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ment (V. 12, 23 août, 1er art.), établit une armée révolutionnaire ambulante, qui parcourra les départements, traînant avec elle de l'artillerie et la guillotine. « Puisque notre vertu, notre modération, nos idées philosophiques ne nous ont servi de rien, soyons brigands, dit un député; pour le bonheur du peuple, soyons brigands.....Déclarons solennellement que les hommes suspects répondront, sur leur têtes, des malheurs de l'état; que les comités révolutionnaires, en arrêtant un homme suspect, n'aient pas be« soin d'expliquer leurs motifs..... » Thuriot s'écrie: « Sentons << notre dignité; point de fausse mesure. L'homme qui combat à la « face du monde pour une révolution qui a pour but l'égalité, la justice, le bonheur des hommes vent qu'à l'instant où il prend « les armes, aucun être sur la terre n'ait le moindre reproche à lui « faire. Il faut que cette révolution, qui est l'ouvrage d'un génie ex«traordinaire, déifie tous les Français. Il faut que la France s'honore « de chacune de vos actions; qu'on lise dans l'histoire, avec tendresse, << les noms de ceux dont les votes énergiques ont fait triompher cette « révolution..... -L'armée révolutionnaire ambulante existera

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jusqu'au 27 mars 1794.

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6, 7. Lois révolutionnaires, ordonnant l'arrestation, en France, de tous les étrangers nés sur le territoire des puissances avec lesquelles la république est en guerre, et la confiscation de leurs biens. 6, 7, 8. Bataille de Hondtschoot (2 1. de Bergues, Nord), gagnée par Houchard, Jourdan, Hédouville, Colaud, Vandamme, généraux de division. Le duc d'Yorck, généralissime; Freytag, Alvinzy, Autrichiens. Confédérés, soixante mille hommes; Français, quarante-huit mille hommes. Quatre mille tués, blessés ou prison

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niers, de part et d'autre.

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9. A la suite de l'affaire de Hondtschoot, le duc d'Yorck lève le siége de Dunkerque, laisse cinquante-deux gros canons, ses munitions, ses bagages, et bat précipitamment en retraite sur Furnes.. Etat des prisons de Paris: dix-huit cent soixante détenus.

11. Reddition du Quesnoy. (Nord) au général autrichien Clairfayt.

16. Loi révolutionnaire.

prisons particulières.

Le tribunal révolutionnaire aura ses

17. Loi révolutionnaire, concernant les gens SUSPECTS. Elle est souvent citée sous la désignation de loi du 17 septembre. Merlin, dit de Douai (directeur en 1797, 98, 99), en est le rapporteur, au nom du comité de législation.

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Immédiatement après la publication du présent décret, tous - les gens suspects qui se trouvent sur le territoire de la république, et qui sont encore en liberté, seront mis en état d'arrestation. - Sont réputés suspects, ceux qui, soit par leur conduite, soit par leurs relations, soit par leurs propres écrits, se sont montrés les -partisans de la tyrannie ou du fédéralisme, et ennemis de la liberté; ceux qui ne peuvent justifier de l'acquit de leurs devoirs ci« viques; ceux à qui il a été refusé des certificats de civisme; ceux des ci-devant nobles, ensemble les maris, les femmes, pères, -mères, fils ou filles, frères ou sœurs, et agents d'émigrés, qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la révolution. — « Les tribunaux civils et criminels pourront faire retenir en état d'arrestation, comme gens suspects, et envoyer dans les maisons de - détention ci-dessus énoncées, les prévenus de délits, à l'égard desquels il serait déclaré n'y avoir pas lieu à accusation, ou qui seraient acquittés de celles portées contre eux. » — - Le vague immense de ces dispositions ne met au choix et au nombre des victimes d'autres restrictions que les caprices des tyrans subalternes. Ce décret amènera la détention de plus de trois cent mille individus. Les comités révolutionnaires sont établis juges des suspects, et ces comités existeront dans beaucoup de villages; Paris en comptera quarante-huit. On ne saurait éviter d'être suspect, si l'on appartient à une classe moyenne, et que l'on n'exerce pas un état mécanique, qu'en dénonçant des suspects; et, chose à peine croyable, des milliers de personnes, élevées dans des professions qui demandent une éducation cultivée, recherchent l'emploi de faire arrêter les gens suspects, dans l'espoir qu'ayant donné des gages aussi manifestes de civisme, elles ne seront pas elles-mêmes arrêtées. Les délateurs recevant un salaire, tous ceux que la misère, la domesticité, rendaient dépendants, peuvent trouver, dans la délation, des moyens d'existence et de rapine. C'est au génie froidement homicide, à l'infernale sagacité de Merlin, dit de Douai, de Cambacérès, d'Oudot, qu'appartient l'invention de cette arme révolutionnaire. Un autre monstre de la convention, Collot-d'Herbois, disait, « que tout est permis à quiconque ⚫agit dans le sens de la révolution; que quiconque outrepasse le but, souvent n'y est pas encore arrivé. Enfin, on en viendra à ajouter aux gens suspects de Merlin dit de Douai, des gens suspects d'étre suspects.

