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Récompensant enfin notre constant effort,
Ce Dieu nous a donné le chef vaillant et fort
Qui sut rendre son sang à la France amoindrie,
Le général vainqueur, l'orgueil de la patrie;
Ou le hardi pionnier, dédaigneux du péril,
Qui, passant à travers la brousse inviolée,
Fit flotter les couleurs de la France acclamée
Chez les noirs enfants du Haut-Nil.

Sonnez, clairons; battez, tambours; chante, trombone;
Voix du canon, longtemps silencieuse, tonne
Pour le héros que tous s'apprêtent à fêter,
Pour le triomphateur qu'on va complimenter...

Mais il s'approche... Il est suivi de tous ses braves,
Tous les cœurs sont émus et tous les fronts sont graves...
Oh! qu'ils sont beaux tous ces guerriers!

D'eux sois fière, o France invincible!

Descends de ton rève impossible,

Poête, et regarde à tes pieds:

Tous ces héros... sont des pompiers

Qui viennent tirer à la cible.

Voilà, Messieurs; comment en Flandre où je suis né,

Desinit in piscem mulier formosa superne.

ERNEST BACQUET.

IX

LE TRIBUNAL DES DOUANES A DUNKERQUE

Notre musée et notre bibliothèque se sont enrichis de divers dons dûs à la libéralité de M. le baron Coppens, dont la famille a, pendant deux siècles, joué un rôle important dans l'histoire de Dunkerque. Ce généreux donateur, voulant donner une nouvelle preuve de l'intérêt qu'il porte à notre musée, vient de lui faire hommage

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d'un cachet dont l'empreinte représente les armes impériales de Napoléon Ier, avec cet exergue :

«Président du Tribunal des Douanes à Dunkerque »>, fonctions occupées par son grand-père à l'époque du Blocus continental.

Les cours prévotales des douanes et les tribunaux ordinaires des douanes, créés par un décret impérial du 18 octobre 1810, ont été supprimés en 1814.

Les cours prévotales des douanes appelées à connaître les crimes de contrebande, étaient composées d'un président grand prévôt, ayant rang de colonel; de huit assesseurs, dont quatre étaient choisis parmi les membres du tribunal de première instance du siège; un procureur général; un greffier en chef et quatre huissiers.

Ses arrêts n'étaient pas susceptibles de cassation.

Le tribunal ordinaire des douanes de Dunkerque a été installé par le plus ancien assesseur de la cour prévotale de Valenciennes, étant sous l'autorité et la surveillance de cette cour. Il ne pouvait statuer que sur les affaires rela tives aux droits et à la fraude des droits de douane, qui ne donnent lieu qu'à la confiscation, à l'amende ou à de simples peines correctionnelles. Ce tribunal était composé d'un président; de quatre assesseurs; d'un procureur impérial; d'un greffier et de deux huissiers. Le personnel. nommé par l'empereur, se recrutait parmi les magistrats de carrière et les notables de la place; dans les cérémonies publiques, il prenait rang après le tribunal de première instance.

Le tribunal des douanes de Dunkerque siégeait deux fois par semaine, les lundis et vendredis, dans une salle de la demeure du président Coppens, qui habitait rue Royer, 5. Il ne pouvait juger qu'avec le concours d'au moins trois assesseurs et sur les conclusions du procureur impérial. Les assesseurs portaient robe, ceinture et toque en soie noire; le président et le procureur étaient revêtus du même costume avec ceinture de soie cramoisie; le greffier pourtait la toque en soie noire avec robe de soie en couleur, mais fermée.

Le président et le procureur avaient droit à un traitement de 8.000 fr.; les assesseurs et greffiers à 3.000 fr.

Le tribunal des douanes de Dunkerque, qui n'a fonctionné que pendant quatre ans, était ainsi composé; Président M. Coppens, rue Royer, 5;

Procureur impérial: M. Dufaux, rue de Soubise;
Assesseur MM. Hovelt aîné, rue du Collège ;

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Les appels des jugements du tribunal étaient portés devant la cour prévotale de Valenciennes.

Dans le troisième trimestre de 1812, la cour prévotale des douanes de Valenciennes transmit au service des douanes à Dunkerque l'ordre de détruire cinq cargaisons de valeur amenées en notre port, comme prise de guerre; les marchandises incombustibles furent détruites sur nos quais et celles inflammables, anéanties par le feu sur la grande place et sur la place de la Citadelle. Nous ne parlerons que des deux cargaisons les plus importantes. Huit jours furent employés à briser, sur les quais du port, 120.000 bouteilles vides provenant du chargement du navire Vennerne, capturé par le corsaire Furet.

Quelques jours après, on brùlait sur la grande place (aujourd'hui place Jean-Bart), 15 chales, 4.992 mouchoirs de Madras, 1.648 paires de bas, 143.424 mètres turquoises, 302 mètres flanelle, 768 mètres casimir, 23.754 mètres mousseline, 542 mètres mousseline brodée, 100 mètres organd, 160 mètres tulle en coton, 120 mètres tulle en soie, habilement dissimulés dans des poutres creuses qui formaient la cargaison du navire prussien Reghenboghen, capturé à Nieuport.

Ce lamentable autodafé a flambé pendant trois jours.

H. LEMATTRE.

Tableau des MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ

arrêté au 31 Décembre 1901

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ALLEMÈS, Albert, licencié en droit, notaire, suppléant du Juge de paix du Canton-Ouest.

AMBROSIUS, Arthur, fils, négociant, lauréat de plusieurs concours littéraires.

BECK, Jules, (F.), agent d'assurances.

BOUCHET, Emile, A, l'un des vice-présidents de la Société Dunkerquoise, membre de plusieurs sociétés savantes. BRIL, Albert, rédacteur en chef du Littoral de Malo-lesBains.

CARLIER, Francis, publiciste.

(F.) signifie Fondateur.

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