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Aile du Nord.

1er étage. Salle no 78.

«mée: il fit appeler près de lui tous les généraux autri«< chiens, et les y retint jusqu'à ce que la colonne eût « achevé de défiler, leur témoignant beaucoup d'égards, «<et conversant alternativement avec eux. Il accueillit par«< ticulièrement ceux qu'il avait connus dans les guerres « d'Italie, les lieutenants généraux Klenau (1), Giulay (2), « Gottesheim (3), l'ami et l'ancien compagnon d'armes du « maréchal Ney, les princes de Lichtenstein et plusieurs << autres (*). »>

907. ENTRÉE DE L'ARMÉE FRANÇAISE A MUNICH (24 Oct. 1805).

Par Nicolas-Antoine TAUNAY en 1808.

« Peu de temps après la capitulation d'Ulm, l'Empereur avait appris que l'armée russe commandée par le général Kutusow (5) était arrivée sur les bords de l'Inn. Le quartier général était alors à Augsbourg (le 22 octobre), il n'y resta que deux jours. « Le 2 brumaire an XIV (24 octobre 1805), «l'Empereur arriva à Munich à neuf heures du soir : la «<ville était illuminée (6). »

Aile du Midi. 908. PRISE DE LINTZ (3 novembre 1805).

R.-de-chaussée.

Salle no 68.

Par MM. Jean ALAUX et GUIAUD en 1835.

Partie centrale. 909. ENTRÉE DE L'ARMÉE FRANÇAISE A LINTZ (3 nov.

1er étage. Galerie

des Aquarelles. No 140.

Aile du Midi. R.-de-chaussée. Salle no 68.

1805).

Aquarelle par Joseph-Pierre BAGETTI.

910. ENTRÉE DE L'ARMÉE FRANÇAISE A LINTZ (3 nov.

1805).

Par MM. Jean ALAUX et GUYON en 1835.

L'Empereur n'avait pas tardé à quitter Munich, et les différents corps de la grande armée continuaient leur marche. Le maréchal Lannes (7) s'était emparé de Braunau ; << il avait pris la route de Scharding, et poussé une avant

(1) Jean, baron de Janowitz, comte de Klenau, lieutenant-maréchal au service d'Autriche, depuis général de cavalerie. (2) Ignace, comte de Giulay, lieutenant-maréchal au service d'Autriche, depuis général d'infanterie. (3) N... Gottesheim, général-major, au service d'Autriche, depuis lieutenant-maréchal. (4) Précis des événemens militaires, par lé comte Mathieu Dumas, etc., t. XIII, p. 78-99. (5) Michel-LavrionowitchGolenitcheff Kutusow de Smolensk, depuis prince, feld-maréchal et généralissime des armées russes. (6) Onzieme Bulletin de la grande armée. (7) Voir la note p. 583.

«garde sur Efferding, près de Lintz; il reçut l'ordre d'oc<< cuper cette capitale de la Haute-Autriche et en prit pos<< session le 3 novembre (1). »

911. COMBAT DE STEYER (5 novembre 1805).

Aquarelle par M. Siméon FORT en 1835, d'après Partie centrale. les minutes du dépôt général de la guerre.

1er étage. Galerie

No 140.

«L'Empereur Napoléon, arrivé à Lambach le 4 novem- des Aquarelles. «bre, alla faire une reconnaissance aux avant-postes, et << s'étant assuré que l'ennemi avait, sur les différentes di«rections, replié tous les siens au delà de l'Ens, il se ren<< dit à Lintz, où son quartier général fut établi, et resta « depuis le 4 jusqu'au 10 novembre. >>

L'armée austro-russe, en se retirant devant l'armée française, avait brûlé ou détruit les ponts de toutes les rivières. Le maréchal Davoust (2) attaqua la ville de Steyer, située au confluent de l'Ens et de la Steyer, et rétablit les ponts sous le feu de l'ennemi.

« Le pont de Steyer servit successivement de passage << au corps du général Marmont (3), qui de Volklabruck était «< venu à Lambach, et au corps du maréchal Bernadotte (“), « qui avait aussi marché de Salzbourg, par Volklabruck «<et Lambach sur Steyer (5). »

912. COMBAT D'AMSTETTEN (6 novembre 1805).

Par M. Jean ALAUX et LAFAYE en 1835.

Aile du Midi. R.-de-chaussée. Salle no 68.

