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vengeons-nous en peuple; frappons comme la foudre, et que la - cendre même de nos ennemis disparaisse du sol de la liberté...... - Nous n'avons qu'une manière de célébrer la victoire ( la reprise de • Toulon (V. 19 décembre 1793): nous envoyons, ce soir, deux cent - treize rebelles sous le feu de la FOUDRE. » - Nota. Les principales lettres des conventionnels envoyés pour ensanglanter et détruire Lyon ont les dates des 27 brumaire, 5, 16, 22 frimaire, 7 nivose, 25, 30 pluviose, 21 ventose an II. — Les exécutions continuent pendant six mois (V. 30 octobre).

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Quelque temps après le supplice de Robespierre (V. 28 juillet 1794), lorsque l'horreur du public, appuyée sur des preuves manifestes, éclatera contre les bourreaux de Lyon, l'infáme FoUCHÉ Osera pallier de tels forfaits; mais ses apologies seront rejetées, même des plus vils factieux. Il entreprendra de se justifier auprès des jacobins de Paris, et, à leur tribune, le 1er août 1794, il leur dénoncera ces écrits que l'on publie contre lui, et qu'il appelle « des libelles, où l'on présente froidement à l'imagination indignée 4,000 hommes déchirés par la mitraille du canon de Commune - Affranchie.......... Cependant, continue-t-il, il est constant que la commission révolutionnaire n'a fait fusiller que 1,600 personnes en six mois, et • jamais la foudre nationale n'en a frappé plus de 60 à-la-fois........ » A ces mots, ici même dans l'antre des jacobins, FOUCHÉ est inter rompu par des cris d'ordre du jour. Je ne rappelais ces faits, reprend le tigre, que pour en tirer des réflexions sur le systéme de sensibilité fausse et hypocrite qui se développe depuis quelque temps; que pour démontrer LA NÉCESSITÉ DE RÉTABLIR LA TERREUR, * et que toute pensée d'indulgence, de modérantisme, est une pen«sée CONTRE – RÉvolutionnaire, .... » Fouché est encore interrompu par de violents murmures, et il se hâte de conclure en demandant que les auteurs de ces libelles se fassent connaître. La société des jacobins ne prononce rien sur cet objet. Sans doute, craignant pour son existence même, depuis le 9 thermidor, ne se voyant plus soutenue par les habitués de ses tribunes, cette société n'aura ni voulu repousser entièrement les prières de l'un de ses plus chers affiliés, ní osé prendre son parti contre l'opinion publique, qui se développe d'une manière formidable.

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12. PROCÈS DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE (V. 1er août, 5 octobre). - Elle subit un interrogatoire. Tout est disposé pour ajouter l'odieux des formes à l'odieux de l'attentat. · Demande. C'est vous qui avez appris à Louis Capet cet art d'une profonde dissimulation avec la

quelle il a trompé le peuple français qui ne se doutait pas qu'on pût porter à un pareil degré la scélératesse et la perfidie? — Réponse. « Oui, le peuple a été trompé ; il l'a été cruellement; mais ce n'est ni par mon mari ni par moi. D. Par qui donc a-t-il été trompé?

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R. « Un individu

R. « Par ceux qui y avaient intérêt. » — - D. Quel intérêt mettezvous aux armées de la république? R. « Le bonheur de la France <«< est celui que je desire par-dessus tout. » — -D. Pensez-vous que les rois soient nécessaires au bonheur des peuples? ne peut pas décider de cette chose. » — - D. Vous regrettez sans doute que votre fils ait perdu un trône sur lequel il eût pu monter, si le peuple, éclairé sur ses droits, n'eût pas brisé ce trône? — « R. Je « ne regretterai jamais rien pour mon fils quand mon pays sera heu«reux. » — D. Quelle est votre opinion sur la journée du 10 août, où les Suisses, par l'ordre de l'habitant du château, ont tiré sur le peuple? — R. « J'étais hors du château quand on a commencé à tirer; « je ne sais comment cela s'est passé; je sais seulement que jamais « l'ordre n'a été donné pour tirer. Ces fragments d'un interrogatoire, que les greffiers ou les juges n'auront certainement pas embelli, suffisent pour donner une idée du calme étonnant avec lequel cette princesse infortunée supportait des souffrances inouies et aussi prolongées. Les jours qui ont précédé cet interrogatoire, on a essayé l'infâme projet d'amener SES ENFANTS à déposer contre elle. On publie les prétendues imputations de son fils (Louis XVII), âgé seulement de 8 ans, et l'on osera en faire usage au tribunal révolutionnaire (V. le 16)!!!

