Essai sur la vie du marquis de Bouillé, François-Claude-Amour

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Seite 194 - J'ai appris, que vous aviez l'idée de quitter votre patrie , comme si vos talents ne lui appartenaient pas, comme si même quelques torts particuliers avaient pu vous donner le droit de nous voler les batailles que vous gagnerez pour nous , et dans lesquelles j'espère que vous me permettrez de combattre sous vos ordres. « Je me flatte, mon cher cousin, que mon caractère vous est assez connu , pour qu'il soit inutile de vous dire que la révolution me reposera justement à la même place où elle...
Seite 238 - Gouvernet, et je regrette bien sincèrement les braves gens qui ont péri dans cette affligeante, mais bien nécessaire affaire. Je vous prie de me marquer particulièrement ceux dont vous avez été content; je vous charge aussi de témoigner aux gardes nationales, ainsi qu'aux officiers et soldats qui vous ont si bravement secondé , combien je suis touché de leur zèle et de leur fidélité. Pour vous, Monsieur, vous avez acquis des droits éternels à mon estime et à mon amitié.
Seite 238 - J'ai su qu'un de vos chevaux , que vous aimiez beaucoup, a été tué sous M. de Gouvernet; je vous envoie un des miens que j'ai monté, et que je vous prie de garder pour l'amour de moi.
Seite 104 - Rome, pour l'obtention des bulles et provisions apostoliques de ladite abbaye, et cependant pour assurance de sa volonté, le présent brevet, qu'elle a signé de sa main, et fait contresigner par moy ministre secrétaire d'Etat et de ses commandements et finances.
Seite 299 - Il n'en est pas en Europe qui ne mette un grand prix à acquérir au nombre de leurs sujets , et de voir à la tête de leurs armées un homme comme vous. Peut-être le plus ancien et le plus fidèle allié de votre patrie pourrait-il y avoir un droit préférable aux autres, d'autant plus que vous ne quitterez pas le service de votre véritable patrie, en entrant au sien. Mais, dans quelque état que vous soyez , vous devez toujours être certain de mon estime et de l'intérêt <que je prendrai...
Seite 207 - ... l'approbation et de l'affection publiques, il attendrait que la nation en danger l'appelât pour combattre le despotisme, s'il voulait reparaître. «Alors, ajoutait-il, je jouirai de tous mes travaux ; alors j'aurai acquis une existence que je ne devrai qu'à la pureté de mes principes, à la simplicité de mon caractère, et la confiance générale me mettra au-dessus du Roi lui-même. » A quoi je répliquai : « Je ne suis pas autorisé, mon cousin, à vous offrir d'être plus que le Roi.
Seite 168 - Il me répondit , à mon grand étonnement : « Le roi est trop mécontent de la noblesse et du parlement de Bretagne pour les protéger contre la bourgeoisie, justement irritée de leur insolence et de leurs vexations ; qu'ils s'arrangent entre eux ; mais le gouvernement ne s'en mêlera pas (1).
Seite 268 - Mirabeau avait le génie, le talent et le caractère qu'exigeaient de si grandes circonstances ; que si quelqu'un pouvait sauver le roi et la monarchie , c'était lui ; et que , Comme c'était mon unique objet, il pouvait compter sur mes efforts pour le seconder dans ses projets , que je le priais seulement de me faire connaître. Alors le comte de La Marck m'instruisit que l'intention de Mirabeau était de faire dissoudre l'Assemblée nationale et de procurer...
Seite 257 - ... service. La lettre du roi était de sa main et détaillée. Il y répétait les assurances de sa confiance dans M. de Bouillé, qu'il avait toujours regardé comme le principal instrument de sa délivrance. Il disait qu'il fallait s'assurer des secours étrangers et patienter jusque-là ; qu'une fois sa résolution de quitter Paris prise et annoncée, elle serait invariable, et que l'on pouvait y compter ; qu'il pensait que le secret le plus grand était nécessaire pour le succès de cette entreprise,...
Seite 259 - Il serait sans doute bien intéressant de pouvoir rapporter ces lettres dans lesquelles le roi m'ouvrait son cœur sur sa situation , sur ses malheurs et sur ses projets, qui n'avaient constamment pour objet que le rétablissement de la paix et de la tranquillité de son royaume, aux dépens de son autorité et de ses jouissances personnelles ; ne se proposant d'employer la ressource des armes que quand celle de sa bonté aurait été épuisée : mais l'importance de...

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