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CHAPITRE VII.

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Causes diverses d'inquiétudes pour l'Empereur. Guerre d'Espagne. Expédition du maréchal Soult en Portugal. - Bataille et prise de Porto. Bataille de Medellin. Adresses présentées au maréchal Soult par les Portugais. — Faux bruits de conspirations. Marche des Anglais contre Porto. Retraite du maréchal Soult. - Projet de sir Arthur Wellesley de s'emparer de Madrid. - Ordres donnés de Ratisbonne par Napoléon pour déjouer ce projet qu'il a deviné. — Bataille de Talavera de la Reyna. Retraite de l'armée anglo-espagnole. Dispositions ordonnées par l'Empereur. Bataille d'Almonacid. Expédition anglaise dans l'ile de Walcheren. Capitulation de Flessingue. Proclamation de Fouché à propos de l'expédition anglaise. Nomination de Bernadotte au commandement de l'armée du Nord. - Prédiction de l'Empereur sur l'issue de l'expédition anglaise. -- Destruction de l'armée anglaise par les maladies. - Punition de l'égoïsme de l'Angleterre. — Dangers de l'absence de l'Empereur. — Le roi Louis, Bernadotte et Fouché. — Plaintes sur la conduite du corps auxiliaire russe. Plaintes de l'empereur Alexandre sur la conduite des Polonais en Galicie. — Note de M. de Romansof sur la Galicie. Effroi de l'empereur Alexandre sur tout ce qui tient à la Pologne. Controverse sur la Galicie entre Napoléon et Alexandre.

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La signature d'une suspension d'armes, lorsque la conclusion de la paix doit en être le terme,

produit ordinairement un intervalle de repos où la négociation seule occupe les parties belligérantes. Tel ne fut point le caractère de l'armistice de Wolkersdorf. L'intervalle du 12 juillet au 14 octobre, date de la paix de Vienne, fut pour l'Empereur, malgré toute sa force d'âme, un temps d'anxiétés produites par des causes trop réelles, la situation peu satisfaisante des affaires militaires en Espagne, l'arrivée d'une expédition anglaise à l'embouchure de l'Escaut, la mauvaise direction ou l'esprit équivoque de la direction donnée aux mesures prises pour sauver Anvers, la vivacité croissante de la correspondance de l'empereur Alexandre, et la difficulté de concilier les vues de ce prince avec les intérêts importants de la France, enfin la connaissance de l'exaltation d'une partie de la population allemande, constatée par le sang-froid d'un jeune fanatique à Schönbrunn.

Au récit des opérations de nos armées en Espagne, nous avons, pour ne point rompre l'ordre des objets principaux que l'année 1808 nous offrait à traiter, ajouté quelques faits accomplis en 1809, comme la déroute et l'embarquement de l'armée anglaise en Espagne, la prise de la Corogne et du Ferrol, et la capitulation de Saragosse. Cependant, à cette même époque, il s'était, en d'autres provinces, passé des événe

ments qui doivent aussi être rapidement indiqués.

Après les grands coups portés aux armées espagnoles par Napoléon, les débris de ces armées s'étaient repliés vers le midi de la Péninsule, où quelques chefs tentèrent de les rallier. L'un de ces généraux, Galuzzo, à la tête d'un rassemblement assez considérable, avait, dans les derniers jours de décembre 1808, essayé d'empêcher le quatrième corps français, commandé par le maréchal Lefebvre, de passer le Tage. Ce maréchal avait forcé le passage du pont d'Alménaraz, dissipé les troupes espagnoles, et était resté pour quelque temps maître de l'Estramadure. En ce moment la junte suprême, qui avait eu l'intention de se retirer à Badajoz, fut obligée d'aller s'établir à Séville. Pour cette junte, comme pour le menu peuple, tout général malheureux était coupable: Galuzzo fut destitué et mis en prison. Castaños, Cuesta et plusieurs autres déjà prisonniers demandaient en vain leur jugement. Cuesta, rentré le premier en grâce auprès de la junte, fut chargé de recueillir les restes du corps de Galuzzo, auquel de nouvelles levées viendraient se joindre.

Dans les premiers jours de janvier, le duc de l'Infantado, qui avait réuni à Cuença vingt mille hommes d'infanterie et deux à trois mille de

cavalerie, envoya Vénégas, avec toute sa cavalerie et huit mille fantassins, pour nettoyer le pays des incursions des Français. De son côté, le maréchal Victor, inquiet des mouvements des Espagnols, ayant quitté Tolède, marchait à leur rencontre. Vénégas avait pris position à Uclès. Le 13 janvier, la division Villatte, trouvant cette troupe en son chemin, se précipita sur elle à la baïonnette et la mit en déroute. Les fuyards tombèrent dans la division Ruffin, qui en força plusieurs milliers à mettre bas les armes. Informé de cette défaite, le duc de l'Infantado fit, par de grands détours, sa retraite sur la frontière de Murcie. Dans sa marche, ses troupes se dispersèrent, son artillerie fut perdue, et il ne lui resta que quelques bataillons épuisés de fatigue et de misère. Son armée n'existant plus, il s'occupa, en se joignant à Palacios, d'en recomposer une autre sous le nom d'armée de Caroline. Ainsi se dissolvaient et se reformaient les armées espagnoles.

En Catalogne, le septième corps conservait tous ses avantages. Après avoir, dans le mois de janvier, défait à Igualada un corps de troupes commandé par Castro, Gouvion Saint-Cyr battit à Valls, le 25 février, Réding qui avait pris le commandement principal de cette contrée et qui avait particulièrement quelques bons régi

ments suisses sous ses ordres. Réding alla mourir de ses blessures à Taragone.

Quelques changements s'opérèrent dans le commandement des corps français en Espagne. Après la prise de Saragosse, le maréchal Lannes, rappelé en France par l'Empereur pour la campagne d'Autriche, avait remis le cinquième corps au maréchal Mortier. Junot fut remplacé par Suchet dans le commandement du troisième. Gouvion Saint-Cyr aura bientôt Augereau pour

successeur.

Au moment où l'Empereur avait quitté l'Espagne, la situation de son armée semblait promettre, pour un temps prochain, la soumission entière de ce royaume. Les corps français étaient répartis de telle manière qu'il semblait que chacun d'eux pouvait aisément comprimer tout mouvement ennemi dans le cercle de ses positions. On voyait d'habiles chefs à la tête de troupes brillantes et nombreuses; seulement Napoléon n'y était plus. Pour conserver l'unité de commandement, le roi Joseph avait été nommé lieutenant de l'Empereur; mais l'Empereur pouvait-il avoir un lieutenant? Le titre de roi imprimait peu de respect à des maréchaux d'empire, et ne suppléait pas, dans Joseph, l'avantage que chacun d'eux avait sur lui sous le rapport des talents militaires. Il restait donc

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