913. COMBAT D'AMSTETTEN (6 novembre 1805).

Aquarelle par M. Siméon FORT en 1835, d'après Partie centrale. les minutes du dépôt général de la guerre.

1er étage. Galerie

No 140.

<< Après le passage de l'Ens, le prince Murat (6) poursuivit des Aquarelles. « vivement, avec la cavalerie légère et le corps de grena<«<diers d'Oudinot, l'arrière-garde qui couvrait la retraite « de l'armée russe sur la chaussée de Vienne. C'était ce << même corps autrichien de Kienmayer, qu'il avait tou<<< jours poussé devant lui depuis le passage de l'Inn. Mais << après avoir passé le village de Stremberg, cette arrière<< garde se replia sur un gros corps d'infanterie russe en (1) Précis des événemens militaires, par le comte Mathieu Dumas, etc., t. XIII, p. 269. (2) Voir la note p. 509. (3) Idem p. 574. (4) Idem p. 551. (5) Précis des événemens militaires, par le comte Mathieu Dumas, etc., t. XIII, p. 275-278. (6) Voir la note p. 612.

Aile du Midi. R.-de-chaussée, Salle no 68.

Aile du Midi. R.-de-chaussée. Salle no 68.

<< position sur les hauteurs d'Amstetten, sous les ordres « du prince Bagration (1). La position était forte; la cavale«rie russe occupait la route qui était très-large dans cet « endroit, et l'infanterie était à droite et à gauche avanta— « geusement postée dans des bois de sapin. Après quel«ques charges que la cavalerie russe, bien appuyée sur « les flancs, soutint avec fermeté, le prince Murat fit « avancer la division de grenadiers; le général Oudinot (2) «forma ses bataillons en colonne, et, malgré le feu meur<< trier des Russes, il fit charger sur divers points à la « baïonnette, pénétra dans les bois, et déposta cette in« fanterie qui se retira en désordre (3). »

914. NAPOLÉON REND HONNEUR AU COURAGE MALHEUREUX (6 novembre 1805).

Par M. Jean-Baptiste DEBRET en 1806.

« Les prisonniers autrichiens en défilant devant l'Em« pereur témoignaient un extrême empressement de le « voir. Ils se rappelaient qu'un jour à l'armée d'Italie, dans « une circonstance pareille, voyant passer devant lui des << chariots remplis d'Autrichiens blessés, il avait ôté son <«< chapeau, en disant: Honneur au courage malheureux (*).»

915. LE MARÉCHAL NEY REMET AUX SOLDATS DU SOIXANTE-
SEIZIÈME RÉGIMENT DE LIGNE LEURS DRAPEAUX RE-
TROUVÉS DANS L'ARSENAL D'INSPRUCK (7 nov. 1805).
Par Charles MEYNIER en 1808.

On lit dans le vingt-cinquième Bulletin de la Grande Armée: « Le maréchal Ney (5) avait eu la mission de s'emparer << du Tyrol: il s'en est acquitté avec son intelligence et son « intrépidité accoutumées.

«Le 16 brumaire an XIV (7 novembre 1805), à cinq << heures après midi, il a fait son entrée à Inspruck; il y a « trouvé un arsenal rempli d'une artillerie considérable, « seize mille fusils et une immense quantité de poudre.

<< Mais un trophée plus précieux, ajoute l'auteur du « Précis des événemens militaires (6), fut la prise que fit un (1) Pierre Bagration, lieutenant général au service de Russie. (2) Voir la note p. 656. (3) Précis des événemens militaires, par le comte Mathieu Dumas, etc., t. XIII, p. 301. (4) Journal de Paris du 15 brumaire an XIV. (5) Voir la note p. 551. (6) T. XIII, p. 288.

<< des régiments de son corps d'armée (le soixante-seizième), « des drapeaux qu'il avait perdus dans le pays des Gri«sons, et qui avaient été déposés à l'arsenal d'Inspruck. »

«Lorsque le maréchal Ney les leur a fait rendre avec « pompe, des larmes coulaient des yeux de tous les vieux « soldats. Les jeunes conscrits étaient fiers d'avoir servi à « reprendre ces enseignes enlevées à leurs aînés par les <«<< vicissitudes de la guerre. L'Empereur a ordonné que « cette scène touchante soit consacrée par un tableau. Le << soldat français a pour ses drapeaux un sentiment qui << tient de la tendresse. Ils sont l'objet de son culte (1). »

916. L'ARMÉE FRANÇAISE MARCHANT SUR VIENNE TRA-
VERSE LE DÉFILÉ DE MOLK (10 novembre 1805).

Aquarelle par M. Simeon FORT en 1835, d'après
les minutes du dépôt général de la guerre.

