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fassent observer, et notre grand juge ministre de la justice est chargé d'en surveiller la publication."

Donné en notre palais de Saint-Cloud, le 16 Novembre, 1813. (Signé) NAPOLÉON.

Par l'empereur,

Le ministre secrétaire d'état,

(Signé) Le comte DARU.

Vu par nous, archi-chancelier de l'empire,

(Signé) CAMBACÉRÈS.

Napoléon, par la grâce de Dieu et par les constitutions, empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhiu, médiateur de la confédération Suisse, etc. etc. etc. A tous présens et à venir, salut:

Le sénat, après avoir entendu les orateurs du conseil d'état, a décrété et nous ordonnons ce qui suit:

Extrait des registres du sénat conservateur, du Lundi,
15 Novembre, 1813.

Le sénat conservateur, réuni au nombre de membres prescrit par l'article 90 de l'acte des constitutions du 13 Décembre, 1799;

Vu le projet de sénatus-consulte organique rédigé en la forme prescrite par l'article 57 de l'acte des constitutions, en date du 4 Août, 1802;

Après avoir entendu, sur les motifs dudit projet, les orateurs du conseil d'état, et le rapport de la commission spéciale nommée dans la séance du 12 de ce mois;

L'adoption ayant été délibérée au nombre de voix prescrit par l'article 56 de l'acte des constitutions en date du 4 Août, 1802;

Décrète :

Art. 1er. L'empereur nomme à la présidence du corps législatif.

2. Le sénat et le conseil d'état assistent en corps aux séances impériales du corps législatif en vertu de lettres closes.

3. Le présent sénatus-consulte organique sera transmis, par un message, à S. M. l'empereur et roi.

Les président et secrétaires,

(Signé)

CAMBACÉRÈS. Le comte de LAPPARENT, COLCHEN,

Vu et scellé,

Le chancelier du sénat,

(Signé) Comte LAPLACE.

"Mandons et ordonnons que les présentes, revêtues des sceaux de l'état, insérées au bulletin des lois, soient adressées aux cours, aux tribunaux et aux autorités administratives, pour

qu'ils les inscrivent dans leurs registres, les observent et les fassent observer; et notre grand juge ministre de la justice est chargé d'en surveiller la publication."

Donné en notre palais de Saint-Cloud, le 16 Novembre, 1813. NAPOLÉON.

(Signé)

Par l'empereur,

Le ministre secrétaire d'état,

(Signé)

Vu par nous, archi-chancelier de l'empire,

(Signé)

24 Novembre, 1813.

Paris, le 23 Novembre.

Le comte Daru.

CAMBACÉRÈS.

Lettre de M. le maréchal Gouvion-Saint-Cyr, à S. A. S. le prince major-général.

Monseigneur,

Dresde, le 18 Octobre, 1813.

Pendant quelques jours, l'ennemi a eu devant Dresde, sous les ordres du général Benigsen, des forces considérables; il a emmené avec lui dans la direction de Nossen, une grande partie de cette troupe. Le 15, les partis que j'ai envoyés sur Vildruf, ont fait des prisonniers de son arrière-garde. Le 16, les partis envoyés sur le même point, ont fait des prisonniers autrichiens, et pris des équipages du corps de Bubna, qui le suivait immédiatement. Dans la même journée, j'avais reconnu la position de l'ennemi devant Dresde, sur la rive gauche de l'Elbe; et j'avais fait reconnaître ce qui était sur la rive, droite par le général Berthezène.

Le 17, je me décidai à attaquer le général comte de Tolstoy, qui campait devant Dresde, sur la rive gauche de l'Elbe, avec plusieurs divisions composées des milices des gouvernemens de Nichini, Novogorod, Kazan, Penza, Zezan et Kostroma, et de quatre régimens de la 16e division d'infanterie, d'un corps nombreux de cavalerie de ligne, Cosaques, Baskirs, Kalmoucks, etc., sept compagnies d'artillerie, dont cinq à pied et deux à cheval; ces différentes troupes commandées par les généraux Marcoff, Ivanof, Vocouref, Boulatof, le prince Bagration, etc.

