la n'avions pas obtenu de l'Empereur la permiffion d'y établir un commerce. Dieu veuille, , pour fureté des biens de l'honorable Compagnie, de nos vies, & de nos libertés, nous accorder la protection en quelque endroit que nous foyons contraints d'aller, en fortant d'un païs où les ordres feveres de fes habitans ont rendu notre fejour très desagréable. Le 27 dudit mois, le Secretaire qu'on appelle - maintenant la feconde perfonne, accompagné d'un autre Grand du Païs & de plufieurs Interpretes, vint à bord vers les fept heures du matin: toute notre munition & nos bateaux vinrent auffi dans' le même tems. Ils me dirent que le vent étant bon, il nous faloit partir; qu'au refte on nous rendroit nos bateaux & tout ce qui nous appartenoit: en effet, ils ordonnerent qu'on nous livrât tout, excepté la poudre; que nous ne l'aurions que quand nous ferions fortis du port; qu'on ne l'avoit point non plus rendue aux Hollandois ni aux Chinois, quoiqu'on leur eût rendu toutes les armes; & qu'à la poudre près, ils nous rendroient incontinent tout, pour notre fatisfaction & pour plus grande diligence. Ils me dirent d'ordonner inceffamment de lever nos ancres, ce que je fis; & nous fumes à la voile vers les deux heures. Ils nous chargerent de ne point tirer de canon, ni dans le port, ni en mer, pendant que nous ferions fur la côte du Japon; & que fi le vent contraire nous repouffoit, nous tâchaffions de revenir à Nanguafacque; mais qu'en entrant nous ne tiraffions point le canon; qu'autrement nous devions nous attendre à être traités comme ennemis, & que tout le Païs avoit ordre de nous regarder comme tels, fi nous le faifions. Je promis d'obeïr à leurs ordres, & je les remerciai fort des graces & du fecours que nous en avions reçu, avec affurance, qu'étant forti du port, nous ferions voile vers la côte de la Chine: alors, après nous avoir fouhaité un bon voyage, ils retournerent dans leurs bateaux, & dirent qu'ils vouloient nous accompagner jufques hors de leur port, d'où nous ne fortimes que par le moyen d'en d'environ quarante bateaux Japonnois, qu'ils envoyerent querir pour nous remorquer, parce qu'ils s'apperçurent qu'il ne faifoit que fort peu de vent. Pour tout pavillon nous n'arborames qu'une flamme rouge & blanche du perroquet. Vers les trois heures nous étions déja à environ quatre milles de Nanguafacque; le vent étant contraire, ils nous dirent que nous pouvions mouiller, comme les Hollandois; mais que nous ne manquaffions pas de partir lorfque le vent feroit bon: ils voulurent laiffer notre poudre dans des bateaux, avec deux Inter pretes, & une garde pour nous accompagner juf ques en mer; & après nous avoir fouhaité derechef un bon voyage, ils retournerent avec la plus grande partie de leurs bateaux & de leurs gardes dont le nombre fe montoit pour le moins à 5000 hommes, outre les fpectateurs qui étoient venus de la campagne & de la ville pour nous voir partir. Le 28 dudit mois, les Interpretes vinrent à bord vers les deux heures du matin, & nous dirent, que puifque le vent étoit bon, il nous faloit partir. Nous leur dimes que nous étions prêts de le faire, mais que comme nous étions étrangers, nous les priïons de nous permettre d'attendre le jour; que fans manquer nous leverions l'ancre à la pointe du jour; ils nous livrerent notre poudre, & vers les cinq heures