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« voyez comme ils se réjouissent.... de pouvoir vous nommer de « nouveau leurs frères. Réjouissez-vous avec eux. Il n'est pas un de « vous, pas un, je le sais, qui se refusera au bonheur d'être un Alle« mand.»>

14, 15. Guerre de la Vendée.-Siége de Granville.- Les royalistes vendéens échouent dans l'attaque de cette place maritime, en perdant beaucoup de monde.

15. Finances publiques.—Décret qui supprime la loterie de France, comme institution immorale (V. 30 septembre 1797, 2 article; 27 septembre 1800).

17. Lettre du comité de salut public à Lebon, envoyé à Arras. Elle est signée, Barrère, Carnot, Billaud- Varennes. « .... L'amnistic prononcée lors de la constitution captieuse (V. 13 septembre 1791) « est un crime qui ne peut en couvrir d'autres; les forfaits ne se ra«< chètent point contre une république ; ils s'expient sous le glaive. « Le tyran l'invoqua, le tyran fut frappé. »>

19. Loi révolutionnaire. Les biens de tout individu décrété d'accusation, ou contre lequel l'accusateur public du tribunal révolutionnaire aura formé l'acte d'accusation, et qui se donnera la mort, sont acquis et confisqués au profit de la nation. - Le présent décret aura son exécution, à compter du 10 mars 1793, jour de la formation du tribunal révolutionnaire.

Décembre 1er. État des prisons de Paris: trente détenus.

quatre mille cent

4. Loi révolutionnaire organisant un gouvernement révolutionnaire provisoire, conformément au décret du 10 octobre précédent.

La convention nationale est le moteur unique du gouvernement. Tous les corps constitués et les fonctionnaires publics sont mis sous l'inspection immédiate du comité de salut public, pour les mesures de gouvernement; et du comité de sûreté générale, pour tout ce qui est relatif aux personnes et à la police générale et intérieure. Au comité de salut public appartient le changement des autorités. Il fait ou approuve toutes les nominations d'agents dans les départements, aux armées et chez l'étranger. Il est particulièrement chargé de la direction des affaires diplomatiques.

7. Loi révolutionnaire, relative aux arrestations d'individus non compris littéralement dans la loi du 17 septembre sur les gens suspects, et autorisant les comités révolutionnaires et de surveillance à faire exécuter provisoirement les mesures de sûreté qu'ils auront prises.

Loi révolutionnaire qui séquestre les biens des pères et mères des émigrés.

19. Reprise de Toulon (V. 27 août). — Dugommier, général en chef; Victor, Lapoype, généraux d'infanterie; Marescot, commandant du génie; Bonaparte, commandant en 2o l'artillerie. Salicetti, Barras, Ricord, Robespierre jeune, commissaires conventionnels. Forces anglaises Hood, vice-amiral; Sydney Smith, commodore; O'Hara, général en chef. Le magasin de la mâture est incendié ; vingt båtiments de guerre sont brûlés, dont onze vaisseaux de ligne, six frégates; quinze emmenés, savoir, un vaisseau à trois ponts, deux do de ligne, cinq frégates et sept autres bâtiments de moindre dimension; trente-huit sont conservés.

Les délégués de la convention exercent à Toulon les mêmes actes de barbarie et de destruction commis à Lyon (V. 12 octobre). Berras, digne émule de Fouché dit de Nantes, écrit à la convention (le 16 et le 19 nivose, ou 5 et 8 janvier 1794): « La majeure partie des * habitants s'est embarquée; et la justice nationale ne sera point as<< souvie comme elle devait l'être. On avait ouvert l'avis de détruire « la ville par l'effet des mines; on ne le pouvait pas sans risquer de « brûler les magasins et l'arsenal. Il a été décidé que tous les maçons des six départements environnants seront requis d'accourir avec leurs outils, pour une démolition générale et prompte. Avec une « armée de 12,000 maçons, la besogne ira grand train; et Toulon a doit être rasé en 15 jours.. Les fusillades sont ici à l'ordre du « jour.... Fusillades jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de traîtres. »

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22. Guerre de la Vendée. Déroute des royalistes, à Savenay (LoireInférieure), et dispersion totale de leur armée sur la rive droite de la Loire. - Westerman, Marceau, Kléber, généraux républicains. Le fort Saint-Elme, Collioure, Port-Vendre (Pyrénées-Orientales), sont livrés aux Espagnols.

