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MESSIERS ET CHERS CONFREI.

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chorale la Jeune France. Nous avons écouté avec un vif intérêt les paroles émues qu'un de nos collègues, M.DUFour-Bourbier (1), a prononcées sur sa tombe. C'était une nature généreuse et un cœur ardent, toujours prêt à secourir toutes les infortunes. M. MARCHAND est mort à 41 ans.

Autour du grand banquet siège une foule avide
Mais bien des conviés laissent leur place vide
Et se lèvent avant la fin.

» Le décès de M. Ernest DIDIER, ancien président du Tribunal de Commerce, ancien conseiller municipal, qui a succombé le 21 décembre à l'âge de 66 ans, a inspiré d'unanimes regrets. Notre collègue, M. LADUREAU (2), en très bons termes, a dit au bord de la tombe de notre ami ses éminentes qualités. S'il ne fallait pas nous restreindre, que de choses nous aurions à dire sur l'homme privé, foncièrement bon, aux convictions profondes et aux principes religieux fervents.

» Ancien conseiller municipal, nous saluons en lui un de nos maîtres et un de nos modèles. Il avait été cruellement frappé dans ses affections paternelles par la mort prématurée d'un fils chéri, et il en avait gardé au cœur une blessure qui ne s'est point fermée.

» Enfin, c'est d'une manière presque foudroyante que, le 24 janvier dernier, la mort a frappé M. Elie Rosse qui faisait partie de notre Société depuis sa fondation. Il était, a dit à ses funérailles notre collègue M. DUBUISSON (3), «bon, affectueux et droit. La gaieté et la franchise de son caractère forçaient la sympathie toujours prêt à rendre service, d'un abord facile, il plaisait rapidement à tous ceux qui l'approchaient ». M. Rossɛ a succombé à l'âge de 46 ans.

» Mais après les douleurs il y a les joies s'il y a eu de nombreuses extinctions parmi nos sociétaires, il y a eu un nombre encore plus grand de nouveaux arrivants. L'Union Faulconnier compte aujourd'hui plus de 300 membres. A ce sujet, permettezmoi une remarque: nous recruter, c'est travailler pour l'honneur de la Société. Puisse cette pensée nous animer tous ! Puissions-nous emprunter de son zèle et de son talent de conviction à notre collègue M. DODANTHUN père, qui nous a présenté beaucoup de membres nouveaux.

(1) Voir Annexe I.
(2) Voir: Annexe II.
(3) Voir : Annexe III.

» Les travaux qui ont été lus en séance dans le cours de l'année dernière, ayant tous trait à l'histoire de Dunkerque et de la Flandre maritime, ont été nombreux et intéressants.

» M. MANCEL nous a donné: L'Arsenal de la Marine et les Chefs maritimes à Dunkerque ́ ́1662-1899; les Biographies de Cornil-Guislain Jacobsen, d'Armand Leduc, capitaine de vaisseau (1764-1832) et de Maurancourt - Vanhaverbèke; de plus, des Notes relatives à l'orthographe des noms de Jean Bart, sur son fils Cornil et sa fille Jeanne-Marie MTM de Ligny'.

» M. LEMATTRE nous a communiqué deux lettres curieuses sur l'histoire de Dunkerque au début de la Révolution, de Pierre Girardon, officier de Bar-sur-Aube, qui servait dans l'armée du Nord, et une Notice sur la Société Saint-Sébastien, fondée en 1322 par Robert de Cassel.

» M. l'abbé HARRAU: Histoire de Gravelines depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Voyages et excursions scientifiques à Dunkerque.

» M. LANDRON : Le Mouvement démographique dans la Flandre maritime de 1866 à 1896.

>> M. Henri DURIN: La Pèche à la Morue à Dunkerque (suite). » M. G. SMAGGHE: Notes biographiques sur le docteur Pugnet et sur Pierre-Edouard Plucket, corsaire dunkerquois.

à Dunkerque au XVIII siècle.

» M. Albert GHYSEL: Etude sur le peintre Descamps,

L'Hygiène

>> M. le docteur LANCRY: Etude sur les relations qui existent entre la Configuration et l'Histoire des cités.

» M. l'abbé RAFFIN : Mémoires du Dunkerquois Le Maire, colon a Saint-Domingue (1763-1818).

» M. CoSSONNET: Iconographie de Jean Bart.

» M. DODANTHUN père : Une héroïne morte à Dunkerque en 1673: Louise-Marguerite de Bréville.

» M. André INGELET : Correspondance de Vauban concernant Dunkerque.

>> M. le colonel ARNOULD : Un Mémoire sur les fouilles qui ont été faites à Dunkerque sur l'estran, lors des fondations des nouveaux chantiers de construction.

>> Enfin, M. Jules BECK, en collaboration avec M. Paul CAPPELLE, nous a fourni les Dessins des Verrières du cloitre et de l'église Saint-Jean-Baptiste.

