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francs quatre-vingt-treize centimes, porté au bilan comme au compte du caissier, et déjà reconnu exact.

Nous avons comparé ensuite le compte sommaire présenté par le caissier, avec les chapitres des comptes détaillés et les articles des journaux de recettes et dépenses, auxquels il renvoie; et, après en avoir reconnu la concordance, nous nous sommes livrés à l'examen approfondi des articles de dépense, pour constater, d'une part, la réalité des paiemens, nous assurer, de l'autre, qu'ils ont été ordonnés et effectués conformément aux lois et suivant les règles établies, et remplir par-là le vœu des articles 3, 4 et 19 du décret impérial du 11 Septembre, 1808. Toutes les pièces justificatives, tant comptables qu'administratives dudit compte, ont été mises sous nos yeux; nous les avons successivement examinées dans plusieurs séances tenues à cet effet, et en présence de MM. les administrateurs; et nous avons reconnu : 1°. Que tous les paiemens portés en dépense sont établis par pièces probantes, et ont été régulièrement effectués;

2°. Que les règles relatives au remboursement des cautionnemens et dépôts, et aux différentes garanties ou destinations auxquelles ils sont respectivement affectés, ont été exactement observés ;

3o. Enfin que toutes les dépenses ordonnancées par le directeur général, l'ont été sur des motifs légitimes et valables; et qu'ainsi, tant sous le rapport de la comptabilité du caissier, qu'en ce qui tient à la gestion administrative de la caisse, tous les articles dudit compte sont complètement justifiés.

Nous avons procédé ensuite à la vérification du compte particulier du produit des effets militaires, et nous avons reconnu que ce compte arrêté en recette à la somme de quatorze cent quatre-vingt-douze francs quarante-six centimes, et ne présentant aucune dépense, est parfaitement conforme, dans ses résultats, au compte du produit d'effets militaires ouvert à la comptabilité et à l'arrêté fait par nous, le 2 Janvier, des registres de la caisse en cette partie..

M. le directeur général a fait mettre sous nos yeux le compte particulier des frais administratifs pour lesquels des fonds spéciaux sont faits annuellement, et qui, aux termes des divers décrets y relatifs, ont été fixés, pour l'année 1811, à quatre cent quatre-vingt-dix-huit mille francs.

Nous avons reconnu, 1°. qu'aucun des crédits particuliers ouverts sur ces fonds n'a été dépassé ;

2°. Que la totalité des dépenses faites sur ces fonds pendant J'année, s'étant élevée à quatre cent trente-cinq mille huit cent six francs quatre-vingt-treize centimes, il restait disponible au 31 Décembre, 1811, soixante-deux mille cent quatre-vingt-treize francs sept centimes;

3°. Enfin, qu'il a été disposé depuis cette époque, pour la mème année, d'une somme de cinquante-un mille cent francs, ce

qui réduit à onze mille quatre-vingt-treize francs sept centimes, la portion desdits fonds restée sans emploi.

Ces vérifications remplissant, quant à présent, l'objet de notre mission, nous avons clos, arrêté et signé le présent procès-verbal, nous réservant de procéder ultérieurément à la vérification des comptes des receveurs généraux et autres agens comptables employés par la caisse.

Fait double à Paris, le 27 Mars, 1812.

(Sigué) Le comte Defermon, le comte Jaubert, Lavallette, Bérenger, Décrétot, Labrouste, Dutramblay, F. de Pluvié.

18 Mars, 1813.

Paris, le 17 Mars.

Voici la situation exacte de nos armées dans le nord le l'Europe au 10 Mars:

La

Pillau.-Le général Castella occupait avec 1200 Français le fort de Pillau. Il a capitulé le 26 Janvier. Cette capitulation (N°. 1) est une convention par laquelle les troupes françaises sortent avec armes et bagages pour revenir en France. conduite du général Castella, qui a rendu, sans avoir soutenu un siége, la place qu'il commandait, sera examinée par un conseil d'enquête.

Dantzick.-Le général Rapp, ayant sous ses ordres les généraux de division Heudelet et Grandjean, le général de cavalerie Cavagnac, le général Camprédon, commandant le génie, et le général Lepin, commandant l'artillerie, a dans la place de Dantzick une garnison de plus de 30,000 hommes et un approvisionnement en pain pour 820 jours, et en viande et autres objets pour plus d'un an.-Dans les derniers jours de Janvier, l'armée russe s'approchaut de Dantzick, il se porta à sa rencontre, culbuta l'avant-garde et lui fit 800 prisonniers. Vers le milieu de Février, il sortit lui-même à la tête de 15,000 hommes et de 1500 chevaux, enleva trois redoutes que l'ennemi faisait construire, lui prit 8 pièces de canon et 1800 hommes. Il repoussa l'ennemi jusqu'à trois lieues de la place.-Les Russes avaient espéré, dans le courant de Février, de profiter des glaces pour attaquer le Holm; mais les glaces avaient été rompues par les soins du gouverneur. On laissa avancer l'ennemi, et quand il fut à portée, on l'écrasa de mitraille. Il a laissé au pied des ouvrages beaucoup d'hommes blessés et tués.