1794.

Janvier 3. Loi révolutionnaire approuvant toutes les mesures adoptées par les représentants du peuple, avant et après la reprise de Toulon (V. 19 décembre 1793).

nom.

16. Loi révolutionnaire. Marseille est déclarée rebelle et sans Barras et Fréron, qui ont exercé toutes les fureurs révolutionnaires à Toulon, arrivent à Marseille. Ils y prendront un arrêté portant que tous les lieux qui servirent de rassemblement aux sections seront rasés. Aussitôt le marteau frappera le portique de Saint

Ferréol; et cette ville verra détruire plusieurs de ses beaux édifices, après avoir vu tomber les têtes de ses plus riches armateurs. — Les deux infâmes proconsuls, ayant régné six mois dans cette contrée, iront dans une bastide se livrer aux débauches.

21. La convention en corps se joint aux membres des sociétés populaires de la commune et à tous les sans-culottes de Paris, pour célébrer sur la place de la Révolution (de Louis XV) l'anniversaire de la mort de Louis XVI. Au milieu des chants et des danses, le bourreau fait tomber quatre têtes sous la hache de la guillotine.

-

Février 1er. Loi révolutionnaire ordonnant la démolition de tout château-fort, tour ou tourelle garnis de créneaux, qui existent dans la république, à l'exception des postes militaires. Il est dit que les pavillons construits dans les angles des jardins seront conservés, à moins que, par leur forme ou par leur construction, ils ne puissent offrir aux malveillants des moyens d'attaque ou de défense; mais il arrivera que les autorités des campagnes, interprétant arbitrairement cette loi, détruiront toutes les fabriques d'agrément appartenant aux personnes qu'elles proscrivent comme aristocrates.

4. Loi révolutionnaire portant abolition immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises, et admettant tous les nègres à l'usage des droits de citoyen français.

12. La convention redonne à Marseille son nom (V. 16 janvier). 15. La convention détermine le drapeau national de trois bandes verticales et égales: rouge, blanche, bleue.

16. Mort de l'ex-archevêque-cardinal-ministre Brienne. Il s'empoisonne pour ne point aller à Paris mourir sur l'échafaud avec toute sa famille (V. 30 avril, 1er août 1787 et 24 août 1788). Ayant adhéré à la constitution civile du clergé (V. 12 juillet 1790), ce prélat se vit admonesté par le pape Pie VI. Il est à propos de remarquer ici, que Pie VI sera disposé, dans la suite, à déférer à la demande du directoire, en sanctionnant cette constitution, moyennant la restitution des trois légations pontificales. Le saint-père aurait alors, pour recouvrer ses domaines temporels, apostoliquement effacé la tache de l'hérésie ou du schisme qui couvrait le royaume très-chrétien.

19. Hermini d' Auribeau, qui a succédé au capitaine d'Entrecasteaux dans le commandement des corvettes la Recherche et l'Espérance, parties de Brest, le 28 septembre 1791, pour découvrir le sort de Lapeyrouse, touche à Sourabaya, dans l'île de Java, et livre les deux bâtiments aux Hollandais. Les papiers relatifs à ce voyage sont recueillis par Rossel, officier de l'expédition (de l'Institut en

1815). Il en a publié, en 1809, la relation qui forme un monument précieux d'astronomie nautique.

24. Loi révolutionnaire, faisant suite à celle du 29 septembre précédent. Elle régularise le systême et dispose les tableaux d'un maximum général sur le prix des denrées et objets spécifiés denrées ou objets d'un usage ordinaire.

Exécution de plusieurs fédéralistes et cordeliers (V. 29 mai 1792, deuxième article; 31 octobre 1793.) Parmi eux, sont les nommés, Cloots, Hébert, Ronsin, Vincent.

Mars 1er. État des prisons de Paris : six mille détenus.

12. Loi révolutionnaire qui déclare acquis au profit de la nation, les biens des ecclésiastiques déportés par la loi, ou absents de leur propre volonté, des vieillards ou infirmes en réclusion.

