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» de quatre aigles de sable becqués et membrés de gueules, qui » est l'escu de Mantoue, donné le 22 septembre 1433 par l'empereur » Sigismond à François de Gonzague, créé premier marquis héréditaire » de Mantoue, et vicaire perpétuel du Saint-Empire, pour marque de laquelle investiture il abolit les antiennes armes de Mantoue, qui >> estoient de sable à trois moutons d'argent accornez et clarinez d'or; » la croix chargée en cœur d'un escu escartelé aux i et 4 fascé d'or et » de sable de huit pièces ou de six selon les autres, qui est de Gonza» gue; aux 2 et 3 de gueules au lion d'or, armé et lampassé de sable, qui est de Lombardie escu que portoit Guy de Gonzague, seigneur >> de Lombardie, père de Louis de Gonzague, qui prist l'an 1328 le >> tiltre de seigneur de Mantoue, du depuis Frédéric de Gonzague, pre>> mier duc de Mantoue et prince du Saint-Empire, ayant espousé Marguerite de Paléologue, marquise de Montferrat, il adjousta à son escu >> les armes de l'empire de Grèce, celles de la ville de Constantinople, Montferrat, de Hiérusalem, Arragon, Saxe, et du depuis de Bar et » d'Alençon, telles que les portoit Ludovic de Gonzague, prince de » Mantoue, créé chevalier des deux ordres de France par le roy Henri III » et gouverneur de Champaigne, père de Charles de Gonzague de » Clèves, du présent duc de Nevers et de Rethelois. >>

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Deux jetons vont nous donner des exemples de la manière dont étaient

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disposées les armoiries de Louis de Gonzague.

Le mont Olympe, entouré d'une couronne formée par les deux branches noueuses enflammées déjà expliquées, qui occupe le droit du premier de ces jetons, était le cimier des armes des Gonzague; le mot fides était leur devise. On trouve ce mont surmonté de l'autel, et cette devise sur tous les monu

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ments des ducs de la maison de Gonzague.

Le second jeton est le plus ancien de ceux qui furent frappés, de 1579 à 1722, à l'occasion d'une fondation du duc Louis et de sa femme, établie en 1574, pour doter et marier chaque année soixante jeunes filles

pauvres et sages de leurs États (1). Nous ferons observer que, dans presque tous les monuments qui donnent les armes des ducs Louis et Charles Ier de Gonzague, le blason particulier de la famille, c'est-à-dire le petit écusson aux trois fasces de sable, qui est sur le tout de la croix de Mantoue, est brisé d'une bande. En effet, jusqu'à l'extinction de la branche aînée des Gonzague, en 1627, la branche cadette de Nevers dut se distinguer par une brisure.

CHARLES Ier DE GONZAGUE-CLÈVES, héritier des seigneuries de son père depuis 1595, devint, à la mort de sa mère, duc de Nevers, de Donzy et de Rethel, etc. Il épousa, en 1604, Catherine de Lorraine (2), fille de Charles, duc de Mayenne (1601-1637).

Armoiries semblables.

(1) Voir, pour l'explication et la description complète de ces jetons et de tous ceux dont nous parlerons dans cet ouvrage, notre Essai sur la numismatique nivernaise.

(2) Écartelé: : aux 1 et 2, coupé de 4 en chef et de 4 en pointe; au 1, fascé d'argent et de gueules de huit pièces, qui est de Hongrie; au 2, semé de France, au lambel de trois pendants de gueules, brochant sur le tout, qui est d'Anjou-Sicile; au 3, d'argent, à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes de même, qui est de Jérusalem; au 4, d'or, à quatre pals de gueules, qui est d'Arragon; au 5, 1 de la pointe, d'azur, semé de France, à la bordure de gueules, qui est d'Anjou; au 6, d'azur, au lion contourné d'or, armé et lampassé de gueules, qui est de Gueldres; au 7, d'or, au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules, qui est de Juliers; au 8, d'azur, semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or, à deux bars adossés de même, qui est de Bar; sur le tout, d'or, à la bande de gueules, chargée de trois alérions d'argent, et un lambel de trois pendants de gueules, brochant sur les huit quartiers, qui est de Lorraine-Guise; et aux 2 et 3, contrécartelé: aux 1 et 4, de France, à la bordure engrêlée d'or et de gueules, et aux 2 et 3, d'azur, à une aigle d'argent, becquée, membrée et couronnée d'or, qui est d'Est-Ferrare. (Histoire des grands officiers de la couronne.) Telles sont les armoiries singulièrement compliquées que le P. Anselme attribue à Catherine de Lorraine; mais le jeton dont voici le dessin prouve que la duchesse de Nevers portait un blason un peu différent avec moins d'écartelures.

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Le sceau du duc Charles Ier, dont nous avons vu une empreinte assez fruste de 1620 aux Archives de la Nièvre, porte un écu écartelé: au 1, de Mantoue, la croix chargée d'un écu composé de neuf quartiers peu distincts; au 2, d'Alençon; au 3, de Bourgogne-Nevers; au 4, de Clèves, chargé en coeur de La Mark, et, sur le tout, d'Albret-d'Orval. L'écu entouré des colliers des ordres du Roi et timbré d'une couronne ducale, avec le mont Olympe pour cimier, et les deux mots FIDES et OLYMPOS, le dernier en caractères grecs.

Charles de Gonzague émit des monnaies comme prince souverain d'Arches; voici un double tournois sur lequel, au revers du buste du duc, figure l'écusson simple des Gonzague, avec la brisure de branche cadette.

