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Le 16 Mars, les pièces étaient signées, et les Art. I et X s'exprimaient ainsi :

Art. I. Jusqu'à ce que le Gouvernement britannique ait solennellement renoncé aux dispositions comprises dans ses ordres de Cabinet de 1807, tout commerce quelconque entre les ports de la Hollande et les ports de l'Angleterre est interdit; s'il y a lieu de donner des Licences, celles délivrées au nom de l'Empereur seront seules valables.

Art. X. Toutes marchandises venues sur des bâtiments américains entrés dans les ports de la Hollande depuis le 1 Janvier 1809 seront mises sous le séquestre et appartiendront à la France pour en disposer selon les circonstances et les relations politiques avec les Etats-Unis.

Après avoir ratifié ce traité, Louis retourna en Hollande et s'ingénia à en éluder toutes les clauses.

Les troupes rassemblées par Napoléon entrèrent en Hollande pour assurer la possession des pays jusqu'au Rhin et surveiller toutes les côtes septentrionales. Les troupes mises sous les ordres du Duc de Reggio, sous la dénomination d'Armée du Brabant, furent dès lors appelées Corps d'observation de la Hollande, et ce pays dut défrayer 6 000 hommes de troupes françaises.

Le 13 Mai, Napoléon dut se préoccuper des retards apportés par la Hollande à l'exécution du traité, et le Maréchal Oudinot reçut l'ordre de tenir un langage comminatoire il devait montrer que l'existence de la Hollande ne pouvait se soutenir que d'accord avec les intérêts de la France; que, située aux débouchés de la France, la Hollande, si elle ne prenait à tâche d'éviter ce qui contrariait le système de l'Empereur, perdrait son indépendance. Napoléon écrivit au Roi dans ce sens.

Néanmoins les maisons hollandaises intéressées. résistèrent à la saisie des cargaisons américaines ; l'établissement des douanes françaises dans tous les

ports rencontra des difficultés; l'occupation militaire fut entravée Louis ne voulut pas que les troupes françaises dépassassent Leyde, et fit refuser à une colonne l'entrée de Harlem, tout en négligeant les engagements pris relativement à sa flotte du Texel.

Le Maréchal Oudinot reçut, le 24 Juin, l'ordre de marcher sur Amsterdam.

Enfin un petit évènement devait dénouer cette situation un outrage ayant été fait à la livrée de l'Ambassade française, Napoléon fit remettre les passeports à l'Amiral Ver-Huell et envoya un dernier ultimatum pour l'exécution complète des mesures prescrites par le traité. Dans cette circonstance critique et sentant bien qu'il n'y avait plus à résister, Louis appela en consultation les principaux personnages de la Hollande. L'avis de se soumettre prévalut; mais Louis ne céda qu'à la condition que les troupes françaises n'entreraient point à Amsterdam. Oudinot, qui avait reçu l'ordre de se porter sur cette ville, ne s'arrêta pas devant des considérations étrangères à sa mission. Louis résolut d'abdiquer.

Il le fit secrètement, dans la nuit du 2 au 3 Juillet, conféra ses droits à son fils, le Grand-Duc de Berg, et s'enfuit si précipitamment qu'on fut quelques jours sans savoir où il s'était retiré. On apprit enfin qu'il était aux eaux de Toeplitz.

Napoléon devait-il nommer un nouveau Roi ? devait-il attendre de lui plus que de son frère? Ayant répondu négativement à ces questions, résolu d'ailleurs à annexer la Hollande, il refusa d'accepter le Grand-Duc de Berg. Le 9 Juillet parut le décret de réunion de la Hollande à l'Empire. L'Archi-Trésorier

Lebrun reçut l'ordre d'aller à Amsterdam en qualité de Lieutenant de l'Empereur.

Dès lors, jusqu'à la fin de l'Empire, la Hollande devint une province française; Napoléon n'eut plus à lutter contre les résistances hollandaises; et l'histoire de ce pays rentre dans celle de l'Empire luimême. La réunion de la Hollande à l'Empire fit le plus mauvais effet en Europe et ne contribua pas peu à préparer nos malheurs.

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Opinion de Napoléon sur le Blocus Continental.

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Ordre du

sa situation. Ses projets sur l'Espagne. L'Angleterre et l'Espagne. Situation de l'Espagne. -- Ruses indignes employées Révolution par Napoléon pour occuper le Nord de l'Espagne. d'Aranjuez. Entrée de Murat à Madrid. Lettre du 29 Mars 1808. Aveuglement de Napoléon. Ses regrets. Conseil concernant la cessation du Blocus de l'Espagne. Situation des Français dès le mois d'Août 1808. Baylen et Cintra. — Opinion de Napoléon sur les affaires d'Espagne. - Occupation de Rome. Réunion de la Toscane à l'Empire. Entrevue d'Erfurt. Proposition solennelle de paix au Roi d'Angleterre. Bases de la négociation proposées par l'Empereur et le Czar. Les Ministres anglais refusent de traiter. Passage de l'Inn par les Autrichiens, 10 Avril 1809. Bataille d'Ekmühl. Batailles d'Essling et de Wagram. Armistice de Znaïm. Paix de Vienne, 14

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Novembre, L'Autriche adhère au Blocus Continental: Art. XVI. - Le Pape est conduit à Ancône. — Détails de la négociation simulée avec l'Angleterre. M. Labouchère; Note dont il est chargé. Echec. Néfaste intervention de Fouché. Mariage Nouvelles mesures contre les Grecs et les

avec Marie-Louise. Américains.

« Mon Système Continental!... Vous en avez ri peut-être, disait Napoléon à un Anglais de marque de passage à Sainte-Hélène. - Sire, répondit-il, nous

1. Dans les pages qui vont suivre nous passerons rapidement sur les faits de guerre et sur les relations de Napoléon avec les Puissances car des chapitres spéciaux seront consacrés à celles-ci. Nous ne citerons que les faits absolument indispensables pour donner une idée plus complète des mesures prises par Napoléon.

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