13. Loi révolutionnaire qui déclare traîtres à la patrie, et punit comme tels, ceux qui seront convaincus d'avoir, de quelque manière que ce soit, favorisé, dans la république, le plan de corruption des citoyens, de subversion des pouvoirs et de l'esprit public; d'avoir excité des inquiétudes à dessein d'empêcher l'arrivage des denrées à Paris; d'avoir donné asyle aux émigrés; ceux qui auront tenté d'ouvrir les prisons; ceux qui auront introduit des troupes dans Paris avec le dessein d'assassiner le peuple et la liberté ; ceux qui auront tenté d'ébranler ou d'altérer la forme du gouvernement républicain, etc., etc.

22. Les Anglais achèvent la conquête de la Martinique. Le général Rochambeau, attaqué au Fort-Royal, par des forces nombreuses, obtient une capitulation honorable, après quarante-neuf jours de siége, et sort, avec trois cents hommes, sains, malades ou blessés, seuls restes de la garnison.

27. Décret qui licencie l'armée révolutionnaire créée, le 5 septembre 1793.

Avril er. Décret qui supprime le conseil exécutif (V. 11 août 1792), et le remplace par douze commissions prises dans la convention. État des prisons de Paris: sept mille deux cents détenus.

5. Robespierre, qui décime, par intervalles, la convention (V. 31 octobre 1793, 24 février 1794), envoie au supplice le fougueux Danton, dont il redoute l'éloquence populaire et l'audace; Chabot, ex-capucin; Bazire, Lacroix, Camille Desmoulins, Hérault de Séchelles, le poète Fabre d'Eglantine, et plusieurs autres de ces anarchistes désignés sous le nom de cordeliers. - Dès ce jour, le parti de Robespierre, c'est-à-dire ce qui aura paru de plus inique et de plus atroce,

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dominera sans opposition. Barrère, Merlin dit de Douai (directeur en 1797, 98, 99), Saint-Just, Couthon, Collot-d'Herbois, Fouché dit de Nantes, Vadier, Carnot (directeur en 1795, 96, 97), secondent Robespierre de tous leurs efforts.

8. Prise d'Oneille par le général Masséna. obtenu par l'armée d'Italie.

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16. Loi révolutionnaire.

Premier succès

1° Tous les individus « prévenus de conspiration, ou qui porteraient ombrage», seront traduits, de tous les points de la république, au tribunal révolutionnaire de Paris. 2° Tous les ci-devant nobles, et les étrangers, sortiront de Paris, des villes frontières et maritimes, dans le délai de dix jours, « sous peine de mort ».

19. Traité de la Haye, entre les rois d'Angleterre, de Prusse et le stathouder. Toutes les conquêtes faites par l'armée prussienne le seront au nom de l'Angleterre et de la Hollande, et « resteront à leur << disposition >>.

22. Mort de Chrétien-Guillaume LAMOIGNON DE MAlesherbes, ex-ministre de Louis XVI, et son défenseur, âgé de soixante-douze ans et quatre mois. Il est conduit au supplice avec sa sœur, sa fille, son gendre, sa petite-fille et l'époux de cette jeune personne. On a dit, mais le fait est douteux, que les juges fermaient ou détournaient les yeux, craignant l'aspect de ce vieillard vénérable et les signes d'émotion des assistants.

Malesherbes fut le meilleur citoyen, l'homme le plus vertueux, le plus intègre, à-la-fois, et le plus éclairé qui se soit montré à la cour des rois de France. On ne saurait, du moins, mettre auprès de lui que l'Hôpital, Sully, Fénélon et Catinat. La mémoire de Malesherbes attend encore (en 1819) un monument.

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30. Prise de Landrecies par les armées de la coalition.

Mai 1er. État des prisons de Paris : huit mille détenus. — Le tribunal révolutionnaire livre chaque jour, depuis deux mois, plusieurs têtes à l'exécuteur.

7. Après un très-long discours de Robespierre, dans lequel cet exécrable fourbe se donne à lui-même de grands éloges : La conven` tion reconnaît l'existence de l'Étre-Suprême et l'immortalité de l'ame. Elle substitue au christianisme un culte national, une sorte de paganisme épuré qui ne rend honneur qu'aux vertus humaines ( V. 7, 10 novembre 1793; 8 juin 1794).

8. Exécution du célèbre chimiste Lavoisier, et de vingt-sept autres fermiers-généraux.

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