Dans les premiers jours de Mars, le dégel ayant commencé, on a étendu l'inondation.

Thorn.-Le général du génie Poitevin commande à Thorn. consiste en 4000 Bavarois et en 1500 Français. La garnison e, dans le courant de Février, fit des tentatives L'armée russles lunettes qui sont en avant de la place, mais pour enlever

elle fut repoussée, et sa perte ne fut pas de moins de & ou 900 hommes tués ou blessés.-Thorn a des vivres en pain pour plus de 2 ans; en viande et en légumes pour plus de 9 mois.

Modlin.-Le général de division Daendels commande à Modlin: sa garnison est composée de 1000 Saxons, de 1000 Français et de 6000 Polonais. La place était approvisionnée en pain pour plusieurs années, en viande et autres denrées pour 9 mois. Ces grands approvisionnemens en pain dans les places de la Vistule, proviennent des grands magasins de l'armée qui s'y trouvaient.

Zamosc a une garnison de 4000 Polonais.

Czenstochau a une garnison de 900 Polonais.

Le prince de Schwartzenberg a pris le 12 Février la position de la Piliça. Un nouveau corps d'observation autrichien se réunit sur les frontières de la Bohème.

Le général Reynier avec le 7e corps s'est dirigé par Petrikau et Rawa sur Kalitch. Sa cavalerie y a été attaquée le 13 Février par un corps de troupes russes qui avait passé la Vistule şur la glace, entre Thorn et Modlin, du côté de Plock. Le général Reynier a repoussé cette attaque dans la ville même de Kalitch. Un général de brigade saxon avec sa brigade, a été coupé par l'ennemi, mais il s'est reployé sur le corps du prince Poniatowski, lequel a fait sa jonction avec le corps aus trichien et se trouve entre la Piliça et Cracovie.

Le général Reynier a repassé l'Oder et a pris position en avant de Dresde.

Voilà pour la Pologne.

Le vice-roi avait fait avancer, dans les premiers jours de Février, le 11e corps de Berlin sur l'Oder. Ce corps arrivait à Francfort, lorsque le vice-roi instruit de l'évacuation de Varsavie, comprit que sa position sur Posen n'avait désormais plus aucum but. Il se reporta tranquillement derrière l'Oder.

Dans

Le 18 Février, un corps de 1500 hommes de cavalerie légère ruase passa le Bas-Oder sur la glace. Le maréchal duc de Castiglione chargea le général Poinsot de marcher à sa rencontre avec deux bataillons d'infanterie et 100 chevaux. une reconnoissance à quelques lieues de Berlin, ce général leur tua une soixantaine d'hommes, entr'autres un seigneur prussien nommé le comte de Schwerin. La nuit, les cavaliers ennemis tournèrent Berlin; ils surprirent le poste qui gardait la porte d'Oranienbourg, et 3 à 400 pénétrèrent dans la ville, c'était dans la matinée du 20 Février. Le duc de Castiglione fit tirer sur eux quelques coups de canon et les fit chasser par de l'infanterie. Le bus-peuple de Berlin voulut profiter de la circonstance pour faire quelques mouvemens; mais la garde civique qui se composait de tous les bourgeois, fit la police et l'ordre se rétablit aussitôt.

Après cette affaire, les troupes légères ennemies disparurent.

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Le 22 Février, le vice-roi arriva à Berlin avec 500 chevaux de la garde. Il prit ensuite, avec tout son monde, position à Kopnik.

Le lieutenant-colonel Cicéron occupait avec son bataillon le pont de Furstenwald sur la Sprée. Il s'en laissa imposer par 600 cavaliers russes qui lui firent accroire qu'ils avaient avec eux de l'artillerie et de l'infanterie. Il eut la simplicité de consentir à quitter le poste qu'il devait défendre, et il se replia avec son bataillon sur l'armée. Des ordres ont été donnés pour arrêter cet officier, qui sera puni selon la rigueur des lois militaires.

Le général Gérard était resté avec une brigade à Francfort pour brûler le pont, 2000 hommes de cavalerie russe le coupèrent de Berlin. Il marcha à eux, en tua 60 à 80, fit plusieurs officiers prisonniers, brûla le pont de Francfort et rejoignit le vice-roi.

