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munités et prérogatives dont ils jouissaient avant la guerre.

2°. Que les citoyens et sujets des deux puissances jouiront également et respectivement, dans les états de l'un et de l'autre, de tous les droits dont y jouissent ceux des nations les plus favorisées.

3°. Que les denrées et marchandises provenant du sol ou des manufactures de chacun des deux états, seront admises réciproquement sans restriction, et sans pouvoir être assujetties à aucun droit qui ne frapperait pas également sur les denrées et marchandises analogues importées par d'autres nations.

4°. Que les draps français pourront de suite être introduits en Portugal, sur le pied des marchandises les plus favorisées.

5°. Qu'au surplus toutes les stipulations relatives au commerce, insérées dans les précédens traités, et non contraires au traité actuel, seront exécutées provisoirement jusqu'à la conclusion d'un traité de commerce définitif.

Art. VI. Les ratifications du présent traité de paix seront échangées à Madrid, dans le terme de vingt jours au plus tard.

Fait double à Madrid, le 7 vendémiaire an x de la république française ( le 29 septembre 1801.) Signé, LUCIEN BONAPARTE,

CYPRIANO BIbeiro Freire,

Lettre du premier Consul au ministre de la

guerre.

Paris, le 1er prairial an 9. (21 mai 1801.)

TROIS vaisseaux de l'escadre du contre-amiral Gantheaume, citoyen ministre, sont rentrés à Toulon. Ils étaient tourmentés par une maladie épidémique.

Il est probable que les troupes qu'ils avaient à bord seront fatiguées. Ordonnez au général Cervoin de se rendre à Toulon, et de former 1500 hommes dont 200 d'artillerie, en trois bataillons, et de les embarquer sur-le-champ sur les trois vaisseaux, sous les ordres d'un général de brigade et d'un adjudantcommandant, de ceux qui composent sa division. Faites-lui sentir qu'il est de la plus grande importance qu'il ne retarde pas d'un instant le départ du contre-amiral Linois.

Je vous salue,

Signé, BONAPARTE.

Lettre du premier Consul au ministre de la

guerre.

Paris, le 4 messidor an 9. (23 juin 1801.)

Je désire, citoyen ministre, que vous me fassiez un rapport sur les mesures d'exécution prises pour l'armement des îles d'Aix et d'Oleron. Comme j'at

tache une grande importance à la prompte exécution de ces ordres, puisque je suis instruit que les Anglais menacent l'escadre que nous avons dans la rade de Rochefort; veuillez, je vous prie, accélérer l'armement de ces îles. On me rend compte, qu'à l'île d'Aix, il n'y a que neuf mortiers, dont trois étant des mortiers à galiotes, sont d'un service trèsdifficile, et les six autres n'étant pas tous de douze pouces ne peuvent pas être d'une grande utilité.

Réitérez les ordres pour qu'on laisse les trois mortiers à galiotes. Les canonniers n'osent tirer ces mortiers qu'avec dix-huit livres de poudre, tandis qu'ils peuvent les tirer à vingt-une livres. Ordonnez que les plates-formes soient faites à neuf, et que la batterie soit munie de trois crics, et du nombre de pinces nécessaires pour pouvoir les mouvoir le plus promptement possible.

Faites changer les six autres mortiers et remplacer par six mortiers à la gomère de douze pouces. La batterie de l'île d'Aix étant susceptible de contenir beaucoup d'autres mortiers, mon intention est qu'on en mette jusqu'à trente. Le ministre de la marine a l'ordre de faire fournir de l'arsenal de Rochefort tous les mortiers à la gomère de douze pouces, qui ne seraient pas nécessaires pour les galiotes à bombes, et tous les bois et ouvriers pour les plates-formes.

On m'instruit qu'il n'y a pas à l'ile d'Aix le nombre

d'affûts de rechange nécessaires, et qu'il y a même des pièces qui ne sont pas montées. On me rend compte également que la poudre est de mauvaise qualité et en trop petite quantité; qu'il n'y a pas les ustensiles nécessaires pour tirer à boulets rouges, et particulièrement qu'il manque des gargousses en parchemin, ce qui est indispensable pour ce tir.

Donnez les ordres pour qu'à commencer du 20 messidor, on fasse tous les jours l'exercice du canon et de la bombe, et que de deux jours l'un, on tire à la fois une bombe par mortier chargée et avec sa fusée, et deux coups à boulets rouges par chaque pièce qui voit sur la rade.

Le ministre de la marine a l'ordre de faire placer sur le Bayard, la carcasse de quelques bateaux de pêche sur laquelle les mortiers de l'île d'Aix et du Saumonard tireront; et les bombardiers qui mettront dans cette carcasse auront douze francs par coup.

Il sera mis également un bateau à la même distance de la batterie de l'île d'Aix à la hauteur du cinquième vaisseau. Il sera accordé six francs pour chaque boulet qui portera sur ce bateau.

Je désire qu'un général d'artillerie se rende à Rochefort pour diriger ces exercices qui seront continnés pendant deux décades. Le procès-verbal sera dressé et signé par le préfet maritime, le comman

dant de l'escadre, le directeur de l'artillerie, et le général commandant les troupes de débarquement.

Donnez l'ordre à un capitaine d'artillerie, deux lieutenans, quatre maréchaux de logis, et six brigadiers qui aient beaucoup tiré de bombes et à boulets rouges, de se rendre en toute diligence à Rochefort, et aux batteries de l'île d'Aix, pour y diriger les exercices. Ces individus seront pris dans l'artillerie de la garde des Consuls; ils resteront à l'ile d'Aix jusqu'à nouvel ordre.

Signé, BONAPARTE.

Lettre du premier Consul au ministre de la

guerre.

Paris, le messidor an 9. (28 juin 1801.)

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ON me rend compte, citoyen ministre, que les commandans militaires de l'ile de Groix et autres de la côte de l'ouest, se permettent de s'absenter souvent du lieu de leur résidence, et de rester plusieurs jours sans y paraître. Je vous prie de donner les ordres pour que, sous aucun prétexte, les commandans ne se permettent plus de sortir de l'arrondissement dont la sûreté leur est confiée.

Je suis également informé que les approvisionnemens de guerre et de bouche, ainsi que l'armement de ces îles sont dans une situation peu satisfai

sante. Veuillez ordonner qu'il soit fourni sans délai

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