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opéré de tels changemens, qu'on trouverait peut-être, parmi les hommes qui s'intitulent les défenseurs exclusifs du Trône et de l'Autel, quelques agens de la tyrannie de Napoléon; cela leur causerait du déplaisir, et nous ne voyons pas à qui ni à quoi cela serait utile.

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DEs que le Roi de Naples, Joachim Napoléon, apprit l'arrivée du Pape, il envoya vers lui son premier chambellan, et bientôt il se rendit lui-même auprès du Souverain Pontife, qui venait de faire son entrée dans Bologne; enfin le 4 avril il lui adressa une lettre de félicitation, où on lisait : « Le sort des armes m'ayant rendu maître des états que vous possédiez, lorsque vous fûtes forcé de quitter Rome, je ne balance pas à les remettre sous votre autorité, renonçant en votre faveur à tous mes droits de conquête sur ce pays...... J'adopterai avec plaisir toutes les mesures

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qui auront pour objet, ou l'avantage du Saint-Siége, ou la satisfaction personnelle de Votre Sainteté ; je me flatte que de son côté, elle voudra bien accueillir toutes celles qui seront jugées nécessaires, afin que le gouvernement provisoire établi par moi à Rome, y cesse ses fonctions avec dignité. Les fonctionnaires qui le composent ont droit à des égards particuliers, par le zèle qu'ils ont mis à faire le bien. Je recommande aux bontés de Votre Sainteté, tous les sujets romains qui ont secondé l'administration napolitaine. Je lui recommande surtout, ceux à qui j'ai accordé des distinctions particulières ; ils ne les ont obtenues que par des talens renommés et des sentimens honorables, ou par des services qui intéressaient Votre Sainteté, plus encore que mon gouvernement. »

Le même jour, le Pape publia à Césène une proclamation adressée à ses sujets où il leur disait, après leur avoir rappelé ses souffrances : « Nous avons versé dans notre

prison des larmes de douleur, premièrement pour l'Eglise confiée à nos soins, parce que nous en connaissions les besoins sans pouvoir lui porter des secours; ensuite pour les peuples qui nous sont soumis, parce que le cri de leurs tribulations parvenait jusqu'à nous, sans qu'il nous fût possible de leur donner des consolations. Nous avions voulu accélérer notre retour dans la capitale, soit comme étant la résidence du Pontife romain, pour nous y occuper des grands et nombreux intérêts de la religion catholique; soit comme étant la résidence de notre souveraineté, pour y satisfaire plûtot l'ardent désir que nous avons d'améliorer le sort de nos bons sujets; mais des raisons plausibles nous en ont empêché jusqu'à présent. Encore un peu temps, et nous les presserons contre notre sein, comme un tendre père, après un long et pénible pélerinage, serre étroitement ses enfans bien aimés.

de

>> En attendant, nous nous faisons pré

céder par un délégué, qui, en vertu d'un écrit spécial de notre main, reprendra pour nous, et respectivement pour le SaintSiége apostolique, l'exercice de notre souveraineté temporelle, si essentiellement liée avec notre indépendance et notre suprématie spirituelle. Il procédera, de concert avec une commission d'Etat par nous nommée, à la formation d'un gouvernement intérieur.

>> Que si, d'après le résultat d'arrangemens militaires concertés, nous ne pouvons reprendre dès ce moment, l'exercice de notre souveraineté dans toutes les autres possessions de l'Eglise, nous ne doutons pas que nous n'y rentrions au plutôt, non moins pleins de confiance dans l'inviolabilité de nos droits sacrés (auxquels nous n'entendons porter la moindre atteinte par le présent acte) que dans la justice éclairée des invincibles souverains alliés, de qui nous avons déjà reçu des assurances positives et consolantes. >>

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