Le vice-roi avait un de ces deux partis à prendre: ou de faire venir la cavalerie des premier et second corps, qui s'était réorganisée sur la rive gauche de l'Elbe, et de l'employer à nétoyer le pays entre l'Elbe et l'Oder, ou de marcher au-devant des autres armées en s'approchant de l'Elbe.

Mais cette cavalerie n'était pas encore entièrement réorganisée, et tant de vieux soldats, ressource si précieuse, pouvaient être compromis dans une lutte prématurée; d'ailleurs, le général Bulow, commandant un corps prussien sur la droite du Bas-Oder, avait laissé passer ce fleuve à la cavalerie légère de l'ennemi.

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Le vice-roi prit le parti de se retirer en bon ordre sur l'Elbe; il laissa l'Oder garni de la manière suivante :

Le général Grandeau avec une garnison de 9000 hommes, ayant des vivres pour 8 mois, commande à Stettin. Le général de brigade Dufresse commande en second. Le général Chamberlhac commande le génie.

Le général Fornier d'Albe, garde la place de Custrin avec 3000 hommes.

Le général Laplane et le général du génie Dode sont dans Glogau avec 6000 hommes.

Spandau est gardé avec 3000 hommes par le général Bruny.
Toutes ces places sont approvisionnées depuis 9 mois jusqu'à

un an.

Le 4, entre Berlin et Vittenberg, 1200 hommes de cavalerie légère russe voulurent charger sur l'arrière-garde du vice-roi. Un bataillon du 6e de ligne les reçut à bout portant et leur tua une centaine d'hommes. Depuis, cette cavalerie a disparu, et on ne l'a plus vue.

On vient de faire connaître notre position en Pologne et sur l'Oder; voici celle sur l'Elbe:

Le général Lauriston, avec cinq nouvelles divisions formées

de vieilles troupes tirées de France et munies d'un nombreux équipage d'artillerie, ayant un double approvisionnement attelé, avec le corps westphalien et le 1er corps de cavalerie, occupe. Magdebourg, et réunit sur ce point une grande force militaire. Le prince d'Eckmühl, avec le 1er corps de la grande-armée, et le duc de Bellune, avec le 2e, bordent l'Elbe.

Le général Grenier, avec le 11e corps, était devant Vittenberg. Cette place était armée et mise en état de défense.

Le lieutenant-général saxon Thilman était avec 6000 Saxons en garnison à Torgau, place que le roi a fait construire sur l'Elbe depuis 1809, et dont les travaux ont été poussés avec une telle activité qu'elle se trouve aujourd'hui dans le meilleur état de défense. Elle est armée de 200 pièces de canon.

Le général Reynier était en avant de Dresde avec le corps saxon et la division Durutte, et ayant une division bavaroise sur la gauche. Ce corps d'armée se renforce de 10,000 hommes qui arrivent des dépôts de Saxe.

Afin de pouvoir surveiller tous les points de cette ligne, le quartier-général s'est porté à Leipsick.

Dans cet état de choses le roi de Saxe pour se tenir plus éloigné du théâtre de la guerre, a jugé à propos de se retirer sur Plauen. Le roi a fait en partant, le 23 Février, la proclamation ci-jointe (N°. 2)

Le roi de Westphalie voulant avoir à sa libre disposition sa garde et ses troupes pour se porter en personne partout où les circonstances l'exigeraient, a désiré que la reine vînt en France. Cette princesse doit arriver aujourd'hui à Compiègne.

Cependant le général Lauristou avait avec raison retiré toutes les troupes de la 32e division militaire, pour les concentrer à Magdebourg. Le corps du général Vandamme, composé de 50 bataillons, qui a déjà commencé à déboucher de Wezel pour aller occuper la 32e division militaire, n'y arrivera que vers la fin de Mars. Hambourg se trouvait donc gardé par des forces bien faibles. Le petit peuple voulut en profiter; le 24 Février, il insulta les douanes, on fit feu sur les plus mutins, et l'attroupement se dissipa. La bourgeoisie de Hambourg eut le bon esprit de sentir la nécessité de contenir la populace, elle forma la garde nationale, et rétablit l'ordre. Plusieurs piquets de cavalerie danoise ont contribué à maintenir l'ordre à Hambourg. Un espion russe a été arrêté et fusillé. Six hommes, auteurs de l'émeute, ont été fusillés également.

Le 12 de ce mois, le général Cara Saint-Cyr jugea à propos de passer sur la rive gauche de l'Elbe, et de fixer le quartiergénéral de la 32e division militaire à Artlenbourg.

Le 1er corps d'observation du Rhin, composé des 8e, 9e, 10e, 11e, 29e, 38e et 39e divisions de la grande armée se réunit sur le Mein. Le prince de la Moscowa qui le commande, a dans ce moment sou quartier-général à Hanau.

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