Bulletin de la Société française de philosophie, Band 6

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"Bibliographie de la philosophie française", 1909-12, included in bulletins for 1910-13.
 

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Seite 122 - Seulement la désirabilité particulière à la vie morale participe du caractère précédent, du caractère d'obligation ; elle ne ressemble pas à la désirabilité des objets auxquels s'attachent nos désirs ordinaires. Nous désirons l'acte commandé par la règle d'une façon spéciale. Notre élan, notre aspiration vers lui ne vont jamais sans une certaine peine, sans un effort. Même quand nous accomplissons l'acte moral avec 'une ardeur enthousiaste nous sentons que nous sortons de nous-mêmes,...
Seite 174 - L'individu peut se soustraire partiellement aux règles existantes, en tant qu'il veut la société telle qu'elle est et non telle qu'elle s'apparaît, en tant qu'il veut une morale adaptée à l'état actuel de la société et non à un état social historiquement périmé, etc.
Seite 183 - ... mais parce qu'il m'est donné dans les faits. Du moment que le moral apparaît partout dans l'histoire comme empreint de religiosité, il est impossible qu'il se dépouille totalement de ce caractère; autrement il cesserait d'être lui-même. Un fait ne peut perdre un de ses attributs essentiels sans changer de nature. La morale ne serait plus la morale si elle n'avait plus rien de religieux. Aussi bien l'horreur qu'inspiré le crime est de tous points comparable à celle que le sacrilège inspire...
Seite 132 - ... contractés. Dès lors. on s'explique sans peine comment la société, en même temps qu'elle constitue une fin qui nous dépasse, peut nous apparaître comme bonne et désirable, puisqu'elle tient à toutes les fibres de notre être; et par conséquent elle présente les caractères essentiels que nous avons reconnus aux fins morales.
Seite 129 - J'ajoute qu'à mon point de vue ce choix me laisse assez indifférent, car je ne vois dans la divinité que la société transfigurée et pensée symboliquement.
Seite 229 - C'est qu'alors nous atteignons aux points extrêmes de la sensibilité, quand le rare s'élargit et se défait dans l'universel, et que notre imagination, à poursuivre le but sans trêve reculé de nos désirs, s'abîme dans une lassitude ineffable.
Seite 135 - C'est la société qui l'a consacrée. Celte espèce d'auréole de sainteté qui entoure l'homme et qui le protège contre les empiétements sacrilèges, l'homme ne la possède pas naturellement; c'est la manière dont la société le pense, c'est la haute estime qu'elle en a présentement, projetée au dehors et objectivée. Ainsi, bien loin qu'entre l'individu et la société, il y ait l'antagonisme qu'on a si souvent admis, en réalité, l'individualisme moral, le culte de l'individu humain est...
Seite 115 - Si l'individu que je suis ne constitue pas une fin ayant par elle-même un caractère moral, il en est nécessairement de même des individus qui sont mes semblables et qui ne diffèrent de moi qu'en degré, soit en plus, soit en moins.
Seite 122 - ... qu'un des aspects de la réalité morale. Nous ne pouvons, en effet, accomplir un acte qui ne nous dit rien et uniquement parce qu'il est commandé. Poursuivre une fin qui nous laisse froids, qui ne nous semble pas bonne, qui ne touche pas notre sensibilité, est chose psychologiquement impossible. Il faut donc qu'à côté de son caractère obligatoire, la fin morale soit désirée et désirable; cette désirabilité est un second caractère de tout acte moral.
Seite 325 - Mais venons aux difficultés. Les philosophes conviennent aujourd'hui que la vérité des futurs contingents est déterminée, c'est-à-dire que les futurs contingents sont futurs , ou bien qu'ils seront , qu'ils arriveront : car il est aussi sûr que le futur sera qu'il est sûr que le passé a été.

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