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Chaumont et les hauteurs de Montmartre, méritent seuls l'attention d'un militaire: nous commencerons par examiner le plateau de Rosny dont la configuration offre au premier aspect plusieurs positions. En effet, il projette entre ce village et Montreuil un grand coutrefort qui se dirigeant par Fontenay à Nogent-sur-Marne, présente une première position contre un ennemi débouchant des routes de Lagny et de Montfermeil, pour se porter sur les barrières du Trône et de Montreuil; toutefois comme elle laisse à sa gauche la plaine qui s'étend de Rosny et de Bondi aux villages de Merlan et de Noisy-le-Sec, et ne couvre pas la route d'Allemagne, nous n'en ferons pas l'examen.

de droite

'

Le plateau principal se resserre entre les gor- position ges de Montreuil et de Merlan, et n'a plus qu'une largeur d'environ 300 mètres; mais après cet étranglement, il s'élargit et projette deux contreforts dont l'un s'étend au nord entre la gorge de Merlan et les carrières de Pantin, et se divise en plusieurs croupes qui séparent les petites gorges de Noisy et de Romainville. Le contrefort opposé forme au sud une croupe assez large entre les gorges de Montreuil et de Bagnolet, et se termine à des escarpemens de carrières. Le plateau avec ses contreforts, mesuré depuis ces escarpemens jusqu'à la sommité des pentes qui dominent Noisy, a 3 kilomètres de développement, sur une

2o position de droite.

largeur qui varie de 900 à 1,500 mètres. Cette position n'est accessible de front et de niveau que par l'étranglement de Merlan et de Montreuil. Ce dernier village, Noisy, Romainville et le clos de Malassise appuient ses flancs, et fournissent de front des défenses successives; cependant son occupation ne serait avantageuse qu'autant que l'ennemi marcherait sur le plateau, car elle couvre seulement la route de Montfermeil, et laisse celles de Lagny et d'Allemagne sur ses flancs.

Au-delà de Romainville, le plateau entre le ruisseau du vallon de Bagnolet et la gorge située entre Romainville et les carrières de Pantin, n'a du nord au sud qu'une largeur d'un kilomètre. C'est derrière ce second étranglement que s'élèvent les deux contreforts qui forment la position d'où l'on maîtrise à-la-fois les routes de Meaux et de Lagny.

Le premier de ces contreforts se dirige au nord entre Romainville et Pantin, et va pendre au-dessus de ce dernier village, ne laissant entre le canal de l'Ourcq et les carrières qui sont à son pied qu'un espace de 5 à 600 mètres.

Le second court au sud entre le vallon de Bagnolet et la gorge de Charonne, et va s'abaisser en pente douce à hauteur du hameau du PetitVincennes.

Cette position mesurée dans le développemer des contreforts opposés, n'a pas moins de trois

kilomètres; mais celui de droite se refuse et se trouve protégé par les accidens de toute espèce que présentent en avant le clos de Malassise, le vallon et le parc de Bagnolet. Celui de gauche est également protégé en avant par le village et le parc de Romainville, et par les terrasses qui partagent les croupes sur lesquelles une partie de ce village est assis.

La position n'est d'un facile accès que par l'étranglement derrière lequel elle se trouve; encore cet étranglement n'est-il pas dépourvu d'obstacles naturels; d'abord sur le contrefort, une butte entre le chemin de Belleville à Romainville et les carrières de Pantin commande le plateau; ensuite le bois de Romainville et le parc de Bruyères multiplient les moyens de chicane, et peuvent servir à masquer les mouvemens de retraité et les retours offensifs.

Pour maîtriser à gauche la routé d'Allemagne, il suffit d'occuper Pantin, et de défendre en avant l'intervalle de 500 mètres entre les carrières et le canal de l'Ourcq; on reste maître à droite de la route de Vincennes, en occupant la tête de la chaussée dont les flancs sont revêtus jusque là par des murs de terrasse.

Lorsqu'on a dépassé cette première position, 3e position les petits vallons de Pré-Saint-Gervais et de Cha de droite. ronne forment un troisième étranglement qui n'a guères que 5 à 600 mètres d'ouverture. Ce dernier

est occupé par le parc de Saint-Fargeau qui serre au nord le chemin de Romainville à Belleville, et occupe au midi la naissance des pentes dont les eaux descendent à Charonne. Il est surtout remarquable par les buttes des Tourelles et du Télégraphe dans le parc de Saint-Fargeau, lesquelles procurent à la fois des moyens de protéger la première position et de disputer la seconde.

Celle-ciconsidérée dans sa plus grande étendue est aussi déterminée par deux contreforts: le premier s'élève entre les buttes du Télégraphe et de Chaumont, se prolonge au-delà de Belleville, et va former la butte Beauregard entre la gorge de Pré-Saint-Gervais et celle qui descend de Belleville au hameau des Maisonnettes; l'autre prend naissance à la butte du Télégraphe, et va former, au-delà de Ménil-Montant, bâti en partie sur sa croupe, l'arête du Mont-Louis qui sépare la gorge de Charonne des boulevards extérieurs.

Les points d'appui de cette position sont: au centre, la butte du Télégraphe et les têtes des villages de Belleville et Ménil-Montant; à la droite, le cimetière de Mont-Louis, le monticule de Fontarabie, et comme postes avancés, le village et le clos de Charonpe; à gauche, la butte Beauregard, et comme postes avancés, le village et le clos de Pré-Saint-Gervais.

L'ennemi ne peut tourner cette position par la droite qu'en s'emparant de Charonne et du

monticule de Fontarabie, et se glissant par les pentes et les habitations situées entre les boulevards et le cimetière de Mont-Louis, dans les vieilles carrières des Amandiers entre Mont-Louis et Ménil-Montant; ce qui suppose un excès d'audace dans l'attaque, et de faiblesse dans la défense. Malheureusement il n'en est pas ainsi de la gauche. L'intervalle entre les escarpemens de la butte Beauregard et le canal de l'Ourcq, offre une plaine d'un kilomètre difficile à défendre, quand l'ennemi est maître de Pantin et du contrefort entre Romainville et Pré-Saint-Gervais. Il peut alors, sous la protection de ses batteries, y jeter des massés, et par la gorge des Maisonnettes, attaquer le flanc gauche de Belleville, entre les buttes de Beauregard et de Chaumont, se déployer sur cette dernière butte, et se porter par le chemin des Moulins, sur les sommités qui dominent la rue Basse de Belleville et les boulevards extérieurs.

La butte de Chaumont, isolée entre la plaine de la Villette et la gorge qui descend de Belleville à Paris, étant séparée des boulevards extérieurs par un terrain bouleversé par l'exploitation d'anciennes carrières, n'est point une position d'armée. C'est, à proprement parler, celle d'une réserve destinée à soutenir la butte Beauregard, et à protéger la retraite des troupes dans Paris. En résumant ce qui précède, on voit

que le

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