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Des troupes anglaises entrent à Jérémie,

en prennent possession, en vertu d'une convention avec les habi

tants de la Grande - Anse, qui se mettent sous la protection du roi, d'Angleterre, pour échapper aux fureurs des nègres (V. 9 mai 1798).

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21. Lois révolutionnaires. Les galériens ne porteront plus le bonnet rouge, devenu l'emblème de la liberté. -Les femmes se pareront de la cocarde nationale, sous peine de huit jours de détention, et, en cas de récidive, d'être regardées comme suspectes, et enfermées jusqu'à la paix. La cuisine du Temple est supprimée. Les détenus (le fils, la fille, la sœur de Louis XVI) seront réduits au strict nécessaire; les femmes et valets de chambre seront renvoyés.

23. Finances publiques. — Loi révolutionnaire enjoignant de remettre dans les caisses nationales les dépôts faits chez les notaires et autres officiers publics.

28. Décret ordonnant une émission de deux milliards d'assignats. 29. Loi révolutionnaire qui spécifie les denrées de première nécessité sujettes au maximum (V. 4 mai). Ce sont tous les comestibles et les combustibles d'un usage ordinaire, les matières premières qui servent aux fabriques, les métaux usuels, les étoffes, les toiles, le tabac, les souliers, les sabots.

Octobre 1 er État des prisons de Paris: deux mille quatre cents dé

tenus.

Décret enjoignant

3. PROCÈS DE LA REINE MARIE-ANTOINEtte. au tribunal révolutionnaire de s'en occuper sans délai et sans interruption (V. premier août). - Sans égard pour son ancienne dignité, sans pitié pour son extrême infortune, les geôliers de la Conciergerie traitent la fille de l'illustre Marie-Thérèse comme un malfaiteur abject. 15. Décret « qui abolit définitivement l'ère chrétienne (V. 21 septembre 1792, deuxième article), et porte le commencement de l'ère des Français au 22 septembre 1792 ». — L'année se divise en douze mois de trente jours; les mois recevront des noms analogues aux saisons; à ces douze mois seront ajoutés cinq à six jours nommés complémentaires et aussi sans-culotides. (L'annuaire républicain sera supprimé le 9 septembre 1805, et l'usage du calendrier grégorien remis en usage le premier janvier 1806.)

9, 10. Décrets. —Le poignard des assassins, encouragé par la convention, n'atteignant pas le ministre anglais Pitt (V. 7 août), elle lance deux décrets sur l'Angleterre. L'un proscrit, sous peine de vingt ans de fers, l'introduction en France de toute marchandise manufacturée dans les pays soumis à la puissance britannique. L'autre décret ordonne, de nouveau, l'arrestation de tout sujet anglais, et

met ses propriétés à la disposition de la nation (V. 6 septembre ). Prise de Lyon par les troupes de la convention, après un siège de soixante-dix jours. - Kellermann, général en chef; Dubois-Crancé, Gauthier, commissaires conventionnels près l'armée. De Précy, de Virieu, Nervo, commandant les assiégés.

La courageuse résistance de la seule ville de France qui sache opposer à toutes les fureurs de la tyrannie toutes les forces de l'honneur et du désespoir, est un épisode qui signale à jamais la honteuse inertie de toutes les autres grandes villes.

Les assiégeants ont dirigé, de préférence, les bombes sur les hôpitaux. Le quart de la ville a été consumé par le feu des batteries. La famine est à son dernier degré pendant les vingt derniers jours de siége. Les vainqueurs, plus terribles que la flamme et la faim, s'empressent de livrer au pillage les propriétés des notables, de dévaster les ateliers, d'achever la ruine des édifices.

