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LOUIS-VICTOR-LÉON, COMTE DE ROCHE CHOUART

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AIDE DE CAMP DU DUC DE RICHELIEU

AIDE DE CAMP DE L'EMPEREUR ALEXANDRE Ier
COMMANDANT LA PLACE DE PARIS SOUS LOUIS XVIII

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E. PLON, NOURRIT ET Cie, IMPRIMEURS-ÉDITEURS

RUE GARANCIÈRE, IO

1892

Tous droits réservés

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Né en 1788, c'est-à-dire à la veille de la grande Révolution, victime de la tourmente, je commençai dès ma plus tendre enfance à souffrir de la faim, du froid, en un mot de toutes les misères humaines. Orphelin très jeune, sans fortune, sans appui, je trouvai chez le duc de Richelieu un toit qui me servit d'abri, un protecteur qui me facilita les premiers échelons de la carrière militaire, un second père qui ne cessa de me témoigner la plus tendre et la plus paternelle affection. Mon cœur lui conservera jusqu'à son dernier battement la plus sincère reconnaissance, c'est le mobile qui m'a décidé à publier ce volume. Je veux faire connaître dans l'intimité cet éminent homme d'État, sa bonté, sa simplicité, sa charité. son intégrité, son amour du devoir et de la patrie.

Presque toutes les villes de France ont élevé des statues à des hommes plus ou moins célèbres; pas une n'a songé au ministre qui dirigea les affaires de 1815 à 1819, libéra le territoire occupé par les armées étrangères, reconstitua le crédit de la France

VIII

à tel point qu'en 1818, après le congrès d'Aix-la-Chapelle, la rente, dont on ne voulait offrir aucun prix en 1816, valait alors 75 francs, à celui enfin qui abandonna aux pauvres malades la dotation que les Chambres lui votaient. Pas un historien, tenté par cette grande figure, n'a écrit son histoire! Je commencerai en montrant l'homme intime, espérant qu'un jour une plume plus autorisée fera connaître les services qu'il a rendus à sa patrie.

Je suivrai donc M. de Richelieu depuis 1805, époque de mon arrivée à Odessa, jusqu'en mai 1822, date de sa mort : dans sa création d'Odessa, dans ses expéditions en Circassie, dans l'inspection des troupes et des colonies, réparties dans les trois provinces de son vaste gouvernement de la Nouvelle-Russie, et enfin pendant ses deux ministères sous la Restauration. Je ne l'ai, pour ainsi dire, jamais quitté, je dirigeais sa maison; en ma qualité de secrétaire, de parent, d'ami, je recevais ses confidences les plus intimes; nul ne l'a connu aussi à fond, si ce n'est son confesseur.

Séparé de lui depuis la fin de 1812 jusqu'au milieu de 1814, malgré l'importance des événements, les difficultés des communications, j'entretins avec lui une correspondance régulière, dans laquelle on retrouvera à chaque instant les preuves de sa bonté et de son patriotisme. Pendant ces dix-huit mois, attaché à la personne de l'empereur Alexandre en qualité

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