Sieyès (1748-1836) d'après des documents inédits

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Perrin et cie, 1900 - 460 Seiten
 

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Seite 109 - ... tout, comme vous prétendez le faire à l'égard de la dîme, nul autre décret n'aura le droit de subsister. Il suffira à un petit nombre d'entre nous de demander la révision de tous les articles, d'en proposer le changement.
Seite 135 - Les philosophes et les publicistes se sont trop hâtés de nous décourager , en prononçant que la liberté ne pouvait appartenir qu'à de petits peuples. Ils n'ont su lire l'avenir que...
Seite 135 - L'imprimerie est, pour l'immensité de l'espace, ce qu'était la voix de l'orateur sur la place publique d'Athènes et de Rome; par elle, la pensée de l'homme de génie se porte à la fois dans tous les lieux ; elle frappe, pour ainsi dire, l'oreille de l'espèce humaine entière. Partout le désir secret de la liberté, qui jamais ne s'éteint entièrement...
Seite 154 - J'en connais plusieurs que j'honore et que j'aime de tout mon cœur. Mais je leur donnerai des raisons , et j'espère prouver , non que la monarchie est préférable dans telle ou telle position , mais que dans toutes les hypothèses , on y est plus libre que dans la république.
Seite 153 - Le meilleur régime social est, à mon avis, celui où, non pas un, non pas quelques-uns seulement, mais où tous jouissent tranquillement de la plus grande latitude de liberté possible. Si j'aperçois ce caractère dans l'état monarchique, il est clair que je dois le vouloir par-dessus tout autre.
Seite 25 - Je laisse les nations formées au hasard. Je suppose que la raison tardive va présider à l'établissement d'une société humaine, et je veux offrir le tableau analytique de sa Constitution. « On me dira que c'est un roman que je vais faire. Je répondrai : Tant pis ; j'aurais mieux aimé trouver dans la suite des faits ce qu'il m'a fallu chercher dans l'ordre des possibles. Assez d'autres se sont occupés à combiner des idées...
Seite 135 - ... multitude d'obstacles que l'ignorance, l'intérêt personnel et la mauvaise foi s'efforcent d'élever sur votre route. Au flambeau de l'opinion publique, tous les ennemis de la nation et de l'égalité, qui doivent l'être aussi des lumières, se hâtent de retirer leurs honteux desseins. Avez-vous besoin d'une bonne institution, laissez la presse vous servir de précurseur; laissez les écrits des citoyens éclairés disposer les esprits à sentir le besoin du bien que vous voulez leur faire;...
Seite 85 - De plus, puisqu'il n'appartient qu'aux représentants vérifiés de concourir à former le vœu national et que tous les représentants vérifiés doivent être dans cette assemblée, il est encore indispensable de conclure qu'il lui appartient et qu'il n'appartient qu'à elle d'interpréter et de présenter la volonté générale de la nation ; il ne peut exister entre le trône et cette assemblée aucun veto, aucun pouvoir négatif.
Seite 135 - L'imprimerie a changé le sort de l'Europe, elle changera la face du monde ; je la considère comme une nouvelle faculté ajoutée aux plus belles facultés de l'homme; par elle la liberté cesse d'être resserrée dans de petites agrégations républicaines, elle se répand sur les royaumes, sur les empires ; l'imprimerie est pour l'immensité de l'espace ce qu'était la voix de l'orateur sur la place publique d'Athènes et de Rome ; par elle la pensée de l'homme de génie se...
Seite 28 - La langue la plus raisonnable, dit-il, devrait être celle qui se montre le moins, qui laisse passer, pour ainsi dire, le coup -d'œil de l'entendement et lui permet de ne s'occuper que des choses; et point du tout ^ cette langue coquette qui cherche à s'attirer les regards ; ou , si vous aimez mieux, la langue , ne devant être que le serviteur des idées, ne peut point vouloir représenter à la place de son maître.

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