» MM. DURIN, BECK et Jean MOREL nous ont donné un travail sur les anciennes fondations que l'on a trouvées en creusant sous l'ancien bureau du port, probablement les restes du château

d'Yolande de Flandre qui existait avant les fortifications de 1400. >> J'ai encore à vous signaler le remarquable travail de M. BOUCHET: le Tableau de l'Histoire de Dunkerque, que nous voudrions voir affiché dans nos écoles.

» Nous n'avons eu garde d'oublier notre héros dunkerquois. » Grâce à l'initiative prise par l'Union Faulconnier, le drame La Vie de Jean Bart par Ferdinand CLAUSEN, a pu être représenté sur notre théâtre municipal le 8 avril 1900.

» Désirant célébrer dignement le deux cent cinquantenaire de Jean Bart (21 octobre 1900), l'Union Faulconnier s'est adressée à quelques notoriétés des plus variées de France afin d'avoir leur opinion sur cet illustre marin. Les réponses ont été nombreuses; elles seront insérées dans un fascicule spécial qui paraîtra ces jours-ci. Les autographes sont précieusement conservés dans nos archives.

>> Vous apprendrez aussi avec satisfaction, Messieurs, que l'Union Faulconnier échange ses Bulletins avec: 1° Le Comité Flamand de France ; 2o La Société centrale d'Agriculture, Sciences et Arts du département du Nord, à Douai; 3° La Bibliothèque de l'Université de Lille; 4° La Bibliothèque de l'Université d'Upsala (Suède); 5° La Revue Septentrionale.

» Cette initiative, qui a été prise cette année, sera continuée. >> Mes chers confrères, je viens d'affirmer la prospérité continue et progressive de l'Union Faulconnier. Elle est nombreuse, elle est forte; elle est comme un arbre plein de vigueur qui jette dans notre beau pays de Flandre ses racines puissantes. Soyons indissolublement unis, serrons les rangs! Là est le succès et la satisfaction donnée à nos aspirations légitimes, Et, sans appréhension pour le chemin que nous avons à parcourir, félicitons-nous de celui que nous avons parcouru. »

Lecture est ensuite donnée d'une note de M. Gabriel LE BAIL. sur une caisse de tambour qui se trouve au musée de l'armée à Paris et qui, à elle seule, dit un journal, vaut un poème épique, Cette caisse a battu la charge dans dix-huit combats et deux batailles glorieuses; elle est sortie de la fabrique royale à Dunkerque, le 2 février 1747.

M. LE BAIL se demande ce que pourrait être cette fabrique royale dont aucun auteur ne fait mention.

M. LEMATTRE lit un travail sur La Messe dorée à Dunkerque. C'est également d'une ancienne institution dunkerquoise, la garde orpheline », que M. le docteur LANCRY entretient l'assemblée.

M. DURIN donne le complément de sa notice sur le Comblement de la Panne au début du XIX® siècle.

Notre collègue fait part ensuite de ses recherches sur les anciennes murailles trouvées sous l'emplacement du nouveau Minck. Grâce aux notes que l'architecte du monument, notre collègue M. J. MOREL, a prises pendant les fouilles, il a pu se convaincre qu'on était bien en présence des fortifications élevées par Baudouin en 960.

SÉANCE DU 27 FÉVRIER 1901

Présidence de M. le docteur Reumaur. Président

Sont admis dans la Société : MM. l'abbé Marius BOUCQUENIAUX, licencié ès-lettres, professeur au collège Notre-Dame-des-Dunes; Edmond DESTICKER, magistrat à Arras; Gustave FÉRON, ancien président du Tribunal de Commerce, négociant; Louis GEERSSEN, pharmacien de première classe, ex-interne des hôpitaux; Maurice LEMAIRE, directeur de l'agence de la Société Générale à Chaumont. M. le Président donne lecture d'une lettre de M. Henry COCHIN, député, membre de l'Union Faulconnier, relative à la consultation sur Jean Bart, « cette idée si gracieuse et si patriotique » à laquelle il se fait un plaisir de collaborer.

Il annonce ensuite qu'au nombre des sociétés savantes qui échangeront leur Bulletin contre le nôtre, vient s'ajouter la Société des Antiquaires de la Morinie.

Deux brochures ont été déposées en hommage sur le bureau. La première est une étude sur le chevalier de Saint-Pol-Hécourt, commandant d'escadre à Dunkerqne (1665-1705), offerte par M. le comte de Saint-Pol-Hécourt, son descendant.

De Saint-Pol-Hécourt fut le contemporain et le compagnon d'armes de Jean Bart et de Forbin. Ce marin de haute valeur eut son heure de célébrité, et mérite que l'on rappelle son souvenir. Lieutenant de vaisseau à 20 ans, il fut remarqué par notre grand héros dunkerquois, s'embarqua avec lui, joua un rôle glorieux dans le célèbre combat de 1694 qui sauva la France de la famine, et prit part à différentes autres actions d'éclat.

Après le décès de Jean Bart il fut nommé chef de la marine de Dunkerque. Il continua brillamment la série des faits d'armes de son illustre prédécesseur, dont il avait conservé la tactique fougueuse de l'abordage et mourut glorieusement victime de son