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Octobre 3. Traité d'alliance signé à Beckaskog, entre l'Angleterre et la Suède, dans lequel on étend les stipulations offensives et défensives déja convenues envers la France (V. 3 décembre 1804).

6. Position de la grande armée. Le maréchal Bernadotte et les Bavarois occupent Weissemburg (douze lieues sud de Nuremberg; le général Marmont est près de Neuburg; le maréchal Davoust, à Oettingen (huit lieues nord de Donawerth); le maréchal Soult, à Donawerth; le maréchal Ney, à Kossingen ( trois lieues ouest de Donawerth); le maréchal Lannes, à Neeresheim (deux lieues nord-nordest de Donawerth); le maréchal Murat, avec sa cavalerie, borde le Danube. En venant se placer ainsi, sur les derrières de l'armée ennemie, Napoléon évite d'avoir en flanc les débouchés du Tyrol; il est au cœur de la Franconie, ayant déconcerté, par la rapidité de sa marche, les plans des Autrichiens.

8. Combat de Wertingen ( quatre lieues sud-ouest de Donawerth). Le maréchal Murat, appuyé du maréchal Lannes, enveloppe une division ennemie dont partie est faite prisonnière dans la poursuite, par le général Oudinot, commandant une division de grenadiers.

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Sénatus-consulte-organique, portant réunion de l'état de Génes. 9. Combat de Guntburg (six lieues est d'Ulm). Le maréchal Ney met en déroute l'archiduc Ferdinand, et lui fait essuyer une perte considérable.

Occupation d'Ausbourg par le maréchal Soult.

12, Occupation de Munich par le maréchal Bernadotte.

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14. Prise par capitulation de Memmingen, place considérable sur l'Iller. Maréchal Soult. —Quatre mille Autrichiens prisonniers. Combat d'Elchingen (deux lieues nord-est d'Ulm ). — Le maréchal Ney y signale la plus haute bravoure. -Trois mille Autrichiens pris.

Il devenait important de se rendre maître du pont et de la position d'Elchingen, afin d'isoler, sur la rive gauche du Danube, le gros de l'armée ennemie renfermé dans Ulm.

15. Une première colonne de soixante mille Russes arrive sur l'Inn. Le corps de Bernadotte se trouve entre cette rivière et Munich.

16. Combat de Langenau ( trois lieues nord-est d'Ulm). — Le maréchal Murat atteint la division Werneck, échappée d'Ulm, et lui enlève trois mille prisonniers.

17 20. CAPITULATION D'ULM. Napoléon, par la direction donnée à son armée, après le passage du Rhin ( V. le 6), et par la rapidité de ses marches, a débordé les Autrichiens, réduisant déja tous leurs plans offensifs à une défensive sans méthode : il a placé

Mack à-peu-près dans la même situation où s'était trouvé Mélas avant la bataille de Marengo (V. 14 juin 1800 ). L'un et l'autre sont coupés: Mélas essaie de se faire jour, et il réussit déja, quand un accident qui semblerait fort peu important, lui dérobe le prix de sa résolution; tandis que Mack, resserré aux abords d'Ulm, n'ose prendre la détermination de percer avec toutes ses masses réunies, à travers les corps français, quoique des pluies continuelles favorisent ses tentatives. Il préfère risquer séparément l'évasion de ses divisions. L'archiduc Ferdinand, général en chef, mais placé sous la tutelle de Mack, est ainsi sorti d'Ulm avec un parti de cavalerie.

Mack, quartier-maître-général, y reste. C'est le même Mack qui, dans sa campagne de Naples, ayant perdu sa réputation de tacticien, et ne déployant aucun talent d'exécution, se rendit prisonnier au général Championnet (V. 23 janvier 1799). -Mack capitule; il remet la place d'Ulm avec tous les magasins et toute l'artillerie. Des trente mille combattants qui s'y trouvent, les officiers, dont seize généraux, sont renvoyés sur parole; les sous-officiers et les soldats sont conduits en France. Soixante canons attelés, trois mille chevaux sont compris dans les objets livrés. L'ennemi, en moins de quinze jours, a perdu au-delà de cinquante mille prisonniers, et se voit forcé de se cacher derrière l'Inn.

19.

Combat de Trochtelfingen (six lieues nord-est de Donawerth). — Le maréchal Murat atteint de nouveau ( V. le 16 ) l'autrichien Werneck et l'oblige à capituler pour son propre compte et le reste de sa division. Les officiers, dont huit généraux, sont renvoyés sur parole; les soldats sont conduits en France.

