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est considérée comme un très-beau fait militaire. Elle commence la grande réputation de Moreau, qui vient de remplacer au commandement en chef Pichegru, dont le directoire est peu satisfait.

Juin 27. Occupation de Livourne, par le général Vaubois.

29. Prise du château de Milan. Mille huit cent prisonniers, 150 pièces.

Juillet 5. Bataille de Radstadt gagnée par Moreau, commandant l'armée de Rhin-et-Moselle, sur l'archiduc Charles, qui s'éloigne du Rhin. Gouvion-Saint-Cyr, Lecourbe, généraux de division; Decaen, adjudant-général.

16. Occupation de Francfort-sur-Mein, par l'armée de Sambre-etMeuse. Jourdan, général en chef; Kléber, commandant l'attaque.

18. Louis XVIII, contraint par le gouvernement autrichien de quitter le corps de Condé (V. 28 avril), passant à Dillingen en Souabe, est blessé d'un coup d'arme à feu, parti d'une main inconnue, mais qu'on suppose avoir été dirigée par le directoire.

18. Finances publiques. Les assignats, entièrement décrédités, cessent d'avoir cours. On croit que la somme émise s'élève à 40 milliards, dont 32 restent dehors.

21. Occupation de Stuttgard, par le général Gouvion-Saint-Cyr, de l'armée de Rhin-et-Moselle, commandée par Moreau, après un engagement qui rejette les Autrichiens à la droite du Necker.

25. Occupation de Wurtzbourg, par les généraux Klein et Ney, de l'armée de Sambre-et-Meuse, commandée par Jourdan. Trois cents bouches à feu.

Août 4. Occupation de Bamberg par l'armée de Jourdan.

5. Traité de Berlin entre la république française et le roi de Prusrelativement à une ligne de demarcation qui assure la neutralité du nord de l'Allemagne.

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5. Victoire de Castiglione (4 1. du Mincio et du lac de Garda ). Bonaparte, général en chef; Masséna, Serrurier, Augereau, généraux de division; ce dernier fait des prodiges de valeur. Junot, Marmont, officiers supérieurs, se distinguent. Wurmser, général

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en chef des Autrichiens. Cette action termine une suite de combats, que les militaires appellent la campagne des cinq jours, et dont le résultat donne aux Français 10,000 prisonniers, 60 bouches à feu. Les débris de l'armée battue s'enfoncent dans les défilés

du Tyrol.

8. Occupation de Vérone par le général Serrurier.

11. Bataille de Néresheim (basse Souabe), entre Moreau, com

mandant l'armée de Rhin-et-Moselle, et l'archiduc Charles. Quoique fort meurtrière, elle n'amène point de résultat.

Août 15. Pacification de la Vendée. Le général Hoche, aussi recommandable par son humanité que par ses talents, achève de pacifier les contrées de l'Ouest. D'Autichamp, seul chef des royalistes qui soit resté sous les armes, se soumet à la république. —Jusqu'à ce jour, les royalistes et le gouvernement anglais se sont réciproquement abusés sur leurs plans, sur leurs espérances ou sur leurs in

tentions.

17. Combat et occupation d'Amberg, par l'armée de Sambre-etMeuse, aux ordres de Jourdan. Les généraux Legrand, Klein, Ney, se distinguent.

18. Alliance offensive et défensive, entre la France et l'Espagne, conclue à Saint-Ildefonse, par le général Pérignon et Don Manuel Godoi ( prince de la Paix ). — L'Espagne fournira 5 vaisseaux de ligne, 6 frégates, 4 corvettes, 18,000 hommes d'infanterie, 6,000 chevaux, et l'artillerie nécessaire.

22, 24. Combat de Neumarck (en Franconie, 13 l. N. O. de Ratisbonne). — L'archiduc Charles, battu à Radstadt, le 5 juillet, par Moreau, commandant l'armée de Rhin-et-Moselle, s'est replié; mais, réunissant tout-à-coup une grande partie de ses forces au corps nombreux dont dispose le général Wartensleben, ili ttaque Jourdan, général en chef de l'armée de Sambre-et-Meuse. Bernadotte conduisant la droite, essuie une perte considérable, et se voit repoussé à la gauche du Mein, tandis que Moreau, conservant et augmentant ses avantages, force le passage du Lech et pénètre en Bavière.