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GONZ.D

Outre les produits de ce monnayage, nous ne connaissons pas moins de douze jetons frappés, de 1608 à 1615, par notre Duc, portant les armes, emblêmes et devises de ce seigneur. Nous donnons le dessin de trois de ces petits monuments pour faire connaître leurs types divers et les dispositions variées des quartiers du blason des Gonzague. Les plus anciens jetons sont de 1608;

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Un autre jeton de 1608 porte le même blason et un revers composé d'un soleil dardant ses rayons sur le globe du monde, avec la devise

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ECRETE

NEC. EGREDIOR. NEC. RETRO

GRADIOR. Le jeton de 1610, que nous reproduisons, est au même type; mais la devise, fort incorrecte ici, est celle que le duc Charles paraît avoir définitivement adoptée. Jacques de Bie, dans sa France métallique (p. 119), donne cette explication de l'emblême et de la devise: « NEC. RETROGRADIOR. NEC. >> DEVIO. Par cet embleme, composé d'vn grand soleil lumineux, qui

» fait le cours autour du zodiaque, le duc nommé a voulu tesmoigner; >> qu'il ne degeneroit point de la vertu de ses ayeulx, et ne se destour>> noit du droit sentier, imitant ce grand flambeau du monde, qui >> suit tousiours sa continuelle carriere, sans retrograder ny se four>> uoyer. » Sur ce jeton l'écu d'Albret-Orval disparaît, et c'est celui de La Mark qui le remplace.

En 1613, nous trouvons une nouvelle disposition des armoiries du

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Duc l'écu de Saxe est placé sur le tout et la brisure du blason des Gonzague disparaît, bien que l'extinction de la branche aînée de la famille n'ait eu lieu qu'en 1627, par la mort du duc Vincent II de Mantoue. Au

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revers paraît le nouvel emblême du dextrochère, compris entre deux branches d'olivier et surmonté d'un soleil, sans doute emprunté à la maison de Lorraine. (Voir, au sujet de cet emblème, notre Numismatique nivernaise, page 156.) Enfin, un jeton de 1615 a pour droit le buste du Duc et pour revers un écu semblable à celui du jeton précédent.

CHARLES II DE GONZAGUE-CLÈVES, duc de Nevers, de Mayenne et de Rethelois, pair de France, prince souverain d'Arches et de Charleville, prince de Porcien, marquis d'Isles, duc de Mantoue et de Montferrat, petit-fils de Charles Ier (1), sous la tutelle de Marie de Gonzague, sa mère, pendant sa minorité. En 1659, il vendit au cardinal Mazarin le Nivernais et le Donziais, et il se retira dans ses états d'Italie, dont son fils fut dépouillé, en 1708, par l'empereur d'Autriche Joseph Ier. Il avait épousé IsabelleClaire d'Autriche (2), fille de l'archiduc Léopold, comte de Tyrol (1637-1659).

Armoiries semblables.

(1) Charles, fils de Charles I, marié à sa cousine Marie de Gonzague, devint en 1627 duc de Mantoue et de Montferrat, du chef de sa femme, après la mort du duc Vincent, son beau-père, mais il ne posséda jamais le Nivernais, étant mort avant son père.

(2) De gueules, à la fasce d'argent. (Histoire des grands officiers de la couronne.)

Dans un armorial manuscrit du Nivernais, conservé à la Bibliothèque nationale, que nous citerons souvent dans le cours de cet ouvrage, les armes du duc Charles II sont ainsi représentées: Parti, au premier, de Mantoue, et sur le tout, parti de 2 et coupé de 2 traits, ce qui forme 9 quartiers: au 1, de l'Empire; au 2, de Lombardie; au 3, de Gonzague; au 4, de Jérusalem; au 5, d'Arragon; au 6, de Montferrat; au 7, de Saxe-moderne; au 8, de Bar, et au 9, de Constantinople; au deuxième parti, écartelé: au 1, de Bourgogne-Nevers; au 2, de Clèves, enté en cœur, de La Mark; au 3, de Brabant ; au 4, de Rethel, et sur le tout, de Charleville. L'écu surmonté d'une couronne ducale, avec le mont Olympe pour cimier, et les deux devises FIDES et OLYMPOS, est entouré du collier de l'ordre de la Rédemption, institué en 1608 par Vincent de Gonzague, duc de Mantoue, et dont Charles devint grand-maître en prenant possession du duché de Mantoue.

Le grand sceau de Charles II porte un écusson disposé autrement et encore plus compliqué: Il est écartelé: aux 1 et 4, du premier parti du blason ci-dessus, et aux 2 et 3, coupé, le chef parti de trois traits, ce qui donne quatre quartiers: Clèves, La Mark, Eu-Artois et Brabant; la pointe tiercée, de Bourgogne-Nevers, de Rethel et d'Albret-Orval; sur le tout, de Charleville. Les ornements extérieurs de

l'écu semblables à ceux dé

crits ci-dessus. En 1651,

.S.ARCHE

RIS FIRMATVE

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Charles II avait fait fabriquer à Arches ce jeton, dont le type rappelle l'un de ceux de son bisaïeul, dont nous avons donné le dessin.

MAISONS MAZARINI ET MANCINI.

JULES MAZARINI, cardinal, duc de Nevers et de Donzy, pair de France, ayant acheté en 1659 le duché de Nivernais, auquel le Donziais avait été incorporé dès le mois de février 1552, obtint du roi Louis XIV de nouvelles lettres de duché-pairie pour Nevers; il mourut le 9 mars 1661, sans les avoir fait enregistrer (1659-1661).

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