Depuis quelques jours les Russes se retranchaient sur les hauteurs de Racknitz; deux redoutes étaient déjà terminées; la troisième ne l'était point encore. Je crus qu'il n'y avait pas un moment à perdre; en conséquence, après avoir laissé la division Berthezène pour garder nos redoutes et positions de la rive droite, et observer le général autrichien Secthal, et laissé une partie des autres divisions pour garder les redoutes, palanques et derrières sur la rive gauche, pour assurer ma retraite et ne compromettre point la sûreté de Dresde, à tout événement, je débouchai sur l'ennemi en quatre colonnes et dans l'ordre suivant: BBB B

TOME V.

Le comte de Lobau ayant laissé la division Teste dans les redoutes et palanques du front qu'il était chargé de garder devant Dresde, c'est-à-dire de la barrière de Dohna à l'Elbe. Le géné ral Dumonceau était avec la sienne à la tête du Gross-Garten et Strehlen, pour observer le corps ennemi, qui était dans la plaine. Le comte de Lobau déboucha à dix heures et demie précises de Gross-Garten, avec la division Cassaigne, et se dirigea par Strehlen et Rothe-Haus sur le village de Zschertnitz. Le général Claparede avec sa division déboucha à dix heures un quart du jardin de l'hôpital saxon, et il se porta sur le village de Rackuitz. Huit bataillons de la division du général MoutonDuvernet, débouchèrent à dix heures précises de la barrière de Plauen, pour se porter sur les hauteurs de ce dernier village, et entrer de suite en communication avec le général Bonet, qui débouchait à la même heure avec huit bataillons de la division Razous sur Potschappel, se dirigeant sur Gittersée, pour tourner par les hauteurs les positions qui appuyaient le gauche de l'ennemi. La cavalerie du général Gérard marcha entre les divisions Duvernet et Claparede. Ces différentes colonnes marchèrent franchement et avec précision. L'ennemi fit de grands efforts pour soutenir sa position sur les hauteurs de Zschertnitz et Racknitz: mais tourné par sa gauche, il fut culbuté dans les ravins derrière ses positions.

Le général Gérard fit exécuter à propos par le général Gobrecht, avec les lanciers du premier corps, une charge de cavalerie près du village de Nottniz, qui augmenta le désordre de l'ennemi, et lui prit quatre pièces de canon. Le général Duvernet continuant d'attaquer l'ennemi par son flanc gauche, et le général Bonet le tournant entièrement par Banewitz et Goppeln, se resserra sur sa droite, en quittant les hauteurs, pour être protégé par sa nombreuse cavalerie qui occupait la plaine, et couvrit la déroute de son infanterie.

Dans ce moment, le comte de Lobau, qui avait pris position à Mkriz, eut momentanément de grandes forces sur lui; mais les généraux Duvernet et Razous, continuant leur mouvement en se portant à Gaustrie et Sæbrigen, il fut bientôt dégagé. L'ennemi précipita sa retraite, et le comte de Lobau lui prit 6 pièces de canon et 18 ou 20 caissons d'artillerie.

Sur les hauteurs d'Eutzschitz, le général Gérard fit exécuter par sa cavalerie quelques belles charges sur les Baskirs et Kalmoucks qui couvraient la gauche de l'ennemi; elle fut culbutée à plusieurs reprises, essuyant une perte considérable en repassant les villages de Kausche et de Nickern. Le général Gérard, soutenu par le général Duvernet, continua la poursuite de l'ennemi, et, en se rabattant sur l'Elbe près de Zschakwiz, it coupa un bataillon du 27e régiment de chasseurs, dont tous les hommes furent tués ou pris par le 7e régiment de lanciers: le commandant se sauva en traversant l'Elbe à la nage.

La perte de l'ennemi est considérable en tués et blessés. Je pense qu'elle s'élève aux, environs de 3000 hommes; 1200 prisonniers sont restés entre nos mains, une grande partie blessés.

Si nous avions été plus nombreux en cavalerie, nous aurions pris la plus grande partie de l'infanterie ennemie, car elle était totalement en déroute. Ils ont perdu aussi beaucoup de munitions et voitures d'artillerie abandonnées, ainsi qu'un équipage de pontons qu'ils allaient établir sur l'Elbe, vis-à-vis le village de Bratzschwitz, et que je vais faire brûler.

