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mes enfants... François, tu seras digne de moi... de ton pays... (il s'assoupit).

Les officiers du Fendant sont introduits par Lafrousse.
François se penche sur Jean Bart.

FRANÇOIS

Les officiers du Fendant, père... ils viennent prendre des nouvelles de leur commandant.

JEAN BART (se ranime un peu)

Messieurs... camarades... (il se dresse et le bras étendu comme pour commander l'assaut) La France! (il retombe).

LES OFFICIERS (se découvrent et répétent à voir basse) Vive la France !

La famille est à genoux; Nicolas Bart, debout derrière le fauteuil, dans une attitude bénissante. A gauche, les officiers découverts, recueillis. Un rayon de soleil couchant illumine la figure de Jean Bart.

FIN

DE

GRAVELINES

(depuis son origine jusqu'à nos Jours)

PAR

M. L'ABBÉ HARRAU

(Suite) (1)

CHAPITRE DEUXIÈME

GRAVELINES SOUS LA MAISON DE BOURGOGNE

(1384-1477)

Gravelines sous Philippe-le-Hardi, premier duc de Bourgogne (1384-1404). La ville recouvre ses anciens privilèges (1384). — Préparatifs d'une descente en Angleterre (1386). Mort d'Yolande de Flandre, dame de Gravelines (1395); ses vues sur cette ville. Mariage de Richard II, roi d'Angleterre, avec Isabelle de France; le duc de Berry, oncle du roi Charles VI, à Gravelines (1396). Défi porté par Waleran de Luxembourg, au roi Richard; les «mariniers » de Gravelines causent de grands préjudices aux navires de commerce anglais (1396 à 1404). Gravelines à la fin du XIV siècle ; importance de cette forteresse maritime. Gravelines sous Jean-sans-Peur, deuxième duc de Bourgogne (1404-1419). – Waleran continue ses courses sur mer contre les Anglais qui

(1) Voir, le Bulletin du 30 Juin 1900.

s'emparent de Gravelines. Le duc Jean reprend notre ville et la met en état de défense. Requête des Quatre-Membres de Flandre pour prier le prince de ne pas abandonner Gravelines aux Anglais (1405). —- Gravelines sous Philippe-le-Bon, troisième duc de Bourgogne (1419-1467). Philippe, « campé lez Gravelines; » siège de Calais (1436). Le duc loge en notre ville qui est pourvue de nombreux gens d'armes contre l'ennemi. Exigences des Gantois refusées par le Magistrat de Gravelines. Terribles représailles exercées par les Anglais, sous les ordres du duc de Glocester; notre ville échappe à leur brigandage. Conséquences du siège de Calais. Révoltes de Gand et de Bruges. Troubles dans le pays; Gravelines reste fidèle au duc, son souverain. La disette, la misère, l'interruption du commerce et le manque de travail se font sentir cruellement dans toute notre région (1438). — Négociations en vue de la paix; la duchesse de Bourgogne, Isabelle, et le cardinal de Winchester à Gravelines (1439). Conférences, dites de Gravelines, pour la délivrance de Charles, duc d'Orléans; rupture subite de l'entrevue; nouvelles instances pour mettre fin à la captivité du due qui obtient enfin sa liberté et est conduit de Calais à Gravelines. Arrivée en notre ville de Philippe, duc de Bourgogne, et de sa cour; accueil fait au noble prisonnier par les souverains de la Flandre, par l'illustre Dunois, son frère, par les comtes, les archevêques et les ambassadeurs français (1439-40). Lettres de privilèges octroyées aux habitants de Gravelines par le duc Philippe (1441); franche-foire accordée à la ville. La duchesse de Bourgogne, Isabelle, à Gravelines, signe une trève avec les Anglais (1444). Nouvelles conférences tenues à Gravelines par le bâtard de Bourgogne et le comte d'Etampes, avec lord Warwick (1455); nouvelles trèves.- Progrès et développements de la ville; le cours de l'Aa et le havre de Gravelines. Lettres d'octroi et concessions en faveur de Gravelines et de St-Omer (1440-1441-1445). Charges contractées par la ville de St-Omer.

Gravelines sous Charles-le-Téméraire, quatrième et dernier duc de Bourgogne. L'an 1468; pestilence et mortalité. Le duc ordonne de saisir les marchandises des Anglais qui résident à Gravelines. Levée des saisies et maintien des anciens traités de commerce.- La ville et les seigneurs fonciers de la Maison de Luxembourg; faveurs accordées à Gravelines par Louis de Luxembourg. Mort de Charles-le-Téméraire (1477).

Louis de Màle, dernier comte de la Maison de Flandre, était mort en 1384 (Nouv. style) et Philippele-Hardi, duc de Bourgogne, recueillit l'héritage de son beau-père. Les villes de la Flandre maritime avaient peu de sympathie pour un prince de la Maison de Valois; mais, rudement éprouvées par la guerre et trop faibles pour reprendre l'offensive, elles se résignèrent à reconnaitre le mari de leur légitime souveraine, Marguerite de Màle. Les documents de l'époque exposent les démarches pressantes qu'elles firent pour recouvrer leurs antiques privilèges, et Philippele-Hardi, mù par des sentiments de piété et soucieux de la paix et de la propérité de ses nouveaux états, accueillit favorablement les humbles suppliques qui lui furent adressées.

En conséquence, les villes du West-Quartier se soumettent à la grâce et ordonnance du duc de Bourgogne, « à cause des rebellions, conspiracions, » désobéissances, mesuranches, commotions et emeu»tes envers le conte de Flandre, derrain (dernière» ment) trépassé » (1). Philippe charge Robert de Cappel, seigneur de Capple en West-Capple, rewaert (gouverneur) de Bergues, de s'entendre avec les villes et châtellenies de Bergues, Cassel, Bourbourg, Nieuport, Mardick et Gravelines (2). Le duc rendit aux

(1) Documents inédits relatifs à Bailleul. Ign. de Coussemaker, année 1384, t. I, p. 108.-Philippe-le-Hardi avait épousé Marguerite de Male, en 1369. Dans le traité de mariage, on trouve, entre autres conditions: « Pour paiement de certain nombre de gens de guerre, qu'il (le comte Louis) avoit entretenus durant les guerres passées, en la ville de GREVE NINGHE, le roy Charles de France (Charles V. fils du roi Jean) lui donneroit et restitueroit Lille, Douai et Orchies avec leurs appartenances et chastellenies». (D'Oudegherst, II, 505). V. plus haut, p. 226, Union Faulconnier 1900.

(2) Essai historique sur Yolande (Desmyttère, p. 24 et 110). · Les villes de Flandre furent reçues en gràce, moyennant un subside annuel

Gravelines sous Philippe-le-Hardi 1384-1404.

La ville recouvre ses privilèges 1384.

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