21. Bataille navale, à la hauteur du cap Trafalgar (dix lieues sud-est de Cadix), entre une flotte anglaise forte de vingt-huit vaisseaux, dont neuf à trois ponts, commandée par Nelson, et une flotte combinée de dix-huit vaisseaux français et de quinze vaisseaux espagnols, savoir un vaisseau de cent quarante, deux de cent douze, un de cent, trois de quatre-vingt-quatre, trois de quatre-vingts, un de soixante-quatre, les vingt-deux autres de soixante-quatorze. — La perte des alliés consiste en quatre vaisseaux pris, trois brûlés pendant l'action, trois coulés bas, dix échoués et naufragés sur la côte voisine ou à l'entrée du port de Cadix, neuf rentrés à Cadix ; quatre seulement parviennent à s'échapper, ayant à peine été dans la mêlée (V. 4 novembre, troisième article ). L'amiral en chef Villeneuve, un des plus mauvais officiers de la marine française, est fait prisonnier; c'est le même qui, commandant la division de gauche

er août.

à la bataille d'Aboukyr, resta immobile sur ses ancres (V. 1 1798). Le choix de cet amiral est dû à la faveur dont le couvre le ministre nommé Decrès, le plus inhabile ou le plus nuisible de tous les ministres qu'ait jamais reçus notre marine, et auquel, livré pendant onze années, elle reprochera la longue suite de ses désastres et l'abandon des colonies. Le contre-amiral Magon est tué. — L’amiral espagnol, Gravina est grièvement blessé, ainsi que le contreamiral Alava; le contre-amiral Cisneros est pris. Seize vaisseaux anglais sont mis hors d'état de tenir la mer. Nelson est tué d'un coup de mousqueterie parti d'un vaisseau français, au moment où celui-ci essaie en vain l'abordage de l'amiral anglais. — L'action a duré cinq heures seulement. Ce désastre, plus humiliant encore que celui d'Aboukyr, doit s'attribuer principalement à Villeneuve, qui, ayant arrêté d'avance son ordre de bataille, ne le modifie pas, en apercevant les dispositions de l'ennemi, et secondairement au défaut de hardiesse et aux manœuvres incertaines de plusieurs officiers de la flotte combinée. Des enquêtes auront lieu; mais personne ne sera trouvé repréhensible de la défaite la plus signalée, suite d'un engagement contre les forces inférieures et par le nombre des bâtiments, et par la faiblesse de leur échantillon, et par le nombre des canons et l'infériorité de leur calibre, et par l'importance numérique des équipages.

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Le résultat de la journée de Trafalgar balance, pour l'Angleterre, les suites de la journée d'Ulm (17 octobre). — On a très-justement observé que cette puissance seule, entre toutes celles qui combattirent la France, de 1793 à 1812, n'éprouva jamais un échec dans ses combinaisons politiques ou militaires, qui ne se vît aussitôt compensé par un avantage signalé dans quelque autre partie du globe; tandis que Bonaparte, toujours heureux, jusqu'à cette époque, sur terre, n'éprouva sur mer que des revers et d'éclatantes humiliations. Mais l'honneur du pavillon français, ou des avantages maritimes et coloniaux, ne s'offrent qu'en arrière-ligne à cet oppresseur du continent. Il sacrifie toutes les considérations d'un intérêt majeur et général à son ambition personnelle. Il lui suffira de dire au corps législatif (le 2 mars 1806), touchant le désastre de Trafalgar, « Les tempêtes nous ont fait perdre quelques vaisseaux, après un com« bat imprudemment engagé ».

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25. Entrevue, à Berlin, d'Alexandre empereur de Russie avec le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. Afin de se donner un gage solennel de leur union, les deux jeunes souverains font serment, sur

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le tombeau même de Frédéric II, de faire une guerre implacable à

la France (V. 3 novembre).

Prise de Braunau

28. Passage de l'Inn, par la grande armée. par le maréchal Lannes. -On y trouve de nombreux magasins de munitions et d'approvisionnements très-considérables.

129-31. Passage de l'Adige par l'armée d'Italie, aux ordres du maréchal Masséna. · Combat de Caldiero, près de Vérone, livré par Masséna à l'archiduc Charles. Après une action sanglante et opiniâtre, le champ de bataille reste aux Autrichiens. L'armée française présente un effectif de cinquante-cinq mille hommes, et doit s'augmenter des troupes retirées de Naples (V. 21 septembre), qui s'avancent à marches forcées, sous le lieutenant-général Gouvion-Saint-Cyr. Occupation de Salzbourg, par le maréchal Bernadotte.

