Mémoires secrets sur Napoléon Buonaparte, Bände 1-2Chez Germain Mathiot, libraire, quai des Augustins, no 25., 1815 |
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Seite 62 - Tout ce qui peut contribuer au bien de la patrie est essentiellement lié à mon bonheur. J'accepte le titre que vous croyez utile à la gloire de la nation. Je soumets à la sanction du peuple la loi de l'hérédité. J'espère que la France ne se repentira jamais des honneurs dont elle environnera ma famille. Dans tous les cas, mon esprit ne sera plus...
Seite 193 - II a perdu la tête, vous dis-je, lorsqu'il a cru pouvoir me résister. Je vous le dis, Madame, le cabinet de Berlin. depuis long-temps m'outrage et me pressure; je lui ferai rendre gorge. La noblesse prussienne , insolente et bravache , apprendra qu'on n'insulte point impunément mes ministres...
Seite 195 - L'Empereur eut à Tilsitt une entrevue avec la Reine de Prusse. Il disait la veille à l'un de ses généraux: «C'est, dit-on, une belle femme. » — «Ce sera, dit le courtisan, une rose près d'une touffe de lauriers. » Le commencement de cette entrevue fut charmant, délicat même: «Je croyais bien, dit Bonaparte à la princesse, voir une belle Reine ; mais vous êtes, Madame, la plus belle femme du monde. » Des immortelles et des roses étaient dans un vase, il en prit une, et la lui présenta....
Seite 134 - ... italienne, en sera déclaré et reconnu souverain sous le nom de roi de Lombardie. « Sa majesté l'empereur s'engage et promet de le faire reconnoître en cette qualité par les électeurs qui composent le corps germanique. Le royaume de Lombardie sera héréditaire dans la dynastie de Napoléon. «'.Voulant mettre un terme aux factions qui désolent la France , Louis-StanislasXavier , frère du dernier roi , est rappelé au trône des François . « Napoléon , roi de Lombardie , s'engage ,...
Seite 19 - ... parmi les gardes , dans l'auditoire , il se trouve encore des hommes qui n'aient pas abjuré tout sentiment d'amour de la patrie ou de l'humanité , je réponds de ma cause , et sa dernière heure aura sonné... Voilà , ajoutat-il en arrachant sa cravate , et en déroulant des papiers qu'il y avpit cachés , voilà son arrêt de mort.
Seite 61 - C'est un piège tendu à notre bonne foi : on a voulu nous mettre le général à dos, et par conséquent les troupes. Courons révoquer, s'il en est encore temps, les ordres que nous venons de donner. Ces ordres en effet furent révoqués ; seulement un des hommes commandés pour la capture avait dit à l'un de ses amis, qui l'invitait à venir au spectacle: «Je ne le puis, je suis...
Seite 193 - Brunsivich , dans le palais du duc de Veymar. La duchesse n'avait point pris la fuite ; elle s'était retirée, avec ses femmes, dans une des ailes du château. Napoléon arrive, ivre de sa victoire, impétueux , bouillant de gloire , sa tête était perdue. Dans la seconde pièce , la duchesse se présente à lui : « Qui êtesvous ?
Seite 34 - Je ferai plus , dit le consul , je veux qu'un procès verbal constate le suicide, et que tout Paris l'apprenne sans délai. Le lendemain Buonaparte se consulta avec S. et M. sur les moyens de mettre à exécution le projet de la veille. S. proposa de faire choix de quatre gendarmes , de les payer grassement , et d'aller sur le minuit à la prison de Pichegru , et sous prétexte de le...
Seite 60 - ... l'avaient au contraire fait enfermer dans une pièce séparée. Gohier avait voulu sur-le-champ en prévenir les autres directeurs, afin d'agir de concert. Non, lui dit Moulins, un de nos collègues est absent, l'un des deux est l'ami de Bonaparte, et Barras est son protecteur. Sans lui ce général ne serait pas connu. Nous n'avons besoin de qui que ce soit ! ! ! Brusquons les formes, nous sommes seuls instruits, agissons; rien n'est plus facile que d'arrêter cet homme. Je connais, dans la...