nous fumes à la voile, ayant un petit vent de Nord-Eft. Nous primes congé d'eux, & Dieu merci nous nous tirames de leurs griffes, au grand contentement de chacun de nous, après avoir été dans des frayeurs continuelles pendant trois mois que nous avions été dans leur port; dans lequel tems, à ce qu'ils nous dirent, il n'y étoit venu en tout que douze Jonques, favoir huit de Batavia, deux de Siam, une de Canton, & une de Cambodia, & fix Vaiffeaux Hollandois de la Compagnie. Ils n'en eurent point de Tywan, parce que. l'année precedente on avoit mis un prix fur leur fucre & fur leurs peaux; & on avoit deffèin d'en agir de même avec toutes les autres nations, & de meth mettre auffi un prix fur toutes les marchandifes qu'on apporteroit dans leur port; fi cela eft, il y en a peu qui veuillent rechercher les leurs, fur-tout à des conditions fi inégales. DES MATIERE S.. Les chiffres Romains I. II. III. défignent les Tomes; la lettre P. les Preliminaires; les chiffres Arabes indiquent les pages du corps de l'Ouvrage. A A. BINO SIMEI, Aftrologue, fon Hiftoire. II. 377. Abjuration, comment fe fait celle du Chriftianifme au Japon. II. 128. 129. Aboift, Ville. II. 412. Abuto, (le Temple d') II.409. Adofski, ce que c'eft. II. 296. Agriculture, fon état au Japon. I. 190. & suiv. III. 222, Akafaka, Ville. III. 45. 116. Alga Marina, comment preparées pour être mangées. III. 73. 74. Amadais, (le Temple d'). II. 401. 402. Ambaffades des Hollandois à la Cour du Japon. Voyez Hollandois. Ambassadeurs de Macao, exécutez au Japon. II. 178. & fuiv. Ambre, décrit en abrégé. III. 310. 311. Ambre-gris, décrit. I. 177. 178. Obfervation fur: III. 303. & fuiv. N'eft point une Mixtion de Cire & de Miel. Ibid. Morceau confiderable, 306. 307. Ses Quafitez. 307. Comment on le falfifie. 307&fniv. Ames, celles des Impies confinées en Enfer, & leur Retour au Monde. II. 63. 64. 65. Amida, Patron des Trepaffez. II. 62. 63. 64. Andeman, Iles. I. 15. Anglois, Journal de leur Expédition au Japon en 1673. III. 375. & fuiv. Anguilles. I. 219. Animaux du Japon, décrits. I. 196. & suiv. Année, celle des Japonois. I. 147. 148. Son premier jour fort celebré. II. 24. 25. Aratame, ce que c'est. II. 128. Un Aratame, ou Dénombrement de Miaco. III. 23-26. Arbres, avec des Nids d'Oiseaux. I. 54. 55. Argent, Mine. I. 172. Ile d'Argent. 108. 109. 172. Arima, (Golphe de.) Voyez Simabara. Arts & Sciences, cultivez par les japonnois. III. 328. 329. Aveugles, (Société d') II. 54. & fuiv. Auteur de cette Hiftoire. Voyez KÆMPFER. B. ABYLONIENS, les Japonnois en defcendent. I. 137. BABY Bambous. I. 187. Canes qu'on en fait. III. 32. 33. Bankok. I. 21. 30. 66. Banikijm, Temple ou Pagode d'Or. I. 66. Barbaries, celles d'un Emp. du Japon. I. 261. Bains, Bâtimens pour les prendre. II. 338. 339. chauds. I. 167. 168. 169. II. 385. 386. Voyez Vaiffeaux. Bingo, premier Miniftre de l'Empereur du Japon. II, 90. 118. Blazer, Poiffon venimeux. I. 214. 215. Bordels, publics à Nagafaki. II. 87. 88. 89. & ailleurs, II. Budha, avec Siaka. II. 59. 60. Voyez Siaka. Budsdo, Culte du Paganifme étranger. I. 59. 60. Ses Bansjo, Déeffe des Richeffes, fon Histoire. II. 26. 27. 28. Buretz, 26. Emp. du Japon, fes cruautez horribles. I. Buffets. (Aveugles de) II. 54. 55. Canes. III. 32. 33. Cangos, Chaifes ou Litieres fimples. II. 302. 30. 304. Ca- |