Septembre 3. Bataille de Wurtzbourg. Jourdan commandant l'armée de Sambre-et-Meuse, défait le 24 août à Neumarck, dirigeant très-inconsidérément sa retraite par Wurtzbourg, est atteint sous les murs de cette ville, par l'archiduc Charles. Les fautes mul-tipliées du général français amènent sa seconde défaite. - Frappée de terreur, l'armée précipite sa marche dans le plus grand désordre, abandonne en peu de jours, les dépouilles de la Franconie, la ville de Francfort et ne s'arrête qu'à Dusseldorff, où n'ont pu l'empêcher d'arriver les généraux autrichiens, dépourvus d'activité et ne sachant s'aider, ni de la supériorité numérique de leurs troupes, ni de l'état de pénurie dans lequel se trouvent les soldats français. Jourdan sera remplacé le 22, par Beurnonville qui commande à cette heure, une réserve en formation appelée armée du Nord. Un armistice

indéfini, et applicable seulement à l'armée de Sambre-et-Meuse, en sauvera les débris.

Septembre 3, 4. Combats de Rovérédo ou de Caliano (6 1. S. de Trente), dans lesquels Bonaparte ayant sous lui Masséna, Augereau, Vaubois, généraux de division, défait les généraux autrichiens Wurmser et Davidovich. — Cinq mille hommes pris avec 20 canons. 5. Loi qui rend aux prêtres reclus la jouissance de leurs biens (V. 16 mars 1794.)

5. Occupation de Trente par le général Vaubois.

7. Placé dans une position hasardeuse, depuis la défaite essuyée le 3, par Jourdan, Moreau impose néanmoins à l'électeur de Bavière, un armistice dont les conditions sont très dures. Trois jours après, Moreau commence cette retraite dont tous les militaires proclament le mérite.

8. Combat de Bassano (sur la Brenta, 6 1. N. de Vicence), livré par Bonaparte. Prise de 3,0co Autrichiens et de 25 canons. Masséna, Augereau, généraux de division. Lannes, général de brigade, fait remarquer sa bravoure. Cette journée, qui entraîne la prise de Legnago, est suivie de plusieurs actions partielles toutes avantageuses, et amène la dispersion de la troisième armée formée par l'empereur pour défendre l'Italie. Cette affaire devient encore plus importante, en ce qu'elle réduit les débris de ces troupes, ainsi que le général en chef Wurmser, à s'enfermer dans Mantoue.

22. Finances publiques. —Les dépenses de l'an V de l'ère républicaine, commençant à ce jour, sont portées à 448 millions, pour dépenses ordinaires; à 550 millions, pour dépenses extraordinaires. Les recettes ordinaires sont évaluées à 489 millions (La France compte 102 départements). Le montant de la dette publique est de 270 millions; 1o dette consolidée par inscriptions sur le grand-livre, 98 millions; 2° dette viagère, 90 millions; 3° pensions 82 millions. Octobre 2. Bataille de Biberach. - L'armée de Rhin-et-Moselle, en retraite sur le Rhin (V. 7 septembre), prend aux Autrichiens, 4,000 hommes, 18 canons. Les dispositions de Moreau, bien exécutées par ses deux lieutenants Desaix, Gouvion-Saint-Cyr, sont la principale cause de ce succès qui assure la marche des Français.

8. Manifeste du roi d'Espagne qui déclare la guerre à l'Angleterre (V. 18 août).

10. Traité de paix entre la république française et Ferdinand IV, roi des Deux-Siciles.

16. Mort de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, dans la 70o

année de son âge et la 23° année de son règne. Charles Emmanuel IV, son fils aîné, lui succède. Il proteste aussitôt, et dans les termes les plus humbles, de son attachement à la république française.

Octobre 22. La Corse rentre sous la domination française. Les Anglais qui l'occupent depuis plus de deux ans (V. 22 mai, 19 juin 1794), sont forcés de l'évacuer ; les habitants, fatigués de leur domination, se prononçant ouvertement en faveur de la France.