15, 16. Bataille de Wattignies et deblocus de Maubeuge. Jourdan, général en chef; Clairfayt, général autrichien. Les deux armées, à-peu-près d'égale force, perdent l'une et l'autre environ quatre mille hommes; mais les Français obtiennent l'avantage en dégageant une place assiégée.

PROCÈS DE LA REINE (V. 1 er août, 5, 12 octobre). — Marie-Antoinette d'Autriche, veuve de Louis XVI, est condamnée à mort. - L'acte d'accusation a été rédigé par Fouquier- Tinville, accusateur public, nommé par le comité de salut public, où, à côté de Robespierre, siègent Barrère, Carnot, etc. C'est désigner toute la turpitude, toute l'infamie de cet acte. L'énumération des griefs est le tableau le plus révoltant que puisse offrir la perversité des jacobins. Les juges, mêlant l'outrage et la dérision à la cruauté, dans le cours de la procédure, retracent ces Cannibales dansant autour du bûcher auquel est garottée la victime dont ils vont dévorer les chairs palpi

fantes.

Chauveau - Lagarde (avocat aux conseils), Tronçon-Ducoudray (déporté par suite du 18 fructidor, ou 4 septembre 1797, et mort à Sinamary), sont nommés d'office; mais il leur est interdit de présenter des moyens de défense: ils doivent se borner à réclamer la clémence du tribunal. Quelque superflus que leur paraissent les efforts de ce triste ministère, ils l'exercent néanmoins avec un zèle très-remarquable. Aussi sont-ils immédiatement arrêtés, d'après l'ordre d'un comité de la convention.

Aucun mouvement de faiblesse humaine, aucun emportement, n'ont altéré la dignité de l'infortunée reine, devant le tribunal, et jusqu'à l'échafaud. Quoique ses forces physiques soient abattues par de longues souffrances, par les plus dures privations et des maux compliqués, ses facultés morales n'éprouvent aucun affaissement: Elle est conduite, les mains liées, au lieu de l'exécution, dans un des tombereaux communs aux condamnés. Elle a eu besoin d'emprunter des vêtements à la femme du geôlier. Ses abjects persécuteurs ont épuisé sur elle les raffinements de la cruauté. Sa vie politique ne parût-elle pas exempte de légères faiblesses aux yeux de la postérité, les crimes dont elle fut indignement accusée ne sauraient atteindre sa mémoire, et feront l'éternelle honte de ses assassins.

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Composition du tribunal révolutionnaire, les 15 ct 16 octobre. Hermand (Amand-Martial), président; Foucault (Étienne), DouzéVerneuil (Jh.-Fr.-Ignace), Lane (Marie-Joseph), juges; FouquierTinville (Antoine-Quentin), accusateur public; Fabricius, autrement Páris (Joseph), greffier. Les jurés sont: Ganney, perruquier; Nicolas, imprimeur; Chátelet, peintre ; Grenier-Trey, tailleur ; Antonelle, ex-marquis, ex-maire d'Arles, député à l'assemblée législative; Gimond, tailleur ; Devèze, charpentier; Deydier, serrurier; Sicard, profession non-désignée.

Loi révolutionnaire.

Sont punis de mort, dans les 24 heures, les prêtres sujets à la déportation (V. 26 août 1792), qui rentreront; ceux qui, pris sur les frontières ou en pays étranger, seront convaincus d'avoir porté les armes contre la république (V. 15 fév. 1794). 22. Loi révolutionnaire. Il n'y aura plus aucun établissement public dans les villes mises en état de rebellion.

29. Loi révolutionnaire. Il est enjoint au président du tribunal révolutionnaire, lorsqu'un procès aura duré plus de trois jours, de demander au jury, au commencement de la séance, si sa conscience est suffisamment éclairée; et sur l'affirmative, il sera tenu de procéder de suite au jugement. — L'objet de cette disposition est de fermer

la bouche à Vergniaud, député proscrit, dont l'éloquent plaidoyer vient de faire une vive impression sur les juges et sur les audifeurs du tribunal (V. le 31).

30. Loi révolutionnaire autorisant les représentants du peuple en mission à Lyon, à prendre toutes les mesures jugées de nouveau nécessaires pour la prompte punition des contre - révolutionnaires (V. le 12, Ier art.) Leurs pouvoirs s'étendent aux départements

circonvoisins.

