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tif dont voici les bases: « 1°. achever, s'il se peut, le mur d'enceinte dans les points qui ne sont encore fermés que par des palissades (l'entrée de la rivière de Bièvre, la barrière des Rats, etc.): 2o. murer les portes inutiles: 3°. couvrir les portes conservées, par des tambours en charpente avec une porte solide, de manière que ces tambours ayent des flancs sur les murailles et soient percés de créneaux qui servent à fusiller la cavalerie sans avoir rien à craindre et de quelques embrâsures pour des pièces de campagne destinées à battre les routes principales: 4°. reconnaître les faubourgs extérieurs qu'on peut barricader, et, sur les hauteurs, les maisons à occuper et créneler contre de la cavalerie.

<< Ce dispositif suppose que l'empereur ne voit d'entreprise à redouter sur Paris, que celle d'un corps de cavalerie qui n'aurait pas même d'artillerie légère.

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L'empereur paraît aussi ne pas vouloir que ces travaux donnent à Paris, la crainte de cette entreprise. « Il faut, est-il dit dans la note, se << contenter d'avoir des moyens tout prêts, pour qu'en trois jours, on puisse fermer les bar<< rières.

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« Cette condition et le petit nombre d'officiers

du génie que le service des armées laisse disponible, exigeait qu'en ordonnant ce dispositif, l'empereur fit concourir à son exécution, le corps des ponts et chaussées: le directeur-général, M. le baron Costaz, est appelé à la séance.

« Il résulte des renseignements fournis au comité, que les tambours, construits en palissades, les barrières et les chevaux de frise nécessaires à l'exécution de ce dispositif de défense exigeront, pour l'achat et la main d'oeuvre, une somme de deux cent cinquante mille francs.

<«< Le comité pense qu'il serait plus facile de dissimuler le but de ces travaux, si la somme qu'ils nécessitent était mise à la disposition du ministre de l'intérieur.

« Dans la même note, l'empereur demande aussi qu'on fasse reconnaître les meilleures positions à occuper depuis Châlons jusqu'à Paris, sur les différentes routes, à la droite et à la gauche de la Marne; dans l'hypothèse où une armée de cinquante mille hommes, prendrait sur les différentes routes, plusieurs positions intermédiaires qu'on désignerait.

<< Cet objet rentre dans les questions adressées par le prince de Neuf-Châtel, et ces positions sont indiquées dans la suite du rapport dont le

comité vient d'entendre la première partie. Le comité s'ajourne au lendemain pour entendre le reste de ce rapport.

15 Janvier 1814.

L'intervalle entre le 6 et le 11 janvier, est employé à la rédaction des tableaux de garnison, d'armement et d'approvisionnement. Ce travail est exécuté avec autant de zèle que de talent, par M M. Tessier et Bayard, le premier directeur, et le second sous-directeur du dépôt des fortifications. Malheureusement ce qu'il faudrait pour armer, approvisionner, et défendre un si grand nombre de places, suppose des ressources que nous n'avons pas. Mais l'empereur paraît tenir à garder, même au loin, des points d'appui favorables à ses opérations, si, comme il l'espère, il parvient à ressaisir l'offensive et à maîtriser encore la fortune.

<< Toutefois, ses vues se portent aussi sur le danger présent, et le président du comité presse la reconnaissance des hauteurs à occuper autour de Paris, travail que retardent l'état de santé de M. **, les rapports que lui a demandés le comité, le mauvais temps, et la difficulté de pénétrer dans

les parcs, en gardant, sur le but de ces visites, le secret recommandé par l'empereur.

<< Dans la séance du quinze, le comité ne discute que la réponse à faire au ministre de la guerre sur quelques places dont il lui a recommandé de s'occuper.

« Ces places s'étendent de Breskenz au golfe de la Spezzia. Mais le comité s'attache à celles qui peuvent jouer un rôle immédiat dans l'invasion de la frontière de l'Est. Il propose de reconnaître Vitry et les moyens d'en faire un poste. Il croit utile de mettre à l'abri d'insulte Marsal qui se lie à Metz et, s'il ne défend, protége au moins Nancy.

Il croit qu'on peut différer de mettre Avesnes en état de défense, si, comme on l'a fait remarquer, cette place est le seul obstacle entre Beaumont et Laon, elle est en seconde ligne, par rapport à Maubeuge et, d'après les mouvements connus de l'ennemi, la frontière de l'est paraît être la seule qui soit sérieusement menacée.

« Les événements semblent confirmer cette opinion. En effet, d'après les dernières nouvelles du maréchal Macdonald, il occupait encore le département de la Roër. Un corps ennemi refoulé vers Coblentz, se portait sur la Moselle, et ce qu'il a

d'ennemis devant lui, est encore sur la rive droite du Rhin.

<< Tous les mouvements des alliés se dirigent au contraire sur les bassins de la Moselle et de la Saône, Le maréchal Marmont est forcé de se replier par Hambourg, sur la Sarre. Le maréchal Victor a repassé les Vosges. Il est à Baccarat et reçoit l'étape, couvrant Lunéville et observant les débouchés de Saverne et de Sainte-Marie aux mines.

« L'armée ennemie qui a qui a débouché par Basle, Béfort et Montbéliard, est arrivée le 7 à Vesoul. Un corps est à Dôle et y rétablit le pont: d'autres corps occupent des postes sur plusieurs routes à quelques lieues de Besançon; suivant l'expression d'un membre du comité, l'orage vient de l'est et menace Paris et Lyon.

16 Janvier 1814.

« Le comité de défense s'occupe des places d'Arras et de Cambray. Il applique à ces forteresses le systême de défense qu'il a proposé pour Verdun, Sedan et Mézières: mettre les citadelles en état de soutenir un siége et les villes à l'abri d'une insulte.

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