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22. Le lord Malmesbury arrive à Paris pour suivre, au nom du gouvernement anglais, des négociations de paix avec le directoire. 26. L'arrière-garde de l'armée de Rhin-et-Moselle arrive sur le Rhin. Cette armée, partie du centre de la Bavière, a opéré en 40 jours une retraite de 100 lieues, dans un pays hérissé de montagnes, couvert de forêts, coupé de défilés et de rivières; traversant une population irritée et en armes, suivie et débordée par des troupes qui sont en nombre infiniment supérieur, depuis la conclusion de l'armistice particulier à l'armée de Sambre-et-Meuse (V. 3 septembre); attaquée chaque jour, l'armée de Rhin-et-Moselle a chaque jour l'avantage; elle triomphe à Biberach (V. 2 octobre), sur l'Elz, à Schliengen; elle débouche, en deux colonnes, sur Kehlet Huningue; restant maîtresse des ponts du Haut-Rhin et des postes principaux de la rive droite. L'honneur de cette retraite appartient aux combinaisons de Moreau. Les généraux de division Reynier, Desaix, Gouvion-Saint-Cyr, partagent avec le général en chef le mérite de l'exécution, à laquelle aussi le chef de l'état-major, le général Dessolles, a beaucoup contribué. C'est cependant une telle retraite que Bonaparte, parvenu au zénith de sa domination et de sa gloire, appellera, dans une ignoble saillie de jalousie, une retraite de sergent. Novembre 15-17. Bataille d'Arcole (51. E. de Vérone.) Elle est très meurtrière. Bonaparte général en chef. Les généraux Masséna, Augereau, Lannes, Vignoles, Belliard, s'y distinguent. La perte de l'ennemi est estimée de 8 à 10,000 hommes tués, blessés ou prisonniers. — Cette armée est la quatrième que l'Autriche envoie en Italie, depuis le commencement de l'année; Alvinzy n'éprouve pas un meilleur sort que Beaulieu et Wurmser (V. 11, 14 avril; 5 août; 8 septembre.)

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17. Mort subite, mais naturelle, de Catherine 11, czarine, ou impératrice de Russie. Ses admirateurs, ses flatteurs, ou ses détracteurs, lui décernèrent le nom de Sémiramis du nord; mais la manière dont ses jours sont terminés affaiblit la ressemblance des

deux souveraines. Comme la princesse de Babylone, Catherine remplace un époux et aura régné avec bien plus de gloire qu'il n'eût régné lui-même. - Elle cesse de vivre, à la veille de signer un traité d'alliance et de subsides avec l'Angleterre, et pendant qu'elle dispose contre la France des armements qu'il a été dans sa politique, de promettre jusqu'au moment où l'affaiblissement des puissances belligérantes rendra sa prépondérance assurée dans l'ouest de l'Europe. Paul 1" Pétrowitz, son fils, s'empresse de repousser le traité, de cesser les préparatifs de guerre, et contribue à diminuer la confiance des cabinets coalisés.

Décembre 20. Le directoire exécutif renvoie de France le lord Malmesbury (V. 22 octobre).

Des conférences de deux mois se sont bornées à des messages insignifiants, à des préliminaires évasifs. Le ministère anglais, en faisant établir les conférences à Paris, avait en vue d'affaiblir les reproches du parti de l'opposition parlementaire, d'obtenir plus aisément un accroissement de taxes; sur-tout, de faire épier par un observateur subtil et exercé, la situation intérieure de la France, sur laquelle les rapports intéressés des émigrés-chouans avaient présenté de si fausses données; ainsi que de découvrir le but des armements considérables qui se faisaient à Brest (V. 24 décembre). Les cinq directeurs redoutent la paix, qui donnerait à la nation, avec le loisir de reconnaître la faiblesse, l'impéritie, la basse astuce de son gouvernement, un impatient desir de s'en délivrer; au lieu que l'état de guerre, augmentant leur ascendant ainsi que leurs moyens, leur prête des facilités ou des prétextes pour recourir, au nom de la patrie, à des mesures extrêmes, à des coups de révolution. Complices de Robespierre, ils ne sauraient nourrir d'autres desseins que les siens. Robespierre dissimula en débutant à l'assemblée constituante; jacobins véhéments dans leurs premiers essais, ils dissimuleront dans le cours de leur seconde mission. Ils remplacent la cruauté par la fourberie, la violence par l'inquisition. Où ces élus du crime auraient-ils puisé l'amour du bien public?

Décembre 24 et suivants. Expédition d'Irlande. - Une flotte commandée par le vice-amiral Morard de Galles, a mis à la voile de Brest, le 16. Elle est forte de 17 vaisseaux de ligne, 1 vaisseau rasé, 12 frégates, 6 corvettes et un petit nombre de bâtiments de transport; ayant à bord 18,000 hommes de troupes de terre, sous les ordres de Hoche, 15 jours de vivres pour les troupes, six semaines de vivres pour les équipages. —La division du contre-amiral Bouvet

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