Partie centrale.
1er étage.
Galerie
Aquarelles.

Après le combat d'Amstetten, l'armée française se di- des rigea sur Vienne du 7 au 10 novembre; elle traversa le défilé de Molk; le corps du maréchal Mortier (2) suivit la rive gauche du Danube; une flottille entretenait les communications sur les deux rives du fleuve.

917. OCCUPATION DE L'ABBAYE DE MOLK PAR L'ARMÉE FRANÇAISE (10 novembre 1805).

No 140.

Par M. Adolphe ROEHN en 1808. Aile du Midi.
R.-de-chaussée,
Salle no 69.

<< Les Russes ont depuis accéléré leur retraite ; ils ont << en vain coupé les ponts sur l'Ips; ils ont été prompte<<ment rétablis : le prince Murat (3) est arrivé jusqu'auprès « de l'abbaye de Molk. Le 10 novembre il a établi son << quartier général; ses avant-postes sont à Saint-Hip<< polyte. »

L'abbaye de Molk, où est logé l'Empereur, est une << des plus belles de l'Europe. Il n'y a en France ni en « Italie aucun couvent ni abbaye qu'on puisse lui com« parer. Elle est dans une position forte et domine le <<< Danube. C'était un des principaux postes des Romains, « qui s'appelait la Maison de Fer, bâtie par l'empereur « Commode (*). »

(1) Vingt-cinquième Bulletin de la grande armée. 2) Voir la note p. 509. (3) Idem p. 612. (4) Vingtième ei vingt et uniëme Bulletin de la grande armée.

Aile du Midi. 918. COMBAT DE DIERNSTEIN (11 novembre 1805).

R.-de-chaussée.

Salle n° 66.

Partie centrale.
1er étage.
Galerie
des Aquarelles.
No 140.

Par M. BEAUME en 1836.

919. COMBAT De diernstein (11 novembre 1805).

Aquarelle par M. Siméon FORT en 1835, d'après les minutes du dépôt général de la guerre.

L'armée russe ayant passé le Danube à Krems, le maréchal Mortier (1) se trouva avec la division Gazan entouré par l'armée ennemie et par le corps de Smith.

«Le 11 novembre 1805, à la pointe du jour, le maréchal « Mortier, à la tête de six bataillons, s'est porté sur Stein; il « croyait y trouver une arrière-garde; mais toute l'armée << russe y était encore, ses bagages n'ayant pas filé; alors << s'est engagé le combat de Diernstein (2), à jamais mémora«<ble dans les annales militaires. Depuis six heures du matin « jusqu'à quatre heures de l'après midi, ces quatre mille << braves firent tête à l'armée russe.

<<< Maîtres du village de Léoben, ils croyaient la journée << finie; mais l'ennemi, irrité d'avoir perdu dix drapeaux, « six pièces de canon, neuf cents hommes faits prisonniers « et deux mille hommes tués, avait fait diriger deux co«<lonnes par des gorges difficiles, pour tourner les Fran«çais. Aussitôt que le maréchal Mortier s'aperçut de cette «manœuvre, il marcha droit aux troupes qui l'avaient « tourné, et se fit jour au travers des lignes de l'ennemi, << dans l'instant même où le neuvième régiment d'infante«rie légère et le trente-deuxième d'infanterie de ligne, << ayant chargé un autre corps russe, avaient mis ce corps << en déroute, après lui avoir pris deux drapeaux et quatre «cents hommes.

« Cette journée a été une journée de massacre. Des mon<< ceaux de cadavres couvraient un champ de bataille étroit; << plus de quatre mille Russes ont été tués ou blessés : << treize cents ont été faits prisonniers; parmi ces der<<<niers se trouvent deux colonels.

« De notre côté la perte a été considérable. Le qua<< trième et le neuvième d'infanterie légère ont le plus « souffert. Les colonels des centième et cent-troisième ont « été légèrement blessés. Le colonel Wattier, du quatrième << régiment de dragons, a été tué (3). »

(1) Voir la note p. 509. (2) On voit encore à Diernstein, les ruines da château fort où Richard-Coeur-de-Lion avait été retenu prisonnier en 1193 par les ordres de Léopold, duc d'Autriche. (3) Vingt-deuxième Bulletin de la grande armée.

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