- Les jours suivants, les habitants seront mitraillés par masses; hommes, femmes, enfants, riches, pauvres (V. 12 octobre). Plus de deux mille individus seront ainsi mis à mort, et de sang-froid (discours de Camille Jordan au conseil des cinq cents, le 4 juillet 1797).

Loi révolutionnaire. Sur le rapport de Saint - Just, « le gouvernement est déclaré révolutionnaire jusqu'à la paix ». Le conseil exécutif, les généraux, les corps constitués, sont placés sous la surveillance immédiate du comité de salut public. Tous les pouvoirs sont délégués à ce comité. Ces dispositions sont prises par moins de

quatre-vingts volants.

Par cette seule combinaison, tous les crimes se rattachent à un seul principe, et lient à la même chaîne tous ceux qui les commettent. Ce décret consolide le systême de la terreur et des échafauds. 12. Loi révolutionnaire. Elle porte qu'il sera nommé une commission extraordinaire pour faire punir militairement, et sans délai, les contre-révolutionnaires de Lyon. La ville sera détruite, tout ce qui fut habité par le riche sera démoli; il ne restera que la maison du pauvre. Le nom de Lyon sera effacé du tableau des villes de la république. La réunion des maisons conservécs portera désormais le nom de Commune-Affranchic. Les biens qui ont appartenu aux riches et aux contre-révolutionnaires seront distribués aux patriotes pour les indemniser.

Les commissaires de la convention, Collot-d'Herbois, Fouché dit de Nantes, exécutent les dispositions ordonnées avec une férocité raisonnée dont on ne trouve aucun autre exemple dans l'histoire mo

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derne avant cette époque.

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Ils écrivent à la convention (Moni

teur, nos 57, 64 ) : « . . . . 、 La terreur est véritablement ici à l'ordre du jour; elle dépouille le crime de ses vêtements et de son or........... « La commission révolutionnaire que nous venons d'établir remplit << ses devoirs avec une sévérité stoïque et une impartiale rigueur. « C'est sous les voûtes de la nature qu'elle rend la justice, comme le « ciel la rendrait lui-même..... Nous sommes convaincus qu'il n'y «< a d'innocent dans cette infâme cité que celui qui fut opprimé et chargé de fers par les assassins du peuple........... NOUS SOMMES EN « DEFIANCE CONTRE LES LARMES DU REPENTIR..... Rien ne peut dés« armer notre sévérité.......... Cette mission est la plus pénible et la plus difficile; il n'y a qu'un amour ardent de la patrie qui puisse con« soler, dédommager l'homme qui, résistant à toutes les affections que la nature et une douce habitude ont rendues chères à son cœur, à toute sensibilité personnelle, à son existence entière, ne pense, n'agit et n'existe que dans le peuple et avec le peuple ; qui, fermant - les yeux sur tout ce qui l'entoure, ne voit que la république s'éle« vant dans la postérité sur les tombeaux des conspirateurs et sur les tronçons de la tyrannie. Les démolitions sont trop lentes; il faut des moyens plus rapides à la vengeance républicaine. L'explosion de la mine et l'activité de la flamme peuvent SEULES exprimer la toute-puissance du peuple: sa volonté ne peut être arrêtée comme <«< celle des tyrans; elle doit avoir les effets du tonnerre....... Nous célébrons aussi des fêtes civiques; mais c'est en immolant à la justice du peuple, sans ménagement, sans exception, tous les ennemis de la liberté. Ces sortes de fêtes présentent, au premier coupd'œil, l'aspect funèbre des ruines et du néant; mais elles laissent « à la méditation cette pensée consolante, que les tombeaux de la domination du vice et du crime renferment les germes féconds, les matrices vigoureuses d'une génération d'hommes libres..... Fouché, seul, écrivant au comité de salut public ( Monit., n° 180, an II): Le tableau qu'offrait, dans la fête qui eut lieu hier, la commission révolutionnaire suivie de deux exécuteurs de la justice nationale, << tenant en main LA HACHE DE LA MORT, a excité les cris de la SENSIBILITÉ et de la reconnaissance des bons patriotes, du peuple.... Ses édifices odieux tomberont sous le marteau des républicains et seront « convertis en salpêtre tyrannicide..... (Monit. n° 204, an II): Le sang du crime féconde le sol de la liberté et affermit sa puissance « sur des bases inébranlables. » Fouché à Collot d'Herbois, son collègue et son ami: Exerçons la justice, A L'EXEMPLE DE LA NATURE;

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