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propre personne. Je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

A Madrid, ce 17 février 1853.

MARIE-CHRISTINE.

Le Greffier de l'Ordre, Antoine-Hermandez d'Alcantara.

Il ajouta:

La Reine Catholique, Chef et Grand-Maître de l'insigne Ordre de la Toison d'Or, et, en son auguste nom, la ReineRégente, comme un témoignage de l'estime qu'elle a pour Votre Majesté, et se flattant, Sire, de vous voir contribuer au plus grand éclat et à l'élévation de cet insigne Ordre, vous en fait chevalier-confrère.

Le chevalier d'Argaiz demanda ensuite à S. M. si le serment de l'Ordre lui était connu, si elle l'acceptait et le jurait1).

S. M. répondit affirmativement.

Le Roi reçut alors les insignes de l'Ordre des mains de M. d'Argaiz, qui s'exprima ainsi :

L'Ordre reçoit Votre Majesté dans l'amiable compagnie, en signe de quoi, Sire, ce collier vous est posé. Dieu veuille que V. M. le porte pendant longues années pour son honneur et sa gloire.

1) Voici la formule du serment:

Je jure de soutenir les droits du chef souverain de l'Ordre; de contribuer à maintenir cet insigne Ordre dans le même état et le même éclat où il se trouve, sans permettre qu'il souffre jamais atteinte; de supporter avec patience les peines et corrections que le chef de l'Ordre pourrait m'imposer; de concourir aux assemblées ou chapitres ou bien d'y envoyer des commissaires et enfin de garder et remplir toutes les constitutions et tous les décrets de l'Ordre.

« Au nom du Père, du Fils et du St. Esprit.»>

Il fut dressé un procès-verbal de la cérémonie, lequel est déposé dans les archives de la chancellerie de l'Ordre. S. M. remercia la reine d'Espagne par la lettre dont le texte suit:

Madame ma sœur et cousine, le chevalier d'Argaiz m'a remis la lettre par laquelle Votre Majesté a bien voulu me faire connaître, qu'afin d'effectuer mon admission dans l'amiable compagnie de l'Ordre illustre de la Toison d'Or, elle avait fait choix de son chargé d'affaires près de ma personne, pour me remettre les insignes du dit Ordre, selon les cérémonies accoutumées. Les formalités d'usage étant remplies, je m'empresse d'adresser à Votre Majesté l'expression de la vive gratitude avec laquelle j'ai reçu ce témoignage de son amitié, et c'est avec un véritable plaisir que je saisis une occasion aussi agréable pour renouveler à Votre Majesté les assurances de la haute estime et de l'inviolable attachement avec lesquels je suis . . .

Discours de congé et Lettres pour prendre congé1).

La mission du ministre public terminée, après la remise de la lettre de rappel, l'Envoyé qui se retire prend congé du souverain ou du chef de l'État auprès duquel il était accrédité, et lui adresse à cette occasion quelques paroles respectueuses dans l'audience qu'il en reçoit avant son départ.

Ce discours de circonstance énonce le motif qui a donné lieu au rappel et réitère, selon la situation des affaires, les assurances (plus ou moins sincères) que ce

1) Voy. T. I, § 56.

rappel ne change rien aux dispositions amicales du souverain qu'il cesse de représenter; il renouvelle l'expression de la reconnaissance du ministre pour les bontés ou les grâces dont il a été l'objet pendant sa mission, et qu'il a pu considérer comme un témoignage de satisfaction; il exprime le désir qu'elles se reportent sur son successeur, qui ne négligera rien pour s'en rendre digne dans l'exercice de ses fonctions.

Si le ministre n'a pu réussir dans l'objet de sa mission, il exprime le regret qu'en éprouve son souverain et qu'il en ressent lui-même; il affirme que les bonnes dispositions de son gouvernement n'en seront point pour cela altérées, et il prie le monarque ou le chef de l'État dont il s'éloigne de partager ces mêmes dispositions.

Il est d'usage que l'agent diplomatique rappelé sollicite également une audience de congé des membres de la famille du souverain qui l'ont gracieusement accueilli pendant son séjour; il les remercie respectueusement des bontés qu'ils ont eues pour lui, et les assure des sentiments d'amitié qu'a pour eux le prince à qui il va rendre compte de sa gestion.

Dans le cas où le ministre rappelé se trouverait absent de son poste au moment du rappel, l'usage admet, et de hautes convenances exigent, qu'il remplace par une lettre de congé l'audience qu'il n'a pu demander.

DISCOURS DE CONGÉ.

Discours de congé de l'ambassadeur de France, adressé aux États-Généraux des Provinces-Unies des Pays-Bas, dans son audience publique. (1782.)

Si ma santé eût pu supporter plus longtemps un climat qui m'est étranger, l'audience que je prends aujourd'hui n'aurait pas suivi de si près celle que V. S. m'accordèrent l'année dernière. Vous voyez, messieurs, par la lettre de S. M. que j'ai eu l'honneur de présenter à V. S., qu'elle m'a très-expressément chargé de les assurer du désir qu'elle a de voir la paix se perpétuer en Europe, et de pouvoir en particulier donner à cette république des marques de la continuation de son amitié et de son estime.

Je me flatte, messieurs, et la manière dont V. S. ont. toujours agi envers moi me persuade, que vous me permettrez d'ajouter à ces assurances celle de la vénération et de l'estime très-parfaite que le séjour que j'ai fait ici m'a inspirées pour ce gouvernement et pour les membres qui le composent. Ces sentiments ne sont pas moins sincères que la parfaite reconnaissance que j'ai pour les bontés dont V. S. m'ont honoré. J'en garderai toujours précieusement le souvenir, et je m'estimerai heureux si je puis, messieurs, vous prouver en toute occasion à quel point j'y ai été sensible.

En ce qui me regarde personnellement, je ne puis trouver d'expressions pour vous marquer la vive reconnaissance que m'inspirent l'accueil que vous m'avez fait et la confiance que vous m'avez constamment témoignée dans toutes nos relations.

Discours de congé de l'ambassadeur de France, adressé aux États-Généraux des Provinces-Unies des Pays-Bas.

Le roi mon maître, qui me rappelle pour remplir les fonctions de . auprès de sa personne, m'a ordonné de vous réitérer en cette occasion les assurances les plus fortes de son inviolable amitié pour cette illustre république.

C'est ainsi que je commençai ma mission; il m'est doux de la terminer de même, et je me félicite de ce que, tant qu'elle a duré, tout a concouru pour convaincre V. S. de la vérité de ces sentiments. Le roi sent vivement combien sont grands les avantages que les deux nations retirent de l'alliance qui les unit si étroitement. Toujours attentif au bonheur de ses sujets et à celui de ses alliés, il est résolu d'entretenir et, s'il est possible, de serrer de plus en plus les noeuds d'une union que le bien commun des deux peuples a formée, et que tout semble rendre désormais inaltérable. Tels sont les principes dont on ne s'est jamais éloigné que lorsque les véritables intérêts de l'une ou de l'autre nation ont été ou ignorés ou sacrifiés.

J'espère que si V. S. se souviennent encore de la joie que je leur témoignai dans ma première audience de l'honneur que le roi mon maître m'avait fait en me nommant son ambassadeur extraordinaire auprès de V. S., elles se. ront bien persuadées que ce n'est qu'avec le plus vif regret que je viens aujourd'hui prendre congé d'elles.

Discours de congé de l'ambassadeur de France à la cour de Saint-Pétersbourg, adressé à l'empereur. Sire, le roi mon maître ayant jugé à propos de me rappeler de la cour de V. M. pour remplir les fonctions de

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