainte indignation contre les mœurs de la nation où de telles choses se passent. Cependant, comme par-tout il y a des motifs pour se consoler, n'y en a-t-il point ici pour prendre son parti sur le scandale? On se rappelle la réponse du tragédien Baron à ce seigneur qui trouvait scandalenx aussi qu'un. histrion osât prendre avec lui un ton d'égalité. Complezvous pour rien, Monseigneur, le droit de me le dire? VIES DES POETES FRANÇAIS DU SIÈCLE DE LOUIS XIV; par M. F. GUIZOT. Première livraison. Cet ouvrage for mera 3 vol. in-8° de 500 pages, et paraîtra en douze livraisons qui se suivront de mois en mois. Prix, 18 fr. Paris, chez F. Schoell, libraire, rue des Fossés-Montmartre, no 14. Il n'est aucun de nos poëtes célèbres qui n'ait trouvé son biographe; leurs vies figurent ordinairement à la tête de leurs œuvres, et si toutes étaient également bien faites et bien écrites, peut-être serait-il inulile de les écrire de nouveau. Je dis peut-être, car je n'oserais pas l'assurer. Ces vies, en effet, étant l'ouvrage d'un grand nombre de plumes différentes ne peuvent avoir été composées dans un même esprit, et chacune pouvant l'avoir été par un admirateur particulier du poëte qui en est le héros, il peut en résulter que tous soient appréciés beau |