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CHAPITRE XIX.

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Dernière célébration de l'anniversaire da couronnement. Amour de l'empereur pour la France. Sa Majesté plus populaire dans le malheur. - Visite au faubourg Saint-Antoine. Conversation avec les habitans. Enthousiasme général. Cortége populaire de Sa Majesté. Fausse interprétation et clôture des grilles du Carrousel. - L'empereur plus ému Crainte du désordre et souvenirs de la révolution. Enrôlemens volontaires et nouveau

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satisfait. que

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Spectacles gratis. Mariage de Résidence aux Tuileries. Émile et

Mouvement des troupes ennemies.

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Abandon du dernier allié de l'empereur. Armistices entre le Danemarck et la Russie. Opinion de quelques généraux sur l'armée française en Espagne. -Adhésion de l'empereur aux bases des puissances alliées. - Négociations, M. le duc de Vicence et M. de Metternich. Le duc de Massa président du corps législatif. Ouverture de la session. Le sénat et le conseil d'état au corps législatif. -Discours de l'empereur. Preuve du désir de Sa Majesté pour le rétablissement de la paix. — Mort du général Dupont Derval et ses deux veuves. Pension que j'obtiens de Sa Majesté pour l'une d'elles. ➡ Décision de l'empereur.

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Aversion de Sa Majesté pour le divorce et respect pour le mariage.

UNE dernière fois encore on célébra à Paris la fête anniversaire du couronnement de Sa Majesté. Les bouquets de l'empereur, pour cette fête, étaient d'innombrables adresses qu'il recevait de toutes les villes de l'empire, et dans lesquelles les offres de sacrifices et les protestations de dévouement semblaient augmenter avec la difficulté des circonstances. Hélas! quatre mois suffirent pour faire connaître la valeur de ces protestations; et comment, cependant, dans cet accord unanime, aurait-on pu croire à une non moins complète unanimité d'abandon? Cela eût été impossible à l'empereur, qui, jusqu'à la fin de son règne, se crut aimé de la France de tout l'amour qu'il avait pour elle; la vérité, vérité bien démontrée par les événemens qui ont suivi, c'est que l'empereur devint plus populaire, dans cette partie des habitans que l'on appelle le peuple, quand il commença à être malheureux. Sa Majesté en eut la preuve dans une visite qu'elle fit au faubourg Saint-Antoine, et il est bien certain que si, dans d'autres. circonstances, elle eût pu plier son caractère à

caresser le peuple, moyen auquel l'empereur ré pugnait à cause de ses souvenirs de la révolution, on eût vu le peuple entier des faubourgs de Paris s'armer pour sa défense. Comment, en effet, pourrait-on en douter après avoir lu le fait auquel je fais ici allusion?

L'empereur s'était donc rendu vers la fin de 1813 ou au commencement de 1814, au faubourg Saint-Antoine: car je ne saurais aujourd'hui préciser la date de cette visite inattendue. Quoi qu'il en soit, il se montra dans cette circonstance familier jusqu'à la bonhomie, au point même d'enhardir ceux qui l'approchaient de plus près, à lui adresser la parole. Or, voilà la conversation qui s'établit entre Sa Majesté et plusieurs habitans, conversation qui a été fidèlement recueillie et reconnue exacte par plusieurs témoins de cette scène vraiment touchante.

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» Je ne peux pas dire qu'elles aillent trop bien.

L'HABITANT.

» Mais, comment cela finira-t-il donc?

L'EMPEREUR.

>> Ma foi, Dieu le sait.

L'HABITANT.

>> Mais comment? Est-ce que les ennemis pourraient entrer en France?

L'EMPEREUR.

>> Cela pourrait bien être, et même venir jusqu'ici, si l'on ne m'aide pas: je n'ai pas un million de bras. Je ne puis pas tout faire à moi seul.

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L'EM PEREUR.

» En ce cas, l'ennemi sera battu, et nous conserverons toute notre gloire.

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>> Nous le ferions bien, mais nous voudrions mettre quelques conditions.

L'EMPEREUR.

y

» Eh bien, parlez franchement. Voyons; les

quelles?

PLUSIEURS VOIX.

>> Nous ne voudrions pas passer la frontière.

L'EMPEREUR.

» Vous ne la passerez pas.

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