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sentation de l'intermède AUSTERLITZ. Ce fut le 28 octobre 1807 qu'eut lieu la première représentation du Triomphe de Trajan; la onzième représentation du Triomphe de Trajan fut donnée comme spectacle gratis. La première représentation de la Vestale, paroles de Jouy et musique de Spontini, eut lieu le 15 décembre 1807.

Les rôles étaient ainsi distribués:

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La première représentation de Fernand Cortès eut lieu

le 28 novembre 1809. Les rôles étaient ainsi distribués :

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Le 1 avril 1814, l'opéra le Triomphe de Trajan fut annoncé sur l'affiche jusqu'à sept heures et demie; mais on

exécuta l'opéra de la Vestale. Les empereurs de Russie et d'Autriche, le roi de Prusse et M. le comte d'Artois assistèrent à cette représentation. Le 17 mai 1814, le roi Louis XVIII vint entendre l'opéra d'OEdipe.

L'Empereur, connaisseur même en musique, assistait rarement aux représentations de l'Opéra.

J'aurai souvent, dans ces Mémoires, l'occasion de parler plus longuement de l'Opéra et des grandes révolutions qui se sont produites dans l'art de la musique.

Le théâtre Feydeau, qui s'appela plus tard le théâtre de l'Opéra-Comique, fut mis à la mode, à la fin du Directoire, par les concerts où chantait Garat; plus tard, par Elleviou, par Martin et par mademoiselle Alexandrine Saint-Aubin, dont le talent ne fut cependant très applaudi que dans Cendrillon. L'Empereur assistait assez souvent aux représentations de ce théâtre, qui comptait alors beaucoup de loges louées à l'année. Ce théâtre obtint, sous l'Empire, de grands succès.

On se rappelle encore: Une heure de mariage, un acte (20 mars 1804), par Étienne, musique de Dalayrac; le Bouffe et le Tailleur, un acte (19 juin 1804), de Gouffé et Villiers, musique de Gaveau; l'Intrigue aux fenêtres, un acte (24 février 1805), par Bouilly et Dupaty, musique de Nicolo; Gulistan ou le Hulla de Samarcande, trois actes (30 septembre 1805), d'Étienne et de La Chabeaussière, musique de Dalayrac; M. Deschalumeaux ou la Soirée de

carnaval, trois actes (17 février 1806), de Creuzé Delesser, musique de Gaveau; les Maris garçons, un acte (15 juillet 1806), de Nanteuil, musique de Berton; Joseph, trois actes (17 février 1807), d'Alexandre Duval, musique de Méhul; l'Auberge de Bagnères, trois actes (23 avril 1807), de Jalabert et d'Elleviou, musique de Catel; les Rendez-vous bourgeois, un acte (9 mai 1807), d'Hoffmann, musique de Nicolo; un Jour à Paris, trois actes (24 mai 1808), d'Étienne, musique de Nicolo; Ninon chez madame de Sévigné, un acte (26 septembre 1808), de Dupaty, musique de Berton; Jadis et Aujourd'hui, un acte (29 octobre 1808), de Sewrin, musique de Kreutzer; Françoise de Foix, trois actes (28 janvier 1809), de Bouilli et Dupaty, musique de Berton; Cendrillon, trois actes (22 février 1810), d'Étienne, musique de Nicolo; le Charme de la voix, un acte (24 janvier 1811), de Nanteuil, musique de Berton; le Billet de loterie, un acte (14 septembre 1811), de Roger et Creuzé, musique de Nicolo; Lulli et Quinault, un acte (2 février 1812), de Nanteuil, musique de Nicolo; Jean de Paris, deux actes (4 avril 1812), de Saint-Just, musique de Boïeldieu; les Aubergistes de qualité, trois actes (17 juin 1812), de Jouy, musique de Catel; la Jeune femme colère, un acte (12 octobre 1812), d'Étienne, musique de Boïeldieu; le Mari de circonstance, un acte (18 mars 1813), de Planard, musique de Plantade; les deux Jaloux, un acte (27 mars 1813), de Vial, musique de madame Gail;

le Nouveau Seigneur de village, un acte (29 juin 1813), de Creuzé et Favières, musique de Boïeldieu; Joconde ou le Coureur d'aventures, trois actes (28 février 1814), d'Étienne, musique de Nicolo; Jeannot et Colin, trois actes (17 octobre 1814), d'Étienne, musique de Nicolo; enfin la Lettre de change, un acte (11 décembre 1814), de Planard, musique de Bochsa.

MM. de Piis et Barré, auteurs de vaudevilles joués avec tant de succès à la Comédie-Italienne que quatre de ces pièces seules avaient rapporté au théâtre de la rue Mauconseil plus de cent mille écus, sans valoir aux auteurs plus de douze cents francs, conçurent, en 1790, le projet de consacrer une salle nouvelle à un genre repoussé par la ComédieItalienne. Ils trouvèrent des fonds et un terrain près la place du Palais-Royal. Ce terrain était occupé par une salle de bal, appelée le Wauxhall-d'Hiver, ou le Petit-Panthéon. De là le théâtre du Vaudeville, situé rue de Chartres, et qui compta près de quarante-sept ans d'existence.

Le théâtre du Vaudeville, pendant la Révolution et sous l'Empire, fut presque un théâtre politique. J'ai pu recueillir quelques faits curieux qui datent de l'origine de ce théâtre.

Barré fut le premier directeur du Vaudeville; sa direction dura depuis 1792 jusqu'en 1815, époque à laquelle Désaugiers lui succéda.

Barré se retira avec une pension de quatre mille francs,

dont il jouit jusqu'au 3 mai 1832. Il mourut à l'âge de qua

tre-vingt-six ans.

Le Vaudeville est le premier théâtre qui ait rétribué honnêtement les auteurs attachés à sa prospérité. Comme Barré était auteur; comme Piis, à qui on devait le projet de construction du théâtre, s'était réservé le droit d'y faire jouer des pièces, ils stipulèrent que les droits d'auteur seraient de douze pour cent sur la recette, à partager entre les pièces jouées dans la soirée. Lorsque l'impôt des pauvres fut établi, cet impôt fut défalqué avant le partage. Ce contrat régit encore le Vaudeville aujourd'hui, et il s'est étendu sur les autres théâtres du même genre. Seulement, il se perçoit sur la recette brute, sans tenir compte de l'impôt prélevé au profit des hospices.

Barré prit pour épigraphe de son affiche, en la modifiant pour la circonstance, ce vers connu de Boileau :

« Le Français, né malin, créa le Vaudeville! »

Dans le deuxième chant de l'Art poétique, Boileau a dit, en parlant de la satire :

❝ D'un trait de ce poème, en bons mots si fertile,

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"Le Français, né malin, forma le vaudeville,

Agréable indiscret qui, conduit par le chant,

"Passe de bouche en bouche, et grandit en marchant. »

Le Vaudeville ouvrit le 12 janvier 1792.

Une pièce, la Chaste Suzanne, fait époque dans les annales de ce théâtre. Elle fut jouée le 5 janvier 1793; les au

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