Novembre 2. Un corps autrichien d'environ cinq mille hommes commandé par Hillinger, capitule près de Vérone; il reste prisonnier. L'archiduc Charles se met en retraite.

3. Convention additionnelle entre la Russie et la Prusse, signée à Potsdam, pour réunir leurs efforts contre la France (V. 25 octobre). 4. Combat d'Amstetten (vingt-trois lieues ouest de Vienne), livré par le maréchal Murat et le maréchal Lannes, à l'arrière-garde de la première des trois armées que l'empereur Alexandre est convenu d'envoyer au secours de l'Autriche. Les Russes se replient.

Occupation de Steyer (haute Autaiche) par le maréchal Davoust. Prise de Vicence, par les troupes de l'armée d'Italie.

Combat naval. - Les quatre vaisseaux français commandés par le contre-amiral Dumanoir, échappés du combat de Trafalgar, où ils n'ont que faiblement combattu (V. 21 octobre ), sont rencontrés par des forces supérieures, aux ordres du commodore Strachan, en vue cap Villano ( côtes de Galice). Ils se rendent après une action de quatre heures.

du

7. Occupation d'Inspruck et de Hall, par le maréchal Ney, déja maître des forts de Schoernitz et de Neustark, qui défendent l'entrée du Tyrol, du côté de la Bavière. On trouve dans Inspruck une artillerie et des magasins considérables. - L'archiduc Jean, commandant en chef de l'armée du Tyrol, a pris la fuite.

9. Combat de Marienzell ( vingt lieues sud-ouest de Vienne). Le maréchal Davoust, et sous lui le général Heudelet, ayant passé l'Ens à Steyer ('le 4), rencontrent, non loin de Marienzell, le corps de l'autrichien Meerfeldt, et précipitent sa retraite en lui faisant essuyer une très-grande perte.

10. Le général Marmont arrive à Léoben, sur la Muehr, en Styrie. 11. Combat de Diernstein, sur la rive gauche du Danube (vingtune lieues nord-ouest de Vienne ). Le maréchal Mortier, n'ayant avec lui que cinq mille hommes de la division Gazan, est engagé dans un défilé très-resserré. Il y rencontre l'arrière-garde russe, forte de vingt à vingt-quatre mille hommes, commandée par le prince Bagration. La petite troupe française soutient une action de plusieurs heures, se fait jour, et rejoint le gros de l'armée sur l'autre rive du fleuve. Ce combat sera toujours cité comme un des plus glorieux faits d'armes.

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13. Occupation de Vienne. Les habitants, laissés à eux-mêmes, ont capitulé. On trouve un matériel et des magasins immenses. — En évacuant cette capitale, les Autrichiens négligent de couper le grand pont du Danube, dont les maréchaux Murat et Lannes ont l'adresse de s'emparer.

Passage du Tagliamento, par le maréchal Masséna, commandant l'armée d'Italie. - L'archiduc Charles se replie sur Palma-Nova.

14. Occupation de Trente, par l'avant-garde du maréchal Ney, qui s'établit sur le haut Adige.

15. Les Russes, vivement poursuivis au-delà de Vienne, proposent un armistice, dans le seul but de gagner du temps pour recevoir les renforts qui s'avancent de la haute Moravie, et d'assurer leur retraite. Le maréchal Murat qui est déja à Hollabrunn, accepte leurs propositions ; mais Napoléon les rejette.

Occupation de Presbourg, par le maréchal Davoust. Des parlementaires hongrois admettent la neutralité du royaume; ils s'engagent à retirer et à cesser les levées, et à faire continuer les approvisionnements de Vienne.

L'armée d'Italie arrive sur l'Isonzo. - Prise de Gradisca. — Occupation d'Udine et de Palma - Nova, renfermant de riches magasins.

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16. Capitulation de Doernberg. Le maréchal Augereau ayant traversé les défilés de la Forêt - Noire, forcé les Autrichiens d'abandonner Lindau et Bregentz, marche sur Feldkirch (huit lieues nordouest de Klagenfurth), et fait capituler le général Jellachich avec sept à huit mille hommes. Aux termes de la convention, l'armée française reste en possession de tout le Voralberg, de Feldkirch, de Rudenz; la troupe ennemie se retire en Bohême.

Combat de Juntersdorff (dix lieues nord de Vienne) livré par les maréchaux Murat, Soult, Lannes, à une faible troupe russe, dont

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