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10° La marche du général Decaen sur Munich, celle de Lecourbe sur Neubourg, celle de Leclerc sur Freisingen, étaient des mouvements isolés, où les troupes françaises se sont trouvées en nombre inférieur de l'ennemi; elles y ont payé d'audace, atteint le point qu'elles voulaient occuper, ont obtenu peu de résultat; elles ont perdu, plus ou moins, autant que l'ennemi.

11° La marche rétrograde de Lecourbe sur le Vorarlberg était inutile: il fallait qu'il marchât sur Inspruck; il y serait arrivé dix jours plus tôt avec moins de difficultés, et en perdant moins de monde qu'il n'en a perdu à tous ces débouchés du Tyrol, pour n'obtenir aucun résultat la possession d'Inspruck était d'une toute autre importance, l'armée se fût alors trouvée en ligne sur l'Inu.

12° L'armistice ne remplit pas le but du gouvernement qui voulait avoir les quatre places d'Ulm, Philipsbourg, Ingolstadt, et Ins-pruck, pour bien assurer la position des ar- .

mées.

Troisième remarque. KRAY. - 1° le feldzeugmeister Kray compromit son armée en la tenant disséminée à l'approche de l'ouverture de la campagne; son quartier-général à Donaueschingen et surtout ses magasins de Stockach, Engen, Moeskirch, étaient mal places. I

agis

e si la Suisse eût été nentre; son

1 et ses magasins eussent alors

1

été couverts par les défilés des MontagnesNoires. Mais les Français étaient maîtres de la Suisse et de tout le cours du Rhin de Constance à Bale; les magasins des Autrichiens se trouvaient à une demi-journée d'eux, et tout-à- ̧ fait aux avant-postes.

2o Le général Kray a montré de l'habileté autour d'Ulm: il a obtenu un grand succès, puisque avec une armée battue trois fois en un mois et fort inférieure, il a retenu, pendant quarante jours sous le canon de son camp retranché, une armée supérieure et victorieuse; les marches, les manoeuvres, les fortifications n'ont pas d'autre but. Mais ce général n'eûtpas pu faire davantage, lorsque Sainte-Suzanne, avec moins de 20,000 hommes, se trouvait, le 16 mai, séparé par le Danube du reste de l'armée, à une heure de marche de son camp retranché; pourquoi ne l'attaqua-t-il pas avec ses forces réunies? De si belles occasions sont rares; il fallait déboucher sur les deux divisions de Sainte-Suzanne avec 60,000 hommes, et les détruire.

il

3° Lorsque, le 26 mai, l'armée française était disséminée sur une ligne de vingt lieues du Danube au Lech, pourquoi n'a-t-il pas débouché avec toutes ses forces sur les deux dis visions Sainte-Suzanne et Richepanse? Il ne les a attaquées qu'avec 16,000 hommes; son attaque sur l'Iller, le 4 juin, fut faite avec trop de circonspection et avec trop peu de troupes: le prince de Reuss aurait dû y concourir, en des

cendant du Tyrol avec toutes ses forces. Si le général autrichien eût profité de ses avantages, de l'indécision de son adversaire, de ses fausses manoeuvres, il l'eût, malgré ses succès et sa supériorité, rejeté en Suisse.

GÈNES.

MASSENA.

1800.

-2. GÊNES.

4. MASSÉNA

1. POSITIONS RESPECTIVES DES armées d'itàLIE. 3. MÉLAS COUPE EN DEUX L'ARMÉE FRANÇAISE, CHERCHE A RÉTABLIR SES COMMUNICATIONS AVEC SA GAUCHE, — BLOCUS DE GENES. 6. MASSÉNA CHERCHE A FAIRE LEVER LE BLOCUS. 7. MASSENA, PRESSÉ PAR LA FAMINE, ENTRE EN 8. LES AUTRICHIENS NÉGOCIATION. REDDITION DE GÊNES. REPASSENT LES ALPES POUR SE PORTER À LA RENCONTRE DE L'ARMÉE DE RÉSERVE. SUCHET LES POURSUIT,

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9. SUITE DE LA VICTOIRE DE MARENGO. SUCHET PREND POSSESSION DE Gênes, -10. REMARQUES CRITIQUES.

Positions respectives des armées d'Italie.

LA

A principale armée de la maison d'Autriche était elle d'Italie: le général de cavalerie Mélas la commandait; son effectif était de 140,000 Toute l'Ihommes; 130,000 sous les armes. talie était sous le commandement des Autrichiens, de Rome à Milan, de l'Isonzo aux Alpes cotiennes ni le grand-duç, ni le roi de Sar

daigne, ni le pape, n'avaient pu obtenir la per

mission de rentrer dans leurs états; le ministre Thugut retenait le premier à Vienne, le second à Florence, et le troisième à Venise. L'action de l'administration autrichienne s'étendait sur toute l'Italie. Rien ne la contrariait: toutes les richesses de ce beau pays étaient employées à raviver, améliorer le matériel de l'armée, qui, fière des succès qu'elle avait obtenus dans la campagne précédente, avait à se rendre digne de fixer l'attention de l'Europe, d'être appelée à jouer le principal rôle dans la campagne qui allait s'ouvrir. Rien ne lui semblait au-dessus de ses destinées: elle se flattait d'entrer dans Gênes, dans Nice; de passer le Var, de se réunir à l'armée anglaise de Mahon, dans le port de Toulon, de planter l'aigle autrichienne sur les tours de l'antique Marseille, et de prendre ses quartiers d'hiver sur le Rhône et la Durance.

Dès le commencement de mars, le général Mélas leva ses cantonnements; il laissa toute sa cavalerie, ses parcs de réserve, sa grosse artillerie, dans les plaines d'Italie: tout cela ne lui était utile que lorsqu'il aurait passé le Var. Il mit 30,000 hommes d'infanterie sous les ordres des généraux Wukassowich, Loudon, Haddick et Kaim, pour garder les places et les débouchés du Splügen, du Saint-Gothard, du Simplon, du Saint-Bernard, du mont Cénis, du mont Genèvre, d'Argentières, et avec 70.à 80,000 hommes il s'approcha de l'Apennin ligurien. Sa gauche sous les ordres du feldmaréchal-lieutenant Ott, se porta sur Bobbio,

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