J'ai été très-satisfait de la conduite des troupes, des officiers et des généraux qui les ont commandés, et je recommande à la bienveillance de S. M. tous ceux que je nomme dans mon rapport, ainsi que le général de brigade baron Borelli, mon chef d'étatmajor,que je vous prie de recommander particulièrement à S. M.

J'aurai l'honneur d'envoyer à V. A. la liste des officiers, sousofficiers et soldats qui se sont distingués, et pour lesquels les généraux de divisions sollicitent les grâces de S. M.

L'ennemi s'est retiré le 17 au soir à Dohna, où il a fait sa jonction avec un corps de troupes en grande partie russes, que les habitans du pays assurent être de huit régimens qui lui arrivaient des environs d'Altemberg; et aujourd'hui 18 ils ont continué leur route sur Gieshubel, Borna et Altemberg; de sorte que ce soir nous allons communiquer avec le fort du Sonnenstein.

J'ai l'honneur d'être, avec un profond respect, de V. A., le très-humble et très-obéissant serviteur.

Le maréchal GOUVION-SAINT-CYR.

M. le maréchal Saint-Cyr a signé, le 11 Novembre, une convention en vertu de laquelle il rentre en France avec les troupes sous ses ordres. Il amène avec lui une partie de son artillerie. Les troupes pourront être échangées contre un pareil nombre de troupes des puissances alliées. Les malades français restés à Dresde, seront renvoyés en France à mesure de leur guérison. Les troupes de M. le maréchal Saint-Cyr se sont mises en mouvement le 16, en six colonnes, sur Strasbourg.

2 Décembre, 1813.

Paris, le 26 Novembre.

Lettre du général comte Dutaillis, à S. A. S. le prince majorgénéral.

Monseigneur,

Torgau, le 18 Novembre, 1813.

Le comte de Narbonne, gouverneur de cette ville et aide-decamp de S. M. est mort hier des suites d'une chûte de cheval qu'il a faite en passant sa dernière revue; il a été huit jours au lit. Le médecin Desgenettes lui a prodigué inutilement ses soins.

Lorsque le comte de Narbonne s'est senti malade, il a jeté les yeux sur moi pour le remplacer dans ses fonctions, et le conseil de défense qu'il a convoqué, a unanimement approuvé son choix. J'ai dû répondre à cette marque de confiance, et je ferai tout ce que peuvent commander l'honneur, le devoir, et mon dévouement éternel à ma patrie et à sou auguste souverain.

Je suis avec respect, Monseigneur,

De Votre Altesse,

Le très-humble et très-obéissant serviteur,

Le gouverneur de Torgau,

Comte DUTAILLIS.

Copie de l'ordre du jour de la place de Torgau, en date du 18 Novembre, 1813.

Les garnisons des ville et forts de Torgau sont prévenus que le général comte de Narbonne, aide-de-camp de S. M. l'empereur et roi, gouverneur, est mort hier des suites de la chute de cheval qu'il a faite en passant sa dernière revue; l'empereur perd en lui un sujet dévoué et fidèle, et l'armée un brave et loyal soldat. Les honneurs funèbres lui seront rendus aujourd'hui à midi. Son corps sera déposé dans le bastion principal de la place, et ce bastion portera son nom.

Le général comte de Narbonne est remplacé dans ses fonctions par le comte Dutaillis, général de division.

Le gouverneur de Torgau.

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Rapport du général Beauvais, au maréchal duc de Tarente. Neuss, le 4 Décembre, 1813.

Monseigneur,

Votre Ex. a été sans doute informée que l'ennemi a, dans la matinée du 2 de ce mois, effectué un débarquement sur plusieurs points, depuis Greinlichausen jusqu'au-dessous de Struzzelberg, et qu'après avoir enlevé tous les postes sur la rive gauche du Rhin jusqu'à Neuss, il était entré dans cette dernière ville à sept heures du matin.

Le colonel du 154e commandait à Neuss. Il avait sous ses ordres deux compagnies de son régiment, et une compagnie du 152e; le reste de ces deux corps était dispersé sur la ligue. Le colonel du 150e était resté tranquille dans son lit, et sa troupe, à la diane, n'avait pas pris les armes. Une pareille négligence du chef avait été imitée par ses subordonnés; le poste du 150e, qui était à la porte de Wesel, n'avait pris aucune précaution, et fut surpris.

Le capitaine commandant la compagnie du 154e, bon officier,

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