31. Exécution de 21 conventionnels, désignés sous les noms de brissotins, girondins, fédéralistes, et arrêtés par suite de la journée du 2 juin. Les plus remarquables de ces démagogues,envoyés à l'échafaud par d'autres démagogues plus audacieux et plus perfides, sont Brissot, Vergniaud, Carra, Lasource, Gensonné, Guadet, Fauchet (évêque constitutionnel), Brúlart-Sillery-Genlis, confident de Philippe-Égalité (duc d'Orléans), qu'une puissante sympathie de caractère et de mœurs rendit complice de ces làches forfaits. Sillery-Genlis est l'époux de cette femme auteur qui produisit d'abord quelques romans réprouvés des ames honnêtes et généreuses, Les chevaliers du Cygne, Alphonsine, etc. etc., et qui plus tard a publié plusieurs ouvrages prétendus historiques: Madame de Maintenon, Mademoiselle de la Vallière, etc., etc.

Novembre 1er. Loi révolutionnaire prononçant la confiscation des biens des Français qui sont sortis de France avant le 14 juillet 1789, et qui n'y sont pas rentrés.

La convention, qui fait exécuter par ses délégués les plus odieuses rapines, reçoit, pendant ses séances, l'or et l'argent qu'ils expédient. Fouché dit de Nantes, envoie du département de la Nièvre dix-sept malles remplies d'espèces ou de matières métalliques. « Je « ne sais, dit ce suppôt de la tyrannie, par quelle imbécille complaisance on laisse encore ces métaux entre les mains des HOMMES « SUSPECTS.... Il n'y a plus ici ni pauvre ni riche......... »

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C'est des confiscations, des emprunts forcés, des taxes arbitraires sur les suspects, des fouilles patriotiques pour la recherche du numéraire; c'est de toutes ces mesures d'extorsion et d'iniquité, que se compose ce systême dont l'esprit est, suivant l'expression en usage dans les tribunes des sociétés populaires, « de faire disparaître la « richesse du régime de l'égalité. »

État des prisons de Paris: trois mille deux cent trois détenus.

3. Carnot, membre du comité de salut public (directeur en 1795, 96, 97), fait connaître à la convention l'importance des ateliers créés

et des mesures improvisées, pour obtenir avec rapidité de nombreux et formidables moyens de défense contre l'ennemi (V. 22 septembre 1794).

6. Exécution du duc d'Orléans.-On sait que, ne se trouvant pas assez avili par l'opprobre dont il a flétri ce nom, ce prince s'est ignominieusement couvert du nom d'Égalité. Il parvient enfin au même échafaud où ses parricides machinations, et son vote dénaturé, ont porté Louis XVI, le chef de sa famille. Le tombereau révolutionnaire s'arrête une demi-heure devant la grille du Palais-Royal, afin de laisser à son possesseur le loisir de contempler cette résidence, le théâtre de ses premiers égarements, le repaire du vice, et le foyer des crimes révolutionnaires.

7. Abjuration du culte catholique et du christianisme au sein de la convention, par l'évêque de Paris, accompagné d'une partie de son clergé, plusieurs autres évêques constitutionnels, et Julien, dit de Toulouse, ministre du culte protestant, tous conventionnels. Décret qui charge le comité d'instruction publique de présenter un projet de décret tendant à substituer un culte raisonnable et civique au culte catholique (V. l'art. suiv.).

8. Loi révolutionnaire. Les enfants dont les pères et mères auront subi un jugement emportant la confiscation de leurs biens, seront reçus dans les hospices destinés aux enfants abandonnés. 10. Loi révolutionnaire.

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Le délire irréligieux est à son comble; la convention décrète que « le culte catholique sera remplacé par le * culte de la raison », auquel l'église Notre-Dame de Paris est dédiée. — On verra, aux jours consacrés, une prostituée assise sur l'autel, figurer la déesse du lieu. - Les autres églises de Paris sont mises sous l'invocation d'êtres métaphysiques, de la Liberté, de l'Amour conjugal, etc. (V. 7 mai 1794.)

11. Exécution de Bailly, ex-constituant, ex-maire de Paris, bien plus connu par sa conduite politique que par ses travaux littéraires. Guidé par l'amour du bien, mais séduit par de spécieuses théories, il sema hasardeusement d'incertaines doctrines, et dut s'attendre à en recueillir les fruits. Beaucoup d'autres moteurs de la révolution, qui réclamèrent imprudemment le secours des passions populaires, seront perdus comme Bailly, et seront consumés par les feux qu'ils allumèrent; malheureux, sans doute, de n'avoir pas prévu les effroyables ravages de l'incendie.

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14. Proclamation du général autrichien Wurmser, en Alsace : Alsaciens,.... jetez vos regards sur les autres peuples d'Allemagne ;

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